Les Curiosités de l Exposition de 1878 - Guide du visiteur
183 pages
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Les Curiosités de l'Exposition de 1878 - Guide du visiteur , livre ebook

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Description

La difficulté vaincue. — L’œuvre préparatoire. — Le travail enfoui — Les chiffres. — Les dimensions. — Comparaisons avec le passé. — Le travail de nuit. — Le travail souterrain. — La ventilation. — L’hydraulique. — Les moteurs.La première, la plus grande peut-être des curiosités de cette Exposition est son existence même, après les difficultés de toutes sortes qu’elle a traversées.En reprenant possession de l’ancien terrain de 1867, du Champ de Mars, redevenu depuis trois ans un Sahara dénudé, il a fallu l’excaver, le canaliser à nouveau, le couvrir de terre végétale et de gravier, d’arbustes et d’édifices.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346081417
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Hippolyte-Albert Gautier, Adrien Desprez
Les Curiosités de l'Exposition de 1878
Guide du visiteur
INTRODUCTION
Pas de temps à perdre !
Pas de phrases à faire ! Soixante-quinze hectares à parcourir ! et en zigzags encore ! en route ! En route !
Les Anglais, quand ils voyagent, n’aiment pas les guides qui s’extasient, et ils ont raison. Des préambules admiratifs sur l’avantage des Expositions, ces grands tournois qui... que... ces Babels modernes que n’arrête plus la diversité des langues, ce campement des peuples fraternisant, cette apothéose de l’industrie, pacificatrice du monde, etc. etc., ne manqueraient peut-être pas d’attrait pour le philosophe assis, mais impatienteraient l’explorateur en mouvement.
En route ! En route ! Nous sommes des touristes pressés qui voulons tout voir en un jour ; tout, c’est beaucoup dire ; au moins les principales choses, les plus extraordinaires ou les plus belles, celles dont tout le monde parle, celles où va la foule, celles qu’on regretterait de n’avoir pas vues.
Ainsi raisonne le lecteur qui a compté sur nous pour lui épargner des pas et des mécomptes. Il nous crie : Droit au merveilleux !
Au merveilleux donc ! C’était déjà notre programme pour les Curiosités de l’Exposition de 1867 : nous attacher uniquement à ce qui frappe ou à ce qui charme ; ne pas laisser notre public passer à côté sans y prendre garde ; lui en indiquer la valeur, l’origine, l’emplacement ; nous orienter pour lui dans ce labyrinthe et lui communiquer les trouvailles faites, moins la fatigue des recherches ; cette pensée répond à la sienne, il nous l’a prouvé en 1867 ; elle est restée la même aujourd’hui. Que ce soit notre unique préface.
LES CURIOSITÉS INVISIBLES

La difficulté vaincue. — L’œuvre préparatoire. — Le travail enfoui — Les chiffres. — Les dimensions. — Comparaisons avec le passé. — Le travail de nuit. — Le travail souterrain. — La ventilation. — L’hydraulique. — Les moteurs.
La première, la plus grande peut-être des curiosités de cette Exposition est son existence même, après les difficultés de toutes sortes qu’elle a traversées.
En reprenant possession de l’ancien terrain de 1867, du Champ de Mars, redevenu depuis trois ans un Sahara dénudé, il a fallu l’excaver, le canaliser à nouveau, le couvrir de terre végétale et de gravier, d’arbustes et d’édifices.
Il n’a pas suffi ; il a fallu conquérir en face de lui sur l’autre rive de la Seine, un autre emplacement, le Trocadéro, monticule inégal, qu’on a dû régulariser, trancher, surmonter d’un palais, transformer en jardins.
Il s’y trouvait un sous-sol évidé par des carrières ; il a fallu les consolider.
L’eau manquait sur ces hauteurs ; il a fallu l’y monter à profusion par de vastes conduites et des pompes élévatoires.
Le pont d’Iéna devenait trop chétif pour les multitudes attendues ; il a fallu l’élargir.
On ne voulait pas fermer la Seine aux passants du dehors, il a fallu construire, non loin de ce pont, et pour le suppléer, une passerelle.
On ne voulait pas interrompre la circulation le long des quais, il a fallu y creuser deux tranchées, l’une de 20 mètres de largeur sur la rive droite, l’autre de 5 mètres sur la rive gauche, et recouvrir chacune de ces tranchées d’un pont de plus pour faire suite au pont d’Iéna.
Au lieu d’un palais, on en a voulu deux, l’un de pierre, l’autre de métal ; l’un à demeure fixe, l’autre périssable, immenses l’un et l’autre. Pour ces deux palais, on a rassemblé de tous les points une masse de matériaux que les ingénieurs seuls peuvent caculler. On a dû construire toute une ville de marbre, de fonte, de briques, de vitres, de faïences ; pour la soutenir il a fallu — autre curiosité que malheureusement on ne peut plus voir, — des substructions considérables, un ouvrage souterrain de géants. Et pour le tout un mince délai, d’une effrayante brièveté : dix-huit mois à peine.
C’est un intarissable sujet d’étonnement qu’en un si faible intervalle on ait pu mener à bien tant de grandes choses. Ah ! si le public, qui voit maintenant l’œuvre accomplie, savait, ou s’il pouvait seulement supputer par la pensée ce qu’il y est entré de laborieuses préparations, de calculs, de force de volonté, de courageux et persévérants efforts ; ce qu’elle a coûté d’inventions, d’essais même, d’engins, de main-d’œuvre ; ce qu’elle a englouti de travaux ignorés, disparus aux regards depuis lors, enfouis dans le sol, ou lointains, dans les forges, dans les fonderies, et de transports donc ! de poses de rails, d’échafaudages, sans parler des nuits passées à ce labeur de titans !
Il ne reste plus aujourd’hui pour le dire que des chiffres.
Mais pourquoi ne les indiquerions-nous pas, avant que d’entrer, ces chiffres émouvants qui valent un récit ? Eux seuls peuvent donner idée des obstacles surmontés.
 
Étendue des emplacements.
 
Cette Exposition de 1878 se partage d’abord entre deux vastes emplacements : 1° Le Champ de Mars, d’un kilomètre de longueur, en chiffres ronds, sur près d’un demi-kilomètre de large, en tout une surface de 42 hectares. 2° Le Trocadéro, 28 hectares.
De l’extrémité du Trocadéro à l’extrémité opposée du Champ de Mars, tirons une ligne droite, en traversant le pont d’Iéna. Nous aurons 1800 mètres de distance.
A ces deux emplacements principaux l’on a joint les quais et les berges de la Seine.
L’Exposition sur le quai d’Orsay s’allonge jusqu’au pont de l’Alma (2200 mètres carrés). Des hangars, en outre, destinés aux animaux vivants, couvrent sur la place des Invalides 1400 mètres carrés.
Le total donne 75 hectares.

La première exposition, celle de l’an VI, se tenait sur ce même Champ de Mars.
Elle y occupait seulement 23 mètres carrés.
L’exposition de Londres, 1851 (à Hyde-Pack) 38 027.
Notre exposition de 1855 (Champs-Elysées) 252 052.
En 1862 exposition de Londres (Sydenham) 159 944.
En 1867, exposition de Paris (Champs de Mars et Billancourt) 642 520.
En 1873, exposition de Vienne.
En 1876 exposition de Philadelphie, 598 000.
L’exposition que nous allons visiter s’étend sur 750 000 mètres carrés.
Étendue des constructions
 
La surface couverte était précédemment :

En 1851, à Londres, parle Crystal Palace de Hyde-Park (bâtiment temporaire à 2 étages) : 75 000 mètres carrés.
En 1855 à Paris, par le Palais de l’Industrie qui subsiste encore, à deux étages également, 47 000 mètres carrés (sans parler des annexes temporaires, 68 000 m. q.)
En 1862, à Londres, par le palais de Sydenham : 120 000. (Ce palais avait 588 mètres de longueur).
En 1867, à Paris, par le bâtiment central du Champ de Mars, 151 751 mètres ; (152 000 avec la marquise) ; il était de forme ovale ; il avait dans sa plus grande longueur 490 mètres ; pour sa largeur diamétrale, 380 ; et un pourtour de 1 kilomètre et demi.
Aujourd’hui, la surface couverte par le palais du Champ de Mars est de 240 531 mètres carrés ; les annexes y ajoutent sur la rive gauche de la Seine 40 000 mètres carrés, et le palais du Trocadéro, qui possède une envergure de 430 mètres, en a 13 000 superficiels.
Le total donne 41 hectares couverts de bâtiments.
 
La hauteur.
 
En 1867, le b&#

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