Quel état ? Pour quelle Palestine ?

Jacques Fontaine, Raphaël Porteilla, André Larceneux, Philippe Icard

Description

Après plus de soixante années d'occupation et de colonisation israéliennes, l'Etat palestinien a souvent été annoncé, mais jamais réalisé. S'il y a bien présence d'un territoire, celui-ci est réduit et émietté ; s'il y a un pouvoir politique, il est contesté et depuis 2007 divisé. Dans ce contexte, comment fonder cet Etat, sur quelles réalités socioéconomiques, sur quelles bases constitutionnelles et autour de quel ordre juridique et politique le construire ?

Sujets

• Politique
• Géopolitique
• Diplomatie
• Afrique subsaharienne
• Relations internationales
• Colonisation

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2011
• Nombre de lectures: 113
• EAN13: 9782296463806
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Q UEL É TAT ?
P OUR QUELLE P ALESTINE ?
Comprendre le Moyen-Orient
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud


Guillaume VAREILLES, Les frontières de la Palestine. 1914-1947 , 2010.
Aline BALDINGER, Israéliens – Palestiniens. Libres paroles au-dessus du mur , 2010.
Mohamed EL BATTIUI, La Gestion de l’eau au Moyen-Orient , 2010.
François SARINDAR, Lawrence d’Arabie. Thomas Edward, cet inconnu , 2010.
Marie-Thérèse OLIVER-SAIDI, Le Liban et la Syrie au miroir français (1946-1991) , 2010.
André POUPART, Adaptation et immutabilité en droit musulman , 2010.
Mohammed GUENAD, Sayyid Qutb. Itinéraire d’un théoricien de l’islamisme politique , 2010.
Alireza MANAFZADEH, La construction identitaire en Iran , 2009.
Firouzeh NAHAVANDI (dir.), Mouvements islamistes et Politique , 2009.
Kazem Khalifé, Le Liban, phœnix à l’épreuve de l’échiquier géopolitique international (1950-2008) , 2009.
Barah Mikaïl, La Syrie en cinquante mots clés , 2009.
Jean-Jacques LUTHI, Lire la presse d’expression française en Égypte, 1798-2008 , 2009.
Aurélien TURC, Islamisme et Jeunesse palestinienne , 2009.
Christine MILLIMONO, La Secte des Assassins, XI e - XIII e siècles , 2009.
Jérémy SEBBANE, Pierre Mendès France et la question du Proche-Orient (1940-1982 ), 2009.
Rita CHEMALY, Le Printemps 2005 au Liban , 2009.
Anne-Lucie CHAIGNE-OUDIN, La France dans les jeux d’influence en Syrie et au Liban, (1940-1946) , 2009.
Sous la direction de
Raphaël PORTEILLA, Jacques FONTAINE,
Philippe ICARD & André LARCENEUX
Q UEL É TAT ?
P OUR QUELLE P ALESTINE ?


L’H ARMATTAN
La carte de couverture est extraite de ARIJ (Jérusalem)
et reconfigurée par les soins de Dominique Goeffroy.


© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-545298
EAN : 9782296545298

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
REMERCIEMENTS
Cet ouvrage est dédié au peuple palestinien, dans sa longue quête d’un Etat où il pourrait enfin vivre en paix et à tous ceux qui œuvrent pour sa reconnaissance internationale.
L’équipe coordinatrice de cet ouvrage est bien consciente que ses seules forces n’auraient pas suffi à lui permettre de voir le jour, pas plus que la tenue du colloque en novembre 2009 dont le présent ouvrage est le recueil des actes.
Nos remerciements vont en premier lieu à celles et ceux qui le 29 et 30 novembre 2009 ont pu venir assister à ces journées ainsi qu’à tous les contributeurs pour les si riches et si intenses échanges ; tous nous ayant encouragé à en assurer la publication.
Nos sincères remerciements s’adressent également à nos centres de recherches et laboratoires (CREDESPO, ThéMa Dijon et ThéMa Besançon) qui nous ont soutenus lors des longs moments de préparation du colloque et de ce livre. De même, nous tenons à saluer nos universités respectives (de Bourgogne et de Franche-Comté) qui ont contribué, à leur mesure, à la réussite de nos échanges.
Nous tenons à remercier vivement M. Safwat Ibraghith, représentant de Hind Koury, Déléguée Générale de la Palestine en France et Ilan Halevi, Conseiller Diplomatique à la Délégation Générale de la Palestine à Berlin pour leur participation au colloque de Dijon. Ilan Halevi, qui avait clôturé et conclu avec Dominique Vidal ces journées, a bien voulu préfacer cet ouvrage. Nous associons aussi à nos remerciements nos autres collègues palestiniens très souvent confrontés à de nombreuses difficultés dès qu’il s’agit de venir dans de telles instances.
Un hommage à Mahmoud Darwich avait ravi l’assistance : nous le devions à Soumya Ammar-Kodja et Jacques Moulin accompagnés par le Oud de Faycal Salhi. Nous les remercions très sincèrement.
Enfin, ni le colloque ni le livre n’auraient pu exister sans l’aide précieuse, la compétence et l’efficacité de Juliette Olivier, d’Alexandra Prévotat-Mazé, d’Isabelle Vallar, de Dominique Geoffroy et de Patrick Mille. Qu’ils et qu’elles en soient infiniment remerciés ainsi qu’Armelle Couillet et Jean-Baptiste Litot qui ont réalisé la cartographie jointe à cet ouvrage.
Liste des contributeurs
Pierre BARBANCEY, Grand Reporter à « L’Humanité », Lauréat du Prix Bayeux 2002 des correspondants de guerre
Alima BOUMEDIENE-THIERY, Sénatrice de Paris (Verts)
Sarah BOUFLIJA, Doctorante, CREDESPO, Université de Bourgogne
Jean-Paul BRUCKERT, Professeur honoraire de Chaire supérieure (histoire)
Monique CHEMILLIER-GENDREAU, Professeur de Droit Public, Université Paris 7
Nicolas DOT-POUILLARD, Chercheur en sociologie politique, European University Institute, Florence, Italie
Françoise DREYFUS, Professeur émérite, Université Paris I/CRPS
Jacques FONTAINE, Maître de conférences honoraire, THEMA, UMR 6049
CNR et Université de Franche-Comté
Gérard FRITZ, CREDESPO, Université de Bourgogne
Jean-Claude FRITZ, Professeur Emérite, CREDESPO, Université de Bourgogne
Ilan HALEVI, Conseiller Diplomatique à la délégation de Palestine à Berlin
Philippe ICARD, Maître de conférences en Droit Public, CREDESPO, Université de Bourgogne
Asem KHALIL, Professeur de Droit, Université de Birzeit, Palestine
André LARCENEUX, Professeur d’Aménagement et d’Urbanisme, THEMA, Université de Bourgogne
Abeer MASHNI-GIROUD, Professeur, Université de Birzeit, Palestine
Souha MANSOUR-SHEHADEH, Pédo-psychiatre, Bethléem-Jérusalem
Raphaël PORTEILLA, Maître de conférences en Science Politique, CREDESPO, Université de Bourgogne
Moussa Abou RAMADAN, Professeur, Centre Académique du Carmel, Haïfa
Bernard RAVENEL, Historien, Président d’honneur de l’AFPS
Julien SALINGUE, Doctorant en Science Politique, Université Paris 8
Georges SOLAUX, Professeur Emérite, Université de Bourgogne
Aude SIGNOLES, Maître de conférences, Université de Galatassaray, Turquie
Pierre STAMBUL, Union Juive Française pour la Paix
Emilie THIRIAT, Doctorante, CREDESPO, Université de Bourgogne
Dominique VIDAL, Journaliste et historien
PREFACE
Le colloque qui s’est tenu à Dijon en novembre 2009 a constitué un événement remarquable à plus d’un égard, et ce non seulement à cause de la compétence des intervenants et de leur diversité mais aussi de la qualité des débats qui y ont eu lieu. Si l’engagement de l’institution universitaire dans un tel colloque représente une avancée, c’est surtout la volonté des organisateurs, situant clairement cette activité dans le cadre du soutien aux droits du peuple palestinien - et par conséquent de la dénonciation des multiples violations du droit international par les gouvernements israéliens successifs - avec la participation d’acteurs de terrain et de militants impliqués dans la solidarité active, ainsi que de juristes, d’experts (historiens, géographes, économistes, sociologues, etc.) et de témoins, qui est à souligner et constitue un réel acquis.
Cette multidisciplinarité délibérée a conféré à ce colloque une qualité particulière. Ma propre expérience des colloques, séminaires et autres discussions organisées m’a appris à distinguer les réunions à caractère politique et opératoire, où il est rare que l’on apprenne quelque chose de neuf, mais dont les enjeux sont plus ou moins clairs, des exercices académiques, dont le contenu est souvent passionnant et parfois novateur, mais dont l’utilité pratique reste obscure et incertaine. Le colloque de Dijon aura eu le rare mérite de conjuguer ces deux registres, et il faut remercier les organisateurs de nous avoir offert ce rare moment.
Au-delà de ces qualités formelles, cependant, ce sont le contenu et les contours du débat lui-même qui donnent à ces travaux leur importance. En se focalisant sur la question de l’Etat, et non sur le « problème », la discussion porte d’emblée sur la réponse, et peut ainsi s’interroger-nous interroger - sur la nature de cet Etat.
Qu’on ne s’y trompe pas. L’Etat dont nous parlons est bien l’Etat arabe de Palestine, qui existe en Droit au moins depuis le début du Mandat octroyé par la SDN à l’occupant britannique. Brillante et rigoureuse comme elle l’est toujours, Monique Chemillier-Gendreau nous a rappelé qu’au regard du Droit, le peuple palestinien restait le seul détenteur de la souveraineté sur l’ensemble de la Palestine mandataire, et que le Partage du pays en deux Etats ne peut être avalisé par le droit international que s’il est accepté, librement consenti par le souverain légitime. Cette