Patrimoine mondial et développement: au défi du tourisme durable
195 pages
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Patrimoine mondial et développement: au défi du tourisme durable , livre ebook

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Description

Comment penser l’association entre patrimoine mondial, développement et tourisme? Le tourisme, orienté autour de sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, peut être au service du développement des communautés. C’est à ce nouveau paradigme de tourisme durable que s’intéressent les auteurs, en examinant les acteurs et les bénéficiaires de ce développement local et les recompositions territoriales auxquelles celui-ci donne lieu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mars 2014
Nombre de lectures 26
EAN13 9782760539808
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal destine la collection « Nouveaux patrimoines » aux travaux des chercheurs de la relève. Elle cherche à valoriser des études et analyses sur les objets, les traces, les usages et les savoir-faire, mais aussi des représentations et des mémoires, selon une définition élargie des notions de patrimoine.

Titres déjà parus
Patrimoines urbains en récits
Sous la direction de Marie-Blanche Fourcade
et Marie-Noëlle Aubertin
2013, 240 pages, ISBN 978-2-7605-3887-0
Gastronomie québécoise et patrimoine
Sous la direction de Marie-Noëlle Aubertin
et Geneviève Sicotte
2013, 288 pages, ISBN 978-2-7605-3835-1
La patrimonialisation de l’urbain
Sous la direction de Lyne Bernier,
Mathieu Dormaels et Yann Le Fur
2012, 278 pages, ISBN 978-2-7605-3628-9
 

Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399  Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
 
Vedette principale au titre :
Patrimoine mondial et développement : au défi du tourisme durable
(Collection Nouveaux patrimoines)
Comprend des références bibliographiques.
Textes en français et en anglais.
ISBN 978-2-7605-3978-5 ISBN EPUB 978-2-7605-3980-8
 
1. Sites du patrimoine mondial. 2. Tourisme durable. I. Gravari-Barbas, Maria.
II. Jacquot, Sébastien, 1979- . III. Collection : Collection Nouveaux patrimoines.
 
G140.5. P37 2014 363.6’9 C2013-942 339-7F
 
Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.
 
Conception graphique
Interscript
 
Mise en pages
Le Graphe
 
Image de couverture
Maria Gravari-Barbas, La cathédrale et la ville d’Albi
 
Dépôt légal : 1 er trimestre 2014
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
 
© 2014 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
INTRODUCTION
Patrimoine, tourisme, développement.
Une triangulation impossible ?
L ’ enthousiasme suscité par les inscriptions des sites sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) révèle autant la fierté d’une reconnaissance que les espoirs des bénéfices permis par une telle labellisation : médiatisation accrue, aura conférée par le prestige à la fois de l’institution qui inscrit et le voisinage des sites les plus prestigieux et emblématiques d’un patrimoine mondial, tels Venise, le Machu Picchu, le parc national de l’Iguaçu ou la Grande Muraille de Chine, mais aussi espoir d’un développement économique et social, permis notamment par un tourisme international en hausse. Dans le même temps, le dossier de candidature expose les engagements à garantir une protection de la valeur universelle exceptionnelle par la présentation de lois, de dispositifs, de périmètres, de modes de gestion, anticipant aussi les effets d’une pression économique, immobilière et touristique accrue. Les exploitations excessives des richesses d’un site, appelées surfréquentation, folklorisation ou muséification dans leur lien avec le tourisme, peuvent se traduire en dernier ressort par l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, après plusieurs recommandations adressées par le Comité du patrimoine mondial à l’État partie.
Un bien inscrit au patrimoine mondial semble nécessiter un équilibre entre un développement porté ou souhaité par divers acteurs (communautés, acteurs publics…) et le maintien, par-delà ce développement, des caractéristiques sur lesquelles se fonde la reconnaissance UNESCO (Benhamou, 2010). Le patrimoine mondial s’inscrit ainsi dans une pensée de type dialogique (Morin, 1990), entre préservation et développement, qui ne se résout pas en faveur de l’un des deux termes. Au contraire, le maintien de l’un et l’autre pôle complexifie toujours davantage la politique du patrimoine mondial : création de nouvelles catégories patrimoniales (paysage culturel dans les années 1990, paysage urbain historique dans les années 2000) qui articulent sens patrimonial et évolutions, déclarations précisant les conditions de cet équilibre, en le déclinant à diverses échelles, en intégrant de nouveaux acteurs (par exemple la Déclaration de Budapest ), en opérant la synthèse par la notion de durabilité. Cette relation dialogique entre enjeux patrimoniaux et enjeux de développement complexifie par conséquent la gestion des sites.
Le tourisme, perçu comme élément perturbant ou instrument à maîtriser, nouveau champ d’étude du patrimoine mondial (Leask et Fyall, 2000 ; Bourdeau, Gravari-Barbas et Robinson, 2012), constitue un des termes de cette relation dialogique et peut être un des points de révélation des enjeux entre conservation et développement. L’afflux touristique apparaît tantôt comme la validation d’une stratégie de développement portée par le patrimoine et la labellisation « patrimoine mondial », tantôt comme une donnée à gérer. Les appels à de nouvelles formes de tourisme, culturel ou durable, constituent alors les modalités de résolution de ces contradictions, tandis que les plans de gestion des sites intègrent le plan d’interprétation et de gestion des visiteurs.
Toutefois cet ouvrage est porté par une hypothèse qui va au-delà de la simple identification des modalités d’un tourisme opérant une forme de synthèse entre les exigences a priori contradictoires de la conservation et du développement. La polarisation sur le tourisme comme menace ou opportunité masque aussi le rôle insigne que le tourisme est appelé à jouer dans la politique du patrimoine mondial, par l’actualisation de ses objectifs. Le tourisme, élément marginal des premiers temps, perçu comme source de revenus ou menace pour les sites, contribue autant à ce rapprochement entre peuples posé comme son objectif principal dans l’Acte constitutif de l’UNESCO qu’à la pluralisation des regards portés sur un site du patrimoine mondial.
La pluralisation des enjeux du patrimoine mondial
Les mutations du patrimoine mondial ?
La politique du patrimoine mondial s’inscrit à ses débuts dans une perspective double, à la fois conservationniste face aux menaces liées notamment aux mutations des sociétés (de Maheu, 1966), et mettant en acte l’idée d’une paix entre les peuples par la collaboration culturelle (Stoczkowski, 2009). Le tourisme n’apparaît pas dans ses origines articulé à cette démarche de façon explicite.
Accusé parfois de porter encore la marque de son origine européenne, voire occidentale, la Liste du patrimoine mondial comporte néanmoins les strates des débats sur son horizon et sa diversification : la Liste témoigne ainsi de la pluralisation catégorielle avec, depuis 1995, l’intégration de paysages culturels ; de la pluralisation thématique avec l’entrée croissante de nouveaux types de biens (paysages viticoles, itinéraires, éléments du patrimoine industriel) ; de la pluralisation géographique avec de façon croissante des biens des pays du Sud (en 2013 les États de Fidji et du Qatar inscrivent leur premier bien). Le Document de Nara (1994), la Stratégie pour une Liste crédible (1994), le travail effectué par les centres de catégorie 2 du patrimoine mondial, sans remettre en cause la prééminence européenne sur la Liste, ont visé l’intégration de patrimoines différents. L’attention portée désormais aux patrimoines en situation postcoloniale et aux communautés dans le cadre du patrimoine immatériel témoigne en outre d’une réflexion sur les façons de pre

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