La Formation des artistes et ses enjeux
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Description

De l'École publique de dessin de 1748 à l'École supérieure d'art visuel de 1977, l'orientation pédagogique de l'institution genevoise se caractérise principalement en fonction d'un rapport à l'art. Cette période historique de plus de deux cents ans fait apparaître des ruptures, tant au niveau pédagogique que sur le plan artistique. Du rejet des anciennes conceptions esthétiques et pédagogiques à la réception de l'art contemporain dans le système scolaire, de la venue des différentes nouvelles technologies à l'instauration de workshops, ces changements traduisent les profondes discontinuités dans les mentalités et les pratiques de l'enseignement de l'art en particulier durant la réforme de l'École des beaux-arts. L'histoire des représentations du savoir en art permet ainsi de saisir des enjeux qui, aujourd'hui encore, habitent les débats sur l'enseignement de l'art. Le développement de l'enseignement artistique à Genève au travers des différentes transformations de l'École d'art révèle des formes scolaires diversifiées. Examinant ces mutations depuis le XVIIIe siècle, l'ouvrage se penche autant sur l'enseignement, c'est-à-dire de la transmission de savoir, que sur l'éducation en tant que réalité intersubjective, nous invitant à découvrir des acteurs tour à tour gardiens d'une tradition, protestataires ou innovateurs, à l'image d'un art contemporain à l'impact sans commune mesure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342054583
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Formation des artistes et ses enjeux
Jean-Louis Meylan
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Formation des artistes et ses enjeux
 
 
1  Heidegger, 1959, p. 90.
2  Dossier devant servir de base au dialogue entre le Département de l’Instruction publique, la direction des Ecoles d’art et les étudiants en vue d’une réforme de l’Ecole des Beaux-Arts et de l’Ecole Normale de Dessin, 1968, Classeur I, C4, AESBA.
3  Note de Philippe de janvier 1970, Classeur 1, D-20, AESBA (On retrouve également ces idées dans la correspondance du directeur Charles Palfi).
4  La population étudiée se répartit comme suit : 25 % des artistes qui ont fait leurs études entre 1920 et 1940 ; 32 % entre 1940 et 1960 et 45 % entre 1940 et 1980.
5  Cf. en particulier la page de garde du site : www.hes.so.ch (2008).
6  A noter que cette analyse dichotomique entre la main et l’esprit ne s’applique pas à la création artistique dans le monde grec. En effet, comme le note Heidegger (1962) : «  Aussi courante et convaincante que puisse paraître l’indication au sujet de la même appellation grecque () pour les arts manuels et pour l’art proprement dit, elle n’en reste pas moins torse et superficielle ; car  ne signifie ni travail artistique, ni surtout travail technique, au sens moderne. T’exnh ne signifie jamais quelque genre de réalisation pratique  » (pp. 65-66). L’artiste est bien un  , mais ce mot renvoie à un « mode du savoir  » (66) et rien ne distingue l’artiste de l’artisan. A relever par contre que Platon, dans la République, et Aristote, dans la Métaphysique, opèrent une distinction entre ces deux pratiques.
7  École nationale supérieure des beaux-arts.
8  Cennino Cennini originaire de Colle Val d’Elsa, sa présence entre 1398 et 1400 est attestée à Padoue (cf. Dubourg-Glatigny, P. (2008). Universalis.fr.
9  Ex 25-27 ; 35-40.
10  Menozzi (1991) note que : « Le manuel du peintre de Denys de Phournas – qui a été publié vers 1850 par M. Didron et réédité récemment par P. Hetherington (Londres, 1974) sur la base d’un manuscrit du XVIII e siècle, mais qui collationne des traditions remontant aux IX e -XII e siècles – est un exposé important des règles iconographiques auxquelles l’artiste byzantin devait se conformer » (p. 30).
11  Deuxième édition.
12  Ce terme est générique. Il renvoie autant aux Académies et Écoles des beaux-arts qu’aux Écoles publiques de dessin.
13  Nous nous appuyons en particulier sur la bibliographie de Lahalle : en 1753, Mémoire sur les Écoles Académiques établies dans nos villes de Province ; en 1790, Mémoire sur l’origine, les progrès et la situation de l’École royale gratuite de dessin ; en 1748, Ferrand de Monthelon A., Mémoire de M. Ferrand de Monthelon, ancien professeur de l’Académie de peinture et de sculpture de Paris, et professeur de desseing dans l’École des arts établie à Reims, Mercure de France, Septembre 1748, pp. 71-74.
14  En 1853 Anatole de Montaiglon publie des mémoires attribuées à Henri Testelin.
15  Association allemande des artisans.
16  Nous retiendrons la définition de Veyne (1971) «  Les faits n’existent pas isolément, en ce sens que le tissu de l’histoire est ce que nous appellerons une intrigue, un mélange très humain et très peu "scientifique" de causes matérielles, de fins et de hasards ; une tranche de vie, en un mot, que l’historien découpe à son gré et où les faits ont leurs liaisons objectives et leur importance relative  » (p. 51).
17  Cf. Rafaelle (2004), p. 90-91.
18  Prost (1996, p. 246) dira que l’historien doit « en quelque sorte choisir la distance focale et le pouvoir de définition de ses lentilles  ».
19  Nous nous appuyons en particulier sur la phénoménologie pour définir le concept de réalité : « Nous appelons ‘réel’ toute chose qui transcende l’expérience qui nous la présente, et seulement ce qui transcende cette expérience. La réalité est ce qui ‘outrepasse’ toujours le peu que nous en savons […] Est réel ce qui par principe ne peut pas être vu ‘d’un coup’, ce qui donne lieu à une expérience possible, virtuellement infinie  » (De Monticelli, 2000, p. 77). Pour compléter cette définition, nous retiendrons la question de Heidegger (1959) : « La terre est-elle dans notre tête, ou bien sommes-nous debout sur la terre ?  » (p. 44). Veyne (1999) semble plus circonspect par rapport à la notion de réalité. D’un côté il affirme que d’un point de vue scientifique «  tout travail historique est partiel et subjectif  » (p. 430), mais dès que la question épistémologique touche à des sujets "sensibles", voire éthiques, il déclare « que l’histoire sérieuse ne peut pas mettre en doute l’existence des camps de concentration  » (p. 433). Cette posture correspond bien avec son idée que l’histoire est «  très peu scientifique  » (cf. supra). Mais si nous retenons cette dernière affirmation, il y a bien un objet en dehors du moi qui se donne à la conscience. Toute la question ensuite est celle des modalités de recherche de cette réalité.
20  Voir à ce propos Noiriel, 1999, pp. 421-423.
21  Chartier s’appuie sur Stephen Greenblatt, «  Towards a Poetics of Culture  », in The New historicism, sous la direction de H.A. Veeser, New York et London, Routledge, 1989, pp. 1-14.
22  Nous avons, dans certains cas, conservé l’orthographe originale, en particulier quand le sens lexical et sémantique ne posait pas de difficulté à la lecture.
Séance du 20 février 1704, RC 204, cote d’emplacement T, p. 123, AEG.
23   Ibid. , p.123
24  Il s’agit d’une nouvelle édition. Le titre de la première édition, de 1849, était " Des beaux-arts à Genève [recueil de renseignements relatifs à la culture des beaux-arts à Genève]".
25  En Suisse, avant le 19 e siècle, le terme fabrique « désigne encore tout un secteur industriel travaillant souvent selon le système de l’établissement ou selon le Verlagsystem  ». (DHS)
26  Cf. à ce propos Gombrich (1982, p. 295) qui rappelle que, d’une part, le genre de peinture qui a survécu à la Réforme est le portrait et que, d’autre part, dans les Pays-Bas «  l’art surmonta sans dommage la crise de la Réforme. Dans cette région de vieille tradition picturale, les artistes surent trouver une issue ; au lieu de se limiter à la peinture de portraits, ils exploitèrent tous les sujets auxquels l’Eglise protestante n’avait rien à dire  ».
27  Dt 4 : 12-16.
28  Nous tenons compte de la prudence de Danielle Buyssens qui considère avec pertinence «  l’écart qui sépare la réalité des pratiques de l’histoire légale  ». Il y a bien des interdictions.
29  Pour l’auteur, seules trois ou quatre méritent d’ailleurs ce nom (Pevsner, 1999, p. 129).
30  Cf. Lahalle, 2006, pp. 60-62.
31  Séance du 30 août 1732, RC 231, T, p. 333-334, AEG.
32  Cf. Pevsner, 1999, pp. 133-134.
33  Arasse (2008) s’appuie en particulier sur les textes de Klee pour démontrer en quoi une théorie de la technique s’ouvre sur une autonomie radicale de la peinture.
34  Pour Lahalle (2006, pp. 32-33), les Écoles de dessin participent à «  cette nouvelle forme de solidarité et de sociabilité que les hommes des Lumières mettent en place dans la seconde moitié du siècle  ». Cette philanthropie est associée à la franc-maçonnerie puisque l’une et l’autre, selon l’auteur, sont «  chronologiquement, parfaitement concordantes  » (p. 33). Cette relation nous apparaît intéressante, mais il faut admettre que celle-ci pourrait tout aussi bien apparaître avec d’autres organisations religieuses ou non. Nous pensons par exemple au renouveau piétiste. Au 18 e siècle, la fondation des frères Moraves, du Méthodisme ou encore des premières sociétés missionnaires baptistes est une autre manière de faire appel à la spiritualité mais aussi à la fraternité humaine.
35  Le 1 er septembre 1732, une commission est instituée pour l’examen de ce projet. Le Rapporteur est Jean-Jacques Burlamachi (1694-1748).
36  Séance du 21 septembre 1732, Procès-verbal, RC 231, T, pp. 332-333, AEG.
37  Cf. Sewell, 1980.
38  Séance du 30 août 1732, Procès-verbal, RC 231, T, pp. 332-333, AEG.
39   Ibid.
40  Séance du 21 septembre 1732, Procès-verbal, RC 231, T, pp. 332-333, AEG.
41  Tout au long de notre recherche, le terme « académique » renvoie aux académies d’art telles qu’elles se développent au Quattrocento et à leurs pratiques d’enseignement, dont le déclin se situe au 19 e siècle, en particulier lors du Salon des Refusé en 1863. Cf. à ce propos l’article de Heinich (2008).
42  Rigaud (1876, p. 94) s’appuie sur les sources suivantes : RC, en Conseil des CC, 9 mars 1948. Cf., également Buyssens (2008, p. 66).
43  Séance du 9 mars 1748, Procès-verbal, RC 248, T, AEG.
44  Cf. à ce propos l’introduction de Danielle Buyssens in Soubeyran Pierre, Mémoire sur l’établissement d’une École de Dessein, & en particulier sur celle établie à Genève. Selon Schneiter, L. (1983, p 29) la leçon inaugurale a lieu le 7 juin 1748.
45  Règlement pour l’École publique de dessein du 20 mai 1748, RC 248, T, AEG.
46  Nous nous appuyons sur la brochure publiée à l’occasion du 250 e anniversaire des Écoles d’art de Genève, 1998, Mémoire sur l’établissement d’une École de dessin & en particulier sur celle établie à Genève (1766), p. 9. Le texte de Soubeyran est conservé au Département des manuscrits de la Bibliothèque publique et universitaire de la Ville de Genève. Cote : Ms, Jallabert 77.
47  Soubeyran, 1998, p. 11.
48   Ibid ., pp. 9-10.
49   Ibid., p. 10. Soubeyra

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