Jeux d esprit - Récréations des familles, des cercles etc., etc.
180 pages
Français

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Jeux d'esprit - Récréations des familles, des cercles etc., etc. , livre ebook

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Description

La plus ancienne de toutes les énigmesQuadrupède au matin, sur le midi, bipède,Et marchant sur trois pieds le soir,Quel est cet animal ? Sans avoir besoin d’aide, D’Œdipe le bon sens a bientôt su le voir. Faites donc comme lui, jeunesse insoucieuse, Le sens de ce problème est facile à saisir : Exerçant la pensée, on la rend sérieuse, Et d’un léger effort résulte un vif plaisir.On rencontre en la sainte Bible Trois personnages bien distincts, Exempts de la règle inflexible Qui domine tous nos destins ; L’un d’eux n’a point connu de mère, Il vécut, et n’est jamais né ; — Vivant, l’autre a quitté la terre Sans être à la mort condamné ; — Enfin, nous voyons une femme Qui naquit, vécut et mourut, Sans laisser de corps dès que l’âme Eut de ce monde disparu.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346068135
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Cette nuit en ronflant j’ai rêvé que je tom. bais dans un puits.

Peu de personnes se soucient de l’étude malgré son utilité.
J.-M. de G.
Jeux d'esprit
Récréations des familles, des cercles etc., etc.
AVANT-PROPOS
L’usage des énigmes remonte à une haute antiquité. Chacun connaît la fable du Sphinx thébain et l’énigme qu’il donnait à deviner, sous peine d’être dévoré, mais qui devait procurer un trône au voyageur assez sagace pour en découvrir le sens caché. Sans avoir besoin de recourir aux fables, nous voyons, dans la sainte Ecriture, Samson proposer un double problème aux Philistins au prix de trente robes. Dans le livre des Proverbes, Salomon énonce la maxime suivante : L’homme intelligent appliquera son esprit aux paraboles et interprétera les paroles des sages, ainsi que leurs énigmes. La sagesse parle donc quelquefois par énigmes ? et l’application que l’on met à les deviner, tout en exerçant utilement l’esprit, grave d’autant plus profondément la leçon dans le cœur.
Une ravissante légende, ou plutôt, suivant plusieurs, une révélation, nous montre le divin Sauveur, au-milieu. de ses parents, de ses disciples et des gens de sa connaissance , leur proposant des énigmes pour les récréer et les instruire, après les exercices spirituels, le jour du sabbat.
Dans l’histoire des Pères du désert, nous voyons d’austères anachorètes égayer les rigueurs de leur vie pénitente en se proposant des énigmes prises dans des sujets bibliques, objet de leurs études habituelles.
Une anecdote traditionnelle dit que Charles-Quint, voulant faire un moment diversion aux ennuis de la grandeur, se plut à embarrasser toute une communauté de savants moines en leur proposant une suite de problèmes, dont la solution semblait difficile.
Ce genre d’amusement a été fort en faveur aux XVII e et XVIII e siècles : outre l’abbé Cotin, membre de l’Académie française, qui l’a remis en vigueur, nous le voyons cultivé par le célèbre Boileau lui-même, et plus tard, par Rousseau, Voltaire, le poète allemand Schiller, etc.
En voilà assez pour démontrer que cet exercice de l’esprit a été goûté de tout temps ; il ne l’est pas moins de nos jours ; et l’on voit une multitude de feuilles périodiques offrir au bout de leurs colonnes un de ces jeux d’esprit auxquels les hommes les plus sérieux ne dédaignent pas de s’arrêter, comme délassement, et dont l’étude, parfois compliquée, peut défrayer pendant une soirée entière les loisirs d’une famille ou d’un cercle d’amis.
Rarement ce genre de poésie, auquel on n’a jamais attaché d’importance, s’est élevé bien haut : nous avons pensé qu’on pouvait le faire progresser, sinon quant à la forme, au moins quant au fond. Sans avoir la prétention d’atteindre au niveau de quelques chefs-d’œuvre du genre, nous avons du moins souvent essayé de nous écarter de la route banale des sentiers battus ; nous avons voulu élever le logogriphe à la hauteur d’une leçon morale, chrétienne, quelquefois d’une leçon historique, géographique, etc. De cette manière on ne perd pas tout à fait son temps en se livrant à un amusement en apparence puéril, mais on le fait contribuer à l’ornement de l’esprit, et il en reste pour le cœur un enseignement qui n’est pas à dédaigner. L’accueil que des Revues d’éducation ont fait à ces opuscules témoigne que nous avons atteint ce but, et nous encourage à en offrir au public le recueil complet, fruit de quelques heures de délassement, dérobées à des travaux plus sérieux.
PREMIÈRE PARTIE

Enigmes. — Charades. — Logogriphes. Enigmes de mots homophones. — Anagrammes. — Acrostiches.
I
Enigmes. 1
I
La plus ancienne de toutes les énigmes
 
Quadrupède au matin, sur le midi, bipède,
Et marchant sur trois pieds le soir,
Quel est cet animal ? Sans avoir besoin d’aide, D’Œdipe le bon sens a bientôt su le voir. Faites donc comme lui, jeunesse insoucieuse, Le sens de ce problème est facile à saisir : Exerçant la pensée, on la rend sérieuse, Et d’un léger effort résulte un vif plaisir.
II
On rencontre en la sainte Bible Trois personnages bien distincts, Exempts de la règle inflexible Qui domine tous nos destins ; L’un d’eux n’a point connu de mère, Il vécut, et n’est jamais né ;  — Vivant, l’autre a quitté la terre Sans être à la mort condamné ;  — Enfin, nous voyons une femme Qui naquit, vécut et mourut, Sans laisser de corps dès que l’âme Eut de ce monde disparu.
C’est ainsi que les solitaires, Dans les plus arides déserts, Pour récréer leurs jours austères, S’offraient des problèmes divers.
III
En tête de mon bataillon, Je suis nécessaire à la France ;
Sans mon concours plus d’une nation
Ne saurait subsister, du moins en apparence.
Au sort du splendide Paris Je suis étroitement liée,
Et fût-il secouru par l’Europe alliée,
Sans moi de suite il serait pris. Si je ne vaux pas Jeanne d’Arc, J’ai du moins quelque chose d’elle ;
Sans moi, depuis le canon jusqu’à l’arc,
Hors le mousquet, toute arme est brisée et rebelle.
De l’amour et de l’amitié Je suis cependant le principe ; Mais, étrangère à la pitié,
Des contrastes je dois offrir en moi le type.
Sans moi l’on ne peut faire un pas :
Sans moi comment composer un repas ?
Sans moi comment dresser la table ?
J’ouvre l’appétit ; c’est incontestable ;
Mais aussi je me mêle aux affres du trépas.
On me rencontre en purgatoire,
En paradis, surtout, et jamais en enfer ;
Et toutefois, pourriez-vous bien le croire,
J’appartiens à l’abîme, à Satan, à la chair. Voyagez, parcourez et l’Asie et l’Afrique, Vous m’y verrez d’abord, ainsi qu’en Amérique ; Voulez-vous me chercher encore en quelque lieu ? Voyez l’Océanie, et tout au beau milieu.
De toute étude littéraire Je suis le premier élément : Il doit être bien ignorant
L’homme à qui pour jamais je demeure étrangère : Car mon nom fut connu même du nain Bébé, Lui qui ne put jamais aller plus loin que B
Dans l’étude de la grammaire.
IV
Je suis l’affaire d’un instant, Rien qu’un mot souvent, ou qu’un geste ; Mais quelquefois un sentiment Dans ma forme se manifeste : J’engage peu, mais cependant, Me refuser grandement blesse : Ne fût-ce que par politesse On me prodigue à tout venant. Puis, je suis encore un office, Ne durant qu’un quart d’heure, ou deux.
Le prêtre qui préside à ce saint exercice En terminant bénit les fidèles pieux Au nom du Dieu qui fit et la terre et les cieux.
Enfin, je suis l’unique nécessaire
Qui, pour nous l’obtenir, au Christ a tant coûté !
Un bien qui n’est pas éphémère, Un jour dont la durée entière Est celle de l’éternité.
V
Jadis présidant à la guerre, On me disait fils de Junon,
Cher à Vénus ; père de Cupidon,
Et de Minerve le beau-frère.
On ne m’adore plus, mais on m’aime bien mieux ; J’amène le printemps, j’allonge les journées ; Je redis les bienfaits, les hautes destinées Du plus grand des patrons, cher à tous cœurs pieux. Enfin, sous un aspect aimable, mais profane, Déployant un talent qu’on n’a point surpassé,
Finesse, naturel, et ravissant organe, J’ai sa plaire toujours, même en l’âge avancé.
VI
Dans les temps de la Grèce et de la Rome antiques, J’étais un nom guerrier, cher à ces républiques ; Mais aujourd’hui ce nom n’annonce que la paix : Paix du cœur, n’est-ce pas le plus grand des bienfaits
Car j’invite à la pénitence, Et purge mainte conscience ;
Balayant de l’hiver les rigoureux frimas, Je fais germer les fleurs, l’herbe croît sous les pas ; Ramenant le printemps ainsi que l’espérance, Au pauvre je promets la joie et l’abondance ; Au culte d’un grand saint je me trouve lié, Mon nom avec le sien est identifié ; Je suis le précu

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