Cul-de-sac
201 pages
Français

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Description

Georges s'est séparé de sa femme pour épouser une jeune et jolie femme. Ils vivent dans un château sur une île isolée mais celle-ci s'ennuie. Un gangster arrive au château pour téléphoner à son patron. La jeune femme provoque alors une dispute entre son mari et le truand. Fou furieux, Georges le tue et la jeune femme s'enfuit...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2013
Nombre de lectures 18
EAN13 9791022000291
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couverture

CUL-DE-SAC

Scénario : Roman Polanski
et Gérard Brach
Réalisation : Roman Polanski

Découpage plan par plan : Anne-Sophie Nanki

© Presses Électroniques de France - L'Avant-Scène Cinéma, 2013

Baie de Lindisfarne ext. jour

1. Plan d'ensemble sur un vaste paysage plat sous un vaste ciel, presque sans nuage. Musique. Dans le tiers inférieur, la baie immense et sans relief. Une route jalonnée de poteaux électriques et de bornes creuse l'image et la perspective, du premier plan jusqu'aux plans les plus reculés. Au fond, apparaît une voiture qui avance péniblement. Cris de mouettes. En lettres blanches et animées de distorsions cartoonesques, va défiler le générique du film. La voiture, une ancienne Buick noire des années 40, arrive, poussée par l'arrière par un homme, au second plan, et s'arrête sur le bas côté de la route, à droite. C'est une voiture d'auto-école, portant une enseigne sur le toit.

2. Plan moyen depuis l'extérieur, par le pare-brise avant. On distingue un essuie-glace, l'arc du volant (À gauche, à l'anglaise). Un homme, la soixantaine est assis côté conducteur, à gauche. Très fin, son visage est petit, étroit et anguleux, mal rasé, ses cheveux humides sont rabattus sur le côté, par une raie. Il porte moustache et lunettes rondes cerclées de métal. Dans son costume, il a l'air d'un petit fonctionnaire. C'est Albie (Jack Macgowran). À l'arrière-plan, par la vitre ovale du pare-brise arrière, se prolonge la bande de goudron de la route, faisant une ligne de fuite. Albie somnole, il a l'air éprouvé, souffrant. Il revient à lui quand un bras d'homme, entrant dans le champ à gauche, s'empare du volant et le manœuvre. Albie le regarde, hagard.

3. Plan rapproché épaule de l'homme qui manœuvre le volant. Il contourne la voiture (Flanc droit) pour revenir au train arrière. Il a la soixantaine également, grand, large et massif, dans une veste élimée et déformée, qu'il porte torse nu. Ébouriffé, barbe de trois jours, il porte son bras droit blessé en écharpe. Son visage est large et tanné du type qui a de la bouteille, c'est Dickie (Lionel Stander). La caméra, portée à l'épaule, le suit, le cadrant de profil droit, tandis qu'il pousse la voiture de son seul bras droit. La mèche de son front dégarni vole au vent. Il parcourt ainsi quelques mètres, quand un gros choc se fait entendre, hors champ, mettant fin à la musique du générique, et à la progression pénible. Il s'arrête, essoufflé, et va à l'avant de la voiture d'où lui est parvenu le bruit, panoramique droit. Dickie avise le train avant de la voiture. Elle a percuté et presque déraciné un poteau de borne. Il revient à Albie, recadrage gauche. Dickie s'appuie sur l'habitacle, trois quarts dos à la caméra.

Dickie

(Accent américain)

Qu'est-ce que tu fous ?

4. Gros plan du profil droit d'Albie, la tête appuyée à l'encadrement de la fenêtre de la portière (Amorce à gauche).

Albie

J'en ai marre.

Retrait arrière de la caméra alors que Dickie entre dans le champ à gauche, à hauteur d'épaule. Albie passe au second plan, Dickie au premier.

Dickie

Et moi, alors ?

Albie

Ça me fait mal.

Dickie

Où ça ?

Albie

Dans mon dos.

Dickie ouvre la portière de sa main valide, la gauche. Nouveau travelling arrière de la caméra pour le cadrer en plan taille.

5. Raccord mouvement. Plan rapproché en plongée sur le siège d'Albie. Dickie de sa main gauche tire une lanière de cuir sur laquelle est assis Albie. Bousculé, il râle. Dickie tire de dessous lui un pistolet-mitrailleur à chargeur circulaire, un de ceux de la pègre des années 20/30, qui passe au premier plan.

6 idem 4. Raccord mouvement, Dickie fait un pas en arrière, panoramique gauche, ouvre la portière arrière droite et jette le pistolet-mitrailleur sur le siège.

7. Plan rapproché épaule sur Albie, profil droit, la tête rejetée en arrière, appuyée contre l'encadrement de la voiture, il est au plus mal. En amorce à droite, le côté de la portière. Albie est secoué. Crissement de métal.

8. Dickie s'est assis à l'arrière, faisant pencher la voiture de toute sa masse en arrière. Travelling avant. Dickie grimace de fatigue et de douleur. Une brise fait voleter sa mèche sur son front dégarni. Des cris mouettes au loin, plus loin encore le bruissement de la mer. Un bruit de craquement attire son attention à ses pieds. Il regarde vers le bas.

9. Raccord regard. Plan rapproché de l'asphalte de la route, en amorce coin inférieur droit, la chaussure usée, poussiéreuse, de Dickie. Un petit crabe se promène au centre de l'image. Dickie range son pied.

10 idem 8. Dickie crache sur le crabe.

Albie

(Hors champ)

Eh bien, nous y voilà.

Dickie tourne la tête vers la droite.

11 idem 7. Sur Albie.

Dickie

(Hors champ)

Où ?

Albie

Dans la mouscaille… Grâce à tes idées idiotes.

12 idem 10. Sur Dickie.

Dickie

T'es si malin.

Albie

(Hors champ)

C'est si facile.

Dickie lève le regard vers le hors-champ gauche.

13. Raccord regard sur le sommet d'un poteau téléphonique dont deux câbles traversent l'écran de l'inférieur gauche au supérieur droit. Un cerf-volant en losange à la toile déchirée, en lambeau, est prisonnier des fils.

14 idem 11. Albie est de nouveau secoué, Dickie s'est relevé. À bout, Albie émet un faible râle en fermant les yeux, et laisse sa tête rouler sur son épaule droite.

Dickie

(Hors champ)

Mince !

15. Plan épaule en contre-plongée sur Dickie, debout, fixant hors champ supérieur gauche, le poteau téléphonique.

Dickie

Il y a sûrement un téléphone au bout de ces fils !

Bruit d'oiseau piaillant aimablement. Dickie s'accoude sur la portière ouverte devant lui, hors champ inférieur. Son poids change de nouveau l'équilibre de la voiture et la fait pencher avec le même bruit de ferraille.

16 idem 14. Albie ferme encore les yeux de douleur causée par cette énième secousse.

Albie

Ne fais pas de zèle !

Dickie

(Hors champ)

Quoi ?

La voiture est de nouveau secouée, le visage d'Albie se contracte de douleur.

17. Plan rapproché, trois quarts face de la voiture. La tête d'Albie seule est visible. Dickie est à son côté, penché au-dessus de lui, derrière la portière conducteur ouverte. Albie marmonne, tousse, ronchonne.

Dickie

Je ne comprends pas un mot.

Dickie redresse la tête et jette un regard hors champ. Il s'éloigne, vif panoramique gauche, puis bas sur lui qui regarde Dickie, hors champ droit, d'un œil éteint.

18. Raccord regard d'Albie vers Dickie en plan taille qui s'approche.

Dickie

Tiens bon, Albie, je reviens.

Il fait demi-tour et s'éloigne dégageant la perspective, laissant apparaître le paysage de la baie, le lacet de la route qui se perd dans la profondeur. Dickie marche d'un bon pas, rythmé par le balancement décidé de son bras gauche.

19 idem 16. Albie, appuyé contre l'encadrement de la portière, le regarde s'éloigner, sans force pour réagir.

20. Plan large. Deux tiers de ciel où roulent de gros nuages. La bande de goudron de la route, à gauche, les terres sablonneuses hérissées de loin en loin de poteaux téléphoniques. Albie quitte la route et prend à gauche, du côté des poteaux téléphoniques. Bruit d'oiseaux, de toute la faune des abords de mer, piaillements, roucoulements, sifflements.

21 idem 17. Albie regarde son ami s'éloigner, les yeux rétrécis par ses verres à double foyer, hébété de fatigue et de souffrance.

22. Plan large de petites dunes sablonneuses où poussent de hautes herbes. Moitié supérieure de l'image de ciel nuageux. Du premier plan à droite, jusqu'au dernier plan au milieu, trois poteaux téléphoniques. Au milieu des dunes, Albie, en pied, chemine, de dos. Il gravit une dune, puis disparaît de l'autre côté.

23. Plan moyen d'une dune couverte de hautes herbes (Deux tiers inférieurs de l'image). Dickie essoufflé, droite cadre, plan épaule, traverse le champ vers la gauche, plan américain, accompagné d'un vif panoramique. Il trébuche, gravit la dune à genoux.

24. Plan taille. Dickie, de face, au sommet de la petite dune, en légère contre-plongée, derrière une frange de hautes herbes. En arrière, le ciel.

25. Raccord regard de Dickie. Premier plan, en amorce bord cadre inférieur, sur toute la largeur, la même frange de hautes herbes folles. Au loin se dresse au sommet du rocher de l'île, un château/forteresse médiéval. À droite deux poteaux électriques y conduisent. Des mouettes tournoient dans le ciel autour de la forteresse en piaillant.

26. Même axe 24, cadré plus large. Dickie, en pied, se redresse et dévale la dune, panoramique droite. La mer apparaît au large. Le ciel occupant la moitié de l'image, est couvert uniformément. Dickie s'arrête un instant et jette un regard en contrebas de la dune, hors champ gauche.

27. Raccord regard de Dickie. Plan moyen en plongée du creux de sable de la dune. Dans le bas du cadre, un jeune couple y est allongé, enlacé, à l'abri des regards dans la cuvette de sable. Au dernier plan, la mer. Dans le tiers supérieur, le ciel.

28. Dickie s'agenouille et se dissimule derrière les hautes herbes de la dune au premier plan, afin d'observer le couple. Il est cadré en plan épaule, de face, légère contre-plongée, et complètement caché.

29. Raccord regard de Dickie. Plan rapproché taille sur le couple, Teresa (Françoise Dorléac) jeune femme de la vingtaine, blanche et diaphane, cheveux longs et droits, coupés en frange sur son front, torse nu, est allongée sur Christopher (Iain Quarrier), la vingtaine aussi, blond à figure de séraphin, qui somnole, torse nu aussi. Ils sont allongés dans la diagonale (Coin inférieur droit, supérieur gauche). Elle s'amuse à le taquiner dans son sommeil, promenant son doigt sur son nez, ses lèvres… Teresa aperçoit un petit crabe sur le sable, haut gauche du cadre.

30. Insert en gros plan. De sa main gauche portant une alliance, elle s'empare du petit crabe.

31. Même axe 29, plus serré. Teresa pose le crabe sur la joue de Christopher. Il se réveille, se redresse, chasse le crabe qui tombe. Teresa éclate de rire en roulant sur le côté, panoramique bas. Christopher se lève, panoramique haut et droit.

Christopher

Tu es folle ! Complètement folle !

(En pied, il s'enfuit en courant vers le fond) 

Va-t-en ! Va-t-en !

Teresa

(Elle se lance à sa poursuite, hilare. Accent français)

Tu es mignon !

Ils disparaissent au détour d'une dune, sur la gauche.

32 retour 28. Dickie se lève, panoramique haut, tourne les talons, s'éloigne et disparaît.

33. Plan large. Dickie dévale une dune, dont la cuvette peu profonde se découpe sur le ciel (Moitié supérieure de l'image), remontant un peu droite cadre. Un poteau téléphonique est planté à droite en arrière-plan. Panoramique droit alors qu'il dévale la pente en trottinant, il jette des regards de côté. La forteresse, juchée sur son roc, apparaît par la droite, en contre-plongée. Dickie, en plan américain de dos à gauche, la considère un moment. Au-dessus de la forteresse se dresse un poteau téléphonique. Cri de poules, battements d'ailes en amorce à droite. Dickie fait volte-face et un bond de côté pour éviter la volaille. Puis il poursuit sa route, achève de dévaler la pente herbue, panoramique droit, rejoint un chemin battu qui enlace la falaise de la forteresse et permet de la gravir. Il s'éloigne, à gauche la pente, et à droite, le garde-fou de bois.

Château, ext. jour

34. Suivi gauche caméra épaule sur Dickie, plan épaule profil gauche, qui traverse le cadre et s'arrête à quelques mètres de poulaillers. Non loin, est garée une luxueuse berline blanche. Dickie regarde un instant, un coq chante. En arrière-plan, la plage, la mer, dans une sorte de sfumato. Il tourne les talons, derrière lui, un autre poulailler, et en contrebas, de larges étendues d'eau et de bancs de sables, puis se dirige vers un chemin conduisant au château, pavé de pierres, en pente accidentée, brisée par de larges paliers où évoluent d'autres poules. Dickie commence à monter, longeant le précipice qui borde l'escalier, panoramique haut.

35. Dickie arrive en haut de l'escalier, plan taille. En bord cadre gauche, la muraille de la bâtisse, dans le dos de Dickie à droite de l'image, s'étend le ciel, et en contrebas, la plage et la mer. Dickie va pour entrer, panoramique gauche, une mouette coasse. Trempé de sueur, il s'arrête, plan épaule trois quarts profil gauche, légère contre-plongée, et jette un regard hors champ supérieur gauche.

36. Raccord regard, plan moyen en contre-plongée sur une mouette nichée, dans une crevasse de la muraille, une autre voletant devant elle.

37 idem fin 35. Il détourne la tête fait quelques pas, suivi gauche découvrant l'entrée du château : une lourde porte en bois, et en bord cadre supérieur une rangée de herses de fer redressées. Dickie, de dos, passe l'entrée plongée dans l'ombre, plan américain et prend immédiatement à sa droite, il gravit des marches.

Terrasse du château, ext. jour

38. Plan moyen en plongée. Il débouche par une autre issue voûtée, gravit les marches deux à deux, et ressort au grand jour, panoramique haut, plan taille. Il balaye du regard face à lui, hors champ. Puis s'éloigne à droite pour inspecter les lieux, suivi droite, découvrant une terrasse : à gauche dans la profondeur du champ, la façade de la bâtisse percée de fenêtres dont une est ouverte; au fond du champ, un parapet de pierres, une maison de garde de la fortification médiévale; au centre, une table recouverte d'une nappe blanche chargée de choses et d'autres, où deux poules picorent des restes, puis trois chaises en fer forgé, peintes en blanc autour de la table. Dickie se dirige vers la fenêtre ouverte de la façade de la bâtisse, recadrage gauche.

Dickie

Il y a quelqu'un ?

(Bruit des poulaillers hors champ. Même vive brise. Sans réponse, Dickie fait un pas en avant et jette un œil à l'intérieur, par la fenêtre ouverte. Puis il prend un pas de recul et avise ce qu'il y a hors champ en contre-haut) 

Ohé !

(Il avance encore et avise l'intérieur de la bâtisse par une autre ouverture) 

Il y a quelqu'un ?

Il abandonne, revient sur ses pas, et se dirige vers la table. Il soulève une bouteille, vide, la repose. D'un geste impatient, il chasse les poules pour s'emparer d'une poêle et manger à même le récipient. Mastiquant vigoureusement, quelque chose attire son attention, il fait quelques pas vers le parapet de pierres de la forteresse, large panoramique droit, devant lequel il s'arrête, plan taille de dos. Il pose la poêle à frire sur le parapet, au-delà devant lui s'étend la plage, la mer, le vaste ciel, en bord cadre droit, un mur de pierres. Un cerf-volant parallélépipédique virevolte au loin. De sa main gauche, Dickie ôte sa chaussure droite qu'il secoue en l'air pour vider le sable, il s'appuie sur le parapet pour voir plus loin en bas puis va pour se rechausser. Mais un rire mutin de femme retentit hors champ et l'interrompt. Dickie emporte sa poêle et bat en retraite à droite.

39. Dickie se dissimule dans le renfoncement d'une entrée obscure, gros plan trois quarts face. Il est aux aguets et surveille hors champ droit.

40 idem 38. Vers la terrasse.

Teresa

(Rire hors champ)

Ne me donne pas de coups de pieds !

Christopher, rhabillé, déboule sur la terrasse en marchant sur les mains. Teresa le suit de peu, amusée, une chemise sur le dos, tenant dans une main un seau, dans l'autre un filet à crevettes. Elle se dirige vers le fond, lui titube sur la terrasse dallée, panoramique droit, ouvrant sur la terrasse, avec à gauche la façade de la bâtisse.

41. Dickie recule, plan taille surcadré par l'encadrement de la porte, se retrouve dans la cave à vin, travelling avant. Il découvre le lieu avec un discret bonheur, tout en tendant l'oreille.

42 idem fin 40. Teresa entre dans la bâtisse par une issue au fond à gauche. Christopher est de nouveau sur ses deux pieds, en pied, les poings sur les hanches, et scrute l'horizon au-delà du parapet de pierre, hors champ droit.

43 idem 41. Dickie revient au seuil de la porte et se courbe un peu pour jeter un œil hors champ droit.

44. Plan moyen de la terrasse, ses parapets de pierres agencés comme des pans coupés : en amorce droite, au second plan un autre parapet de pierre où trône une sculpture de lévrier blanc, au troisième plan également; au fond au-delà on distingue une étroite bande de mer. Christopher traverse le champ de gauche à droite, et bondit avec agilité sur le parapet du second plan; panoramique haut et droit, tandis qu'il s'éloigne sur le parapet.

45. Plan rapproché du coin de la terrasse où se trouve l'entrée de la cave. Dickie, sa poêle à frire en main, en plan américain, se tient dans l'encadrement de la porte en bois; à gauche, le parapet, au-delà, dans un carré du coin supérieur gauche, la plage, la mer, le ciel. La poêle de Dickie râpe contre la pierre, il s'immobilise, jette un œil à Christopher hors champ.

46. Raccord regard. Plan large, à droite, à l'arrière-plan, Christopher est debout sur le parapet, les mains enfoncées dans les poches arrière de son pantalon, contemplant le ciel, la mer, l'horizon, hors champ droit. Au second plan les feuillages de quatre arbres bruissant dans le vent, au premier plan long le bord cadre inférieur, le parapet, à gauche est posé sur le parapet la sculpture de lévrier tournée vers la gauche.

47 idem 45. Sur la pointe des pieds, sa poêle à la main, Dickie quitte la cave, longe le flanc de la bâtisse en surveillant Christopher, hors champ droit, travelling et panoramique droite. Il va pour reposer la poêle sur la table. Soudain surpris par des caquètements de poules affolées, il s'arrête net, plan épaule. Une demi-douzaine de volatiles sort précipitamment de la bâtisse par l'entrée au fond gauche de la terrasse. Dickie rebrousse brusquement chemin avec sa poêle.

48. Plan en pied légère plongée du coin au fond gauche de la terrasse, Teresa, armée de son filet à crevettes, chasse les poules de la maison.

Teresa

Allez ! Allez ! Allez-vous-en !

Elle est suivie par des panoramiques droit et bas.

49 idem début 38. Plan rapproché en plongée sur les escaliers obscurs du conduit voûté donnant sur la terrasse. Dickie dévale les marches. Une poule vole au premier plan, battant des ailes.

50 idem fin 37. Raccord mouvement. Dickie déboule par l'issue qu'il avait empruntée pour entrer, plan américain.

51. Raccord dans l'axe plan 50 à 180°. Contre-plongée du petit couloir voûté des escaliers. Teresa, se découpant dans l'encadrement à contre-jour, en pied, chasse de son filet à crevettes les poules dans les escaliers.

Teresa

Allez ! Allez !

De part et d'autre de l'image en bord cadre, les pans de mur du couloir.

Château, ext. jour

52 idem 50. Dickie à l'extérieur de la forteresse, se détourne de la porte et fait deux pas, plan épaule de profil, puis regarde hors champ inférieur droit, d'où proviennent des bruits de pas et de conversations, plan très rapproché épaule.

53. Raccord regard, plongée accusée en plan large sur le chemin battu menant au château, bordé d'un côté par la falaise, le rocher, de l'autre, par la mer. En amorce à droite une pierre du parapet. Trois personnes arrivent. Un homme en short torse nu, portant le cerf-volant parallélépipédique à bout de bras, c'est George (Donald Pleasence) discutant avec un couple (Le père et la mère de Christopher, Geoffrey Sumner et Renée Houston), tous trois marchant vers la gauche.

54 idem fin 52. Dickie redescend les marches dos au mur, plan épaule, trois quarts face. La caméra portée à l'épaule l'accompagne, un œil attentif aux trois individus qui arrivent hors champ.

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