Taciturne
96 pages
Français

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Description

« Taciturne , c'est tout simplement une composition de petits bouts de moi écrits spontanément, suivant les différentes périodes de ma vie et mes humeurs. Cet ouvrage m'accompagne depuis de nombreuses années comme un confident, un ami fidèle. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332587251
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-58723-7

© Edilivre, 2013
Dédicaces



A mes enfants : Mathieu, Appoline et Brice, pour qu’ils n’oublient jamais qui je suis tout au plus profond de moi.
Prologue
Il y a des jours où tous les soucis se confondent, s’imbriquant insidieusement dans notre quotidien, nous poussant jusque dans nos extrémités, nous donnant ces envies assaillantes d’hurler nos tripes, de tout casser, de courir loin… le plus loin possible.
Mais pour la plupart d’entre nous, nous ne faisons rien, comme de braves petits soldats résignés à partir au front toujours et encore.
Que les bons penseurs se lèvent en nous endoctrinant bravement de leurs litanies perpétuelles sur la résilience, l’estime de soi, que la vie est un combat de chaque instant, qu’il faut relever la tête, se battre pour nos droits…
Mais eux-mêmes en se proclamant de bons conseils ne recherchent-ils pas seulement le pouvoir ? Le pouvoir de décision, de nos pensées, de nos idées…
Tout pseudo-philosophes, n’essayent-ils pas de nous diriger, nous pauvres âmes perdues, vers ses propres pensées, tout en tentant de nous démontrer qu’elles seules sont la vérité, alors qu’elles ne sont en fait que leur propre reflet qu’ils voudraient voir briller par-delà toutes les frontières.
La politique n’est-elle pas devenue qu’un genre différent de la philosophie ?
Avoir des idées communes c’est une chose, en oublier les siennes s’en est une autre. Nos vérités sont notre miroir, ne vivre que sur celles d’autrui c’est déjà se perdre.
Aurait-on oublié que la genèse même des connaissances vient du partage de ce que l’être humains à pu apprendre par lui-même ou par le biais des autres ? Que l’apport des différentes connaissances, pouvant permettre à notre esprit de tout synthétiser et d’en tirer ses propres conclusions, par son libre arbitre.
Relever la tête et affronter plutôt que de subir, tellement facile à dire, et parfois même facile à faire, à croire que nous avons de temps en temps une âme de gladiateur.
Ma dague et mon bouclier ce sont mes écrits, ils sont mes pensées, les reflets de mon âme, mon autocritique.
Billet I
Je me rappelle un soir d’Octobre où la pluie ruisselant sur le toit, comme ce soir, dans un bruit sourd, profond et monotone qui me plonge vers un sentiment empreint de mélancolie et me pousse irrésistiblement et inéluctablement à écrire.
Noter et dévoiler tous ces moments de bonheur auxquels on ne repense que lorsqu’ils ne sont plus, mais aussi mettre sur « papier », ces non-dits, ces actes manqués, qui nous bouffent l’intérieur tellement il en devient difficile parfois de les contenir, de toutes ces frustrations et ce mal-être qui en découlent.
Comment ne pas revenir sur cette époque révolue, celle où je voulais rebâtir le monde pour qu’il n’en devienne que meilleur, mon monde. Un monde sans violence et sans haines où l’homme arriverait à s’autogérer sans abus de pouvoir, sans grandes autorités au-dessus de lui obligée de le guider comme un enfant, pour mieux bâtir, innover, avancer dans la concertation, sans faux-semblants, malversations ni violences, ni haines. Un désir imaginaire, un rêve trop utopique pour être réalisable, mais cela aura bercé tellement d’esprit et autant d’espoir, qu’il nous restera toujours une petite place dans notre cœur et dans notre âme pour cette vie impossible et y laisser vivre nos rêves si purs.
Revivre ces instants où moi, l’ado sauvage timide et indomptable, partait à la découverte de la vie telle que je la concevais et non plus à travers les yeux des autres.
C’est là où je me suis envolée. Partir. Cela en était devenu une obsession. Attendre. Attendre mes 18 ans pour le faire. Et je le fis. Partir pour faire renaître un nouveau moi, loin de tout ce qui m’entourait, vite avant qu’il ne soit trop tard et que le désespoir reprenne ses droits sur ma vie. Et là, le temps a commencé à compter. Ligne droite vers l’initiation à la vie, à ces découvertes, pas toujours bonnes à faire ou à dire. Essayer de concrétiser mes envies, mes désirs, mes rêves, tant bien que mal, tout en sachant qu’il me faudra encore et toujours beaucoup de courage, de volonté et de patience pour parvenir au bonheur.
Le jour est venu, et je me suis retrouvée à 600km de chez moi, de ma famille, de mes amis, du lycée où j’étais encore scolarisé lors de mon arrivé dans ce hall de gare, à Luxembourg-ville, dans ce petit pays qui allait être le mien pendant onze ans. La vie est faite ainsi, de désirs et de choix, à nous d’aboutir dans nos projets pour que nos rêves deviennent réalités.
Le fait de tout abandonner ainsi, même si l’envie et surtout le besoin, s’en faisait ressentir depuis quelques années déjà, ne fût pas chose facile, bien au contraire.
Quitter tout ces lieux auxquels on aime se retrouver entre amis, toutes ses soirées inoubliables, ces endroits où j’allais me réfugier, les bords de Loire si sauvages et insaisissables, comme moi. Qu’il était bon de s’y allonger en rêvassant, juste pour sentir le vent léger sur mon visage, écouter les clapotis de l’eau, l’odeur du bois, du sable humide et les bruits de la ville au loin. Se sentir vivante.
Lorsque je me remémore tout ceci, malgré tout, je ne peux le regretter, l’exil étant en soi la meilleure solution qu’il m’ai été donnée pour me sortir de cette mélancolie qui m’étreignait et m’étranglait à chaque instant, ma vie m’était devenue encombrante, dans une ambiance d’incompréhension totale, il m’aura d’ailleurs fallu près de 5 ans pour me sentir vraiment bien.
Triste destinée où l’on se doit de souffrir, parfois tant et si durement, en préface d’un peu de joie. Disons que cela en vaut surement la peine. Il n’y a pas d’évaluation possible quand à la souffrance, cela varie tellement d’un individu à l’autre, d’un moment à l’autre, que les évènements seront toujours pris à des degrés différents, et cela quel que soit notre âge ou notre statut.
L’influence de notre enfance y est probablement pour beaucoup.
Billet 2
06h30, derrière les rideaux on peut apercevoir un coin de ciel bleu, printemps est-tu enfin là ?
Le branle-bas de combat habituel des jours d’école démarre avec les grognements imperceptibles et couinement en tout genre des ados, sans compter le petit qui traîne et s’endort comme à l’accoutumé devant son bol, mais – oh miracle – pour l’instant rien de tout cela n’entache ma bonne humeur et mon enthousiasme, plutôt rare ses derniers temps.
Petit rituel habituel café-clope dans la petite pièce fumoir dédiée à cet effet (oui je sais, pas bien) brossage (tiens apparemment aujourd’hui notre dentifrice est déclaré nocif pour la santé…) avant d’enfiler bottes fourrées (et oui… encore) manteau, direction tuture, et là une fois la porte ouverte paf…
Un foutu vent sibérien me colle une claque magistrale à la figure.
Grosse déception. Du coup je retournerais bien sous la couette en laissant tout mon petit monde se débrouiller tout seul. Allez courage ma fille, let’s go. Le printemps ce n’est pas encore pour aujourd’hui.
17h30. Journée sortie des tortues d’une certaine catégorie d’âge, vous savez ? Celle qui prend les ronds points à l’envers, vous grille les priorités à 20km/h et roulent à 40km/h sur la voie rapide. rhaaa, pauvre de moi, mais pourquoi ???
Pourquoi déjà pendant les heures de pointes ? Et nom de dieu (oups) n’est-il...

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