Sauvons la France
84 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
84 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Décisions aberrantes, charisme en berne, perte de stature... ce sont notamment ces symptômes que pointe L. Savignac tout au long de cet essai qui dit la décadence de la figure présidentielle après les années Pompidou. D'où ces notes désabusées, parfois tempétueuses, qui jaillissent dans ce texte qui ne peut que constater le long enlisement de notre pays dans la dette... et qui ose énoncer que notre avenir n'est peut-être pas à espérer dans les ténors, bien trop médiatiques, bien trop carriéristes, des partis traditionnels ou historiques. Fort et volontiers interrogateur, voici un écrit qui a le mérite de porter une certaine désillusion de notre classe politique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 octobre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342013092
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sauvons la France
Louis Savignac
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Sauvons la France
 
 
 
Aux deux survivants de plus d’un demi-siècle d’indéfectible amitié : Albert Nicolas, agrégé de microbiologie, professeur émérite des universités Georges Pont, président de chambre honoraire à la cour d’appel de Bordeaux.
 
 
 
 
Préface
 
 
 
L’auteur est foncièrement opposé à toute forme de racisme, mais fidèle à l’Histoire dans les faits et les propos qu’il se limite à rapporter.
Par attention à l’égard de ses lecteurs, il a tenu à débuter son modeste essai politico-économique par trois citations affectées, dans des domaines différents :
- Gordon Gekko a écrit la phrase reprise dans le film Wall Street d’Oliver Stone en 1988 : « Les gens ne réussissent pas à prévoir les fluctuations des marchés car ce sont des moutons, et les moutons, on les tond. »
- Dans son discours au Bundestag, le 25 septembre 2001, le remarquable président de la Russie, Vladimir Poutine, prédisait : « Dans moins de vingt ans, la France sera la colonie de ses anciennes colonies. »
- Le 10 avril 1974, à la tribune de l’ONU où il était invité, le président algérien Houari Boumédiène a textuellement proclamé : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »
 
 
 
 
 
 
 
Dans un petit village du Limousin (situé à trente kilomètres de Limoges), qui m’a laissé de merveilleux souvenirs, je suis né à la veille des années trente, dernier descendant d’une longue lignée de paysans. Hommes et femmes méritent des éloges dans la dure vie qui était la leur, si bien décrite dans les romans de Claude Michelet ou Christian Signol. Par leur conduite exemplaire, ils m’ont appris le respect d’autrui, la valeur du travail, l’observation, l’honnêteté, le pragmatisme, la sagesse, la loyauté, la politesse et la fraternité. Que de qualités perdues dans la société actuelle et qui manquent à nos politiques dont je supposerai plus loin l’ambition, la cupidité, le carriérisme, qui entretiennent les inégalités républicaines, expliquent le coût monstrueux et la cause de la dette abyssale ainsi que les véritables raisons de la pseudo-justifiante crise, de la trahison et de la ruine de la France.
 
J’ai donc vu, dès ma prime enfance, battre la faux pour l’aiguiser avant de faucher l’herbe, dans le crissement qui accompagnait son glissement sur les tiges humides coupées. La fenaison qui s’ensuivait le lendemain n’avait rien de commun avec la phrase de Madame de Sévigné : « Faner est la plus jolie chose du monde » car ce n’était pas en batifolant que les femmes, la plupart du temps, l’accomplissaient dans la sueur qui collait leurs cheveux sur leurs tempes et sous la brûlure du soleil.
 
Mise en andains, l’herbe séchée sentait le foin, chargé à la fourche dans la charrette où mon grand-père l’entassait en la répartissant avec soin. Le labour à la charrue ou la brabant restent dans ma mémoire, de même que le passage de la herse au moment des semailles lorsque j’admirais le geste majestueux du semeur, qui avait inspiré le timbre postal « La semeuse » d’un, deux, trois centimes, bien connu des philatélistes. J’ai vu la première faucheuse McCormick et peu après le tracteur rouge de la même marque.
J’ai assisté au battage qui réunissait les exploitants autour de la batteuse, se succédant tour à tour et s’entraidant pour recueillir le fruit de leur récolte, de l’aube au crépuscule. De leur côté, les femmes dressaient, sur des tréteaux, l’immense table autour de laquelle tout le monde venait s’asseoir pour des agapes pantagruéliques dans les rires, les chansons, la convivialité, la fraternité.
 
Absorbé à l’âge de dix ans par la 6 e au Lycée Gay-Lussac, à l’initiative de mon instituteur (un homme remarquable), j’ai franchi les étapes jusqu’en maths élém avant d’aborder la faculté. Si deux hommes ont contribué à ma formation, ce sont bien monsieur Boucheron, l’instituteur en blouse grise, la baguette en noisetier à la main et monsieur Storck, le proviseur du lycée (dont le nom est inscrit sur le mur des Justes à Jérusalem) qui nous imposait une discipline de fer dans la justice et l’intransigeance.
C’est une rude école, qui vous accompagne pour la vie et qui génère des élites ; tous ceux qui l’ont subie, aujourd’hui retraités, n’ont pas à rougir de leur passé.
 
Né paysan, je le resterai dans l’âme jusqu’à ma mort. Je conserve pour cette couche sociale, souvent décriée, une profonde admiration devant l’intelligence qui a guidé son évolution. Aujourd’hui, l’exploitant agricole est un véritable chef d’entreprise, très souvent informatisé, s’attachant (ce qu’on m’a appris dès la communale) à ce que les dépenses ne dépassent pas les recettes. Exemple à suivre messieurs, mesdames les politiciens ; patientez, je vais vous en parler, chiffres à l’appui.
 
Maximilien de Béthune, duc de Sully, ministre d’Henri IV répétait à l’envi la phrase célèbre : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France. » Cette vérité est toujours d’actualité mais encore faudrait-il protéger ses disciples de la concurrence étrangère, jusqu’à ce que notre production soit épuisée. La méthode ne consiste pas à taper sur le cul des vaches en flattant un électorat qu’un autre insulte en traitant l’un de ses acteurs de « pauvre con ». Ce n’est pas par des paroles que la sincérité se prouve, mais par des actes au lieu de promesses « qui n’engagent que ceux qui les écoutent ». Où est le concret ? Pour l’avenir de mes enfants et petits-enfants, sans haine et sans passion, sans prétendre me comparer à un journaliste d’investigation ou d’information (je n’en ai ni le talent, ni les moyens), je vais simplement réunir, dans un puzzle, des fragments d’histoire dont je ne suis pas l’auteur, ou des écrits que j’accompagnerai de preuves de leur authenticité, afin que le lecteur en tire ses conclusions. L’objectivité sera pour moi de rigueur d’autant que, de l’extrême droite à l’extrême gauche, je vomis tout ce qui constitue un maillon politique. Aucune hostilité à l’égard de qui que ce soit ; personne ne sera cloué au pilori ou voué aux gémonies, les faits seront rapportés dans une totale impartialité, il appartiendra au lecteur d’en mesurer l’incidence et les conséquences.
 
Toutefois, avant d’aborder les causes réelles et profondes de l’accroissement de la dette publique de la France et les moyens infaillibles d’y remédier, sans souffrance pour toutes les classes sociales, à l’exception des politiques, je dois rompre avec la pudeur, qui jusqu’à cet instant, m’a fait taire des relations suivies ou éphémères avec des grands de ce monde : Louis Vallon, Jacques Chirac, Georges Pompidou, Pierre Mazeaud, etc.
Sans aucune prétention, cette référence a pour seul objectif de dire clairement que le monde politique ne m’est pas inconnu ; je sais de quoi je parle même si je passe sous silence les petites histoires qui font la grande histoire. À tout seigneur, tout honneur et le point de départ en sera le général Charles de Gaulle.
 
La stature immense du personnage, sa conception de la France, son patriotisme et son intégrité en ont fait un véritable monument que l’érosion du temps n’affectera jamais. Hélas ! à l’heure actuelle, il n’a pas laissé d’émules, car ceux qui se prétendaient gaullistes en sont à des années-lumière. Par contre, j’ai quelquefois lu ou entendu des propos élogieux, écrits ou prononcés par ceux qui n’étaient pas de son bord. Je salue ici Jean-Marie Colombani, que j’ai vu sur le petit écran, rapportant l’anecdote du général recevant ses petits-enfants à l’Élysée, en payant leur goûter de ses propres deniers. Il a toujours perçu le minimum de sa fonction, y compris les avantages de celle de président de la République, au lieu des privautés comme des dispendieux avantages que se sont octroyés ceux qui lui ont succédé. Aujourd’hui, en octobre 2012, en écrivant ces lignes, je suis écœuré par les comportements de ceux qui se prétendent les descendants du gaullisme, ou le duel Fillon/Copé dicté par l’ambition.
 
Est-ce que le général aurait accepté, dans cette pléthore de personnalités, une seule personne, pour cirer ses chaussures ? La question restera sans réponse…
 
J’ai écouté l’appel du 18 juin 1940, j’ai fêté la Libération en 1945 admirant le patriotisme, la vision et la densité de l’homme hors du commun que maintes biographies décrivent mieux que je ne saurais le faire.
 
À la fondation du RPF en 1947, j’en suis devenu membre et je n’ai jamais eu, pas plus qu’aujourd’hui (octogénaire révolu), un atome d’ambition politique. Cette entité n’a été pour moi qu’un rapport admiratif pour la France et l’aboutissement d’un idéal.
Et là, je vais devoir citer plusieurs épisodes ou personnalités qui ont eu une influence, si légère qu’elle soit, sur le cours des événements vécus par la France.
 
La première personnalité sera Louis Vallon. Simultanément reçu à Normale supérieure et Polytechnique, il choisit la seconde croyant mieux faire dans les labos de l’X pour aboutir dans ses recherches. La politique l’accapare et de la SFIO il passe au PS, où en 1936 Léon Blum le nomme à la direction des études économiques et sociales. Patriote dans l’âme, en 1940 il rejoint la Résistance dans les FFI, puis en 1942 il découvre le général de Gaulle à Londres, dont il devi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents