Tant que les lions n auront pas leurs propres historiens...
192 pages
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Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens... , livre ebook

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Description

« L’Afrique est notre avenir », tel est le titre d’un rapport du Sénat français. A l’heure ou les Occidentaux font face à une crise économique sans précédent, qui ouvre la porte au déclin ; la volonté impérialiste de contrôler les richesses de l’Afrique est plus que jamais manifeste. Celui qui ne sait pas inférer de l’histoire est condamné à la revivre. Que font les Africains pour reprendre le contrôle de ce qui est à eux ? A quand l’Afrique aux Africains ? Il est donc crucial pour la jeunesse africaine d’être lucide face aux réelles intentions des « partenaires occidentaux » et de leur mode opératoire. Tant que les Africains continueront à jouer selon les règles de jeu établis par les Occidentaux pour leurs propres intérêts ; ils seront condamnés à être les « damnés de la terre ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 mars 2014
Nombre de lectures 4
EAN13 9782332698186
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69816-2

© Edilivre, 2014
Dédicaces
A Gilscott KONDA MAMBOU, brilles comme un diamant et sois dur comme le roc…
Aux âmes glorieuses des ruisseaux, si seulement…
Note de l’auteur
Pourquoi ce livre ?
C ’est en considérant les différents conflits qui se sont déroulés sur le continent ces cinq dernières années, et particulièrement la crise Libyenne, que m’est venu l’idée d’écrire cet ouvrage. En effet, eu égard à la manière et surtout, aux mobiles pour lesquels l’agression de la Libye a été déclenchée ; un énième sentiment d’humiliation m’a habité. Mais au-delà, un sentiment d’indignation et de révolte.
En considérant la version officielle s’agissant de la guerre en Libye par exemple. Et surtout, cette fameuse scène de la place verte de Tripoli que la BBC a diffusé et dans laquelle on présente des Indiens comme étant des Libyens, alors qu’en réalité, il s’était agit d’une scène tournée dans les studios de la chaîne Qataris Al Jazzera 1 ; il m’est venu l’idée de m’adresser aux miens, et particulièrement à la jeunesse du continent. Car, nous courrons dorénavant un grand danger, si, les Africains que nous sommes, ne reprenons pas possession de ce qui est à nous : nos territoires, nos richesses, notre sol et sous-sol…
Ce livre se veut être un canal pour interpeller la jeunesse Africaine à la prise de conscience qui doit se transformer en action. La jeunesse Africaine doit être consciente des enjeux géostratégiques qui se jouent sur le continent et des défis qu’elle doit relever. J’écris dans les termes qui sont les miens une thématique moult fois questionnée et explorée. Qu’à cela ne tienne, les meilleurs livres ne sont-ils ceux qui nous apprennent ce que nous savons déjà ? Écrivait Georges Orwell dans « 1984 ».
Au demeurant, il va sans dire qu’en dépit de toutes les statistiques sur le « décollage » du continent Africain, des belles perspectives quant à l’avenir, des chiffres relatifs à la croissance ; que l’Afrique ne va nul part. Quoiqu’on en dise, dans son état actuel, même à l’heure de la « Chine-Afrique », il n’y a pas de perspectives intéressantes pour la souveraineté des Africains.
Car, jusqu’à preuve du contraire, tout ce qui se fait sur le continent et qui du reste est supposé favorisé son décollage économique ; n’émane pas des Africains. Les causes et les facteurs des taux de croissance des pays Africains, sont de nature exogène. C’est-à-dire, cette croissance est due à la hausse des prix des matières premières, et non, à une augmentation de la production des biens et services, et in fine, à une augmentation du niveau de vie des populations. En d’autres termes, s’il venait à y avoir une chute brutale des prix des matières premières, ce serait une catastrophe. C’est donc dire que, ce sont toujours les puissances étrangères qui sont à l’œuvre en Afrique. Hier c’étaient les Anglais, les Français et aujourd’hui ce sont les Chinois. Chacun y va de sa recette pour exploiter le continent. Quitte à être plus généreux mais non moins colonialiste et impérialiste.
Quel est cet État Africain qui a formulé le projet de construire une centrale nucléaire ? Alors que nous avons l’uranium à foison sur le continent. Quel est cet État Africain qui a pris l’engagement de transformer ses matières premières sur place 2 ? Quel est cet État Africain qui a pris l’initiative de mettre en place une industrie aérospatiale ? Combien de pays Africains financent actuellement l’Union Africaine 3 ? Où se trouve la capitale mondiale du diamant ? C’est à Anvers (Royaume de Belgique), alors que sur tout le sous sol Belge, il n’y a pas un seul diamant. Ou se tient régulièrement le salon du chocolat ? C’est à Paris (France), alors que sur tout le territoire de la France métropolitaine, il n’y a pas l’ombre d’un seul cacaoyer.
Ainsi, faut-il dans cette optique rappeler que l’Afrique n’appartient plus aux Africains depuis les razzias négrières. Et cette dépossession s’est concrétisée à la conférence de Berlin 4 . Cela est un fait. Les pseudos indépendances n’y ont rien changé. Les vrais maîtres de l’Afrique sont ailleurs.
C’est la raison pour laquelle, tant que les masques de l’aliénation intellectuelle et culturelle, tant que le voile de l’ignorance sur les réels enjeux de notre souveraineté économique, monétaire, financière, militaire, industrielle ; ne sera pas ôter, les Africains continueront à être « les damnés de la terre 5 ». Tant que les Africains que nous sommes, n’allons pas nous dresser comme un seul homme pour arracher notre souveraineté, tant que les Africains que nous sommes, n’allons pas définir par et pour nous-mêmes nos intérêts et en conséquence, défendre ceux-ci ; nous serons toujours la proie des puissances étrangères. Et ce, nonobstant toutes nos richesses.
Faut-il abonder dans le sens d’Axelle Kabou 6 ? Non, résolument non. Et c’est aussi pour cette raison que ce livre se veut être une profession de foi, une espérance en l’avenir, un manifeste pour que la jeunesse Africaine prenne conscience et change la nature de son combat. Et c’est la raison pour laquelle je m’adresse à la jeunesse, car, je fais partie de cette jeunesse qui devra tôt ou tard dire : « enough is enough ». J’apporte par ce biais ma contribution dans cette guerre. Oui, je dis bien guerre, car nous sommes dans une guerre qui ne dis pas son nom : une guerre économique. Tous ces pays qui viennent chez nous au nom de la soit disant amitié ente les peuples, des droits de l’homme et que sais-je encore ; n’y viennent que pour leurs intérêts. Et pas autre chose.
C’est à ce titre que la jeunesse Africaine, étant donné qu’elle est l’avenir du continent ; doit cesser d’être naïve et crédule. Puisque, c’est cette même jeunesse qui se mobilise pour soutenir ces dirigeants qui, visiblement, ne sont pas capables de défendre leurs intérêts.
L’Afrique se meurt, car elle est malade de ses dirigeants. Des dirigeants soumis et qui ne peuvent défendre les intérêts des peuples qu’ils représentent. Voilà pourquoi, la jeunesse doit prendre conscience du danger qu’elle encourt et partant, prendre ses responsabilités. Il lui incombe d’optimiser ce dont elle dispose afin de se dresser comme un seul homme et dire « NON, IL FAUT QUE CA CHANGE ».
Ce qu’une génération a détruit, une autre peut le reconstruire. Ce qu’un homme a fait, un autre homme peut le défaire.
Par ailleurs, force est de faire noter que les propos rapportés dans cet ouvrage n’engagent que leur auteur que je suis. Et c’est aussi tout naturellement, que j’en assume la pleine responsabilité.
1 . Voir à ce sujet, les reportages de Thierry Meyssan, http://www.réseau-voltaire.org/
2 . A l’exception du Botswana qui, transforme depuis peu son diamant sur place.
3 . 5 pays sur 53 et le reste par les partenaires extérieurs. Et lorsqu’il s’est agi de lever les fonds pour la crise Malienne, l’UA a contribué à hauteur de 50 millions€ ; alors qu’un pays comme le Japon par exemple a contribué à hauteur de 120 millions€. Cela va sans commentaire ! Idem pour la banque africaine de développement (BAD) cette dernière n’a d’africaine que le nom, car, ses capitaux sont contrôlés par des non africains.
4 . Tenu à Berlin (Allemagne) du 15 Novembre 1884 au 26 Février 1885.
5 . Titre de l’ouvrage de Franz Fanon.
6 . Auteur de l’ouvrage intitulé : « Et si l’Afrique refusait le développement ? » Paru chez l’Harmattan, 1991
Préambule
C e dimanche 14 septembre 2050, le temps est grisâtre et quelque peu maussade, et c’est le jour du grand marché. Après une partie de cache-cache, l’arc-en-ciel a fini par s’imposer face à la dame pluie. Je me prépare donc à sortir. Lassé d’écouter la même musique pendant que je m’habille, je décide de changer de station radio. Les informations depuis un certain temps ne sont plus enthousiasmantes.
En effet, aux informations relatives aux chômages chroniques, pour ne pas dire congénital, de nos sociétés, se succèdent la hausse inédite et combien inquiétante, du taux de mortalité néonatal et infantile. Outre les victimes de la malnutrition et de la famine, eux aussi en nombre sans cesse croissant, ce grand faucheur d’âmes qu’est le SIDA, n’a toujours pas rendu ses armes : ses victimes se comptent dorénavant par centaines de milliers.
La journaliste annonce une information quelque peu atypique (vu les informations auxquelles les gens sont habitués) : « l’Afrique subsaharienne comptait dorénavant 2 milliards d’habitants 7 «.
Hein ! Criais-je. Voilà une information qui faillit me faire perdre mon équilibre. 2 milliards d’habitants ? Me dis-je. Dire que nous sommes déjà malnutris et mal logés, et voilà que nous sommes maintenant 2 milliards d’habitants ! Mais que vont manger tous ces gens ? Ou vont-ils habités et dans quelles conditions ? C’est vrai qu’un malheur ne vient vraiment jamais tout seul !
Ayant fini de me préparer, je me dirige vers le marché central de Bulawayo, capital du Kulangayo. Pays qui, jadis fut très riche et très prisé des investisseurs étrangers, mais, n’est plus que l’ombre de lui-même.
Pendant que j’arpente les différentes artères de la capitale pour me rendre au grand marché « TIMINOU », les mêmes scènes (comme les autres jours d’ailleurs) s’offrent à ma vue : les shégués (enfants de la rue) plus nombreux que jamais, quoique rejetés du domicile familial, ont néanmoins été embauché par la mendicité. Ils font d’une pierre deux coups : ils vivent dans la rue, et y travaillent également. A certains coins des rues, je remarque des « kuluna » qui, à l’instar du tigre, ne proclament pas leur « tigritude ». Mais attendent plutôt le moment propice, pour se jeter sur leur proie et la dépouiller.
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