Paysages ruraux : Méthodes d état des lieux et de diagnostic
299 pages
Français

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Paysages ruraux : Méthodes d'état des lieux et de diagnostic , livre ebook

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Description

Méconnus, négligés, sans attraits visuels évidents, les paysages ruraux du quotidien sont particulièrement susceptibles de se modifier dans les années à venir. Vulnérables, ils méritent pourtant notre attention et commandent un important travail d’aménagement, très différent de celui que les professionnels sont habitués d’accomplir. Il s’agit ici de mettre en place réflexions et actions qui permettront de révéler, ou d’instaurer, les qualités aptes à soutenir la vitalité des communautés rurales.
Issu d’un projet conjoint des auteurs et de la MRC des Maskoutains, cet ouvrage allie de façon exemplaire théorie et pratique. Enrichi de nombreuses photographies, de cartes, de figures et de tableaux, il explique en détail les méthodes de caractérisation essentielles à toute demarche. Il aidera autant les étudiants en aménagement que les professionnels à dresser un état des lieux des paysages dits ordinaires, à poser un diagnostic éclairé et à cheminer avec créativité à travers les embûches des multiples méthodes de caractérisation des paysages.
Gérald Domon est professeur titulaire à l’École d’architecture de paysage. Il est directeur scientifique associé à la Chaire en paysage et environnement et directeur scientifique associé à la Chaire UNESCO en paysage et environnement.
Julie Ruiz est professeure au Département des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivières, et titulaire de la Chaire UQTR Écologie du paysage et aménagement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 mai 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782760634824
Langue Français
Poids de l'ouvrage 33 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Disponible en version numérique www.pum.umontreal.ca
PUM
Gérald DomonJulie Ruiz
p a y s a g e s r u r a u x méthodes détat des lieux et de diagnostic
LesPressesdel’UniversitédeMontréal
p a y s a g
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Gérald DomonJulie Ruiz
pr u r a u xs a g e s a y méthodes détat des lieux et de diagnostic
Les Presses de l’Université de Montréal
Ce manuel a été réalisé dans le cadre du projet Paysages maskoutains initié par la MRC des Maskoutains.
Chaire UQTRen écologie du paysageet aménagement
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Domon, Gérald, 1957
Paysages ruraux. Méthodes d'état des lieux et de diagnostic
Comprend des références bibliographiques.
ISBN 9782760634817
1. Géographie rurale  Québec (Province). 2. Aménagement paysager  Québec (Province). I. Ruiz, Julie. II. Titre.
GF127.D65 2015
333.7609714
ISBN (papier) : 9782760634817 ISBN (ePub) : 9782760634831 ISBN (PDF) : 9782760634824
e Dépôt légal : 2 trimestre 2015 Bibliothèque et Archives nationales du Québec
© Les Presses de l’Université de Montréal, 2015 © La MRC des Maskoutains, 2015
C20159405033
Mise en pages : Gianni Caccia Photo couverture : © Éric Clermont Tous les efforts ont été faits pour contacter les détenteurs de droits.
Les Presses de l’Université de Montréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition. Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC)
imprimé au c anada
Remerciements
Le présent manuel résulte d’un projet mené conjointement par la Chaire en paysage et environne ment de l’Université de Montréal, la Chaire UQTR en écologie du paysage et aménagement et la MRC des Maskoutains dans le cadre du projet « Paysages maskoutains, révéler, mettre en valeur, requalifier » appuyé financièrement par les organismes suivants :
• la Conférence régionale des élus de la Montérégie-Est (CRÉ) ; • le ministère de la Culture et des Communications du Québec ; • le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec ; • le ministère des Transports du Québec ; • le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ; • le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec ; • Hydro-Québec. Il prend appui sur les travaux de recherche des auteurs soutenus par le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) du Canada et le Fonds de recherche du Québec sur la Société et la Culture (FRQSC). Il a bénéficié des commentaires des membres de la table de suivi du projet Paysages maskoutains : Guy Bédard (ministère des Transports du Québec) ; Luc Brunelle (ministère de la Culture et des Communications) ; Réal Campeau (MRC des Maskoutains) ; Jacinthe Gagnon (Hydro-Québec) ; Martin Joly (ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs) ; Robert Mayrand (MRC des Maskoutains) ; Évelyne Vouligny (ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation). Recherche complémentaire : Frédérique Allard et LouisPhilippe RousselleBrosseau Relecture scientifique : Julie Bergeron Enfin, un merci particulier à François Lestage et à feue Maryse Séguin pour leur engagement envers les paysages de l’ordinaire. Les auteurs tiennent également à remercier tous ceux qui ont contribué à la production du docu ment « Connaître et comprendre les paysages d’aujourd’hui pour penser ceux de demain », d’où ont été tirés les exemples d’application à la MRC des Maskoutains. Ils remercient en particulier : Caroline Jambon, Claude Paquin, LouisPhilippe RousselleBrosseau, JeanPierre Ducruc et Frédéric Poisson. Un grand merci, finalement, à Sylvie Brousseau et toute l'équipe des Presses de l'Université de Montréal.
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Introduction
l’occasiondes débatsentourant l’exploitation forestière, le déve-scènÀe. Par-delà ces dossiers fortement médiatisés, l’intérêt pour le paysage loppement de la filière éolienne ou l’implantation d’infrastructures majeures, la question du paysage est fréquemment portée à l’avant-en milieu rural s’est matérialisé selon deux voies à la fois plus discrètes et complémentaires. D’une part, que ce soit en Gaspésie (Estran paysage humanisé), dans les Cantons de l’Est (Paysages estriens, Groupe de réflexion et d’action sur l’agriculture et le paysage), dans les Laurentides (Laboratoire rural) ou dans Charlevoix (Table de concertation sur les paysages de la Côte-de-Beaupré, de Charlevoix et de Charlevoix-Est), des groupes de citoyens, des municipalités et des MRC ont amorcé des démarches de sensibilisation, de protection et de mise en valeur des paysages. D'autre part, plusieurs études techniques et scientifiques ont été publiées ces dernières années, dont celles de Villeneuve (1999) sur l’évolution des pratiques et des représentations sociohistoriques dans Charlevoix, de Domon, Beaudet et Joly sur l’évolution, la caractérisation et la gestion des paysages laurentidiens (2000), de Watson sur l’inventaire de la sensibilité des paysages dans Brome-Missisquoi (2001) ou encore de Ruralys sur la caractérisation des paysages à l’échelle régionale de la Chaudière-Appalaches (2013). Toutes ces démarches et ces publications ont un point commun. Elles ont essentiellement porté sur des paysages présentant des qualités remarquables et reconnues, que ce soit sur les plans historique, naturel ou culturel. Aussi, un certain savoir-faire en matière de caractérisation, de protection et de mise en valeur des paysages présentant des qualités remarquables a-t-il pu être généré. Mais, en marge de ces paysages exceptionnels, de vastes pans du territoire québécois sont couverts de paysages méconnus, dits de l’ordinaire, qui ne présentent pas d’attraits visuels marqués ou reconnus, qui ne font pas
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l’objet d’un consensus social quant à leur valeur, n’ont rien de « spectacu-laire » et n’attirent pas réellement de visiteurs pour eux-mêmes. Au Québec, ces paysages du quotidien marquent le cadre de vie d’une part significative, voire majoritaire, de la population. Méconnus et faisant donc rarement l’objet d’une reconnaissance formelle, ils sont particulièrement susceptibles de connaître des évolutions rapides aux cours des années à venir, leurs qualités étant par le fait même particulièrement vulnérables. Parmi ces paysages ordinaires ou du quotidien, ceux des territoires de plaine, qui ici comme ailleurs ont été marqués par la concentration, la spé-cialisation et l’intensification de l’agriculture, méritent aujourd’hui une attention toute particulière. En effet, ils semblent appelés à affronter une forme inédite de dévitalisation. Ainsi, le phénomène de concentration des fermes a conduit à une diminution considérable de la population agricole(777 017 personnes vivaient dans une ferme en 1931, 90 940 en 2006). Face à une telle diminution de la population agricole qui constituait la princi-pale base démographique des municipalités de ces territoires, l’enjeu est aujourd’hui d’arriver à maintenir les populations en place, et à en attirer de nouvelles. Cet enjeu est d’autant plus considérable que les études menées sur les préférences paysagères des populations sont nombreuses à souligner que ces paysages sont le plus souvent perçus négativement pa r la majorité. Si l’esthétique des grandes plaines d’agriculture intensive offre des qualités formelles certaines, l’importance croissante accordée à la qualité environ-nementale du milieu dans l’appréciation des paysages fait en sorte que les paysages d’intensification agricole sont aujourd’hui de plus en plus syno-nymes de pollution des eaux, d’érosion, de perte de biodiversité. Dans ces circonstances, les risques de dévitalisation sont non seulement réels, mais déjà ressentis. Ainsi, lors de la Consultation générale sur le Livre vert pour une politique bioalimentaire tenue en 2012, le maire de Saint-Marcel-de-Richelieu, municipalité de la plaine agricole de Montréal, signalait que si la tendance se maintenait, la « vitalité de notre communauté va aller peut-être toujours un petit peu en se résorbant » tout en ajoutant que « ce n’est pas un scénario qui est propre à Saint-Marcel-de-Richelieu ». Ainsi, les paysages ordinaires, ceux de la plaine agricole des basses-terres du Saint-Laurent en particulier, méritent de l’attention et commandent un travail considérable. Or, s’agissant de paysages qui ne font pas l’objet d’un consensus social quant à leur valeur, ce travail ne peut être amorcé sous l’angle de la protection : ils nécessitent un travail tout autre. D’une part, si
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La plaine agricole de la MRC des Maskoutains (Photo : Julie Ruiz)
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les paysages ordinaires n’ont rien de spectaculaire, ils présentent néanmoins certaines qualités occultées, oubliées ou cachées, que souvent même les populations locales ne perçoivent plus. Ils demandent donc la définition d’approches susceptibles de révéler ces qualités et de les mettre en valeur. D’autre part, compte tenu de la nature et de l’ampleur des changements qui les ont marqués au cours des dernières décennies, ces paysages appellent une requalification, c’est-à-dire la réintroduction et la création de qualités, envi-ronnementales par exemple, pouvant répondre aux attentes et aux valeurs de plus en plus diversifiées des populations rurales. Autrement dit, ils com-mandent la mise en place d’un véritable projet de paysage permettant de révéler et d’instaurer des qualités aptes à soutenir la vitalité, voire la viabilité des communautés rurales qui s’y trouvent. Ces paysages étant méconnus, négligés, un préalable incontournable à un tel projet demeure toutefois la mise à disposition d’une connaissance approfondie du territoire. Or, si nous disposons d’un savoir-faire certain en matière de caractérisation des paysages présentant des caractéristiques exceptionnelles, quelle approche, quelles méthodes, quels outils employer pour en arriver à bien connaître et à bien comprendre les paysages de l’ordinaire ? C’est de cette question que traite le présent manuel, en s’appuyant sur l’exemple d’un projet mené dans la MRC des Maskoutains.
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