Le fortin imprenable , livre ebook

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Dans une petite bourgade américaine, Dorothy écrit des polars. Mais son imagination côtoie la réalité de si près que les intrigues qu’elle décrit se nouent dans le village. Des victimes en chair et en os en font les frais, notamment les habitants. Ceux-ci sont des crétins immoraux, mais logiques. La veille de Thank’s giving day, ils décident de lyncher Dorothy. Elle sursoit à sa peine par la production d’une nouvelle œuvre.
Trois ans plus tard, acte deux, dans un fortin réputé imprenable, les mêmes personnages se retrouvent assiégés par un ennemi invisible. Un mystérieux sadique qui n’a jamais agressé personne plus une intrigue policière d’un meurtre imaginaire aboutissent à un carnage. Les anges se retrouvent avant de monter au paradis. Rideau.
Dix personnages. Ils ne tergiversent pas. Ne se psychanalysent pas. Esprit chagrin s’abstenir.
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Publié par

Date de parution

03 janvier 2018

Nombre de lectures

0

EAN13

9782956255901

Langue

Français

Le Fortin imprenable
Comédie en deux actes

Daniel Jacquier

2018
ISBN:978-2-9562559-0-1
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

DÉCOR ET PRÉSENTATION SUCCINCTE DES PERSONNAGES
ACTE UN
ACTE SECOND
DÉCOR ET PRÉSENTATION SUCCINCTE DES PERSONNAGES  
 

 
PERSONNAGES
 
DOROTHY,
BEN,
SAM,
JIMMY,
JACK,
TOM,
JAMES,
ABIGAIL,
JENNIFER,
LE SHÉRIF.
 
Acte Un
Un banc sous un arbre déplumé car l’action se déroule en novembre. Il est quatre heures de l’après-midi.
Ben et Sam sont vêtus comme des scouts, avec un short et des tennis aux pieds.
Le Shérif porte la tenue de sa fonction avec une étoile.
Abigail et Jennifer portent toutes deux des jupes écossaises et des chaussettes montantes comme des gamines.
Les autres sont habillés normalement.
Ben et Sam sont les plus jeunes du groupe ; ils ont une vingtaine d’années. Dorothy peut avoir entre quarante et cinquante ans. Le Shérif est le plus âgé puisqu’il approche de la soixantaine. Les autres personnages ont entre trente et quarante ans.
 
 
Acte deux
Un arbre avec des feuilles devant lequel il y a une tranchée avec des barbelés et des sacs de sable. Deux-trois caisses en bois sur lesquelles les personnages pourront s’asseoir.
Ben et Sam portent toujours des shorts mais kaki.
Les autres personnages masculins portent des tenues militaires, mais de manière négligée.
Dorothy porte un treillis. Quant à Abigail et Jennifer, elles portent chacune une mini-jupe avec un tricot kaki.
 
 
ACTE UN
 

 
(Dorothy entre, tenue par les bras par Ben et Sam. Elle semble être leur prisonnière.)
DOROTHY. — Mais enfin, lâchez-moi. Vous voyez bien que vous me faites mal. Je n’ai jamais eu besoin qu’on me pousse pour avancer. Je ne suis quand même pas encore impotente.
SAM. — Vous ne voudriez pas que nous sollicitions de votre aimable bienveillance l’autorisation de vous emmener de gré ou de force ? Vous en connaissez beaucoup, vous, des kidnappés qui se laissent enlever sans opposer de résistance ?
BEN. — Vous devriez être tentée de nous échapper. Alors, ne nous rendez pas la tâche plus compliquée qu’elle n’est déjà.
DOROTHY. — Cela ne justifie pas l’usage de la violence. Vous savez bien que je n’ai jamais refusé de participer à une de vos réunions de quartier. Vos manifestations associatives m’intéressent…
BEN. — Eh bien, elles ne devraient pas. Comment voulez-vous que nous fassions preuve de nos capacités si vous collaborez à votre enlèvement ? Faut comprendre que toute la démonstration de notre savoir-faire repose sur la mauvaise volonté de la victime.
SAM. — Pour peu qu’elle soit assimilée à une complicité passive, votre attitude réelle ou feinte pourrait même nous mettre dans l’embarras… Eh oui ! un examinateur sourcilleux passe par là, il y voit une entente préalable, et c’est la disqualification. Le couperet tombe : fraude à examen ! Le jugement est sans appel. C’est l’interdiction de nous présenter à toute autre forme de compétition durant les sept prochaines années.
BEN. — Des recalés d’office, voilà ce que nous serons devenus. Ça en sera fini de nous. Nous deviendrons irrécupérables. Ce sera la lente dégringolade vers la délinquance en col blanc.
DOROTHY. — Pauvre Ben ! Faut pas vous mettre dans cet état-là.
SAM. — C’est ça, plaignez-le bien. Ce type est censé vous martyriser et vous compatissez au lieu de l’avoir en sainte horreur ! Pourquoi ne pleurez-vous pas sur son sort aussi pendant que vous y êtes ? Mais enfin !… Qu’est-ce qu’on vous a fait pour que vous vous acharniez sur nous comme ça ?
DOROTHY. — Je vous ai connus alors que vous courriez encore en culottes courtes. Rappelez-vous. Vous veniez cueillir des cerises dans mon jardin à la sortie de l’école.
SAM. — C’était il y a dix ans. Depuis, les choses ont changé. Regardez-nous. On est devenus des hommes, des durs, des affreux… On inspire la crainte.
BEN. — Devant nous, les gens s’écartent. Ils rasent les murs, se blottissent sous les portes cochères.
SAM. — Lorsque par mégarde l’un d’eux croise notre regard, il baisse les yeux. Pendant trois secondes, c’est insoutenable ! Il s’attend à des représailles.
BEN. — Nous, on le laisse à sa frayeur et on passe. Du moment qu’il a compris et qu’il n’y revient pas. On sait qu’il ne recommencera plus. Les valeurs seront respectées.
SAM. — On l’ignore parce qu’on est bon prince.
BEN. — Il faut savoir passer l’éponge sur les faibles.
SAM. — C’est la clémence des gros bras.
DOROTHY. — J’ignorais tout de cette métamorphose.
SAM. — Ça ira pour cette fois. On ne va pas frapper une femme sans défense. Mais, à l’avenir, respectez-nous. Sans quoi on se mettra en boule, et là, allez savoir ce qu’il pourrait advenir.
BEN. — On pourrait notamment être amené à prendre des sanctions.
SAM. — Des sanctions draconiennes à la mesure de nos responsabilités.
DOROTHY. — Vous devez être importants alors ?
SAM. — Important n’est peut-être pas le terme approprié. Mais moins que rien sans doute pas. Disons que nous n’occupons pas encore les postes que nous mériterions d’occuper. Notre vocation a été tardive aussi. Nous avons du temps à rattraper.
BEN. — À notre décharge, l’éducatrice en charge de la réinsertion des chômeurs « non donneurs d’organes depuis si longtemps qu’on ne les recasera plus nulle part » n’a eu connaissance de notre désarroi qu’au tout début de cette année.
SAM. — Elle nous a écoutés. C’était bien la première fois que cela nous arrivait. Nous nous sommes ouverts à elle, autant pour lui faire plaisir que par nécessité.
BEN. — Comme elle nous a donné un questionnaire à remplir, nous avons coché toutes les cases.
SAM. — C’est alors que les tests psycho-affectifs auxquels nous étions soumis ont rendu leur verdict.
BEN. — Forte prédisposition pour les relations publiques. Ce fut comme dans un rêve.
SAM. — Cela nous a étonnés, car nous ne soupçonnions pas receler de telles qualités. Mais c’était écrit, là, noir sur blanc.
BEN. — Vous comprenez qu’on ait sauté sur l’occasion quand on nous a proposé ce stage en alternance : six moins en classe de rattrapage et six mois en entreprise.
SAM. — Elle nous a d’autant plus motivés qu’elle nous a confié avoir bénéficié d’un stage analogue au nôtre dans une autre filière.
BEN. — Tenez-vous bien. Comme l’administration qui lui avait délivré son diplôme était réticente à l’embaucher sur présentation du titre, elle a tout de suite su trouver la parade en fabriquant un faux-document grâce auquel elle a réussi à prouver à l’organisme employeur qu’elle était bien la femme de la situation.
SAM. — Ce sens de l’initiative, c’était un peu la cerise sur le gâteau.
BEN. — Son exemple témoignait de la rigueur de la proposition qu’elle nous faisait.
SAM. — Depuis l’espoir renait. Vous avez devant vous des hommes nouveaux, taillés dans le roc, avec un mental d’acier.
DOROTHY. — Et vers quoi mène-t-elle cette voie royale qui vous a tellement changés ?
SAM. — Au C.A.P. d’homme de main. Outre notre soif de contact enfin assouvie, nous disposerons d’un véritable bagage que nous pourrons compléter dans la foulée par un B.T.S. de tueur à gages.
BEN. — Cette perspective nous grise. Après un tutorat de six mois assuré par un caïd du milieu, nous pourrons prétendre à 80% du salaire normal d’une gâchette à la petite semaine, premier échelon.
SAM. — Nous serons sortis de l’ornière. Déjà, nous respirons la tête hors de l’eau. Nous reprenons confiance.
BEN. — Bien sûr, pour tempérer notre ardeur, il restera le problème de la pr&#

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