La Musique et ses couleurs : mise en scène - interprétation - destination
202 pages
Français

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Description

À son grand regret, Annick Lafeuillade n'a pas de réelles dispositions pour pratiquer un instrument de musique.



Comment goûter alors les morceaux favoris sans comprendre le fonctionnement que la musique met en scène grâce à ses couleurs ? Les concerts, les spectacles de la télévision, les échos de la presse locale ou internationale, notre corps lui-même dans le sport ou la danse, la littérature, sont des réservoirs immenses où puiser l'inspiration d'un projet sur la musique : un art vivant qui stimule la vie et peut soulager les porteurs d'un handicap.



Écouter, vibrer, apprécier les sons colorés de toute nature provenant de la voix ou d'instruments divers, c'est l'occasion pour le lecteur de l'accompagner dans ses découvertes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 octobre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414468751
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-46874-4

© Edilivre, 2020
Dédicace

A Marie-Claire
A Vincent
Introduction
L’idée de parcourir les sons pour les associer aux couleurs n’est pas originale puisque les musiciens et les compositeurs y attachent eux-mêmes une grande importance. Pour eux, la couleur est ce qui donne sa particularité au son émis par les instruments, à la voix des sopranos ou des ténors d’opéra, et il y a mille et une manières d’obtenir l’effet de coloration d’un morceau, ne serait-ce qu’au hasard de quelques passages. Le son ne suffirait donc pas tout seul à satisfaire notre besoin de mélodies et de rythmes plus ou moins endiablés. Ce que notre oreille perçoit doit-il donc passer par la vue pour alimenter notre plaisir ? La musique susciterait-elle des visions chez ses auditeurs ? La musique fait rêver, cela va de soi. Mais alors, les instrumentistes et les chanteurs non-voyants seraient privés d’une partie des effets de leur art s’ils n’avaient pas la ressource de leurs affects pour compenser l’atmosphère colorée qui leur fait défaut.
Nous n’avons pas nous-même le bonheur de pratiquer un instrument de musique, et le solfège nous a toujours rebutée… Cependant, l’audition des belles œuvres nous est facilement accessible, même si nous n’avons que rarement la possibilité de nous rendre dans une salle de concert. Hommage soit donc rendu à la station radiophonique France-musique pour tout ce qu’elle nous apporte, chaque jour, de connaissances et de commentaires d’œuvres lyriques en tout genre, ainsi que du contexte historique et humain dans lequel elles sont nées.
Mise en scène
« Je n’ai pas d’oreille et pas de voix. Je n’ai pas, notamment, cette voix de basse qui m’irait si bien… »
« Je mets souvent le disque de La Puce (1) de CHALIAPINE sur mon phono et j’écoute ma voix véritable avec émotion. »
« C’est moi, le vrai CHALIAPINE. Je suis une grande basse tragique incomprise, et je le demeurerai jusqu’à la fin de mes jours. » Romain GARY – La promesse de l’aube.
Balade colorée dans le monde de la musique
Dans toutes les cultures, la musique se fait l’alliée des spectacles. Dans sa pièce Les Oiseaux , ARISTOPHANE mêle à ses vers des airs de flûte.
À la scène restreinte du théâtre, sous l’Ancien Régime, où l’orchestre joue en promiscuité avec les spectateurs, succèdent des espaces plus vastes convenant mieux à la représentation d’œuvres lyriques et dramatiques. Au XVII e siècle, la salle du Jeu de Paume, par exemple, accueille les principales œuvres tragiques et musicales comme les opéras. C’est à la fin du XIX e siècle que la vogue des édifices monumentaux enrichit la capitale d’un théâtre de l’Opéra dû à l’architecte Charles GARNIER, inauguré en 1875. L’Opéra Bastille, édifice contemporain inauguré en 1989, a été conçu par Carlos OTT, architecte uruguayo-canadien.
La plupart des communes disposent de nos jours d’une salle des fêtes, munie d’un plateau et d’un écran, pour les représentations scéniques et cinématographiques.
Le fait de posséder un écran de télévision de dimension variable, fixe ou mobile, invite les particuliers que nous sommes à profiter d’émissions originales amenant jusqu’à nous les danses et les chants des populations les plus éloignées géographiquement. Les Africains, les habitants des îles, évoluent à la faveur de leurs cultures dans des spectacles où les couleurs chatoyantes ravivent l’effet dynamisant d’une musique en plein air.
Cependant, des musiques bruyantes s’installent aussi sur notre sol. Chaque été, des scènes improvisées au milieu des champs diffusent des airs métalliques et percutants tout au long de la nuit. Ces « raves » n’ont rien de la beauté des spectacles aborigènes, expression d’une culture à découvrir.
À l’opposé, l’Opéra de Paris, institution académique de l’art chorégraphique, continue de perfectionner la formation des danseurs et des danseuses qui doivent donner le meilleur d’eux-mêmes dans les ballets traditionnels ou dans des œuvres d’esprit plus moderne.
La musique sait donc se parer de tous les agréments appartenant au spectacle : costumes, mouvements des corps, expression des visages, regards, effets de voix, ambiance d’une belle salle ; comme les acteurs, elle attend les applaudissements qui lui donneront sans doute l’occasion de réitérer ses meilleurs moments.
La salle, où l’on ne rentre pas gratuitement, n’est pas la condition sine qua non du plaisir recherché par les auditeurs d’un concert, puisque les mêmes musicomanes se réjouiront aussi à l’occasion du défilé du 14 Juillet sur les Champs-Élysées.
Y aurait-il donc la « musique accompagnée » et la musique tout court ? Avant de chercher des réponses à cette question, attardons-nous encore sur tout ce qui s’offre à notre vue et nous remplit d’enthousiasme lors d’un spectacle lyrique.
Pour parfaire notre connaissance, les émissions musicales télévisées nous font assister aux jeux des musiciens sur leurs différents instruments. C’est un ensemble coloré à la grande précision technique qui se dévoile aux profanes. Les instruments de musique à cordes ont besoin d’une caisse de résonance : violons et pianos se rehaussent de bois vernis aux tons acajou, châtains, bruns. D’autres, comme la harpe, n’ont comme ornement que la préciosité de leur encadrement joliment décoré, assorti des différentes couleurs attribuées aux cordes. Le métal blanc, doré ou cuivré, des instruments à vent et des cymbales renvoie une lumière plus vive, brillante parfois jusqu’à l’éclat dans les cors d’harmonie.
Musique en scène
Vous ne pouvez pas vous déplacer ? Les Chorégies d’Orange vous offrent l’occasion de goûter de loin, bien installé dans un fauteuil, au spectacle truculent qui allie lyrisme et couleurs à profusion. L’écran restreint les proportions, et nous n’aurons pas les mêmes sensations qu’en étant parmi ceux qui jouissent de cette soirée, assis dans les gradins du théâtre antique. Grâce au bon éclairage des photos, nous avons cependant une vision nette de la scène ; nous recevons le son et les couleurs, la mélodie va les harmoniser.
Le lieu choisi pour mettre en valeur les voix et les instruments nous dit déjà qu’il s’agit bien d’une mise en scène avec ses acteurs, ses décors et sa pièce à jouer.
Le décor du plateau, le tapis rouge où s’avancent les artistes désignés, le chef d’orchestre et ses musiciens, entourés des centaines de spectateurs dans les degrés de ce monument circulaire créent une ambiance particulière. Allons-nous découvrir les merveilles que nous attendons ?
Voici une jeune chanteuse à la démarche souple. Elle va interpréter un air de PUCCINI. Sa voix cristalline s’allie aux lignes pures de son visage ; la jeunesse et le talent, la robe fluide, donnent au personnage une coloration douce d’aube naissante. Une autre artiste interprétera un passage de l’opéra Carmen de BIZET. Sa présentation et l’allure de son personnage entreront dans un registre plus prononcé de la couleur virant au rouge.
Les ténors et les barytons, voix d’hommes en costume noir et chemise blanche, font redescendre la gamme des couleurs dans des zones plus basses du spectre. Leur tenue, de ton neutre, semble éteinte par rapport à celle des dames, maquillées et vêtues de robes claires.
Ce mardi soir, 11 juillet, nouvelle émission lyrique sur France 3, en l’honneur de Luciano PAVAROTTI. Qui n’a pas encore en tête le souvenir de ce ténor italien, l’une des plus belles voix du XX e siècle, décédé en 2007 à l’âge de 72 ans ? Nous sommes dans l’année du dixième anniversaire de sa disparition. Un hommage lui a été rendu sur scène avec le concours d’artistes venus du monde entier. Ils ont interprété les airs les plus marquants de son répertoire.
Au souvenir de ce chanteur si populaire, évoqué graphiquement par des portraits de lui à différents âges, vont se mêler les voix des acteurs de cette sorte de mélopée, ainsi que les jeux de lumière et le maniement des instruments sous les doigts des musiciens. Autant de moments où nous pouvons retrouver les principales interactions du son et de la couleur dans leur nature propre, ce qui les rend indispensables à la réalisation d’un spectacle lyrique, c’est-à-dire d’un spectacle où les chanteurs sont en même temps les acteurs d’une pièce dramatique. Cette émission part d’un fait devenu semblable à un mythe. Et la question qui se pose en de telles circonstances est la suivante : Y a-t-il quelqu’un pour égaler un tel chanteur et être capable d’entrer dans sa légende ? Voilà de quoi encourager tous les talents !
Les artistes que nous entendons chanter, seuls ou en duo, rivalisent de justesse dans l’art de distiller les airs accompagnés de mimiques et de mouvements du corps, car la musique entraîne aussi l’expression corporelle. Quand les images de Luciano défilent à l’écran, le balancement des bras et des instruments, plus sensible dans le jeu des instruments à vent, nous surprend. Le chef d’orchestre bat la mesure, lente ou rapide ; les musiciens, au même rythme, impriment à leur instrument un léger va-et-vient régulier, tous ensemble.
La musique canalise le mouvement. Nous n’avions pas remarqué la harpiste, son visage nous apparaîtra de temps à autre à travers les cordes de son instrument. Très belle image !
Le jeu est mené par le principal interprète, Luciano PAVAROTTI, que l’on entend, aux moments choisis, dans des séquences rediffusées, seul ou en compagnie d’autres artistes lyriques. Sa prestance et son timbre si juste ─ qui tient si longtemps dans l’aigu ─ nous ravissent. Il lui faut des émules sur le plateau. Une jeune soprano, gracieuse, vêtue d’une longue robe rouge carmin, s’évertue à bien prononcer les diffic

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