Secrets d'Union et de Longévité du pouvoir de Gauche - 6 mai 2012 à 20XX

Elie Batcho

Description

De la défaite de Lionel Jospin en 2002 aux présidentielles et législatives victorieuses de 2012, cet ouvrage s'attache à décrypter les étapes d'un délicat processus politique. Plus d'attention à l'autre, moins de soi et plus de collectif ont permis à l'union socialiste de se forger par étapes, dans les actes, puis dans les esprits. Les résultats successifs ont su convaincre les indécis qu'il fallait parfois abandonner une partie de soi, renier à une part de privilèges attendus, pour le bonheur d'un ensemble dans lequel chacun se retrouve...

Sujets

• Action publique
• Organisation de l'Etat
• Sciences politiques
• Etat
• National Assembly of France
• Gauche
• Élection
• Parti socialiste
• Assemblée nationale

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 15 mai 2013
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342005714
• Langue: Français

Extrait

Secrets d'Union et de Longévité du pouvoir de Gauche - 6 mai 2012 à 20XX
Elie Batcho
Société des écrivains

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Secrets d'Union et de Longévité du pouvoir de Gauche - 6 mai 2012 à 20XX
 
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
Pourquoi ce livre ? Et pourquoi en ce moment ?
Ce sont les questions que beaucoup peuvent se poser à juste titre.
En observateur attentif de la vie politique et de la vie sociale en France et en Europe depuis 1974, j’en ai tiré des conclusions qui peuvent servir à d’autres : adultes comme jeunes.
Les faits divers de société résultent des comportements des citoyens.
En sciences aussi, les résultats obtenus sont les aboutissements d’expériences.
En politique également, les résultats sont les aboutissements de volonté collective ou individuelle mais partagée et dont le comportement collectif et non solitaire permet son aboutissement.
Des années d’observations nous amènent à dire : « en politique, quand on veut quelque chose, il faut prendre les dispositions, avoir l’attitude, mettre les moyens, éviter surtout l’isolement… »
Nous aborderons les points à venir suivant les périodes concernées dans le déroulement de notre démarche.
Dans la succession des faits de société, on oublie parfois le poids des vécus récents ou lointains ou les expériences antérieures.
En un mot, le passé doit servir d’indicateur au présent ou, comme on dit souvent, rien ne vaut l’expérience.
Nous voulons surtout montrer comment une succession d’observations attentives de situations actuelles, avec l’aide d’expériences antérieures et d’un peu de logique, peut amener à anticiper parfois des événements à venir.
Voyons quelle était la situation politique nationale de 2005 à 2007.
Après la victoire de N. Sarkozy en 2007, quel était l’état du parti socialiste et comment certains ont œuvré au passage de la désunion à un début d’entente entre 2010 et 2011 ?
Ensuite viendront les primaires, puis la victoire du 6 mai 2012.
Pour finir, après les législatives, heureusement victorieuses, quels secrets pour une pérennité de la Gauche au pouvoir ?
 
 
 
I. De L. Jospin à S. Royal : de la défaite de 2002 à la candidature de 2007
 
 
 
Le 22 avril 2002, L. Jospin perdait les élections présidentielles. J. Chirac se trouve seul face à J.-M. Le Pen. Le rassemblement républicain appelé à la rescousse par les différents partis de même qualificatif faisait le reste pour l’élection populaire de J. Chirac à près de 80 %.
Pouvait-on éviter cette absence de la Gauche au deuxième tour ? Je pense que oui. En évitant la profusion de candidats à Gauche au moins.
Quelle réaction de la Gauche républicaine depuis ce moment ?
On constate une forte adhésion dans les partis de Gauche, surtout le parti socialiste. Celui qui vous écrit signa sa carte de membre en ce temps, bien qu’il soit sympathisant depuis 1974, après un certain débat entre deux candidats des camps historiquement opposés, je veux citer F. Mitterrand et V. Giscard d’Estaing.
Le premier secrétaire du parti socialiste de 1997 à 2002 continue sa mission de 2002 à 2007. Mais le contexte devient spécial après le retrait de L. Jospin de la scène politique. Retenons que c’est un simple retrait et non une extinction. Parce que pour un bon observateur, ceci peut être considéré comme un affût du chasseur qui veille sur un gibier éventuel. Ce gibier étant une situation ou un moment favorable, qui lui permettrait de sauter sur la bête attendue.
Mais cet instant attendu ou à provoquer tarde à venir… Cette attente nous amène à fin 2005.
Le chronomètre électoral jouant, il fallait une décision, pour savoir qui des prétendants ou des supposés devrait s’afficher. On peut citer dans la mêlée :
- le premier   secrétaire du parti F. Hollande qui peut être candidat naturel, mais qui ne se décide pas. Les raisons, nous les connaîtrons plus tard. Elles seraient dues au fait que, d’une part, il préparait le terrain pour L. Jospin qui ne se décidait pas et d’autre part une situation de la vie privée et politique. En effet, sa compagne, notre camarade S. Royal, s’intéresserait à la bataille (la candidature) ;
- nous n’oublions pas les autres prétendants du parti : L. Fabius, D. Strauss-Kahn (devenu plus tard « dsk »).
 
À ce stade de la situation, des observateurs ont émis des avis pour faire des pronostics.
En ce qui...