Sur la route de Komé
156 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Sur la route de Komé , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
156 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Après l’indépendance, plusieurs gisements pétrolifères ont été mis en évidence au Tchad. Cette découverte a tout naturellement amené de nombreuses compagnies pétrolières à s’installer pour exploiter ce nouveau filon. Le sous-sol tchadien offrait alors de nouvelles perspectives qui auraient dû profiter à l’économie locale. Cependant, force est de constater que ce ne fut pas le cas, les revenus occasionnés étant systématiquement détournés...
Dans cet ouvrage, l’auteur dresse un bilan socio-économique, culturel et environnemental de l’exploitation du pétrole tchadien. Originaire de la zone pétrolifère et ayant travaillé sur le projet depuis sa création, son parcours lui donne toute la légitimité pour rapporter le vécu des populations locales et des travailleurs du site.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414105236
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-10521-2

© Edilivre, 2017
Abréviations
APS : Agent de Prévention et de Sécurité
BM : Banque Mondiale
CCSRP : Collège de Contrôle et de Surveillance des Revenus Pétroliers
CIS : Catering International Service
COTCO : Cameroon Oil Transportation Company
DSPIP : Direction de Sécurité et de la Protection des Installations Pétrolières
EEPCI : Esso Exploration and Production Chad Inc.
EMP : Environment Management Plan
ENASS : Ecole nationale des Agents Sanitaires et Sociaux
ENCOBAT : Entreprise de Construction et de Bâtiment
ENIB : Ecole Nationale d’Instituteurs Bacheliers
GRAMP-TC : Groupe de Recherches Alternatives et de Monitoring du projet Pétrole – Tchad Cameroun
INJS : Institut National de la Jeunesse et des Sports
KFC : Kome Five Community
MFPT : Ministère de la Fonction Public et du Travail
MST : Maladie Sexuellement Transmissible
OGM : Organisme Génétiquement Modifié
OIMS : Operations Integrity Management System
ONAPE : Office National pour la Promotion de l’Emploi
PSN : Production Services Network
RR : Resident Restaurant
SDF : Sans Domicile Fixe
SHT : Société des Hydrocarbures du Tchad
SSHE : Safety Security and Health Environment
TCC : Tchad Cameroun Construction
TCM : Tchad Cameroun Maintenance
TOTCO : Tchad Oil Transportation Company
UJLORD : Union des Jeunes du Logone Oriental pour le Développement
Dédicace



A tous ceux qui ont travaillé et qui continuent de travailler dans le projet pétrolier Tchad-Cameroun ; à ceux qui ne sont pas de ce monde, je ne les oublierai jamais.
A mon fils Vermeullin Anguidé et ses deux intimes amies : Orlane Dionmian et Béatrice Némadjilem Ngarindo.
Remerciements
Ce livre ne peut voir le jour sans mes efforts uniquement. C’est ici l’occasion de rendre un hommage mérité à tous ceux qui m’ont aidé d’une manière ou d’une autre pour que cela devienne aujourd’hui un récit qui témoigne le passage dans la zone de Komé de quelques compatriotes mais aussi, des étrangers ainsi que des compagnies pétrolières qui ont apporté chacune et chacun, sa contribution pour que notre or noir soit produite et se vende aujourd’hui sur les marchés internationaux.
Mes remerciements vont particulièrement à l’endroit de : Modobé Kary, Djasngar Naossengar, Topar Mbayam Hilaire, Djimtonet Guingar Fridolin, Alladoumadji Emmanuel Ryva, Hissein Mahamat Haggar, Nodjiadoum Seth, Djimhoyal Jude, Madtoingué Emile, Dénadji Alliance, Boïdé Roger, Kadla Djasrabé Nguéna, Peter Djo Narmbaye, Mahamat Maye Moussa, Dounia Philippe, Tolnan Koslengar, Mahamat Barai Youssouf, Dr Otongar Ndigandinan, Dr Tob-roh Ndilbé Japhet, Me Francis Lokouldé, Mairo Ndolégongar, Romeo Mhogass, Deurom Sylvain, Mbalyadji Tedebaye, Aladin Alyo, Djasgaral Jean Beadoum, Kodingar Mamadou, Issa Mahamat Béchir, Djimtibaye Moadjingar, Djérabé Djatto Bonheur, Nadjingar Narcisse, Kasboui Mbaineloum, Adoum Souleyman Abdallah, Ondé Sangement Sayam, Colonel Djarabaye Abel Moungar, Kouladoumadji François, Pascal Illey Nahoyam, Moustapha Abdelrazikh, Renaud Dinguemnaial, Ali Sossal Brahim, Adoum Chidi Goukouni, Esaie Rokoulyo Beadem, Ali Mahamoudou, Aboubakar Hamdan Iguemir, Chimi Khidir et GRAMP/TC.
A son Honorable Ngarléjy Yorongar Le Moiban, l’Elu de la circonscription de la Nyan, zone productrice du pétrole qui a accepté de préfacer ce livre nonobstant ses multiples occupations sans oublier de nombreuses personnes qui m’ont diversement soutenu mais qui ne sauraient être citées ici nommément.
Préface
Il y a 14 ans, le premier baril du pétrole a été vendu sur le marché international. 14 ans, l’âge d’adolescent est franchi !
L’exploitation du pétrole tchadien a été considérée comme « la mieux encadrée » et la plus médiatisée vu l’implication de la Banque Mondiale et d’autres bailleurs internationaux qui l’ont financée. Les expériences de production pétrolière en Afrique ou ailleurs ont motivé d’innombrables organisations de la société civile nationale et internationale, des personnalités politiques, etc. à s’opposer au projet d’exploitation de l’or noir du bassin de Doba. Mais, le pouvoir de N’Djaména, dirigé par Idriss Deby depuis 27 ans a tenu vaille que vaille à avoir l’argent du pétrole non pas pour développer le Tchad ou lutter contre la pauvreté comme le laisse croire le pouvoir et les organismes de financement tels la Banque Mondiale, la SFI etc.
Les revenus supposés aider le Tchad à asseoir son développement socioéconomique sont détournés systématiquement par le clan plongeant ainsi le Tchad dans une « crise économique » jamais connue pour ne pas dire une banqueroute. Le Tchad a incarné le « syndrome hollandais ».
Le nom de ce bassin maladroitement attribué à tort au chef-lieu de la région du Logone Oriental, alors qu’en principe, le bassin devrait être dénommé « bassin de Bébédjia » puisqu’il se trouve dans le Département de la Nyan, ayant pour chef-lieu Bébédjia.
Le livre de Jeannot Naimou Le Anguidé : « Sur la route de Komé », analyse les effets du pétrole du bassin de Doba sur le milieu biophysique et humain. Un recentrage sur la vie des populations périphériques des champs pétroliers, les travailleurs de toute catégorie et de toute nationalité, a examiné les impacts mitigés.
Les conséquences de l’exploitation du pétrole interpellent la recherche d’autant plus qu’elle a été faite dans de conditions très controversées.
Le commun des mortels peut humblement se consoler par cette phrase lapidaire « YORONGAR AVAIT RAISON » parce que les conditions de bonne gouvernance n’ont pas été réunies par ce régime.
Ce livre, écrit par un ressortissant de la zone pétrolière, et qui a, de surcroît, travaillé dans le projet depuis sa création jusqu’à date, a le mérite de rapporter de manière minutieuse les vécus des populations locales ayant travaillé ou non, ayant bénéficié ou non des compensations, les travailleurs de la zone ou venant d’autres régions du Tchad ou d’ailleurs.
Un accent particulier a été mis sur la différence de traitement des travailleurs tchadiens et étrangers, dans la divergence des avantages réservés plutôt aux expatriés au détriment des tchadiens.
La traduction des faits ici rapportés rappelle bien ce qui caractérise le pouvoir d’Idriss Deby dans la gestion personnelle et clanique des revenus issus du pétrole.
NGARLEJY YORONGAR LE MOIBAN Député de la Région Productrice du Pétrole.
Introduction
Quelques années après l’indépendance, les recherches pétrolières au Tchad ont révélé l’existence des gisements dans la partie méridionale du pays. Ces recherches ont abouti en 1975 à l’identification de cinq zones pétrolifères potentielles à savoir : le bassin de Doba, le bassin de Dosséo, le bassin du Salamat, le bassin de Bongor et celui du Lac-Tchad. Mais ce qui nous intéresse actuellement, c’est celui de Doba.
En effet, la région productrice du pétrole, autour des localités de Doba et de Bebedjia est située à environ 500 Km au sud de la capitale tchadienne, N’Djamena. Elle est composée de six Départements à savoir : la Pendé, la Nyan-Pendé, la Nyan, les Monts de Lam, Kouh-Est et Kouh-Ouest avec une superficie totale de 22.952 Km2 et une population estimée aujourd’hui à environ 1.000.000 d’habitants.
C’est en Décembre 1988 que le cadre juridique de ce bassin sera mis en place. Après la conférence nationale souveraine de 1993, d’importantes ressources pétrolières sont confirmées dans la région de Doba. L’exploration sismique réalisée entre 1993 et 1996 a permis de définir plus précisément la taille et l’emplacement des gisements ainsi que d’avoir la confirmation de l’importance des régions pétrolières probables et possibles.
Le projet pétrolier Tchad-Cameroun ou encore appelé le Projet d’exportation tchadien vise le développement des champs pétrolifères de Komé, Miandoum et Bolobo. Il prévoit notamment la construction et l’exploitation des installations de développement des champs de pétrole et du système de transport nécessaire pour acheminer le pétrole produit sur le site de Doba vers les marchés internationaux.
En 1996, le Tchad et le Cameroun ont signé un accord bilatéral pour la construction et l’exploitation d’un oléoduc long de 1070 Kilomètres dont 892 Kilomètres dans la partie camerounaise et 178 Kilomètres dans la partie tchadienne puisque le Tchad n’a pas accès direct à la mer. L’identification du meilleur tracé pour le pipeline a exigé sept ans d’études scientifiques, environnementales et socioéconomiques sur une zone allant des champs pétroliers de Komé au sud du Tchad à Kribi à la côte maritime du Cameroun. Sur tout le long de l’oléoduc, l’on note une station de pompage dans la zone du Tchad à Komé 5, deux autres stations de pompage et une station de réduction de pression dans la partie camerounaise respectivement à Dompla, Belabo et Kribi. Mais aussi, un tronçon sous-marin de 12km de la frontière du Cameroun vers l’intérieur de l’Océan Atlantique : le terminal maritime où se trouve un bateau flottant au-dessus de la mer qui sert de bureaux et en même temps du réservoir de million de barils de pétrole exportés à partir de Komé. Dans ce même navire, une agence indépendante, Bureau Veritas, effectue des inspections et des audits pour s’assurer que les normes internationales de sécurité et d’intégrité opérationnelle soient respectées. On y trouve aussi le personnel du projet et les Contrôleurs des Etats tchadien et camerounais. Ce bateau a une capacité de stockage de 300.000 mètres cubes de brut que les tankers (bateaux-citernes) viennent de tous les horizons du monde pour s’y approvisionner.

Une photo du tracé de pipeline Komé – Kribi avec un tronçon maritime de 12Km.
Pour ce

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents