Edvard Munch-Francis Bacon
214 pages
Français

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Description

Regarder Bacon pour mieux lire (déchiffrer) les toiles de Munch, et réciproquement puiser dans ses images corporelles pour entrer dans l'univers de Bacon. Mémoriser les analyses de l'un afin d'assembler des indices et avancer dans cette enquête conjointe du corps en peinture. Toutes ces questions permettent de cerner comment le corps se positionne dans l'espace pictural et la manière dont il s'empare du tableau.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 74
EAN13 9782296227194
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0124€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Daniel Cohen éditeur
www.editionsorizons.com
Universités — Domaine littéraire Collection dirigée par Peter Schnyder

Conseillers scientifiques : Jacqueline Bel, Université du Littoral,

Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer • Peter André Bloch, Université de Haute-Alsace, Mulhouse • Jean Bollack, Paris • Jad Hatem, Université Saint-Joseph, Beyrouth • Éric Marty, Université de Paris 7 • Jean-Pierre Thomas, Université York, Toronto, Ontario • Erika Tunner, Université de Paris 12.
La collection « Universités / Domaine littéraire » poursuit les buts suivants : favoriser la recherche universitaire et académique de qualité ; valoriser cette recherche par la publication régulière d’ouvrages ; permettre à des spécialistes, qu’ils soient chercheurs reconnus ou jeunes docteurs, de développer leurs points de vue ; mettre à portée de la main du public intéressé de grandes synthèses sur des thématiques littéraires générales.
Elle cherche à accroître l’échange des idées dans le domaine de la critique littéraire ; promouvoir la connaissance des écrivains anciens et modernes ; familiariser le public avec des auteurs peu connus ou pas encore connus.
La finalité de sa démarche est de contribuer à dynamiser la réflexion sur les littératures européennes et ainsi témoigner de la vitalité du domaine littéraire et de la transmission des savoirs par les chercheurs confirmés et les débutants encadrés.
9782296087163
© Orizons diffusé et distribué par L’Harmattan, 2009
Sommaire
Daniel Cohen éditeur Page de Copyright Dans la même collection Page de titre Des mêmes auteurs Dedicace AVANT-PROPOS INTRODUCTION I. De quelques points de contact de la peinture et de la peau II. Nus en solitude : couple ou triptyque ? III. Le cadavérique et le squelettique : voir à travers, voir de travers IV. Contresens et écarts corporels : un spectacle au quotidien En guise de conclusion
Dans la même collection
• Sous la direction de PETER SCHNYDER :
L’Homme-livre. Des hommes et des livres — de l’Antiquité au XX e siècle , 2007.
Temps et Roman. Évolutions de la temporalité dans le roman européen du XX e siècle , 2007.
Métamorphoses du mythe. Réécritures anciennes et modernes des mythes antiques , 2008.
• Sous la direction d’ANNE BANDRY-SCUBBI :
Éducation — Culture — Littérature , 2008.
• Sous la direction de LUC FRAISSE, de GILBERT SCHRENCK et de MICHEL STANESCO† :
Tradition et modernité en Littérature , 2009.
• Sous la direction de GEORGES FRÉDÉRIC MANCHE :
Désirs énigmatiques, Attirances combattues, Répulsions douloureuses, Dédains fabriqués , 2009.
• ANNE PROUTEAU, Albert Camus ou le présent impérissable , 2008.
• ROBERTO POMA, Magie et guérison , 2009.
• FRÉDÉRIQUE TOUDOIRE-SURLAPIERRE — NICOLAS SURLAPIERRE Edvard Munch — Francis Bacon, images du corps , 2009.
D’autres titres sont en préparation
Edvard Munch-Francis Bacon

Nicolas Surlapierre
Frédérique Toudoire-Surlapierre
Des mêmes auteurs
Frédérique Toudoire-Surlapierre :

Hamlet, l’ombre et la mémoire , Le Rocher, 2004.
L’imaginaire nordique , L’Improviste, 2005.
La dernière fois, Éditions de la Transparence, 2007.
Que fait la critique ? Klincksiek, 2008.
Nicolas Surlapierre :

Artistes mexicains , Cercle d’Art, 2007.
Dis-parus. L’abandon de l’Histoire de l’art du XX e siècle, L’Improviste, 2007.
Jacqueline Gueux , Snoeck, 2007.
À nos parents À notre frère Jean-François
Ce livre a reçu le soutien de L’Institut de recherches sur les Langues européennes de l’Université (ILLE, EA 3437) de Haute-Alsace.
Nous remercions tout particulièrement Peter Schnyder d’accueillir ce texte dans cette collection.
AVANT-PROPOS
S i ce livre peut paraître aussi étrange que sérieux, c’est qu’il se compose de deux voix auctoriales — fraternelles — proposant des analyses conjointes des images du corps telles que Munch et Bacon les ont peintes. Deux peintres qu’il n’est pas coutumier d’associer, ni dans leurs pratiques ni dans leurs influences. Par intuition, nous voulions tenter cette comparaison, et voir si les instruments d’analyse de l’un peuvent accompagner les pistes herméneutiques de l’autre. L’un pour l’autre. Et vice versa. Nous pensions (nous le croyons encore) que la rencontre de deux analyses esthétiques, plutôt phénoménologique et analytique en ce qui concerne Munch, alors qu’elle fut pour Bacon psychanalytique et historique —constitue autant d’interprétations et d’hypothèses de lecture pour l’un et l’autre. Regarder Bacon pour mieux lire (déchiffrer) les toiles de Munch, et de même, accompagner la démarche critique de la peinture corporelle de Munch pour entrer dans l’univers de Bacon, en définir l’immanquable originalité. Mémoriser les analyses de l’un afin d’assembler des indices et d’avancer dans une enquête qui consiste à se demander ce que le corps fait à une peinture qui défigure les corpulences, qui fait de celui-ci le support d’une inversion des rapports entre la mort et la vie par le biais du cadavre et du squelette. Le corps opère fantômatiquement parlant, en cela il prévaut à une esthétique de la corporéité que nous avons qualifiée d’esquisse qui unit dans une juxtaposition paradoxale l’informe et le mimétisme, la ressemblance et la dénaturation. Pour se conformer à cette perspective esthétique qui apparaissait (l’union des contraires, le mélange des contradictions), nous n’avons pas distingué typographiquement les analyses concernant la peinture de Munch et de Bacon, préférant qu’elles se suivent et qu’elles s’enrichissent, supputant que leur confrontation ferait surgir d’autres sensations et interprétations. Plus encore, il est apparu que les instruments critiques opérants pour Munch constituaient autant d’éléments précieux pour profiter de l’analyse de Bacon, parce que le corps — ce n’est sans doute pas un hasard — rend possible, motive même cette circulation des esthétiques et des pratiques interprétatives. N’y aurait-il pas des rapprochements visuels et des propositions exégétiques à effectuer dans la mise en regard de Munch et de Bacon, et notamment dans leur façon respective de rendre picturalement le corps ? Au fil de ces analyses conjointes, le corps s’ est présenté comme un point de contact inventif, sa mise en images offrant, comme une visibilité distanciée, les ferments (l’esquisse) d’une poétique corporelle. Si le corps confère toute sa cohérence à chacune de leur esthétique, il permet aussi de l’ouvrir sur d’autres (un corps ne va jamais seul, même s’il l’est) et d’effectuer des rapprochements avec ce qui, jusque là, ne s’était pas affirmé comme tel (rapprocher Bacon de Munch), motivant ainsi, mieux légitimant la comparaison de ces deux esthétiques picturales. Celle-ci apparaît dans l’esquisse, autrement dit un aperçu ombreux où le corps est là, partout, omniprésent, si bien qu’à la fin, il hante ces pages comme ces tableaux, comme apparence et comme silhouette, comme ombre et comme fantôme.
INTRODUCTION

Peindre, en effet, qu’est-ce d’autre qu’embrasser par l’art cette surface de la source où Narcisse se mirait ? 1
Comment le corps se repère-t-il dans l’espace d’un tableau ? Comment s’en empare-t-il ? Si le corps possède de toute évidence une aptitude (propension) au dévoilement, ce qu’il retient et ce qu’il cache est, plus encore, porteur de sens : « Le corps n’est pas un écran entre les choses et nous : il manifeste seulement l’individualité et la contingence de notre rapport originel aux choses-ustensiles. […] Ce n’est que dans un monde qu’il peut y avoir un corps et une relation première est indispensable pour que ce monde existe. En un sens le corps est ce que je suis immédiatement ; en un autre sens j’en suis séparé par l’épaisseur infinie du monde, il m’est donné par un reflux du monde vers ma facticité et la condition de ce reflux perpétuel est un perpétuel dépassement » 2 . Le corps donne à l’être humain une (son) apparence ; il est avant tout une surface qui, d’après les théories phénoménologiques, renvoie — selon des analogies ou des &

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