La Théorie de la Gestalt et l art visuel
165 pages
Français

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La Théorie de la Gestalt et l'art visuel , livre ebook

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Description

Dans un langage clair et concis, l'auteure présente les concepts clés de la perception sensorielle et redéfinit les mécanismes de base dans la construction des images visuelles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2011
Nombre de lectures 3
EAN13 9782760523029
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA THÉORIE DE LA GESTALT ET L’ART VISUEL
Fernande SAINT-MARTIN
LA THÉORIE DE LA GESTALT ET L’ART VISUEL
Essai sur les fondements de la sémiotique visuelle
1990 Presses de l’Université du Québec Case postale 250, Sillery, Québec G1T 2R1
ISBN 2-7605-0568-5 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés© 1990 Presses de l’Université du Québec e Dépôt légal - 2 trimestre 1990 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada
Table des matières
Introduction................................................................................................. 1
Chapitre 1. Le phénomène perceptuel....................................................... 9 1.1. La double face du percept ....................................................................... 9 1.2. L’activité perceptive ............................................................................. 14 1.3. Les découvertes de la théorie de la Gestalt ........................................... 16 1.4. Le percept comme groupement de forces ............................................. 20 1.5. Les récepteurs oculaires ........................................................................ 29 1.6. L’hypothèse de l’isomorphisme ............................................................ 34
Chapitre 2. Les mouvements visuels........................................................ 39 2.1. La loi du changement ............................................................................ 39 2.2. Les « after-effects » visuels .................................................................. 50 2.3. Le conflit invariance et mobilité ........................................................... 58 2.4. Le mouvement figure sur fond .............................................................. 65
Chapitre 3. La recherche de la « bonne forme » ..................................... 73 3.1. Le phénomène de la « boniformisation » .............................................. 73 3.2. Les lois de regroupement perceptuel .................................................... 79
VIII
Table des matières
3.3. Insertion culturelle de la pressiongestaltienne ..................................... 82 3.4. La loi de l’homéostasie ........................................................................92 3.5. La tension figure sur fond ................................................................. 100 3.6. Le refus de la bonne forme ............................................................... 104
Chapitre 4. Gestalt et sémiologie visuelle............................................. 113 4.1. Une approche spontanée ................................................................... 114 4.2. Une approche sémiologique .............................................................. 114 4.2.1. Segmentation préliminaire ............................................................. 116 4.2.2. Analyse exploratoire des variables visuelles .................................. 117 4.2.3. Analyse syntaxique ........................................................................ 121 A.— Les rapports topologiques .................................................. 121 B.— Les rapports gestaltiens ...................................................... 122 C................................................ 124— La reconnaissance iconique D.— L’interaction des couleurs .................................................. 125 E.— Insertion dans le Plan originel ........................................... 126 F......................................... 128— Implantation dans la profondeur G.— Les organisations perspectivistes ....................................... 130 4.3. Les champs sémantiques ................................................................... 131 4.3.1. Le réseau verbal ............................................................................. 132 4.3.2. Le réseau factuel ............................................................................ 133 4.3.3. Le réseau des signifiants d’affect ................................................... 134
Conclusion.............................................................................................. 135
Notes bibliographiques.......................................................................... 139
Introduction
Au sein de l’ouverture multidisciplinaire propre à la sémiologie visuelle, cet ouvrage entend éclairer l’apport de la psychologie de la Gestalt à l’analyse de l’art visuel.
Développées dès avant la Première Guerre, en Allemagne, ces recherches ont été menées par un groupe de psychologues qui se sont consacrés à l’étude des processus de perception, et notamment de la perception visuelle. Il est remarquable, comme le soulignait déjà l’un d’entre eux, David Katz (1955), que près de 95 % de l’ouvrage majeur de Kurt Koffka,Principles of Gestalt Psychology(1935), soit entièrement consacré à l’analyse des perceptions de type visuel. Poursuivis en Amérique, à la suite de l’exode engendrée par le nazisme, ces travaux sont rapidement devenus célèbres et un lieu de références obligé, sans pourtant qu’on discute en profondeur leurs assises théoriques et leurs prolongements possibles.
Une certaine indécision règne encore sur la facon de désigner ces travaux : gestaltisme, psychologie de la Gestalt, Gestaltpsychologie, théorie ou psychologie de la Forme — avec majuscule chez des chercheurs comme P. Guillaume (1937) et Merleau-Ponty (1945 ; 298) ou sans majuscule chez de simples traducteurs (Köhler, 1964) — Gestalttheorie, théorie de la Gestalt ou encore, la Gestalt, tout simplement.
2
Introduction
Le fait même que son concept majeur, celui de lagestalt,n’ait été francisé que depuis quelques années (le Petit Robert, 1985 ; 905)et qu’il reste absent de nombreux dictionnaires de la langue, témoigne d’une hésitation de la culture devant des propositions qui remettent en question à la fois la philosophie et la psychologie classiques.
Le caractère expérimental des hypothèses gestaltiennes sur le fonctionnement cognitif humain a provoqué des réactions contradictoires. Certains contestèrent la possibilité de généraliser des observations obtenues « en laboratoire ». D’autres, par contre, leur attribuèrent une aura d’évidence, teintée même de dogmatisme, qui interdisait toute discussion. Le dossier ne sera vraiment rouvert que plus récemment, en dehors des cercles spécialisés, sous la pression des besoins de l’intelligence artificielle et de la sémiologie visuelle, en matière de fondements théoriques et d’informations plus pous-sées sur les mécanismes de la perception.
Dans une série d’études sur l’analyse des formes visuelles, amorcées au début des années 60,Umberto Eco a montré la difficulté de fonder la sémiologie visuelle sur les bases de l’iconologie traditionnelle, systématisée par Panofsky (1967). Eco a souligné l’impossibilité de considérer les formes dites iconiques, c’est-à-dire les représentations visuelles qui renvoient, par certaines similitudes, à des objets du monde naturel, comme constitutives du premier niveau du langage visuel. Selon ce sémioticien, on ne peut démontrer que le phénomène de reconnaissance des formes iconiques repose, à strictement parler, sur une ressemblance entre la représentation visuelle et l’objet auquel il réfère.
La reconnaissance iconique se fonde plutôt sur l’utilisation d’un « code », qui permet de mettre en rapport les percepts actuellement formés devant une représentation visuelle avec un répertoire de percepts anciens, logés dans la mémoire. Ce processus s’établit à partir de la production de quelques traits schématiques dans l’appréhension des objets, qui sont mémorisés et qui sont comparés à quelques traits schématiques offerts par une représentation visuelle (Eco, 1978).
Cette proposition resta longtemps lettre morte. Aucune étude n’a suivi, en vue d’éclairer ces « codes » visuels si fondamentaux, et le terme même de « percept » ne semble pas encore très familier à la théorie de l’art. La raison profonde de cette situation réside, sans doute, dans le refus de la sémiotique (endossé d’ailleurs par Eco jusqu’en (1976)de puiser aux théories de la perception, dans la
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