Temps photographie & littérature
104 pages
Français

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Temps photographie & littérature , livre ebook

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Description

Le temps, le temps, le temps… Au coeur du problème de l'homme, au coeur du problème de l'art.
Mais quels rapports la photographie et la littérature peuvent-elles avoir avec ? Peuvent-elles sortir de la problématique de l'archive et du reste et de celle de l'effacement et de la perte ? Outre que la photographicité serait l'articulation étonnante de la perte et du reste. Un groupe de chercheurs et/ou d'artistes (photographes et/ou écrivains) explore dans ce livre cette problématique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782336837505
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Ce livre est le 120 e livre de la

dirigée par
François Soulages & Michel Costantini
Comité scientifique international de lecture
Argentine (Silvia Solas, Univ. de La Plata), Brésil (Alberto Olivieri, Univ. Fédérale de Bahia), Bulgarie (Ivaylo Ditchev, Univ. de Sofia St Clément d’Ohrid), Chili (Rodrigo Zuniga, Univ. du Chile, Santiago), Corée du Sud (Jin-Eun Seo, Daegu Arts University, Séoul), Espagne (Pilar Garcia, Univ. Sevilla), France (Michel Costantini & François Soulages, Univ. Paris 8), Géorgie (Marine Vekua, Univ. de Tbilissi), Grèce (Panayotis Papadimitropoulos, Univ. d’Ioanina), Japon (Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo), Hongrie (Anikó Ádam, Univ. Pázmány Péter, Egyetem), Russie (Tamara Gella, Univ. d’Orel), Slovaquie (Radovan Gura, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica), Taïwan (Stéphanie Tsai, Unv. Centrale de Taiwan, Taipei)
Série RETINA
3 François Soulages (dir.), La ville & les arts
11 Michel Gironde (dir.), Les mémoires de la violence
12 Michel Gironde (dir.), Méditerranée & exil. Aujourd’hui
13 Eric Bonnet (dir.), Le Voyage créateur
14 Eric Bonnet (dir.), Esthétiques de l’écran. Lieux de l’image
17 Manuela de Barros, Duchamp & Malevitch. Art & Théories du langage
18 Bernard Lamizet, L’œil qui lit. Introduction à la sémiotique de l’image
30 François Soulages & Pascal Bonafoux (dir.), Portrait anonyme
31 Julien Verhaeghe, Art & flux. Une esthétique du contemporain
35 Pascal Martin & François Soulages (dir.), Les frontières du flou
36 Pascal Martin & François Soulages (dir.), Les frontières du flou au cinéma
37 Gezim Qendro, Le surréalisme socialiste. L’autopsie de l’utopie
38 Nathalie Reymond À propos de quelques peintures et d’une sculpture
39 Guy Lecerf, Le coloris comme expérience poétique
40 Marie-Luce Liberge, Images & violences de l’histoire
41 Pascal Bonafoux , Autoportrait. Or tout paraît
42 Kenji Kitayama, L’art, excès & frontières
43 Françoise Py (dir.), Du maniérisme à l’art post-moderne
44 Bertrand Naivin, Roy Lichtenstein, De la tête moderne au profil Facebook
48 Marc Veyrat, La Société i Matériel. De l’information comme matériau artistique, 1
49 Dominique Chateau, Théorie de la fiction. Mondes possibles et logique narrative
51 Patrick Nardin, Effacer, Défaire, Dérégler… entre peinture, vidéo, cinéma
55 Françoise Py (dir.), Métamorphoses allemandes & avant-gardes au XX e siècle
56 François Soulages & Sandrine Le Corre (dir.), Les frontières des écrans
58 F. Soulages & A. Erbetta (dir.), Frontières & migrations. Allers-retours géoartistiques & géopolitiques
60 François Soulages & Aniko Adam (dir.), Les frontières des rêves
61 M. Rinn & N. Narváez Bruneau (dir.), L’Afrique en images.
62 Michel Godefroy, Chirurgie esthétique & frontières de l’identité
63 Thierry Tremblay, Frontières du sujet. Une esthétique du déclin
Suite des livres publiés dans la Collection Eidos à la fin du livre
Publié avec le concours de

Secrétariat de rédaction : Audrey Simon
Titre


Sous la direction de
Biagio D’Angelo & François Soulages




Temps
Photographie & littérature

Écrits parisiens 2017-2018, 2


Préface de Gabriel Baudrand
Copyright
Ces auteurs ont notamment publié
Biagio D’Angelo & François Soulages
Frontières des mouvements autophotobiographématiques,
RETINA.Internacional à Brasília , (codir.), L’Harmattan, 2016.
De la photographie au post-digital. Du contemporain au post-contemporain , (codir.), L’Harmattan, 2017.
Esthétique & connectivité , (codir.), L’Harmattan, 2018.
Biagio D’Angelo
Espaces. Topographies & imaginaires, Écrits parisiens 2017-2018, 1 , Paris, L’Harmattan, Coll. Eidos , série RETINA, 2018.
Temps. Photographie & littérature, Écrits parisiens 2017-2018, 2 , Paris, L’Harmattan, Coll. Eidos , série RETINA, 2018.
Espace-temps. Proust & les créations contemporaines, Écrits parisiens 2017-2018, 3 , Paris, L’Harmattan, Coll. Eidos , série RETINA, 2018.
François Soulages
Esthétique de la photographie (1998), Armand Colin, 2017.
Communications, littératures & signes, (dir.), Argraphie, 1992.
Relire Kosztolanyi, (dir.), L’Harmattan, 2006.
Photographie contemporaine & art contemporain, (codir.), Klincksieck, 2012.
Malraux, le passeur de frontières , (dir.), L’Harmattan, 2015.
Photographie & extériorité, (codir.), L’Harmattan, 2017.
Les frontières du flou en littérature , (dir.), L’Harmattan, 2018.





© L’Harmattan, 2018
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-83750-5
Préface
Ces photographies d’un être
devant lesquelles on se le rappelle
moins bien qu’en se contentant de penser à lui.
Marcel Proust
La citation en épigraphe apparaît deux fois dans le livre que vous vous apprêtez à lire. Elle sonne comme un défi au thème même développé ici. Si la pensée est préférable à la contemplation d’une photo pour nous restituer un passé, un être, à quoi bon alors ? Et il n’en serait pas de même pour la littérature… Il y a quelque chose qui cloche, à présent, avec la photographie, nous prévient un des auteurs de ce recueil. Quoi qu’il en soit, les rapports de la photographie et de la littérature sont pour le moins problématiques. Ces deux moyens d’expression n’appartiennent à aucune catégorie commune, sinon celle, justement, d’une vague « expression ». Oui, il s’agit bien de deux mondes séparés, avec des relations certes cordiales, mais anecdotiques. La photographie paraît inscrite dans l’instant, la littérature dans la durée. Le champ de la photographie est bien circonscrit, défini par une technique exigeante, alors que celui de la littérature est mouvant, incertain, dans la liberté d’une création sans attache matérielle. La photographie est du côté du Kairos , la littérature du côté du Logos …
Je me souviens avoir acheté dans une brocante un petit ouvrage intitulé Le monde de Proust : il s’agissait du catalogue d’une exposition, un choix de photographies de Paul Nadar, photographies des contemporains de l’auteur, qui lui ont inspiré les personnages de son roman. On sait la complexité de cette inspiration, la vanité à voir une correspondance immédiate entre tel personnage de la vie « réelle » et tel personnage du roman. Je n’ai pas l’ouvrage sous les yeux, mais je me souviens des portraits de Charles de Haas, de la comtesse Greffulhe, du prince de Galles, de la princesse Bibesco, de Robert de Montesquiou… Ce souvenir se mêle au souvenir que je peux avoir des « réels » personnages de la Recherche, mais il ne se substitue pas à eux. Cependant, il y a eu contamination dans mon esprit, un « mélange » et Oriane de Guermantes, grâce à Nadar et à ce petit livret, est maintenant ce personnage incarné, vivant dans mon souvenir , portant une somptueuse robe à traîne de velours noir, ornée de fleurs de lys, nous regardant, d’un air mélancolique par-dessus son épaule. J’ai vu cette robe quelques années plus tard à une exposition au palais Galliera…
Cela n’a plus rien à voir avec la littérature, pourront dire quelques puristes. Mais cela a à voir avec le temps, ce temps qui mélange en s’amusant nos souvenirs, nos émotions, nos regrets, qui décante en images mystérieuses et familières des instantanés photographiques et des instants d’année captés dans une lecture. Le lecteur aura plaisir, et émotion, à découvrir et approfondir les liens inattendus de connivence, parfois de concurrence, de complémentarité ou d’exclusion de ces deux univers, photographique et littéraire.
Liens inattendus, et pourtant évidents, et pourtant mal compris : que l’on songe à l’apparition révolutionnaire du photoreportage, approximativement entre les deux guerres mondiales, qui signe un changement du statut de l’ image dans la conscience du temps. On découvre ou redécouvre aussi, on se remémore, au fil des pages de ce livre, des liens plus subtils, disons, qu’ont tissés des auteurs tels que Blaise Cendrars, Walter Benjamin, et bien s

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