Dialogues d un vers timbré
130 pages
Français

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Dialogues d'un vers timbré , livre ebook

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Description

De nombreuses illustrations parsèment cet ouvrage qui brille tant par son originalité que par la verve qui l’anime. Entre « Me, myself and Knock » et son double Knock le dialogue s’instaure, constitué de pics, de réparties spirituelles et autres ripostes insolentes. Le fil conducteur de ce carnet s’articule en trois phases de Knock – l’apparition, la survie et la disparition – à l’intérieur desquelles se glissent de courtes discussions, chacune soulignée par un titre évocateur. Ainsi, le très juste « Syndrome de Stendhal » lorsque l’auteure évoque le flot d’émotions qui l’envahit face aux multiples œuvres d’art qui peuplent son cerveau. Ou encore l’amusant « Graf à toi » qui aborde l’idée de l’artiste et la trace qu’il laisse sur les murs de sa ville. Une dernière partie vient clore l’ouvrage intitulée Carnet de Knock accompagnée de la célèbre locution latine Fluctuat nec mergitur, comme un message que l’auteure voudrait délivrer en un ultime salut.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414250134
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-25011-0

© Edilivre, 2019
La déraison de ma raison me fait peur…
Est-il vrai que l’enfer c’est les autres ? J’en suis persuadé. Nous sommes tous l’enfer de celui qui par malheur se trouve à nos côtés et si celui-ci est un proche alors…
Pour l’heure, il n’y a pas de réponses parfaites aux questions que vous allez vous poser et que je me suis moi-même posées.



Illustration issue du Larousse médical illustré par le Dr GALTIER-BOISSIERE
Vous allez seulement pénétrer dans cette partie aussi mystérieuse qu’intime, « mon cerveau ».
Si vous saviez ce qui s’y passe… moi-même je m’y perds parfois.
Je suis le narrateur de ma propre histoire, en ce sens je me suis baptisé ME, MYSELF AND KNOCK.
Vous comprendrez sûrement plus tard l’origine de ce nom ou peut-être pas.
Je suis moi, enfin je crois. L’aliénation mentale . Voilà un terme qui résonne d’une façon singulière et qui revient inévitablement lorsqu’il s’agit de moi.
Non je ne suis pas égocentrique, c’est lui qui parle toujours de moi. Vous comprendrez qu’à ce stade les présentations s’imposent…
Bienvenue dans l’hémisphère où se mêlent les idées et dialogues quelque peu étranges que je partage avec ma double personnalité… Knock es-tu là ?

ALIENATION MENTALE – Définition du Larousse médical illustré par le Dr GALTIER-BOISSIERE 1 de 1921 (extraits) :
« Rien n’est plus difficile que de donner une définition de l’aliénation mentale qui réponde à tous les cas. Si l’on qualifie de fou tout individu qui a perdu la conscience de soi-même, il faut considérer comme tel un malade atteint de la fièvre typhoïde et qui a le délire, et d’autre part excepté ceux qu’on appelle à juste titre des fous lucides, dont il sera question plus loin. Si l’on entend par fou l’individu qui ne jouit plus de sa liberté morale, on préjuge gravement de cette liberté, qui prête encore à la discussion. Si l’on ne voit un fou que dans l’excentrique, l’extravagant, cette conception populaire de la folie ne répond peut-être pas à 10 pour 100 des cas. Disons que l’aliéné est celui qui d’une façon passagère ou durable, est troublé dans l’exercice habituel de ses fonctions cérébrales. (…) Les variétés de folie sont infinies en raison même de la richesse et de la complexité des productions du cerveau. Il ne faudrait pas croire qu’elles ne sont que des apparences d’une seule et même maladie (…). Le sort de l’aliéné a subi des fortunes diverses, justement en rapport avec nos connaissances. Considéré tout d’abord et avant tout comme dangereux, il fut tout simplement écarté et surveillé, quoique humainement traité. (…) La folie peut éclater à tout âge, même dans l’enfance ; mais, bien caractérisée, elle est le triste privilège de l’âge adulte. (…) CAUSES. C’est en étudiant les causes de la folie que l’on comprend mieux le mécanisme de cette aggravation. Nous les diviserons en causes physiques, causes morales et causes sociales. (…) SYMPTOMES. Mais tout d’abord quelques mots sur le symptôme cardinal de la plupart des folies, phénomène curieux qui stupéfie tout le monde et qu’on appelle l’ hallucination . On appelle ainsi un trouble des sens (vue, ouïe, odorat, goût, toucher) qui fait percevoir aux malades des sensations purement imaginaires auxquelles ils ajoutent la plus grande foi. Or, tout phénomène sensoriel a un caractère d’extériorisation par définition. Il s’ensuit qu’un malade, qui a des visions ou des auditions intérieures, les considère, sans discuter, comme venant du dehors. Si son cerveau lui fait percevoir une voix injurieuse, il croit à l’existence matérielle de cette voix transmise par l’oreille et fatalement il l’attribuera à un personnage, il sera tenté d’induire qu’il se cache, donc qu’il est un ennemi ou que celui-ci emploiera des moyens occultes (rayon X, hypnotisme, électricité) pour lui faire du mal, etc. L’hallucination est le point noir de l’aliénisme. Tous ses efforts tendront à le détruire ou à en détruire les effets sur l’entendement. Sa ténacité obsédante, sa netteté aussi grande que les manifestations normales des sens en font l’élément capital de la plupart des folies. »




1 . LIBRAIRIE LAROUSSE – PARIS 1921 : Larousse médical illustré par le Dr GALTIER-BOISSIERE honoré d’une souscription du ministère de l’instruction publique.
Phases de Knock : L’apparition
ME, MYSELF AND KNOCK : – La mémoire est taquine elle ne laisse apparaître que des bribes. Tu es là, caché dans les lésions de ma boîte crânienne, mais je ne sais ni comment ni pourquoi. Tu reviens sans cesse et joues avec moi. Nos dialogues sont incisifs, timbrés sont les vers, timbrés sont les mots. Pour l’instant je me laisse faire, je ne sais pas si ton apparition est un leurre ou juste l’infection de mon cerveau.
Ah heureusement tu es là !
ME, MYSELF AND KNOCK : – Autant que je m’en souvienne et arrête-moi Knock bien évidemment si je me trompe, mais entre moi et toi l’histoire a commencé lorsque ma sagesse est devenue évanescente n’est-ce pas ?
N’est-il pas de souvenir plus pur et plus intact où paré d’innocence, je ne savais que subir en traversant les tranches de la vie…
Ah mon cher Knock, les présentations furent brèves et tellement insolentes… Un mardi je crois ! Et Dieu seul le sait, du moins s’il existe mais cela le regarde, que le mardi n’est absolument pas un jour courtois.
Toujours est-il que ce mardi-ci, devant le miroir, ultime refuge d’une réalité sensorielle où j’essayais de me persuader et cela d’un regard plus qu’autoritaire, ce jour-là mon cher Knock tu étais là.
Et que faire, avais-je vraiment le choix ? Il aurait été un mardi ordinaire, jamais je n’aurais laissé ma folie prendre le pas. Mais conquis par la rencontre que tant et tant ont qualifiée, euh quel est le terme déjà ? Oui c’est cela, merci mon cher, « schizophrène » est le terme qu’ils emploient.
Me reconnaissant alors dans le reflet, je m’écriais face au miroir, indubitable devant l’effet ; « Ah heureusement tu es là ! »

– Knock birthday –

– Knock today –
Alter égo… ïste
KNOCK : – Ne me demande pas.
ME, MYSELF AND KNOCK : – La déraison de ma raison me fait peur.
KNOCK : – Il faut toujours que l’on parle.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Et ça commence par toi.
KNOCK : – L’autre moi.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Qui ne se suffit de lui-même.
KNOCK : – Des strophes ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Composées de mes vers !
KNOCK : – Knock c’est moi.
ME, MYSELF AND KNOCK : – C’est aussi vrai à mon sujet.
KNOCK : – Knock c’est toi.
ME, MYSELF AND KNOCK : – C’est aussi vrai à mon regret.
KNOCK : – Tu renais de ce que tu crées.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Le fruit de ma désobéissance.
KNOCK : – Tu vois bien que tout tourne…
ME, MYSELF AND KNOCK : – Autour de ton intérêt.
KNOCK : – Mais je ne suis qu’une projection de toi.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Tellement imparfaite !
KNOCK : – Avoue-le, tu aimes…
ME, MYSELF AND KNOCK : – La suffisance n’aura aucun attrait.
KNOCK : – N’oublie pas que mentir ne te sert.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Jamais je ne serais si brutal.
KNOCK : – Mais je suis déjà le mal.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Qui en moi prospère.
KNOCK : – Ton égo.
ME, MYSELF AND KNOCK : – N’a jamais été aussi mis à mal.
KNOCK : – Alter égo ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – ïste.
Diphtongue
KNOCK : – Moi, MOI, m o i, m… !!!
ME, MYSELF AND KNOCK : – Ne peux-tu donc pas arrêter !
KNOCK : – Le complexe du vertébré ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Si j’étais insecte rampant…
KNOCK : – Sur les parois de ma boîte crânienne ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Arpentant les lésions intimes et diluviennes des non-sens tantôt engloutis.
KNOCK : – Petit, que dis-je minuscule, abrasif soldat aux ordres guettant par-delà les persiennes.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Mon cher, il est si tendre de croire.
KNOCK : – Et si je change d’avis ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Tu es le lien, la voyelle de notre art.
KNOCK : – Diphtongue réelle ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Sans cesse tu varies entre les points l’air hagard.
KNOCK : – Il n’est d’aller sans virgule au début des hasards…
ME, MYSELF AND KNOCK : – Divagation intermédiaire, tu expies entre ta position d’arrivée et celle de départ.
Dialogues
ME, MYSELF AND KNOCK : – Un vers timbré.
KNOCK : – Invertébré.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Je suis des vôtres.
KNOCK : – Anonyme.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Parmi des milliers !
KNOCK : – Sauras-tu me retrouver ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Entre mots, insectes et ustensiles…
KNOCK : – Qui du vrai ou du faux ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Se cache ou se détache !
KNOCK : – Peuplades diverses et variées…
ME, MYSELF AND KNOCK : – Mon cher je te reconnaîtrais entre mille, même parmi ces faux-semblants qui tentent pour toi de se faire passer…
L’art de la réplique
ME, MYSELF AND KNOCK : – Lundi et l’autre du reste.
KNOCK : – Du bon et en fonction.
ME, MYSELF AND KNOCK : – L’un dit et l’autre hebdomadaire.
KNOCK : – Du bien et du bon.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Les jours se comptent en semaines !
KNOCK : – Langage binaire.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Oui ou non ?
KNOCK : – L’art de la réplique ?
ME, MYSELF AND KNOCK : – Mon art est la réponse aux non-questions.
Un vers ?
KNOCK : – Oh qu’il est crédule le sermon perfide du labyrinthe de mon esprit.
ME, MYSELF AND KNOCK : – Imbécile...

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