Musique de l autre côté du miroir
174 pages
Français

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Musique de l'autre côté du miroir , livre ebook

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Description

Sophie est contrebassiste dans un grand orchestre symphonique, au Luxembourg. Mais elle a plusieurs rêves : chanter, jouer dans des comédies musicales et... pouvoir assister un jour à la finale du Concours Eurovision de la chanson. Et puis... elle a un rêve encore plus fou : achever la Symphonie Inachevée de Schubert ! Et grâce à des aides providentielles et pas toujours rationnelles, elle va y parvenir.



Venez la suivre dans sa quête de la vérité, du quatrième art et de l’amour. Un roman mélodique, musical, mystérieux, voire mystique...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 février 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414569571
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-56958-8

© Edilivre, 2022
Du même auteur
Éditions Edilivre :
Berlin – Mohrenstrasse (2016)
Cinquante nuances de bleu (2017)
Un bouquet d’iris pour Vauban (2018)
Berlin – Le soleil se lève à l’est (2019)
Le dernier train de Canfranc (2020)
L’Ange gardien de David (2021)
Musique de l’autre côté du miroir (2022)
À Cathy que j’aime plus que tout,
À Jean-Louis qui est mon fidèle fan.
Avant-propos
Les théories tentant d’expliquer le non-achèvement de la Symphonie n o 8 de Schubert sont nombreuses. Manque de temps, autres projets à mener en parallèle, syphilis, le fait que les deux premiers mouvements s’autosuffisaient, aucune hypothèse n’a pourtant trouvé grâce aux yeux des experts et des musicologues.
Alors, j’ai décidé d’en émettre une nouvelle. Cela faisait longtemps que j’avais envie d’écrire un roman sur mon autre passion – la musique – mais je ne savais pas comment le commencer. Comme à chacune de mes histoires, les idées sont venues lentement, jusqu’au moment de pouvoir écrire une première esquisse d’une ébauche. Dans ce cas, les choses sont venues différemment : un samedi du mois de mars 2021, mon épouse et moi étions allés dans un spa à Mersch, au centre du Grand-Duché de Luxembourg. En raison de la pandémie, le public y était plafonné à quinze personnes. Nous avions donc le centre thermal quasiment pour nous tous seuls ! Après le premier sauna, alors que je me détendais et me refroidissais dans la salle de repos, les idées se sont bousculées et, au bout d’une heure, la trame de l’histoire était prête. C’est ainsi qu’est né l’ouvrage que vous avez entre vos mains.
Curieusement, quelques mois plus tard, l’Orchestre Beethoven de Bonn jouait la Dixième Symphonie du même compositeur – également une œuvre inachevée –, le tout ayant été composé par ordinateur. Je n’étais donc pas le seul à fantasmer sur le rôle de l’intelligence artificielle dans la composition musicale.
Bien évidemment, la théorie sur l’Inachevée repose entièrement sur une fiction. Elle ne saurait donc être considérée comme une clef infaillible et certaine permettant de déchiffrer cette énigme musicale. Le principal demeure que je puisse parler de musique et de vénérer Érato et Euterpe, les muses de la poésie lyrique et de la musique.
Et, cerise sur le gâteau, je n’ai pas pu m’empêcher d’inclure quelques aides et interventions providentielles venant du domaine de l’irrationnel, comme dans mon roman Le dernier train de Canfranc . Après tout, ce dernier roman a été un test auprès de mon lectorat et le résultat a été plutôt positif.
Pour le confort de lecture, les nombres ont été écrits sous leur dénomination suisse : septante, huitante et nonante pour soixante-dix, quatre-vingts et quatre-vingt-dix. Les repas sont aussi décrits sous leur dénomination d’usage en Suisse, Belgique et Canada, soit dîner pour le repas de midi et souper pour le repas du soir.
Chapitre premier
Grande salle de la Philharmonie, Plateau du Kirchberg, Luxembourg
— Sophie, c’était bien, mais pas assez fort. Ce passage est fortissimo .
— OK, chef. On recommence ?
— Non, on fait dix minutes de pause.
Après la remarque de Carlos Tarragona, le chef d’orchestre en titre, la plupart des musiciens de l’OSL – Orchestre Symphonique de Luxembourg – se levèrent pour aller se chercher à boire, se rendre aux toilettes, ou encore juste prendre un peu l’air. Sophie ajouta au crayon les trois « f » sur sa partition avant de se lever à son tour. Elle se rendit d’abord aux toilettes pour se laver les mains. Elle croisa Isabelle, sa collègue violoncelliste, qui lui demanda :
— Sophie, as-tu réussi à avoir des billets pour l’Eurovision ?
— Non, hélas. Comme à chaque année, dès l’ouverture des ventes, c’est pris d’assaut et tout part en moins de deux heures. C’est impossible d’en avoir.
— Dommage ! Mais de toute façon, ça aurait été dur pour toi d’y aller. Le lendemain, on donnera notre premier concert de notre tournée du sud-est asiatique, à Tokyo.
— Oui, je le sais. J’avais déjà étudié cela et envisagé prendre un vol directement depuis Dublin. J’aurais encore pu arriver à Tokyo à temps.
— Le concours Eurovision se déroule en Irlande, cette année ?
— Oui, car c’est le représentant de l’Irlande qui a gagné l’année passée.
Sophie Bullier était contrebassiste depuis huit ans auprès de l’OSL. Après avoir suivi des études de violon et de violoncelle au Conservatoire de Nancy, elle avait commencé sa carrière à l’Orchestre national de Lorraine, puis à celui de Radio-France à Paris, avant de prendre du galon et de rejoindre l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, tout en étant soliste invitée au Chicago Symphony Orchestra et au Berliner Philharmoniker. Puis, au paroxysme de sa gloire, elle avait vu une offre d’emploi dans le Luxemburger Wort , l’un des quotidiens nationaux luxembourgeois, où l’OSL recherchait une contrebassiste titulaire. Cet instant correspondait à une phase de sa vie où Sophie désirait se stabiliser et se rapprocher de ses parents, qui prenaient de l’âge. Elle voulait passer plus de temps avec sa famille, même si cela équivalait, pour beaucoup de ses confrères musiciens, à un recul professionnel.
Toutefois, depuis qu’elle jouait à l’OSL, elle n’arrêtait pas d’être impressionnée par le niveau musical de cet orchestre, qui n’avait rien à envier aux majors de la scène musicale mondiale. Elle y appréciait l’esprit de camaraderie, qui avait hélas tendance à briller par son absence dans les grands ensembles.
Durant sa jeunesse, elle avait aussi chanté dans diverses chorales. Lors de projets communs avec des orchestres, elle avait toujours été frappée par la différence d’état d’esprit entre les musiciens et les choristes. Avant un concert, les choristes arrivaient bien à l’avance, prenaient le temps de sentir la salle, de mettre leurs costumes, alors que les musiciens se pointaient souvent à la dernière minute et se changeaient deux minutes avant d’entrer en scène. Mais le pire venait après le concert : les choristes en profitaient pour célébrer la réussite du concert autour d’un verre ou d’une bonne table, alors que le sport national chez les musiciens semblait être de battre le record de temps pour se remettre dans leurs habits civils et de rentrer chez eux !
Au moins, à l’OSL, elle trouvait toujours des volontaires pour sociabiliser. Comme elle était célibataire, Sophie n’avait que l’OSL comme famille et elle appréciait de pouvoir y lier de nouvelles amitiés.
À côté de son travail de contrebassiste, elle enseignait la musicologie à l’Université de Luxembourg. Elle n’avait pas réellement besoin de cet appoint de salaire, mais elle aimait le monde académique. Enseigner était son autre dada. Elle aurait naturellement pu donner des leçons de violon, de violoncelle ou de contrebasse, comme bon nombre de musiciens, mais elle recherchait plutôt un travail intellectuellement stimulant. En donnant des cours à l’Université, cela impliquait de devoir effectuer des recherches musicales. C’est ce qu’elle aimait. Pour elle, la musique classique était loin d’être figée dans le temps. Bien qu’ancienne, elle cachait encore de nombreux mystères que leurs compositeurs n’avaient pas pu ou voulu dévoiler. Son hobby, c’était aussi de les dénicher et de les faire connaître. Justement, elle avait rendez-vous, trois heures plus tard, dans les studios de RTL, la radio nationale du pays qui, curieusement, avait été la fondatrice de l’orchestre dans lequel elle jouait. Elle devait intervenir dans une émission hebdomadaire dont le sujet concernait les arts. Ce soir-là, le thème qui allait être abordé était l’utilisation de la technologie numérique dans la musique. En outre, Sophie ayant acquis une certaine célébrité au Luxembourg, RTL adorait l’inviter régulièrement pour tous types d’interviews.
Chapitre 2
Studios de RTL, Plateau du Kirchberg, Luxembourg
— Donc, si je suis bien vos propos, un bon synthétiseur peut, de nos jours, remplacer tout un orchestre philharmonique ?
— Oui, absolument.
Benoît Laforge venait de répondre à Gilles Karaman, l’animateur de l’émission. Dubitative, Sophie assistait à l’entretien dans le studio. Benoît était informaticien de profession et sa passion était la musique. Tout naturellement, il avait été l’un des pionniers sur la planète lorsque le temps était venu de développer des appareils pouvant synthétiser de la musique électronique. Gilles se tourna vers Sophie et lui demanda :
— Madame Bullier, cela ne signifie-t-il pas la fin des orchestres tels que celui dont vous faites partie ? N’est-ce pas synonyme de chômage ?
— Non. Je pense qu’il y a de la place pour les deux. Un synthétiseur sera toujours plus pratique qu’un orchestre lorsque, par exemple, un réalisateur aura besoin de créer une musique de film, un générique ou encore un jingle , tandis que l’amateur de musique averti qui se rendra dans une salle de concert s’attendra à vivre un événement musical avec un vrai orchestre. Sinon, il pourrait très bien décider de rester chez lui, à écouter le concert à la radio depuis le confort de son salon. S’il se rend dans une salle de concert, c’est pour vivre un momentum musical.
— Un momentum  ?
— Oui. Il va bien s’habiller, rencontrer du monde, voir et être vu. Il va ensuite profiter de sa coupe de crémant dans le foyer du théâtre durant l’entracte, il va observer les musiciens, le décorum et quand il rentrera chez lui, il aura le sentiment d’avoir passé une excellente soirée. Tout cela fait partie du momentum .
— Monsieur Laforge, peut-on affirmer que si on place un de vos synthétiseurs sur une scène et qu’on lance, par exemple, un concerto de Mozart, l’auditeur à la

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