De crépuscule en crépuscules , livre ebook

icon

92

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2015

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

92

pages

icon

Français

icon

Ebook

2015

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

"Épitaphe pour une crucifiée." Jack Jacquine, auteur théâtre, télévision, cinéma : "Je viens de terminer « Épitaphe pour une crucifiée. ». Merci pour ce plaisir. N'attendez pas une critique de moi. On sort assez secoué de cette pièce. Elle passe un peu en vous comme un orage, avec quelle sombre fureur ! Permettez-moi de vous louer sans vergogne, bassement. J'aime tout, j'ai suivi votre propos pas à pas, en imaginant la mise en scène, les éclairages… Il y a des tirades qui planent. Je pense à ce qu'elles donneraient dans la bouche d'un Alain Cluny, par exemple…" "White Cube" L'argument de "White Cube" porte sur le cabotinage tortueux de l'art durant cet avant-dernier jour... avant-dernier jour, dernier à être ce que nous en ferons. Juste à côté du réel Juste à côté d'aujourd'hui Juste à côté du langage
Voir icon arrow

Date de parution

28 mai 2015

Nombre de lectures

0

EAN13

9791029002960

Langue

Français

De crépuscule en crépuscules
Georges Richardot
De crépuscule en crépuscules
Théâtre
















Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
Du même auteur


Jesbeat , récit poétique, signé Sodoyan, Oswald, 1973
Le Peintre et son Modèle , roman, Néo-Éditions, 1981
Sacre clandestin d’un Enfant-Roi , poème, Éditions Saint-Germain, 1982 

BelleBêtise, texte poétique, La Vague à l’âme, 1992
Du mouron pour les deuches , roman, Nicolas Philippe, 2002
Kafka entre les lignes , essai, Éditions du Presse-Temps, 2004
Les Braconniers Chimériques , bibliophilie, texte poétique illustré par T. Léo, Collodion, 2008
Ezistezistepa , roman, Durand-Peyroles, 2010
Albertine des Ombres , roman, Durand-Peyroles, 2013
Le Bébé-Requin ou le charme discret du parricide , roman, Z4 Éditions, 2014
Cyberneyland , roman, Z4 Éditions, 2014
Gaïa prénom Terre , théâtre, Les éditions chapitre. com, 2014-12-29
Monmeus ou les Salpêtrières de l’aujourd’hui , théâtre, Les éditions chapitre. com, 2014
Mélanie-A Turner-Klimt ou la désespérance de l’art , théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015
Variations sur l’adultère et autres solfatares , théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015
Monuments funéraires inconstructibles , théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015
Joyeuses Pâques ou à la Trinité, théâtre, Les éditions chapitre. com, 2015






© Les Éditions Chapitre.com, 2015
ISBN : 979-10-290-0296-0
Avant-Propos de l’auteur
« Épitaphe pour une crucifiée. »
Est parue en 1970 dans AAREVUE, revue d’avant-garde belge, fondée par Richard Tialans, à laquelle collaborait André Blavier et où je voisinai notamment avec Ben et Robert Filliou. AAREVUE publiera plusieurs pièces et des interviews de moi, sous mon pseudonyme d’alors, « Sodoyan » .
Ce qui en fut dit :
Jack Jacquine, auteur théâtre, télévision, cinéma :
Je viens de terminer « Épitaphe pour une crucifiée. ». Merci pour ce plaisir. N’attendez pas une critique de moi. On sort assez secoué de cette pièce. Elle passe un peu en vous comme un orage, avec quelle sombre fureur ! Permettez-moi de vous louer sans vergogne, bassement. J’aime tout, j’ai suivi votre propos pas à pas, en imaginant la mise en scène, les éclairages… Il y a des tirades qui planent. Je pense à ce qu’elles donneraient dans la bouche d’un Alain Cluny, par exemple…
Guy Rétoré, Théâtre de l’Est Parisien, 06/11/1968
Très intéressé par « Épitaphe pour une crucifiée. », j’ai goûté avec un rare plaisir un texte aussi riche et dense. Il s’agit d’une pièce très dure, aux résonances multiples. J’ai très souvent pensé à Béjart au cours de ma lecture. Il saurait donner à ce texte le rythme et la plastique qu’il mérite sans doute. Je m’en sens incapable. Et je ne pense pas que sur le plan dramatique seul, une telle œuvre puisse déjà s’adresser à notre public.

« White Cube »
À cette pièce maîtresse de ma période première (« sodoyanne ») où je conciliais cette aventure littéraire avec la tout autre turbulence d’un jeune cadre de direction, j’oppose une des 5 « saynètes » constituant « Juste à côté », spectacle mêlant au ludique des arrière-pensées dont le sérieux n’est peut-être pas tout à fait absent et qui, abstraction faite des réécritures, est le plus récent de conception. Pratiquement vierge, je le dirai « en barrique ».
L’argument de « White Cube » (du concept de galeries d’art contemporain portant cette dénomination) traite du cabotage tortueux de l’art durant cet avant-dernier jour… avant-dernier jour, dernier à être ce que nous en ferons.
Voici les dénominateurs communs de ce « Juste à côté » :

Juste à côté du réel
Juste à côté d’aujourd’hui
Juste à côté du langage

Le crépuscule nouveau est pluriel.
1
Épitaphe pour une crucifiée
PERSONNAGES :

ORPHÉE
EURYDICE
LA CRUCIFIÉE
LE PARTISAN
CHORISTES (des deux sexes)
Premier chant
Ce chant commence dans la pénombre. La lumière viendra progressivement ; puis elle accusera des variations, des "crispations", qui, par leur fréquence, ponctueront le rythme du jeu, dont on ne saurait mieux comparer le développement qu’à celui d’un orgasme…
Côté jardin, une jeune femme crucifiée, cheveux dénoués, drapée de blanc. Elle paraît inanimée. Côté cour, un homme, les mains ramenées derrière le dos, liées à un poteau : le PARTISAN…
À terre, le chœur. Les CHORISTES, hommes et femmes, sont allongés en vrac. Leur costume mêle les formes de dandysme d’époques diverses… D’abord immobiles, ils se mettront à gratter des pieds et des mains. L’un après l’autre, se soulevant à bout de bras, le temps de chaque intervention…
LE CHŒUR
– Toute action, il faut lui donner son commencement.
– Le moment approximatif où une autre s’est terminée.
– La vie du monde, abattez la hache, il se divise en deux morceaux !
– Inspectez la tranche !
– Des choses inertes, d’autres grouillantes.
– Un geste interrompu, livré, ouvert.
– Tant d’actes ne valent que terminés.
– Un geste suspendu, c’est bête.
– Attente, impatience.
– Patience, attente.
– Une chose finie s’impose.
– Elle parle.
– Cette croix…
– Non.
– Elle proclame la vie.
– La vie s’affiche morte.
– Une croix, ça proclame…
– Elle déploie son corps.
– Un corps, c’est fait pour être vivant.
– Ce qu’elle proclame : voici le corps !
– Ecce homo.
– L’autre : est-il mort, vivant ?
– Abattez la hache sur ce vieux monde !
– Intestin.
– Ce qui coule…
– La croix, soleil figé en plein lever…
– En plein coucher…
– Sempiternellement plantée à l’horizon.
– Et lui, est-il mort au moins ?
– La croix, c’est pour cet usage qu’on l’a inventée.
– Pour ça qu’elle fut conçue.
– Un à un, nous avons planté les clous.…
Le rythme s’accélère. La lumière vibre. Le CHŒUR s’agite, tel un océan. Les suppliciés vont être gagnés par le mouvement, et, doucement, tendre, bouger leur corps, avec, presque, de la sensualité. Les CHORISTES se mettront en mouvement ; rampant ils convergent vers la croix, au pied de laquelle ils se massent…
– Tu as pris le marteau…
– Tu tenais le clou…
– Tu as frappé…
– Elle a hurlé…
– Encore j’ai cogné…
– La croix…
– Quelqu’un l’a conçue à cet usage. Un anonyme dans un autre temps.
– Chaque homme est chacun de tous les hommes…
Certains se dressent en croix. D’autres s’échappent du lot ; courant vers les coulisses tombent, puis reviennent, tête basse…
– Tous sont un.
– Il a vu les déchirements de la chair.
– Sur lui il les a éprouvés.
– Riant d’y échapper.
– Détournés sur un autre. Sur la multitude des putains d’autres.
– Livide, tu martelais.
– Le déchirement, tu cognais sur le déchirement.
– Sur moi. C’est sur moi que je cognais.
– Tu ne sentais rien. Tu étais fort. Libre.
– Tu gueulais. Par victime interposée.
– Tu ne souffrais pas, toi.
– Tu souffrais sans souffrir.
– Il s’est bien marré, l’inventeur de la croix.
– Il s’imaginait pesant de toute sa masse. Sauf que c’était pas la sienne.
– Elle, elle sur la croix, hideux mariage femelle.
– Curieusement, achever, comme on dit, un homme c’est le détruire.
– La guerre, tu l’as faite ?
– La nuit, en rêve.
– C’est bête, la guerre.
– Ça n&#

Voir icon more
Alternate Text