Une seule main mais laquelle ?
256 pages
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Une seule main mais laquelle ? , livre ebook

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Description

Ce livre commence par une autobiographie succincte où on apprend pourquoi l’auteur, simple autodidacte, a décidé de changer de main à l’âge adulte parce que tout n’était pas parfait dans sa vie. Les raisons qui l’ont poussé à effectuer ce changement significatif sont exposées autant qu’il se peut. L’avenir a montré que cette décision était bonne bien que personne n’ait parlé autour de lui de latéralité de naissance et du fait que la dominance d’un hémisphère du cerveau par rapport à l’autre est un état naturel qu’il serait bien pratique de connaître à la naissance, comme l’est le sexe, puisqu’il dure toute la vie. La conséquence de cette dominance est qu’on utilise la main correspondante comme main active. Il est évident cependant que cette dominance est souvent ignorée. Est-ce important ? Très important par les conséquences.

Une seconde partie développe des tests pour découvrir la dominance et parle des langues, des écritures et de la communication entre humains.

L’importance de la latéralité est essentielle, l’humanité est binaire et beaucoup de ses caractéristiques s’expliquent par cette étude.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332573681
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-57366-7

© Edilivre, 2014
Avant-propos
La nature humaine est loin d’être connue dans sa totalité. Quelquefois un mystère se dévoile de façon totalement inattendue et a des conséquences heureuses.
Ce récit autobiographique est suivi d’un essai décrivant certains problèmes que pose la domination officielle de la main droite dans la plupart des activités.
A une période où on parle de plus en plus et de mieux en mieux d’écologie et de biologie il est tout à fait normal de penser que rien n’est plus gratifiant que de suivre étroitement les lois de notre bonne vieille Nature.
La conclusion parle du « Singe savant » que vous aurez vite reconnu.
Le seul but de ce livre est d’être utile à ceux qui se reconnaîtront dans cette description d’une situation particulière mais pas forcément rare.
Première partie Chassez le naturel…
1 Commencement
J’ai toujours eu une grande répugnance à parler de moi et à révéler des choses personnelles que je n’ai jamais dites auparavant, mais il faut bien exposer en détail certains éléments biographiques pour qu’on puisse comprendre comment on peut passer tout un coup d’un mode de latéralité à un autre, complètement différent, et pourquoi ceci a eu lieu, la latéralité étant l’usage dominant d’une main par rapport à l’autre dans le même individu.
Le petit village de quelques centaines d’habitants appartenant au département, en forme de gallinacé, de l’est de la France, où je suis né, est trop obscur pour qu’on en parle.
Etre enfant d’ouvriers est la chose la plus simple qui soit, surtout en l’année qui a vu naître aussi Eltsyn et Gorbatchov. Une année malgré tout pas très loin de la guerre 14, mais jamais, au grand jamais, je n’ai eu l’impression qu’elle venait juste de finir.
Pour moi cette guerre était le Moyen Age, c’était une période épouvantable qu’on ne trouvait pas sur les livres de classe ou très peu, sous une forme abrégée, comme si l’auteur n’avait pas eu le temps de rédiger son récit ou d’absorber la totalité de ses péripéties.
Qu’est-ce que les jeunes doivent penser de la guerre 40 et des inutiles guerres coloniales s’ils sont nés postérieurement, même un an après ? Sûrement la même chose que moi : de stupides boucheries pour « l’honneur ». Les guerres coloniales, c’est encore plus idiot, puisque sans espoir dés le début : comment refuser la liberté à un peuple qui la veut ?
Le père est orphelin dès l’âge de 3 ans, grâce à une méningite je crois. Inutile de dire qu’on n’a jamais parlé de ce zouave grand-paternel que je n’ai pas connu. La mère est un peu Luxembourgeoise puisque son père l’était et sa mère un peu aussi, bien que née à Paris, de mère Luxembourgeoise également.
Le roman d’amour des grands-parents commence très simplement : mémé (et non mamie) est bonniche chez un “docteur”. En ces temps reculés les draps ont une importance terrible pour l’économie des maisons. Des draps disparaissent ; comme mémé avait un frère qui revenait du régiment (le même sans doute qui est mort de la grippe espagnole le dernier jour de captivité en 1918) on l’a accusée de lui avoir donné ces draps pour qu’il « s’établisse » et on l’a mise à la porte sans procès.
Il est plus qu’évident que c’était sans la moindre preuve. On lui a donné le certificat « sacré » sans lequel on ne récupère plus de boulot comme domestique mais il était rédigé de telle façon qu’elle ne trouverait plus d’emploi.
Sur ces entrefaites, pépé, qui allait de moulin en moulin en avalant de la farine dans ses poumons tout en réparant les pièces de bois, rencontra une espèce de marieuse qui dit à mémé : le Michel veut se marier. Et hop ! Tristan et Iseult étaient constitués. Ce genre de romance peut réussir.
Pour moi qui les aimais ou qui m’étais habitué à eux puisqu’il n’y avait personne d’autre d’une génération ancienne, je les ai toujours vus s’engueuler mais seulement en luxembourgeois que je ne comprenais pas du tout.
La femme obéissait à l’homme et c’était tout. En plus, personne pour l’aider lui aux travaux des champs ou à la menuiserie puisqu’ils n’ont eu que trois filles. Du moins pour l’aider de la façon qu’il concevait parce que ma mère et ses sœurs ont souffert dans les champs jusqu’à l’écœurement. Un travail agricole avec vaches mais sans chevaux ou autres moyens de traction : du bricolage de ce temps-là, pour être sûr de manger.
Il adorait travailler le bois, de l’ébénisterie en fait, sans avoir eu d’apprentissage ; il décalquait des dessins sur un illustré, catalogue de meubles peut-être et tâchait de reproduire quelque chef-d’œuvre et il y arrivait. Je le revois tapant sur le ciseau à bois avec ses grosses mains (plus « sensuel » pour le travail artistique du bois !) et jamais avec un maillet ou un marteau.
Je l’entends encore dire devant son fouillis d’outils : « On dirait que c’est le diâp’qui cache les choses. » Je comprends ce qu’il voulait dire maintenant que j’approche de son âge.
Il nous racontait ses histoires de moulins, sans cinéma ni TV, quand ils rigolaient des farces qu’ils se faisaient, la colle à bois qu’on cachait pour que le compagnon s’asseye sur la chaise piégée…
Je me souviens aussi qu’il avait fait gratuitement un catafalque pour les enfants car il en mourrait beaucoup à cette époque.
Il a eu un peu plus de 80 ans et s’est alité à cause d’une bronchite ou autre maladie pulmonaire causée par l’excès de poussière dans les poumons dont on bénéficiait souvent à cause de la farine des moulins. On a essayé d’appeler le médecin mais il n’en voulut pas. Celui-ci lui fit une piqûre par surprise dans ses maigres fesses mais pas deux, car il le mit à la porte.
A cette période les antibiotiques étaient inventés, on pouvait sûrement le sauver mais il a dit : je suis trop vieux pour pouvoir travailler, mon heure est venue (Que penser de la retraite actuelle, prévue depuis l’enfance ?).
Effectivement, son heure vint 15 jours après. A son enterrement, il neigeait atrocement et le convoi, à pied et sans doute en voiture à bras pour le cercueil, eut deux kilomètres à faire pour arriver au village voisin car il voulait être enterré dans un cimetière où il n’y avait pas de risque d’inondation, raison très étrange pour moi. Les participants au cortège, je les ai entendus, disaient, un peu en plaisantant : « Il nous a souvent cassé les pieds mais aujourd’hui il a vraiment choisi son jour.»
Ma grand’mère, la Georgette, restée sans commandement ni directives, est partie à peu près au même âge mais elle avait 9 ans de moins au départ. Bien que surveillée par sa fille cadette, distante de quelques kilomètres, elle est plus ou moins morte de faim , tout d’abord parce qu’elle n’osait plus rien acheter, à cause des nouveaux francs ou la crainte de manquer et aussi probablement parce qu’elle ne mangeait presque plus rien, faute d’appétit (manque de vitamine B12 ?).
Tous les deux bien entendu étaient de fervents chrétiens et mon grand-père ne manquait pas de chanter les vêpres chaque dimanche, ce que j’admirais beaucoup.
Ma mère, l’aînée de deux sœurs espacées toutes trois de cinq ans chacune (Comment faisaient-ils à cette époque pour espacer ? Gros mystère.) avait moins de 20 ans quand elle rencontra mon père. Une rencontre certainement pas très romantique et de quelle intensité ?
Mon père était le second de deux frères et vivait chez le second mari de sa mère, un paysan souvent soûl, avec quelques enfants, veuf aussi. Mon père fut plutôt assez mal à l’aise dans cette famille qui s’était agrandie d’une demi-sœur, ce qui en faisait sans doute six ou sept chez son beau-père. Mon grand-père, voyant qu’elle “fréquentait” (« parlait », bien innocemment) le Charles (qui s’appelait aussi Lucien), lui a dit : Ce sera celui-là et pas un autre. Oui, papa, répondit sa fille. En ces temps reculés on était vite “compromise”. De là, le mariage d’amour.
Comme je suis né entre 7 et 8 mois après le mariage, donc avant terme , on a reproché toute sa vie à ma mère, du moins dans ce village, que nous avons quitté par la suite, son horrible conduite supposée. Je connais ma mère et mon père et je suis certain qu’aucun des deux n’aurait osé, contrairement aux princes et princesses actuels, et aux stars du show-biz de ce temps-ci, anticiper quoi que ce soit hors mariage. Ce n’était pas « tendance » comme maintenant.
Il est quelque chose d’étrange à propos de mes grands-parents : c’est qu’ils ont obligé leurs filles à les vouvoyer. Nous les enfants par contre on les tutoyait sans scrupule. Ce n’est pas par esprit “bourgeois” mais je ne sais pas pourquoi : c’était un fait. Je me souviens de ma mère et de son attitude respectueuse : « Papa, voulez-vous… » Il y avait du respect biblique et peut-être de la crainte, que n’avait pas tata Angèle, la cadette, qui vouvoyait quand même.
Mon grand-père avait une attitude pragmatique avec les chats : ils devaient manger des souris mais il était très étonné de voir le comportement du chat quand il le menaçait d’un coup de chapeau. Après coup, il me semble qu’il n’avait pas compris la psychologie des chats qui se désintéressent totalement du concept de rendement. Etant l’aîné d’une douzaine, parmi lesquels plusieurs avaient le même prénom, il n’avait sans doute pas eu le temps d’apprendre.
Mon père savait tout juste lire car la guerre 14 avait énormément troublé sa scolarité (français, puis instituteur allemand). Mon expérience à son sujet me persuade qu’il est pratiquement impossible de rattraper le temps perdu, en ce qui concerne les années de l’école primaire ; ma mère très intelligente et instruite raisonnablement (les sœurs, au Luxembourg) a essayé de lui donner des leçons mais à l’âge adulte on n’éprou

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