De la narrativité en peinture
240 pages
Français

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De la narrativité en peinture , livre ebook

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Description

"L'art contemporain", dans sa phase actuelle et marchande, nous masque l'un des plus fameux mouvements l'ayant précédé: la Figuration Narrative. Ainsi dénommée par le critique Gérald Gassiot-Talabot quand elle apparut dans les années 60, cette peinture figurative entama une critique acerbe de certains aspects de la société: l'argent, la violence, la consommation, la domination par les médias... Avec ses moyens propres, elle appuyait son discours sur une analyse fine de l'image, en relation avec les imageries alors en expansion, celles de la publicité, de la BD ou du cinéma.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2005
Nombre de lectures 278
EAN13 9782336264783
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
AUX EDITIONS E.C.
La condition d’être ringard d’avant-garde, 1995 Entretiens avec Balthus, 1995 Que faire de Cézanne ?, 1995 Esthétique de Fougeron. 1996 La Poussière, traité d’esthétique quotidienne, 1997 Ils préfèrent l’artiste mort, 1999 Les Médiocres flamboyants, 2000 Le Collectif antifasciste 1974-1977, 2001 Le Musée 2000 en quête d’une socialité perdue, 2001 De la tache à la figure, la guerre d’Algérie et les artistes 1954-1962. 2002
en collaboration avec François Derivery et Michel Dupré : Esthétique critique, 1994 Le Groupe DDP 1971-1998, 1999 La peinture collective du Groupe DDP, 2005
en collaboration avec Jean - Claude Lardrot : Des mots sur et sous la peinture, 2004
AUX EDITIONS JP
en collaboration avec Francis Parent : Le Salon de la Jeune Peinture, une histoire 1950-1983, 1983
AUX EDITIONS IN OCTAVO
Mots et clichés du roman policier, 2003
De la narrativité en peinture

Raymond Perrot
Ouverture Philosophique
Collection dirigée par Dominique Château, Agnès Lontrade et Bruno Péquignot

Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu’elles soient le fait de philosophes “professionnels” ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou... polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Déjà parus
Robert PUJADE, Art et photographie : la critique et la crise , 2005.
Jean-Luc PÉRILLIÉ, Symmetria et rationalité harmonique, 2005.
Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA, Donation, saturation et compréhension , 2005.
Jean METAIS, Pour une poétique de la pensée : l’art du possible , 2005.
José Thomaz BRUM, Schopenhauer et Nietzsche . Vouloir-vivre et volonté de puissance , 2005.
Vladimir JANKELEVITCH, L’odyssée de la conscience dans la dernière philosophie de Schelling , 2005.
Céline CORDIER, Devoir d’ingérence et souveraineté nationale, 2005.
Bernard HONORE, L’Epreuve de la présence , 2005.
Yann LAPORTE, Gilles Deleuze, l’épreuve du temps , 2005. Jean-Marc GABAUDE, La philosophie de la culture grecque, 2005.
site : www.librairieharmattan.com e.mail : harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747588041
EAN : 9782747588041
La représentation n’est pas la chose représentée.
Jacques LACAN
Dans une société qui n’a pas encore trouvé son repos, comment l’art pourrait-il cesser d’être métaphysique, c’est-à-dire : significatif, lisible, représentatif ?
Roland BARTHES
D’abord, tenir, éventuellement contre tout et contre tous, à des exigences partagées, de Lacan à Althusser, en passant par Lévinas, Foucault, Barthes, Deleuze, Blanchot, Lyotard, Sarah Kofman, etc. Il s’agissait d’une sorte d’époque pro- visoirement révolue, et non de telle ou telle per- sonne. Il faut sauver ou faire renaître cela, à tout prix. Et la responsabilité aujourd’hui est urgente : elle appelle une guerre inflexible à la doxa, à ceux qu’on appelle désormais les «intellectuels média- tiques», à ce discours général formaté par les pou- voirs médiatiques, eux-mêmes entre les mains des lobbies politico-économiques.
Jacques DERRIDA
Sommaire
Du même auteur Page de titre Ouverture Philosophique Page de Copyright Epigraphe I - Promenade avec quelques interprètes de l’œuvre d’art pour une approche de la question de la narrativité en peinture, avec des précautions mais non sans but II - Pour commencer à nettoyer les écuries, peut-être faudrait-il revoir ce que cachent des expressions comme “rupture”, “révolution”. “contestation”, “engagement ”... III - En partant du mouvement de la figuration narrative on pourra approcher quelques questions relatives aux jeux de mots traduits en image ainsi qu’aux jeux de forme traduits en figures verbales IV - Pourra-t-on un jour résoudre à l’avantage de la peinture l’affaire trouble de la “double articulation du langage” ? En venir au concept d’image... V - Où l’on voit que la question de la référence, et à long terme celle de la représentation, fait sortir le loup du bois : qu’en est-il du narrateur ? et du narrataire ? VI - En commençant par la part la plus osbcure, pour en arriver au dialogue du peintre avec lui-même et avec les autres... VII - le Groupe DDP et l’expérience narrative BIBLIOGRAPHIE Index des artistes cités : Ouverture philosophique à l’Harmattan
I
Promenade avec quelques interprètes de l’œuvre d’art pour une approche de la question de la narrativité en peinture, avec des précautions mais non sans but
Un tableau, une peinture, c’est quoi ? Une image accrochée dans un appartement privé, un objet proposé à la vente dans un magasin spécialisé appelé galerie, un témoignage de la culture d’un pays et d’une époque engrangé dans un musée national ou régional, une œuvre rivalisant avec d’autres oeuvres dans une exposition contemporaine... Dans chaque situation, la condition d’apparition de l’objet semble prévaloir sur son contenu ; sa matérialité évidente (peinture de telle dimension, de telle date, de telle école...) contrariant sa signification plus secrète ; sa classification (même dans le cas d’une exposition contemporaine temporaire) masquant la détermination arbitraire, inconditionnelle et finalement inclassable qui l’a fait naître dans l’esprit d’un individu fabricateur.
Si bien qu’à rassembler des objets culturels dans ces conditions prévues on perd le sens de leur fabrication, la contingence intime aussi bien que sociale qui les fit surgir en tant que “désir”, “intuition”, “obligation”, “réponse”, “recherche”... Eugène Fromentin s’étonne de ne rien retrouver de la terrible ambiance de guerres et de destructions dans une peinture hollandaise du 17e siècle qu’il est un des premiers à redécouvrir (1). Ainsi pose-t-il clairement le problème du rapport entre l’abord imagé et le contenu réel. Dans le “sujet” que propose d’emblée un tableau, ne faudrait-il pas lire une autre “image”, celle-ci davantage en contact avec une dramatique intime et sociale ; un second “discours” plus complexe et celui-là davantage révélateur des questions existentielles, idéologiques ou scientifiques que se pose un artiste ?
Pontus Hulten, dans un essai sur les rapports entre le mode de figuration de Vermeer et la philosophie de Spinoza (2), s’attache à décrire ce qui distingue cette peinture de celle de ses contemporains Rembrandt, Gérard Dou, Saenredam, Pieter de Hooch... Mais avec quelle “théorie” de l’image peut-on mesurer des intentions diverses sinon divergentes d’acteurs culturels dans une même société à la même époque ? Personnages, objets, rendu des apparences, dispositifs de la perspective et des ombres-lumières, matières et couleurs, tout de la surface peinte doit être inventorié dans le but de retrouver le sens voulu par l’artiste et/ou les significations appartenant plus proprement à l’époque / la société. Proximité topographique (Spinoza à Voorburg, à cinq kilomètres de Delft où vit Vermeer), génération identique (nés tous les deux en 1632), opinion religieuse convergente (Vermeer athée, Spinoza rationnaliste), des accords sont probables et peuvent être évoqués alors que les “techniques” (peintures d’une part, écrits philosophiques d’autre part) ne présentent au premier abord aucune ressemblance.
S’agit-il de forcer l’image à exprimer plus qu’elle ne cherche à produire en tant que représentation lisible au moment où elle est élaborée ? On sait que ce problème s’est posé récemment, celui d’un excès dans l’interprétation de l’œuvre d’art. Notamment : ce que Pontus Hulten découvre dans les tableaux de Vermeer, une tranquillité des “figures” — qu’elles soient êtres humains ou choses, couleurs ou traces du pinceau — en relation avec l’impassibilité morale de Spinoza devant les créations de Dieu, créations à concevoir toutes dans

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