Stratégies de domestication d un peuple. BMW comme armes de distraction massive.
668 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Stratégies de domestication d'un peuple. BMW comme armes de distraction massive. , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
668 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L'injure BMW, où il faut rendre l’acronyme par « Bier, Music and Women », est non seulement un acte verbal offensant vis-à-vis du peuple congolais mais également une communication hautement politique. En humiliant publiquement les congolais comme des personnes bonnes à rien, nées pour boire, danser et forniquer, en les qualifiant comme des créatures incapables de prendre en charge leur destin national en main, les puissants de ce monde sont en passe de façonner la nouvelle essence congolaise. Une sorte de malformation ontologique congolaise, pour y trouver des raisons de justifier la vaste entreprise de domestication de tout un peuple et d'orchestrer le projet de sa solution finale. Seule une contre-culture d'autodétermination des congolais par eux-mêmes pourra changer le cours des évènements...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332693891
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0202€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69387-7

© Edilivre, 2014
Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne pourront que chanter la gloire du chasseur.
Proverbe nigérian
La vérité n’obéit pas aux tyrans. Tout pouvoir, de quelque nature qu’il soit, en quelques mains qu’il ait été remis, de quelque manière qu’il ait été conféré, est naturellement ennemi des lumières… Plus les hommes sont éclairés, moins ceux qui ont l’autorité pourront en abuser. La vérité est donc à la fois l’ennemi du pouvoir comme de ceux qui l’exercent. Plus elle se répand, moins ceux-ci peuvent espérer tromper les hommes. Plus elle acquiert de force, moins les peuples ont besoin d’être gouvernés que de se gouverner par eux-mêmes.
Nicolas Condorcet
Dédicace
Aux forces vives de mon peuple qui ont résolument décidé de briser les chaînes de la servitude multiforme et de lutter pour un Congo nouveau et libre.
Préambule « Gouverner par le chaos »
La période post-guerre froide coïncide avec l’émergence d’un monde globalisé, d’un monde tout nouveau marqué au fer rouge par deux facteurs déterminants, à savoir l’explosion de moyens de communication sociale et l’émergence du marché mondialisé. Dans leur sillage, la perestroïka et la disparition subséquente du bloc de l’Est ont entraîné le collapse d’une société mondiale en désintégration-recomposition. Le développement de nouvelles interconnexions aux croisements complexes, l’interpénétration des économies de cinq continents et l’interdépendance réciproque des nations ont engendré à leur tour un phénomène sociologique sui generis qui se situe à mille lieues de la grande fraternité mondiale que l’humanité espérait voir surgir après les affres de la guerre froide qui a longtemps fracturé l’humanité en deux blocs antagonistes.
Loin d’avoir réalisé ce projet collectif, la chute du Mur de Berlin a plutôt placé la grande famille humaine entre les fourches caudines de la crise financière mondiale et de l’insolente hégémonie de l’empire américain qui brise le rêve d’une humanité réconciliée avec elle-même. Pour cette raison, toute la planète est perçue au prisme d’une vision manichéenne qui divise les groupes humains entre les bons et les mauvais, les Etats entre les démocratiques et les voyous, les opposant ainsi les uns contre les autres à ce moment précis où se pointaient à l’horizon des transformations sociales, les opportunités de jeter des ponts entre les fossés qui séparaient jadis les peuples, l’espoir évanoui de créer un commun dénominateur qui donnerait aux différences culturelles et politiques des peuples de la terre, le modèle d’enrichissement réciproque.
Tous les indicateurs de la politique internationale semblent nous prouver tout le contraire. La planète est devenue un vaste champ de bataille entre les peuples. Les plus puissants font usage d’une violence dite structurelle, érigée en principe et en mode de gestion des affaires de politique internationale. Serge Tchackhotine, dans le viol des foules par la propagande politique, dénonce à juste titre cette violence structurelle qui tend à maintenir sous contrôle les velléités nationalistes dépassées par l’évolution de la société humaine. Cette violence intègre la structure économique chaotique du capitalisme en se nourrissant de l’oppression et de l’exploitation des Etats faibles. Elle tend à assurer sa propre croissance en anéantissant tout progrès social des Etats tiers et en tuant dans l’œuf tout mouvement d’émancipation culturelle et politique. En sus, cette violence d’Etat atteint son paroxysme dans le viol de consciences et des esprits des masses. En feignant d’agir au nom de leurs intérêts et par leur mandat, elle réussit à fausser les principes de base qui devraient régir une nouvelle ère de démocratie classique et l’éventuelle convivence entre les peuples.
Concédons tout de même que la période post-guerre froide jouisse du préjugé favorable d’avoir introduit l’humanité tout entière dans une ère nouvelle : l’ère de la mondialisation. Pour vraisemblable que cela paraisse, plus aucun Etat ne peut évoluer en vase clos. Chaque nation se sent liée au destin des autres peuples. Sa prospérité ou sa décadence exercent volens nolens des effets collatéraux sur les équilibres politiques des pays limitrophes, voire ceux de terres lointaines. La désorganisation et la malgouvernance d’un peuple impriment désormais un impact incalculable sur l’harmonie des tiers. Les groupes humains de par le monde deviennent les rouages d’une même et unique machine humaine et sociale. Jamais la communauté de leurs destins n’a été aussi effective.
Malheureusement, c’est à cette ère déterminante du village global que chaque peuple opère une marche en arrière et décide de construire sa prospérité sur la désorganisation de ses partenaires. La plupart de conflits nés après la guerre froide ont des visées de réaliser d’immenses profits économiques sur le dos des victimes. Ils consistent à détruire les institutions en place des pays tiers, à y créer des tensions politiques et à entretenir leur désordre économique pour une longue durée aux fins de remplir des conditions propices au vol et au pillage d’une nation par une autre.
Notre étude se veut un effort scientifique de voir clair dans le fouillis de ce désordre créé de toutes pièces et de faire le point sur la crise généralisée que ce monde globalisé a provoquée dans l’histoire politique de la RD Congo. Tout au long de nos recherches, nous aurons à relever deux paradigmes qui caractérisent ce monde globalisé, notamment la révolution technologique qui, via la campagne de désinformation et de manipulation, réussit l’exploit de paralyser à distance la marche d’un Etat et à mettre sur pied le système d’une économie globalisée qu’est ce second paradigme qui phagocyte à son tour les pouvoirs politiques. Notre étude tournera le couteau dans la plaie de notre civilisation pour susciter de nouveau le débat autour de ce qu’affirmait Noam Chomsky : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à un Etat totalitaire ».
Et de cette propagande qui dans le cas d’espèce érige en règle la domination des uns sur des autres, la révolution technologique est devenue l’arme servile pour procéder à la destruction en masse de la liberté de penser des peuples. Le cerveau humain est de plus en plus remplacé dans ses fonctions par les applications de l’ordinateur qui a pu, à son tour, accélérer l’explosion de nouveaux réseaux de télécommunication et la prolifération des cybermondes. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) contribuent désormais à la visualisation, au traitement, au stockage et à la retransmission de l’information par des moyens électroniques. La communication formule ainsi le code de la promesse du bonheur social et de ce fait envahit tout l’espace de la vie économique, sociale et politique, quitte à savoir tirer parti dans son domaine respectif quand elle-même ne prend pas en étau la partie de l’humanité moins pourvue de moyens de communication et qu’elle tend à la soumettre sous son contrôle.
Avec le développement de l’internet et son ouverture aux activités commerciales, nous assistons à l’émergence d’une architecture complexe de réseaux auxquels peuvent participer, à divers titres, les peuples comme les individus, les dirigeants comme les simples citoyens, les chômeurs comme les travailleurs, les citoyens comme les consommateurs, les politiciens comme les puissances financières. Les réseaux internes des travailleurs interconnectés directement dans le planning d’une entreprise, les puissants réseaux transnationaux qui connectent les entreprises aussi richissimes que puissantes en une communauté d’intérêts s’avèrent de nos jours susceptibles d’écraser toutes les tendances moyennes de la marche des peuples ou encore de provoquer si ce n’est pas déjà le cas, la fracture numérique entre les « infopauvres » face aux « inforiches » 1 .
Il se produit dans toutes ces sphères de la vie humaine et de la marche des Etats une espèce de «  cérébralisation générale  » des outils de production associée à une certaine immatérialisation des activités et des formes plus denses d’ internationalisation qui, comme l’a si bien pressenti Jean-Paul Lafrance, 2 appellent à leur tour une redéfinition de responsabilités et des portraits exacts de parties prenantes. C’est l’âge d’or de l’ère du spin, à entendre par ce jargon américain usé depuis le temps d’Edward Bernays, la manipulation des nouvelles, des médias, de l’opinion ainsi que de la pratique systématique et à vaste échelle de l’interprétation et de la présentation partisanes des faits. 3
C’est à ce stade que le monde entier est invité de gré ou de force à la célébration des noces de mass media avec leur pendant du marché globalisé. Au même moment que croît le système PPII (Planétaire, Permanent, Immédiat, Immatériel) d’une communication qui touche à tous les secteurs de la vie, l’on voit son impact se doubler et sur le secteur du marché financier marqué par l’interdépendance des économies de nombreux pays en raison des exigences du libre-échange commercial et sur le secteur de la conduite des affaires de l’Etat phagocytées à leur tour par les économies transnationales et créant par là une profonde fracture sociale.
Un ravin tend à se creuser dans chaque société humaine et à engendrer des archipels de bonheur au sein même de l’océan de misère de chaque nation développée ou en voie de l’être. En Europe et en Amérique du Nord, ce sont des îlots de souffrance au milieu des croissances nationales jamais égalées dans l’histoire des nations. En revanche, en Inde comme dans les townsh

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents