Vieillissement du couple: dignité, intimité et sexualité des personnes âgées en institution
412 pages
Français

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Vieillissement du couple: dignité, intimité et sexualité des personnes âgées en institution , livre ebook

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Description

Les notions mêmes du vieillissement et de la vieillesse prêtent à erreur et incompréhension. Le vieillissement est décrit en termes de pertes successives : pertes de forces physiques, pertes de biens matériels... Mais peut-on décrire ce vieillissement en termes de pertes de forces d’aimer et d’être aimé ? Pertes du droit au respect et à la considération des plus jeunes ? Le vieillissement serait-il synonyme de pertes des forces érotiques, pertes de libido ? Que signifie vivre ? Que signifie vieillir ? Deux mots synonymes dont l’un fait fuir pendant que l’autre attire.
Ce livre est une réflexion clinique d’inspiration psychanalytique, sur les différents stades de l’évolution de l’homme au cours de son existence, afin de mieux le comprendre, le respecter et ainsi l’aider à vivre de la meilleure manière possible. Grâce à l’analyse faite sur les institutions de personnes âgées, l’auteur nous invite à réfléchir et à repenser leurs conditions d’accueil pour répondre, au mieux aux besoins et attente des personnes concernées, et ainsi leur offrir intimité et dignité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332627247
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-62722-3

© Edilivre, 2014
Remerciements
Aux Professeurs : Robert Hugonot (médecin, ancien conseiller scientifique du CPDG), André Rufiot (psychologue) Michel Philibert (philosophe, Directeur du CPDG), trois hommes que j’ai eu la chance de côtoyer de près et qui m’ont encouragé à écrire ce livre ; bien qu’ils ne soient plus de ce monde, mais où qu’ils soient aujourd’hui, je leur dois ma respectueuse reconnaissance.
Au Professeur Alain Franco, mon ancien chef de service à Élisée Chatin, à Claudine Montani, psychologue à Elisée Chatin, Michèle Myslinsky, également psychologue à Elisée Chatin et Professeur de Psychologie qui a dirigé avec patience et beaucoup d’Expertise mes travaux. A tous et à toutes, mes sincères remerciements.
Je remercie tous les collègues à qui je demandais parfois : que penses-tu de ceci, que dis-tu de cela, sans savoir moi-même ce que j’allais faire de leurs réponses. Certains de ces collègues sont devenus aujourd’hui des amis.
Je remercie également les différents pensionnaires des différentes institutions. Mon travail consistait à les accompagner quotidiennement, à leur tenir la main pour les sortir ne serait-ce que quelques minutes hors de leur chambre. A m’asseoir à côté d’eux pour leur tenir « compagnie » dans des moments de grandes solitudes, à leur lire le journal du jour ou une revue posée sur la table de nuit. A les écouter se raconter ; les personnes âgées se racontent facilement dès lors qu’elles ont la certitude que ce qu’elles racontent intéresse leur interlocuteur. En les écoutant, elles me récompensaient par l’attention qu’elles portaient à ce que je leur racontais. C’était des moments d’échange entre adultes de culture et de vision des évènements actuels différentes.
Pour les pensionnaires vivant en couple ou non, qui, pour des raisons de santé ou autres, ne sont plus capables de se laver, de se lever, de manger tous seuls, qui ne sont capables d’aucune activité, mais qui continuent à vivre comme tout le monde dans ces institutions, je reste respectueusement reconnaissant.
Un couple, qui n’est plus de ce monde pour lire ce livre : les grands parents de ma compagne, couple uni, dont l’épouse n’a connu l’institution gériatrique qu’au décès du mari. Où qu’ils soient aujourd’hui, je leur demande d’accepter toute ma reconnaissance. Cet ouvrage leur est dédié.
A mes grands-parents, à mes parents, bien qu’ils ne soient plus de ce monde des vivants, m’ont donné le goût de l’observation, de l’écoute et de la réflexion, où que je sois, je pense toujours à eux.
A tous mes amis d’ici et de là-bas qui m’ont encouragé à écrire ce livre.
A Mychèle Chazaut, à Marcel Revol pour leur soutien sans faille et leur présence auprès de mes enfants.
A Marie-Pierre Revol ma compagne, à mes enfants Matys et William pour la joie qu’ils me procurent.
Une pensé amicale à Pierre Delacroix pour tout le travail de mise en forme et de relecture ; où qu’il soit aujourd’hui, qu’il trouve ici l’expression sincère de ma reconnaissance.
Enfin, un grand merci à Christine Coblentz qui a aimablement contribué à la réalisation de la couverture.
Avant-propos
Si, grâce à son avancée scientifique, l’homme occidental semble tout comprendre et tente de tout expliquer, il est un domaine qui lui échappe complètement : celui du vieillissement et de la vieillesse ; son propre vieillissement, sa propre vieillesse.
En aurait-il peur ? Cette peur l’entraînerait alors dans l’incompréhension et le rejet de tout ce qui se rapporte au vieillissement.
Mais alors, que va-t-il comprendre à la vie, aux valeurs qui lui sont attachées : L’amour, le respect des anciens ?
L’homme occidental a également du mal à comprendre qu’un être âgé est également une personne. Dans ma tradition africaine, on devient une personne 7 jours après la naissance. Qu’est-ce que 7 jours dans une vie ? Et même, qu’est-ce que 90 ans pour une personne âgée ?
Quel regard portent les occidentaux sur ce grand âge que les Grecs appelaient « l’âge de la sagesse » ? Quelle place lui fait-on dans une société de compétition et de ségrégation entre jeunes et vieux ? La personne âgée a-t-elle encore un rôle à jouer dans une société dont les codes lui échappent complètement, certes du fait même de sa mise à l’écart ?
Les notions mêmes de vieillissement et de vieillesse prêtent à erreur et incompréhension. Le vieillissement est décrit en termes de pertes successives : pertes des forces physiques, pertes de biens matériels… Mais peut-on décrire ce vieillissement en termes de pertes de force d’aimer et d’être aimé ? Pertes du droit au respect et à la considération des plus jeunes ? Le vieillissement serait-il synonyme de pertes des forces érotiques, pertes de la libido ? Que signifie vivre ? Que signifie vieillir ? Deux mots « synonymes » dont l’un fait fuir et l’autre attire.
Peut-on tout faire à tout âge ? Cette question n’est pas abordée dans toutes les sociétés. En parlant plus précisément, peut-on ou doit-on assumer toutes les responsabilités à tout âge ? Et que fait-on de la notion des répartitions des tâches en fonction des âges de la vie ?
Serions-nous entrés dans l’ère de l’oubli ? Pourtant selon le vieil adage, « Tout vieillard héberge en lui l’enfant et le jeune homme qu’il a été ». Ou sommes-nous incapables de nous projeter dans l’avenir ? Pourtant, le jeune homme d’aujourd’hui sera vieillard demain !
Comment en sommes-nous donc arrivés à creuser ce grand fossé entre les générations pour finir par les mettre en compétition ? L’organisation générale des sociétés industrialisées serait-elle responsable de l’incompréhension entre jeunes et vieux ?
La création des structures pour personnes âgées et parfois très âgées est-elle une façon de les éloigner des regards ? Une façon de les oublier peut-être ? Mais, peut-on oublier nos aînés ? Ces structures, de plus en plus sophistiquées, de plus en plus fleuries veulent plaire. Mais plaire ou convenir à qui ? Autrement dit, ces institutions sont-elles adaptées à toutes ces personnes âgées, d’origines, d’autonomie et d’âge différents ? De leur intimité, de leur sexualité, qu’en pensent la société et le personnel d’encadrement ? Niées ou respectées, interdites ou autorisées ? Que sait-on au juste de la vie sentimentale de ces femmes et de ces hommes avant leur arrivée dans l’institution ? Que sait-on de leur vie amoureuse, de leur roman d’amour lorsqu’ils vivaient encore chez eux, et qu’ils avaient la clé de leur domicile ? Si le vieillissement, entendons ici le vieillissement détaché de toute notion de pathologie, un vieillissement normal, est décrit en termes de pertes des forces physiques, cette perte ne serait-elle pas compensée par une augmentation de la force libidinale, de la force érotique, de la force d’amour ?
Ainsi, le vieillissement pose à la société des problèmes d’ordres divers : psychologique, sociologique, philosophique, éthique, moral, anthropologique. En entrant dans l’institution et quelles qu’en soient les raisons, la personne âgée entre avec tous ses désirs ; avec ses bons ou ses mauvais souvenirs… Les sociétés industrialisées, les responsables de ces institutions et les personnels qui y travaillent en ont-ils conscience ?
Ce livre offre au lecteur, une réflexion clinique d’inspiration psychanalytique, pour l’aider à comprendre l’homme aux différents stades de son évolution : de la naissance à son enfance, à l’âge adulte, le comprendre et le connaître pour l’aider et le respecter dans ses différentes manières d’être de ce monde de plus en plus ségrégationniste, d’être avec les autres. Ce livre offre également aux lecteurs attentifs, à la société, aux responsables d’établissements, l’occasion de repenser les conditions d’accueil et de vie dans les institutions de personnes âgées aujourd’hui, en les respectant dans la dignité.
Ce travail dont le thème est le vieillissement du couple fait suite à ma thèse du troisième cycle en Psychologie Clinique et Pathologique.
S’agissant du couple, quelques précisions s’imposent :
– Il s’agit du couple qui résulte de l’union de deux êtres de sexes différents, unis par amour ou par mariage tel qu’Emile Littré le définit.
Qu’entend-on par vieillissement du couple ? S’agit-il d’un couple formé depuis de longues années, ou bien de l’union de deux personnes âgées ?
Le temps joue un rôle primordial dans la mesure où il est essentiel dans la constitution de notre vie psychique, qu’il évoque les notions fondamentales de désirs et de besoins et qu’il permet à chacun de construire le couple en fondant et en consolidant le lien amoureux.
D’autres questions m’apparaissent importantes ici :
– Comment se joue au niveau conscient et inconscient la structuration du couple ?
– Comment et dans quelles mesures sont-ils tributaires de leurs histoires respectives ?
Lorsque l’entrée d’un des conjoints en institution intervient, qu’elle soit provisoire, ou définitive, souhaitée ou imposée, comment la personne âgée seule ou en couple gère-t-elle sa nouvelle vie ?
Après avoir fait une approche psychosociologique du mariage et de la vie du couple, j’ai retenu trois axes principaux dans cette étude :
– la constitution du couple.
– les conditions de sa durée.
– les évènements contingents (la vie institutionnelle comprise) qui surgissent dans le couple depuis sa formation jusqu’à la disparition de l’un ou des deux partenaires.
Il s’agit donc d’une étude essentiellement clinique d’inspiration psychanalytique. Je m’intéresse au fonctionnement inconscient des conjoints qui peut échapper à l’observateur néophyte et qui pourtant influence les choix et les désirs des époux.
Vieillissement du couple
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