30 saynètes d inspiration médiévale
138 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

30 saynètes d'inspiration médiévale , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
138 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Vous aimez les histoires ou bien vous êtes une troupe de théâtre en quête de nouvelles saynètes ?

15 de ces saynètes et monologues ont été joués par le Théâtre des Tours de Blandy-les-Tours (77) lors de fêtes médiévales, de repas médiévaux, de fêtes des écoles et de collèges, d'animation en maisons de retraite et médicalisées...

Certaines peuvent être déconseillées aux enfants de moins de 8 ans (mots et expressions) car au Moyen Âge les gueux ne faisaient pas toujours dans la dentelle...

Les plus jouées et appréciées ont été : (dans l'ordre de préférence) Le coucou dans la bonbonnière, Les lavandières, Dame Jeanne (monologue), Obois du pinard (monologue), La diseuse de bonne aventure, Le peintre et la pécheresse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 avril 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414059072
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-05905-8

© Edilivre, 2017
1 Dans une boucherie
Un homme entre :
Le marchand : Bien le bonjour mon bon Monsieur, que voulez-vous ?
Homme : Je voudrais une livre de viande de cheval Monsieur le marchand
Le marchand : bien ! (il va chercher la viande et la prépare)
Le marchand : et avec ceci ?
Homme : 1 poulet
Le marchand : ouiii…
Homme : 1 pâté
Le marchand : bien, bien… (Il se frotte les mains)
Le marchand : voilà monseigneur ! Cela fera 6 sous !
Homme : 6 sous ! Comme cela est bête, je n’ai emporté que 2 sous, mais je reviens de ce pas, mon carrosse est là, il m’attend, je vais de ce pas vous rapporter les 4 sous manquants.
Le marchand : Très bien, j’attends !
Homme : je vais emporter la marchandise pour que cela ne me fasse pas trop lourd à mon prochain retour…
Le marchand : pas d’argent, pas de marchandises !
Homme : comment ? Me croyez-vous malhonnête au point de vous voler ?
Le marchand : on ne m’a pas moi ! Ici pas d’argent, pas de marchandises !
Homme : mais puisque je vous dis que mon carrosse m’attend et que ce n’est que pour m’épargner trop de charges…
Le marchand : qu’à cela ne tienne, si la charge est lourde (et c’est tant mieux pour moi) je vous ferai aider par mon apprenti, qui est jeune et costaud, un vrai Hercule !
Homme : je suis un gentilhomme Monsieur ! Et vous me vexez…
Le marchand : pas d’argent, pas de marchandises !
Homme : ne voyez-vous pas mes soieries, mes dentelles et mon chapeau ?
Le marchand : pas d’argent, pas de marchandises !
Homme : et puisque je vous dis que je suis en carrosse…
Le marchand : pas d’argent, pas de marchandises !
Homme : vous osez encore m’offenser alors que je vous explique ma situation ! Vous m’offensez !
Le marchand : et pourquoi Môssieur le seigneur ne fait-il pas venir chercher sa marchandise par son cocher ? Comme font tous les gentilshommes ?
Homme : parce que j’aime à me mélanger au peuple ! Peut-être monsieur, un jour, serez-vous fier de me baiser la main parce que je serais préfet, ou ministre ou je ne sais encore… !
La femme du marchand : comment, un ministre chez nous ! Oh mais mon ami et tendre époux, donnez-lui sa marchandise !
Homme : je dîne souvent chez le notaire, le docteur, le maître du château…
La fille du marchand : et le chevalier ? Monseigneur, connaissez-vous le chevalier ?
Homme : oh ! Mais fort bien damoiselle ! Il est comme mon frère ! Hier encore nous battions l’épée ensemble pour défendre la petite lavandière que le garde-champêtre voulait déshonorer près du ru !
La fille du marchand : Oooooh vous le connaissez donc, et comme il est courageux n’est-ce pas ? Tenez ! Prenez ces 3 poulets que je vous emballe tout de suite, je vous les offre !
Le marchand : pas d’argent, pas de marchandises !
La fille du marchand : Mais père, vous m’avez toujours dit que votre commerce était mien ! Et que je pouvais y faire ce que bon me semblait ! Et il me plaît d’offrir à ce seigneur ceci !
Le marchand : pas d’argent, pas de marchandises !
La femme du marchand : oh mon ami et tendre époux, que vous êtes rabat-joie !…
Le marchand : pas d’argent, pas de marchandises !
La femme du marchand : Arrêtez un peu de ne penser qu’à votre petite personne ! Pensez donc un peu à votre fille et à sa dote que vous lui laissez !
Homme : oui madame, il serait bon de le lui rappeler ! Car si plus personne ne vient chez vous, votre fille finira dans les bras d’un… charbonnier ! Ou d’un ramoneur !
La fille du marchand : (faisant semblant de s’évanouir) ooooh non ! Pitié monseigneur !
Homme : quand elle ne terminera pas au couvent ou femme de chambre chez le brassier ! Ou bien encore finira vieille fille puisque personne ne voudra d’elle !
La fille du marchand : (par terre) c’en est trop ! Je préfère mourir… Que l’on me prête une dague !
Homme : Je dirai à tous mes amis de ne point venir chez vous acheter des marchandises de chien ou de chat, et croyez-moi, vous ne serez plus importuné ! Vous n’aurez plus un sou, vous n’aurez plus à fermer boutique, votre femme s’habillera de lambeaux trouvés dans les poubelles, et s’il en reste ! Votre fille sera vieille à 20 ans, sale et souillon, mal nourrie, maigre à en dégouter plus d’un ! Elle perdra sa jolie chevelure par poignée !…
La fille du marchand : pitié Monseigneur je ne puis en supporter plus !…
La femme du marchand : Mais non ma fille, nous n’allons pas nous laisser faire ! Mon époux vous allez sur le champ ! Oui da ! Sur le champ vous dis-je, donnez à ce seigneur sa marchandise ! Et pour rien même ! Ou du moins pour faire plaisir à votre femme et votre fille !
Le marchand : mais ma mie ! Le commerce c’est…
La femme du marchand : baliverne ! Je ne veux plus rien entendre ! Voulez-vous ou je vous quitte sur le champ et pars avec votre fille chez ma mère !
Le marchand : Mais ma mie, nous avons signé le parchemin à la mairie, et vous avez juré que vous seriez près de moi jusqu’à la mort !
La femme du marchand : Et bien soit ! Gardez-moi s’il vous plaît ! Mais de grâce offrez-sa marchandise à ce gentilhomme… Voulez-vous que l’on dise du mal de votre femme et de votre fille ? Voulez-vous que nous mourrions de honte ? Voulez-vous que l’on dise que vous préférez vos pâtés à votre chère famille ?
La fille du marchand : Oh mon père ! Je vous en prie, je veux des soieries, des lainages, des dentelles, ayez pitié ! Je ne veux pas me Marier avec un je ne sais qui ! Mais avec un chevalier, un honorable marchand comme vous…
Han ! han ! han !…
La femme du marchand : Mais vous êtes un monstre ! Un destructeur de vie ! Un égoïste !
Le marchand : Mais enfin ma douce…
La femme du marchand : Ah non ne me touchez pas ! Monstre !
Le marchand : Mais enfin le commerce c’est…
La femme du marchand : Il me suffit ! Taisez-vous ! Monstre !
Homme : Laissez gente dame, je vois bien que vous n’avez pas la même intelligence ! La même délicatesse… Qu’il est un rustre, un, un, monstre !
J’aurais essayé de vous sauver la vie et cela me console !…
Je vous autoriserais à venir mendier du côté de ma demeure, j’aurais toujours pour vous 2 un petit quignon de pain à vous offrir…
La fille du marchand : han ! han ! han ! Maman ! Je ne veux pas aller mendier un quignon de pain ! Faîtes quelque chose je vous en prie !
La femme du marchand : Vous avez raison ma fille, après tout cet établissement est autant le nôtre que le sien ! Tenez Monseigneur, votre marchandise ! Je vous l’offre ! Vous entendez-moi bien ! Je vous l’offre !
Quant à vous Monstre que vous êtes ! Je ne veux rien entendre !
Le marchand : Très bien ma mie, nous ferons ce que vous voulez… Puisque cela vous est agréable…
La femme du marchand : Fort bien !
Homme : Merci Madame ! Je pars lavé de tous soupçons ! Vous me voyez rassuré ! Enfin il existe encore sur cette terre des gens bien !
Le marchand : Mais ! Mais !
Homme : N’aggravez pas votre cas ! Taisez-vous !
Vous avez bien de la chance d’avoir une femme si douce et honnête et une fille si aimante !
J’accepte Madame ! Pour vous servir ! Et pour sauver votre honneur !
Tenez ! Je vous appellerai Madame la fée !…
La femme du marchand : Oooooh… Monseigneur est un flatteur…
Homme : Mais non, mais non madame ! Je ne fais que dire la vérité !
Honte à vous Monstre ! Vous ne méritez pas une fée telle que Madame !
Au revoir mes amies !
Le marchand : Eh bien madame la fée ! Regardez où va votre gredin ! Le carrosse n’est pas le sien ! Regardez ! Regardez donc ! Il se dirige vers les bidonvilles !
Vous allez voir ce que vous allez voir !
La fée-ssée que vous allez voir oui !!!!
La femme du marchand : Au secours !
La fille du marchand : Au secours !
2 Dame Jeanne
Ecoutez ! Ecoutez ! Bonnes gens !
Ecoutez bien cette histoire…
Elle m’a été racontée par ma mère, qui elle-même la tenait de sa mère…
Il était une fois, Dame Jeanne, elle était belle, jolie, avait une chevelure d’ange, un visage de vierge, des mains de fée et des pieds de biche…
Alors qu’un soir d’été elle allait se baigner dans la petite rivière qui bordait la forêt ! Chemin faisant elle tomba nez à nez avec…
Devinez qui, devinez quoi ? Bonnes gens !
Essayez encore ! faîtes travailler vos cervelets de moineaux ! faîtes chauffer votre cervelle !
Allons ! Allons ! cherchez un peu…
Elle tomba nez à nez avec UN LOUP !
Oui un loup !
Un bon grand méchant Loup ! Avec de grands yeux verts brillants la nuit…
Des poils scintillants et luisants au clair de lune !
De LOOOONNGUES pattes, maigres, souples, légères…
De GRAAANNNDES dents, brillantes, aiguisées, baveuses…
Il avait faim !
Une faim de chair fraîche ! Tendre, douce, croquante, juteuse… hummmmm !
Il se léchait les babines…
En l’apercevant, Dame Jeanne recula !
D’un pas, puis deux…
Il en fit 3 !
La fixant de son regard perçant ! Sévère, déterminé, arrogant !…
Et ensuite ! Me direz-vous ? Que se passa-t-il ?
La croqua-t-il ? La dévora-t-il ?
Et bien non !
Et pourquoi ?
Parce qu’il n’avait plus faim…
Il venait à peine de diner d’un moine !
Lequel était si gras ! qu’il en avait le foie en compote ! farci qu’il était, repu…
Dame Jeanne usa donc de son charme !…
Elle le couvrit d’un regard de braise, de poupée, de catin, de coquine…
Elle l’entraîna dans la rivière…
Il avait tellement soif, qu’il but, qu’il but, encore et encore !
Il trébucha dans l’eau, tomba, ne put se relever, se noya…
Dame Jeanne récupéra sa toison et s’en fit une jolie capeline !
Moralité :
Quand on est un grand méchant loup,
Et que l’on rencontre une dame,
Qu’importe que celle-ci s’appelle Ismène ou Jeanne,
Il se peut que vous soyez attirés par s

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents