Une « Autre » Voie
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Une « Autre » Voie , livre ebook

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Description

Dans cette pièce de théâtre, l’auteur se met en scène et explique à son public tout l’intérêt de la psychanalyse pour accéder à un mieux vivre. Pour atteindre cet objectif, l’homme doit travailler le rapport de la réalité avec l’inconscient ; il lui faut obligatoirement passer par l’analyse de la complexité de son psychisme et savoir faire la différence entre ce qu’il montre au monde, son « Être », et ce qui l’habite, son « Sujet ».
En s’appuyant sur les écrits des Pères de la psychanalyse, l’auteur démontre que ce niveau de compréhension, acquis grâce à la découverte du savoir « non su » de l’analyse et des nombreux écrits cliniques depuis Freud jusqu’à Lacan, permet à chacun d’évoluer plus harmonieusement sur le champs du social. Pour lui, la psychanalyse n’est pas dépassée. Elle nous a permis de découvrir une « Autre scène » qui était jusque-là invisible à tout un chacun. L’auteur n’hésite pas alors à utiliser la métaphore du langage musical, et tout particulièrement celui de J.S. Bach pour initier des parallèles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414120710
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-12069-7

© Edilivre, 2017
Exergue

« Homme, deviens essentiel : car quand le monde passe, la contingence se perd et l’essentiel subsiste. »
Angelus Silesius
« C’est bien de cela dont il s’agit, au terme de l’analyse, d’un crépuscule, d’un déclin imaginaire du monde, et même d’une expérience à la limite de la dépersonnalisation. C’est alors que le contingent tombe ; l’accidentel, le traumatisme, les accrocs de l’histoire. Et c’est l’être qui vient alors à se constituer. »
Jacques Lacan.


Cette pièce sera jouée par deux Acteurs ; « Moi » et le « Grand Autre ».
« Moi », est habillé normalement et le « Autre », avec un masque laissant à découvert la bouche de l’acteur et il est tout de blanc vêtu.
Le décor est simple ; une atmosphère de petit café avec quelques tables.
Des œuvres ou extraits d’œuvres classiques et contemporaines ponctueront le spectacle.
L’accueil du public se fait avec un fond sonore musical : « Concerto pour piano et Orchestre n°4 en La M BWV 1055. Gould et Bernstein.
« La troisième voie »
 
Moi (l’acteur alterne entre la position assise et la position debout face au public, suivant son envie).
– Il est 17h et me voilà assis à la terrasse d’un de ces petits cafés de banlieue parisienne. Je suis surpris le café est excellent et pas cher. J’en suis ravi car le plus souvent, quand l’endroit paye de mine le café est imbuvable.
Qu’importe, je me sens bien. Je regarde mes frères humains avec une certaine sérénité et je me rencontre de la chance que j’ai de me sentir à cet instant, heureux d’être. J’ai même envie de vous dire que le bonheur peut exister sur cette planète terre.
Mais…, il ne faut pas que je me leurre encore une fois. Heureusement la vigilance m’est devenue coutumière depuis une bonne vingtaine d’années, et dés que l’euphorie, ou tout simplement le bien être sont au rendez-vous, cette vigilance vient à nouveau me rappeler la fragilité de mes dires et de mes ressentis. Car je sais maintenant, que de ce lieu où je suis, je ne suis pas, où plus exactement comme l’a souligné si justement, J.D. Nasio, « Comprendre que je garde néanmoins un rapport à ce lieu, à cette terre d’exil, et que ce rapport se nomme désir ».
Sans oublier l’essentiel qui est de savoir que tout ce que j’y planterai sur cette terre d’exil : mes dires, mes écrits, ma musique, mes artifices, mes théories métaphysiques, scientifiques, psychanalytiques etc., aucuns ne parviendront à la signifier. Alors quoi ? Est-ce bien raisonnable de dire que le bonheur pourrait exister sans avoir déjà à minima cette prise de conscience ? Je ne le pense pas.
J’ai donc fini par apprendre à mes dépens, qu’il ne fallait pas croire uniquement à cette réalité trompeuse, dans laquelle trop souvent, nous cherchons à trouver un semblant de vérité, car alors, le temps, nous sera compté, que ce soit :
– Face à la pulsion, produit de notre refoulement et ses débordements difficilement contrôlables, avec en plus sa propension systématique à découper le semblable en objet partiel, alors que celui-ci vous demandera sans cesse de le constituer dans sa totalité avec, ô paradoxe, cette tendance à ne présenter, pour vous séduire, qu’une partie de lui-même. Et ce sera sans cesse ce jeu de dupe où cette femme en minijupe, par exemple, vous exposera ses jolies jambes, objets partiels par excellence, puis vous enverra paître si vous les focalisez ou vous giflera en tout bien tout honneur, si vous osez les toucher, protestant avec véhémence, de n’être qu’un objet sexuel à vos yeux !
– Que dire également de cette procrastination de l’obsessionnel, c’est-à-dire sa façon de remettre au lendemain ce qu’il pourrait faire le jour même, causée par ce : « pour-que-ne-pas », modalité conjurative, et par le moteur de cette métonymie incessante, qui n’est autre que ce défaut de mise en place du moment de conclure : le doute !
Mais aussi de sa tendance pathologique à « embaumer » les morts au détriment des vivants et à ramener le signifiant maître au rang d’objet inerte, tout en se castrant et en castrant l’autre de son plaisir sexuel, après l’avoir illusionné, bien sûr, sur un possible à venir. Conséquences inévitables de cette névrose qui non seulement fait que l’obsessionnel détourne sa libido du monde des objets extérieurs, donc ne comptez pas y être investi de quelque consistance charnel que ce soit, mais comme le disait également J. Lacan fait de ce sujet, un craintif devant la jouissance et qui de ce fait n’est pas très sympathique, car il se cache, s’efface, c’est son moyen de défense mais il le fait par dérobades répétées avec cette infatuation difficilement vivable, le tout s’exprimant jour après jour, dans ce déséquilibre entre les émotions amoureuses et haineuses.
Heureusement que vous pourrez peut-être profiter des périodes de « rémissions », qui se révèleront être les temps de sublimations réussies des pulsions anales et sadiques et qui s’inséreront, comme dans la mélancolie, entre deux épisodes morbides. Il recommencera alors à devenir le missionnaire d’une religion, d’une idéologie, ou d’une science, pour comme à l’ordinaire, répandre la bonne nouvelle qui permette à la foule de faire groupe, de tenir ensemble en vue de réaliser sur le champs du social son sempiternel fantasme de scène primitive.
Mais gare à nouveau à l’événement particulier, un deuil par exemple, qui réveillera le danger de la « perte objectal ». Alors des réactions violentes prédomineront de plus belles et le conflit avec l’objet d’amour vous confrontera à nouveau aux manifestations obsessionnelles. Car il est bien certain que l’obsessionnel tend à détruire son objet. Pour lui, désir et haine se conjoignent. Cette haine dont la visée sera de détruire le désir, car la haine symbolise ce qui est hors narcissisme. Ce sont finalement ces symptômes à orientations contraires, qui finiront par révéler le conflit profond qui lie son désir à ce qui l’interdit.
Dés lors comme nous le dit Denise Lachaud dans son livre, « L’enfer du devoir » ; « penser, compter, travailler, deviennent d’excellentes couvertures du désir, un excellent moyen de s’empêcher de désirer et de renoncer à l’objet « qui devra rester voilé à distance, car tout mouvement d’approche vers l’objet de son désir se heurtera inéluctablement à une véritable baisse de tension libidinal.
Bon courage donc, pour celui ou celle qui se croyait « l’élu du cœur ».
– Le temps nous sera aussi compté face à l’hystérique, à son légendaire besoin de se créer un désir insatisfait. A son art consommé du mot blessant, c’est-à-dire le mot qui révèle les failles de l’autre. Mais avant, elle vous aura préalablement séduit et vous dira qu’elle...

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