John Williams
220 pages
Français

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John Williams , livre ebook

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Description

Pour la première fois, un livre regroupe des textes et des témoignages inédits entièrements consacrés au compositeur John Williams. Auteur des partitions de Jaws, Star Wars, Indiana Jones, Jurassic Park, Harry Potter et Tintin, John Williams est également scénariste musical - pour Wyler, Altman, Eastwood, Speilberg, Hitchcock. Il s'agit d'éclairer ici les multiples labyrinthes et carrefours creusés par ce musicien.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 242
EAN13 9782296807808
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

John Williams
Un alchimiste musical à Hollywood
Univers Musical
Collection dirigée par Anne-Marie Green
La collection Univers Musical est créée pour donner la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine musical.
Son ambition est de proposer un panorama de la recherche actuelle et de promouvoir une ouverture musicologique nécessaire pour maintenir en éveil la réflexion sur l’ensemble des faits musicaux contemporains ou historiquement marqués.
Déjà parus
Irina AKIMOVA, Pierre Souvtchinsky. Parcours d’un Russe hors frontière , 2011.
Philippe GODEFROID, Richard Wagner 1813-2013, Quelle Allemagne désirons-nous ? , 2011.
Michaël ANDRIEU, Réinvestir la musique , 2011.
Jean-Paul DOUS, Rameau. Un musicien philosophe au siècle des Lumières , 2011.
Franck FERRATY, Francis Poulenc à son piano : un clavier bien fantasmé , 2011.
Augustin TIFFOU, Le Basson en France au XIXe siècle : facture, théorie et répertoire , 2010.
Anne-Marie FAUCHER, La mélodie française contemporaine : transmission ou transgression ? , 2010.
Jimmie LEBLANC, Luigi Nono et les chemins de l'écoute: entre espace qui sonne et espace du son , 2010.
Michel VAN GREVELINGE, Profil hardcore , 2010.
Michel YVES-BONNET, Jazz et complexité. Une compossible histoire du jazz , 2010.
Walter ZIDARIČ, L’Univers dramatique d’Amilcare Ponchielli , 2010.
Eric TISSIER, Être compositeur, être compositrice en France au 21ème siècle, 2009.
Mathilde PONCE, Tony Poncet, Ténor de l’Opéra : une voix, un destin , 2009.
Roland GUILLON, L’Afrique dans le jazz des années 1950 et 1960 , 2009.
Sous la direction de Alexandre Tylski
John Williams
Un alchimiste musical à Hollywood
L’Harmattan
Du même auteur
Premiers films polonais , Aléas, 2004
Roman Polanski , Gremese International, 2006
L’art de l’adaptation , L’Harmattan, 2006
Les Cinéastes et leurs génériques , L’Harmattan, 2008
Une Signature cinématographique , Aléas, 2008
Le Générique de cinéma , PUM, 2009
Rosemary’s Baby , Séguier/Archimbaud, 2010
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54807-7
EAN : 9782296548077
Ce livre est dédié
À Esther & John Williams Sr,
Mario Castelnuovo-Tedesco,
Rosina Lhévinne
Et à mon frère, David.
Ouverture
John Williams est un des musiciens les plus écoutés du monde, ne serait-ce qu’à cause du succès des films auxquels il a collaboré. Ses influences vont de la musique romantique (Wagner, Bruckner) à l’avant-garde (Stravinsky, réputé « difficile » dans les années soixante-dix). Son sens des thèmes accrocheurs, son goût pour les orchestrations amples, ont défini sa signature, une des plus reconnaissables dans l’histoire de la musique de film.
John Williams a ses détracteurs. Certains l’accusent de souligner les effets de mise en scène, d’accompagner trop fidèlement ce qui se passe sur l’écran. Il appartient à une tradition qui a quasiment disparu aujourd’hui, issue de l’âge classique de la musique de film des années quarante ( King’s Row d’Erich Wolfgang Korngold a inspiré le thème Star Wars ). On lui reproche aussi une forme d’académisme. Mais John Williams est souvent capable de se dépasser, jusqu’à remettre en cause les canons qu’il a lui-même inventés.
Le côté obscur du spectacle…
J’ai été frappé des différences de ton et de style qui séparent les Star Wars des années deux mille de ceux des années soixante-dix et quatre-vingt. Dans les films les plus récents, comme Phantom Menace, John Williams construit un tapis musical presque continu. Dans Empire Strikes Back , c’est tout le contraire : la musique est vive, saillante, pleine d’idées absolument stupéfiantes qui jaillissent à chaque séquence.
Est-ce à dire que Williams s’est assagi avec le temps ? Non, il s’adapte à la forme même des films qu’il illustre. Je persiste à penser qu’un musicien, un chef-opérateur ou un acteur doit être émulé, inspiré et poussé par le réalisateur, et surtout : par le film.
Sa collaboration avec Spielberg a produit des thèmes célèbres ( Raiders of the Lost Ark , Jaws , E.T. ) mais pas seulement. La partition sombre et complexe de Minority Report , la menace oppressante qui se dégage de chaque note de War of the Worlds , la citation brillante de Leonard Bernstein dans Catch me if you can révèlent son goût du risque, que seule la confiance d’un grand metteur en scène pouvait lui permettre. Je me risque à dire qu’il y a donc deux John Williams : celui, tonitruant, sentimental et presque triomphaliste, qui enregistrait dans les années quatre-vingt ses fameux albums avec le Boston Pops. Et puis l’autre John Williams, secret et tourmenté : les sonorités country et dissonantes de Missouri Breaks , le romantisme de Monsignore de Frank Perry, le thème répétitif et ironique de The Long Goodbye de Robert Altman, la malicieuse partition de Family Plot d’Hitchcock ou encore les envolées lyriques et désespérées de Fury de Brian De Palma, sans oublier la sublime musique mentale et impressionniste de Close Encounters of the Third Kind .
Risquons-nous à un enchaînement idéal, une « playlist » des deux « faces » de John Williams : Star Wars, Raiders of the Lost Ark , Harry Potter , ET, Empire Strikes Back (« Imperial March »), Catch me if you can (« Main titles »), Family plot (« Looking for Mr Arthur Adamson »), Missouri Breaks (« The Chase), Minority Report (« Spyders »), Fury (« Gillian’s escape), War of the Worlds (« The intersection scene »), Close Encounters of the Third Kind (« Roy’s first encounter »), etc.
Chaque grand artiste a en lui une part d’ombre. John Williams a toujours su la dissimuler derrière son sens du spectacle sonore (qui n’a pas frissonné à l’écoute de The Imperial March dans Empire strikes back ?), qui caractérise ce que l’on connaît le mieux de lui. Mais lorsque son « côté obscur » s’exprime, il révèle la complexité, la profondeur et l’inspiration digne de tout grand compositeur.
Nicolas Saada
Introduction
Coordonner cet ouvrage traduit d’abord une longue passion personnelle pour la musique, à la fois dans l’écoute, la pratique et le plaisir de la partager avec d’autres. Des premiers cours de piano à l’improvisation quotidienne aujourd’hui, de la production de textes et d’interviews sur l’art de la musique (et des génériques) à l’écran, aux portraits filmés de musiciens et aux cours et conférences sur le sujet, c’est en définitive toujours l’amour de la musique qui a nourri, rythmé, mon parcours privé et universitaire. Une sorte de création-recherche permanente dont ce livre, voulu avant tout choral, constitue une des réverbérations.
Une figure générationnelle
John Williams est une des figures de proue de ma génération. Certains de mes aînés ont grandi en compagnie de Prokofiev, Honegger, Auric, Kosma, Steiner ou encore Korngold, Newman, Herrmann, Bernstein, Rota, et ils leur ont fait comprendre très tôt à quel point on ne peut pas aimer réellement le cinéma si on n’aime pas, aussi, le charme des envolées orchestrales du grand écran. Ma génération a été nourrie, elle, à l’heure des Goldsmith, Schifrin, Sarde, Shore, Hisaishi, Blanchard et, un peu avant eux, des Jarre, Delerue, Legrand, Duhamel, Mancini, Barry. Et puis, Ennio Morricone qui, en Italie, constitue probablement le seul équivalent à ce que représente John Williams aux Etats-Unis : l’âme populaire, le doyen audio-visuel, de tout un pays. Il y aurait bien des études sociologiques à mener sur l’impact des musiciens de cinéma sur les pays, les publics, les âges, les professions, les genres. Bien des témoignages à exhumer pour se rendre compte à quel point ces musiques de cinéma (mais aussi de télévision), parfois même le temps d’un générique seul, ont parfois non seulement touché mais aussi incarné, voire éduqué, des générations d’enfants, d’hommes et de femmes.
Pour beaucoup de cinéphiles nés dans les années soixante-dix, la seule évocation de « John Williams » résonne aussitôt comme un tour de magie audiovisuel, mélodique, symphonique ou narratif, celui des partitions de Jaws, Star Wars , Superman , Indiana Jones ou E.T

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