Camille Pissarro (1830-1903)
61 pages
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Camille Pissarro (1830-1903) , livre ebook

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Description

Camille Pissarro, né à Charlotte-Amélie, sur l'île de Saint-Thomas, dans les Antilles danoises — aujourd'hui Îles Vierges des États-Unis —, le 10 juillet 1830 et mort à Paris le 13 novembre 1903, est un peintre impressionniste puis néo-impressionniste franco-danois.le plus sage des artistes impressionnistes. Peut être son âge, plus avancé que celui de ses camarades Monet, Sisley, Bazille et Renoir, ou plutot sa maturité, lui firent créer des œuvres sereines et sobres tant dans leur sujet que dans leur composition. Homme au goûts simples, il se plut à peindre des paysans sur les chemins, bien qu’il dut sa tardive notoriété à ses paysages urbains, traités avec la même passion que celle que faisaient jaillir en lui les ciels orageux et les matins blanchis par le givre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781683256779
Langue Français
Poids de l'ouvrage 55 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Auteur :
Klaus H. Karl
Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô Chi Minh-Ville
Vietnam
© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
Image-Bar www.image-bar.com
Tous droits d’adaptation et de reproduction, réservés pour tous pays. Sauf mentions contraires, le copyright des œuvres reproduites appartient aux photographes, aux artistes qui en sont les auteurs ou à leurs ayants droit. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-68325-677-9
Klaus H. Karl




Camille
Pissarro
(1830-1903)













« Ce que dit Pissarro est vrai – l’effet produit par les couleurs grâce à leurs harmonies ou dissonances devrait être impudemment exagéré. »
— Vincent van Gogh
Sommaire
Biographie
Les Impressionnistes et l’école classique
L’Artiste
Liste des illustrations
Autoportrait (Camille Pissarro par lui-même), vers 1890
Gravure sur zinc, 18,7 x 17,7 cm. Collection Rosenwald, National Gallery of Art, Washington, D.C.
Biographie
1830 :   Jacob Camille Pissarro naît à Saint-Thomas aux Antilles.
1842 :   Il est envoyé en pension en bordure de Paris, où il se fait remarquer par un don artistique précoce.
1847 :   De retour aux Antilles pour travailler dans la société familiale, il consacre tout son temps libre à ses dessins et ses esquisses.
1852 :   Manifestant peu d’intérêt pour l’affaire familiale, Pissarro part au Venezuela, en compagnie du peintre danois Fritz Melbye. Il y reste deux ans, en vivant de sa peinture.
1855 :   Pissarro s’installe à Paris, l’année où s’y tient l’Exposition universelle, dont une grande section est consacrée à l’art. Il est impressionné par les paysages de Corot. Il s’inscrit en parallèle à l’École des Beaux-Arts et à l’Académie Suisse, où il se lie d’amitié avec Monet.
1859 :   Pissarro est autorisé à exposer ses œuvres au Salon.
1860 :   Commencement d’une vie commune avec Julie Velay, sa future femme.
1861 :   Ses toiles étant refusées au Salon officiel, il les expose au Salon des Refusés.
1863 :   Le peintre rencontre Monet et Cézanne à l’Académie Suisse.
1866 :   Pissarro et sa famille s’installent à Pontoise, où il travaille en compagnie de Cézanne. C’est à cette époque qu’il développe pleinement son propre style. Il rencontre Manet au café Guerbois à Paris. De nouveau admis au Salon, Pissarro se distingue grâce à une critique élogieuse du jeune Émile Zola qui paraît dans la revue du Salon.
1869 :   Pissarro et sa famille s’installent à Louveciennes.
1870 :   L’artiste expose pour la dernière fois au Salon. Durant la guerre franco-prussienne, Pissarro séjourne un moment en Bretagne, avant de se réfugier à Londres avec son ami Monet. Il laisse derrière lui toutes ses peintures de Louveciennes, dont la plupart seront détruites.
1871 :   Pissarro épouse Julie Velay, avec laquelle il aura six enfants ; cinq d’entre eux emprunteront une voie artistique.
1872 :   Le peintre entre en collaboration avec Cézanne ; cette heureuse association marquera une étape importante dans l’histoire de l’art.
1874 :   Pissarro participe à la première exposition impressionniste, après en avoir été l’un des principaux investigateurs. Il est le seul peintre du groupe à participer assidûment aux huit expositions impressionnistes.
1876 :   Pissarro peint Le Jardin de Mathurins à Pontoise, dans lequel il décline audacieusement ses couleurs, comme peu de ses prédécesseurs l’avait fait.
1880 :   Le peintre commence à introduire des figures dans ses tableaux, les limitant cependant à une valeur décorative.
1884 :   Sa situation financière s’étant stabilisée, le peintre achète une maison à Éragny et y restera jusqu’à sa mort.
1885 :   Pissarro rencontre la jeune génération d’artistes en quête de nouvelles inspirations, et explore avec elle des techniques et une approche picturale inédites. Il est particulièrement attiré par le style de Seurat, qu’il tente d’imiter, mais sans parvenir à l’égaler.
1892 :   Une exposition rétrospective de son œuvre lui offre une reconnaissance internationale.
1903 :   Pissarro meurt à Paris, le 13 novembre, à l’âge de soixante-treize ans.
Le célèbre tableau de Claude Monet, Impression, soleil levant, fut présenté, en 1874, à la première exposition de la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs, graveurs, etc . En prévision de cet événement, Monet était allé peindre au Havre, la ville de son enfance. Il sélectionna pour l’exposition les meilleurs de ses paysages havrais. Le journaliste Edmond Renoir, frère du peintre, s’occupait de la rédaction du catalogue. Il reprocha à Monet l’uniformité des titres de ses tableaux : le peintre n’avait rien inventé de plus intéressant que Vue du Havre . Parmi d’autres, il y avait un paysage peint le matin de bonne heure. Un brouillard bleuté y transforme en fantômes les contours des voiliers, des silhouettes noires de bateaux glissent sur l’eau et, au-dessus de l’horizon, se lève le disque orange et plat du soleil, qui trace sur la mer un premier sentier orange. Ce n’est même pas un tableau, mais plutôt une étude rapide, une esquisse spontanée à la peinture à l’huile ; il n’y a qu’ainsi que l’on peut saisir cet instant si fugitif où la mer et le ciel se figent en attendant la lumière aveuglante du jour. Le titre, Vue du Havre , ne convenait manifestement pas à ce tableau : Le Havre en est totalement absent. « Écrivez Impression », dit Monet à Edmond Renoir, et ce fut là le début de l’histoire de l’impressionnisme.
Le 25 avril 1874, le critique Louis Leroy publia, dans le journal Charivari , un article satirique qui racontait la visite de l’exposition par un artiste officiel. À mesure qu’il passe d’un tableau à un autre, le maître perd peu à peu la raison. Il prend la surface d’une œuvre de Camille Pissarro, représentant un champ labouré, pour les raclures d’une palette jetées sur une toile sale. Il n’arrive pas à discerner le bas du haut, et un côté de l’autre. Le paysage de Claude Monet intitulé Boulevard des Capucines l’horrifie. C’est justement à Monet qu’il revient de porter à l’académicien le coup fatal. S’étant arrêté devant un paysage du Havre, il demande ce que représente ce tableau : Impression, soleil levant .
« Impression, j’en étais sûr, marmonne l’académicien. Je me disais aussi, puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l’impression là-dedans… et quelle liberté, quelle aisance dans la facture ! Le papier peint à l’état embryonnaire est encore plus fait que cette marine-là ! »
Sur quoi, il se met à danser la gigue devant les tableaux, en s’écriant : « Hi ! Ho ! Je suis une impression ambulante, je suis une spatule vengeresse ! » ( Charivari , 25 avril 1874). Leroy intitula son article : « L’Exposition des impressionnistes ». Avec une agilité d’esprit purement française, à partir du titre du tableau, il avait forgé un nouveau mot. Il se trouva être si juste qu’il fut destiné à rester pour toujours dans le vocabulaire de l’histoire de l’art.
« C’est moi-même qui ai trouvé le mot, dit Claude Monet en répondant aux questions d’un journaliste en 1880, ou qui, du moins, par un tableau que j’avais exposé, ai fourni à un reporter quelconque du Figaro l’occasion de lancer ce brûlot. Il a eu du succès comme vous voyez. »


Une Crique à Saint-Thomas (Îles Vierges), 1856
Huile sur carton, 24,5 x 32,2 cm. Collection de M. et M me Paul Mellon, National Gallery of Art, Washington, D.C.


Péniche, 1864
Huile sur toile. Musée Camille Pissarro, Pontoise


Les Bords de Marne à Chennevières, vers 1864-1865
Huile sur toile, 91,5 x 145,5 cm. Scottish National Gallery, Édimbourg


Promenade à dos d’âne à La Roche-Guyon, 1864-1865
Huile sur toile, 37 x 53 cm. Collection privée, Londres


La Maison du père Gallien, Pontoise, 1866
Huile sur toile, 40 x 55 cm. Ipswich Borough Council Museums and Galleries, Ipswich (Suffolk)


Place à La Roche-Guyon, 1866-1867
Huile sur toile, 51 x 61 cm. Alte Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin, Berlin


Nature morte, 1867
Huile sur toile, 81 x 99,7 cm. Toledo Museum of Art, Toledo (Ohio)
Les Impressionnistes et l’école classique
Ce groupe de jeunes gens – les futurs impressionnistes – se forma au début des années 1860. Claude Monet, fils d’un boutiquier du Havre, Frédéric Bazille, fils de parents aisés de Montpellier, Alfred Sisley, jeune homme issu d’une famille anglaise vivant en France, et Auguste Renoir, fils d’un tailleur parisien, tous étaient venus étudier la peinture à l’atelier indépendant du professeur Charles Gleyre. À leurs yeux, Gleyre, et pas un autre, incarnait l’école classique de peinture.
Au moment de sa rencontre avec les impressionnistes, Charles Gleyre avait soixante ans. Né en Suisse, sur les rives du lac Léman, il vivait en France depuis qu’il était enfant. Après avoir terminé l’École des Beaux-Arts, Gleyre passa six ans en Italie. Son succès au Salon de Paris rendit son nom célèbre. Il enseignait dans l’atelier organisé par un peintre de salon renommé, Hippolyte Delaroche. Sur des sujets pris dans les saintes Écritures et la mythologie antique, le professeur peignait de grands tableaux construits avec une clarté toute classique. La plastique de ses modèles de nus féminins ne peut se comparer qu’avec les œuvres du grand Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans l’atelier de Gleyre, les étudiants recevaient une formation classique traditionnelle tout en restant indépendants des exigences officielles de l’École des Beaux-Arts.
Nul mieux qu’Auguste Renoir, dans ses conversations avec son fils, le grand cinéaste Jean Renoir, n’a parlé des études des futurs impressionnistes chez Gleyre. Il décrivait le professeur comme « un Suisse puissant, barbu et myope ». Quant à l’atelier, qui se trouvait dans le Quartier latin, sur la rive gauche de la Seine, il disait qu

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