Le Monde des jeux
70 pages
Français

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Le Monde des jeux , livre ebook

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Description

Il y a trois grandes catégories de jeux :1° Les jeux corporels ;2° Les jeux intellectuels ;3° Les jeux de hasard.La première comprend tous les exercices qui ont pour objet de développer les forces, l’agilité, l’adresse, la grâce, etc... Tels étaient les jeux du gymnase et du Cirque chez les Anciens, les joutes et les tournois du Moyen Age. Tous ces jeux étaient depuis longtemps tombés en désuétude et nous n’en avions plus que les diminutifs, comme la danse, les boules, la balle et quelques jeux d’enfants, tels que les barres, la corde, le cerceau, etc.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 12
EAN13 9782346086504
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
X. Leroy
Le Monde des jeux
PRÉFACE
Plusieurs ouvrages ont été publiés sur les jeux comme sur les joueurs, et, d’après leurs opinions, les auteurs peuvent se classer en deux catégories : 1 ° Ceux qui se sont occupés principalement des tricheries avant la mise en vigueur des nouveaux règlements sur les cercles, et ont mis à jour la façon dont on les exécutait en vue de fournir aux joueurs le moyen de les éviter ; 2° Ceux qui, ne connaissant que le travail et n’admettant d’autres ressources avouables que celles qu’il procure, ont exprimé leurs regrets de voir l’esprit public ne plus vouloir discerner entre les fortunes pour traiter d’égale à égale celle que donne le hasard et celle que le travail assure.
Nous ne chercherons pas à fulminer contre la passion du jeu en concluant avec ces derniers qu’elle est la négation de tous les principes devant présider aux efforts d’une société honnête et laborieuse, et qu’il n’y a qu’un seul remède efficace et urgent, c’est de supprimer radicalement tous les jeux des cercles, car ce serait décréter l’ère des dangereux tripots clandestins.
Nous ne dirons pas davantage avec les premiers que la divulgation des tricheries soit un moyen de les corriger, parce qu’on objectera, à juste titre, que des indications trop précises courent le risque d’accroître le nombre des tricheurs sans garantir les honnêtes gens.
Nous voulons simplement jeter un coup d’œil sur les jeux d’argent et dire en passant la vérité sur chacun comme sur chaque chose.
X. LEROY.
DU JEU EN GÉNÉRAL
Il y a trois grandes catégories de jeux : 1° Les jeux corporels ; 2° Les jeux intellectuels ; 3° Les jeux de hasard.
La première comprend tous les exercices qui ont pour objet de développer les forces, l’agilité, l’adresse, la grâce, etc... Tels étaient les jeux du gymnase et du Cirque chez les Anciens, les joutes et les tournois du Moyen Age. Tous ces jeux étaient depuis longtemps tombés en désuétude et nous n’en avions plus que les diminutifs, comme la danse, les boules, la balle et quelques jeux d’enfants, tels que les barres, la corde, le cerceau, etc... Mais, aujourd’hui, ils tendent à reprendre dans les établissements secondaires de l’Etat, si l’on en juge par les « Lendits » scolaires organisés depuis plusieurs années à Paris et parfaitement imités déjà par les lycées et collèges de plusieurs Académies, notamment celle de Caen.
Les jeux intellectuels comprennent les jeux d’esprit, qui sont les énigmes, les charades, les bouts - rimés, et les jeux de combinaison dont les plus usités sont les dames et les échecs.
Les jeux de hasard sont à l’infini et peuvent se subdiviser en jeux mixtes, c’est-à-dire où l’on peut, à l’aide de calculs et de certaines combinaisons, corriger plus ou moins les chances du hasard, comme le trictrac, les dominos, la manille, la bouillotte, le boston, le whist, le piquet, le bézy, le rams et même l’écarté ; et en jeux de pur hasard, comme la roulette, la carambole, la boule orientale, le coconnet, la jarretière, la loterie des familles, les dés, la parfaite égalité, le bonneteau, le lansquenet et le baccara.
Le baccara se trouvant décrit plus loin avec l’écarté, nous allons donner en passant la description des autres jeux de hasard.
La Roulette
Le jeu de roulette consiste en une roue divisée en crans ou cases et pivotant sur elle-même, comme un tourniquet, dans une espèce de cuvette vernissée.
Ces cases sont peintes en rouge ou en noir et contiennent en outre des numéros ainsi que le zéro.
La personne qui tient le jeu fait tourner la roue d’une main et de l’autre lance dans le vide du cercle entourant cette roue une petite bille de buis ou d’ivoire, laquelle, après avoir décrit en tous sens les méandres les plus capricieux, va s’arrêter dans l’une des cases.
L’employé annonce alors le numéro de la case qui indique aux gagnants, les uns qu’ils recevront une somme égale à leur mise respective multipliée par ce chiffre, et, les autres, l’égalité que donne le pair, l’impair, le rouge ou le noir.
Il existe encore bien d’autres combinaisons pour jouer à la roulette, et, comme on dit, il y en a pour tous les goûts : on peut encore, par exemple, opter pour les chances appelées « manque » et représentées par les dix-huit premiers numéros, de 1 à 18 inclus, ou pour les chances nommées « passe » consistant dans les dix-huit derniers de 19 à 36.
Enfin, on peut jouer sur une douzaine, et, si un numéro de cette douzaine sort, la mise est remboursée deux fois.
Le terrible « zéro » fait perdre tous les joueurs au profit du tenancier 1 , détruisant par son apparition les systèmes les plus favorables et les martingales 2 les plus savantes.
Certaines roulettes insatiables ont même deux zéros.
On ne joue pas sur parole à ce jeu : à côté de l’appareil se trouve, posé sur une table, un tapis « zébré » de rayures formant carré et contenant les numéros, le pair, l’impair, le rouge et le noir de la roulette. C’est sur ces carrés que les joueurs placent leurs mises, lesquelles consistent en pièces d’argent ou d’or et même en billets de banque.
Inutile d’ajouter que ce « miroir à alouettes » épuise les bourses les mieux garnies et fait presque autant de victimes qu’il s’y présente de joueurs.
La Carambole
Ce jeu se compose d’une table de forme oblongue avec rebords, sur laquelle se trouvent des quilles que les joueurs abattent avec une boule lancée à l’aide d’une espèce de maillet qu’ils manœuvrent à la main.
La Boule Orientale
C’est encore une table de forme oblongue avec rebords, de chaque côté de laquelle sont fixés deux petits montants reliés à leur sommet par une traverse de même force et sous laquelle une boule est suspendue au moyen d’une corde. Immédiatement au-dessous de cette boule, deux quilles se trouvent placées debout sur la table.
Pour gagner la partie, le joueur doit, en rasant les quilles, lancer la boule en avant de la table et les abattre à son retour.
Malheureusement, comme dans le jeu précédent, le tenancier peut, à l’aide d’une pression exercée d’une façon inaperçue sur la table, faire perdre le joueur à coup sûr.
Le Coconnet
C’est une table longue et étroite placée sur le sol, dans laquelle sont pratiqués des trous appelés cases, et où sont gravés des numéros. Le joueur, placé à un point désigné, lance une boule grosse comme le poing en la dirigeant sur la case portant le numéro le plus élevé, et, s’il réussit, il gagne la partie.
Les joueurs peuvent être plus ou moins nombreux.
Ce jeu est d’autant plus dangereux qu’on y gagne des sommes assez considérables et que les chances peuvent être également faussées par les manœuvres du tenancier.
La Jarretière
Le jeu de la jarretière est ainsi appelé parce qu’on se sert d’un cordon que le tenancier replie plusieurs fois sur lui-même de façon à lui faire présenter des anneaux distincts. Le joueur choisit, pour y placer le doigt, celui des anneaux qui lui semble devoir retenir le cordon que le tenancier tirera par les deux bouts ; mais ce cordon est manœuvré avec une telle habileté que celui qui joue est assuré de perdre.
La Loterie des Familles
La loterie des familles se joue avec 90 numéros qui sont déposés dans une boîte fermée et dont le tirage semble se faire au hasard.
Les joueurs reçoivent en échange de leur monnaie des cartons avec numéros correspondant à ceux de la boite, et, lorsque tous ces cartons sont épuisés, le tirage se fait.
Les numéros renfermés dans la boîte pouvant être reconnus au toucher. le tenancier les fait tirer par un habitué qui a toujours soin de prendre un de ceux du carton d’un compère, sinon le sien, le 90 notamment.
Les Dés
Le tenancier a trois dés à coudre qu’il manœuvre de manière à laisser voir sous l’un d’eux une boule de liège ou de mie de pain, et, après les avoir placés sur une table ou sur un carton, il invite à

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