A.normale
200 pages
Français

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A.normale , livre ebook

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Description

Maxter est une jeune fille on ne peut plus “normale”. Mais c’est cette normalité qui lui vaut d’être traquée par les paparazzis. Quant au lycée, elle n’y a que peu d’amis, et elle s’y sent toujours observée comme une étrange créature. Il faut dire qu’elle n’a ni vision laser comme sa petite sœur ni bras bionique comme Wil.


Wil... C’est le beau blond sportif du lycée qui est arrivé il y a quelques années avec son père. C’est la mère de Maxter qui l’a fait venir pour qu’il l’aide dans ses recherches chez Corps Industrie.


Ensemble, ils découvrent que les affaires de leurs parents regorgent de secrets, et un, en particulier, qui pourrait changer la vie de Maxter, et peut-être celle du monde entier. Mais à qui Maxter peut-elle encore se fier ? Au mystérieux Wil ? À sa meilleure amie Anna, bientôt enrôlée chez les Marqués ? Ou encore Sahul, ce biker ténébreux qui lui offre le chemin de la vérité ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9781801165082
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Page de titre
Mentions légales
Prologue
Journal intime – Maxter
Un
Extraits de journaux
Deux
Trois
Quatre
Extraits de journaux
Cinq
Six
Sept
Journal intime – Maxter
Huit
Neuf
Dix
Onze
Extrait de journal
Douze
Extrait de journal
Treize
Journal intime – Maxter
Quatorze
Journal intime – Maxter
Quinze
Seize
Dix-sept
Dix-huit
Extrait de journal
Dix-neuf
Vingt
Vingt-et-un
Vingt-deux
Extrait de journal
Vingt-trois
Vingt-quatre
Vingt-cinq
Extrait de journal
Vingt-six
Vingt-sept
Vingt-huit
Vingt-neuf
Extrait de journal
Trente
Trente-et-un
Trente-deux
Trente-trois
Trente-quatre
Extrait de journal
Trente-cinq
Trente-six
Trente-sept
Extrait de journal
Trente-huit
Trente-neuf
Quarante
Extrait de journal
Quarante-et-un
Quarante-deux
Quarante-trois
Extrait de journal
Quarante-quatre
Quarante-cinq
Quarante-six
Quarante-sept
Quarante-huit
Quarante-neuf
Cinquante
Épilogue
Retrouvez-nous...
Crédits
 
 
 
 
 
 
Paula Alexander
 
 
 
 
A·NORMALE
 
 
 
 
 
 
Cherry Publishing
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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©2022, Cherry Publishing
Première édition : février 2022
 
ISBN: 978-1-80116-508-2
Prologue
 
Normal, normale, normaux : adjectif (latin normalis , de norma , équerre)
Qui est conforme à une moyenne considérée comme une norme, qui n’a rien d’exceptionnel : Avoir une taille normale.
Qui est conforme à la nature d’un être, d’une chose, à l’organisation de quelque chose : Les battements du cœur sont normaux.
Qui est conforme au plus habituel, qui ne surprend ni dans un sens ni dans un autre : Il n’est pas dans son état normal.
Qui est conforme à ce que l’on pense être juste, équitable : C’est le prix normal pour un tel article.
Qui est prévisible, logique, compréhensible : Il est normal qu’il ait agi ainsi, vu les circonstances.
 
J’ai beau fouiller les pages des différents dictionnaires, la définition reste toujours la même. Depuis ma plus tendre enfance, on me répète en boucle, tel un mantra : tu es normale !
Non, non et non. Du moins, je ne le ressens pas comme cela. Il fut une époque où cela aurait été vrai. Si je me compare à mes parents, c’est bien le cas, mais comment se sentir normale lorsqu’on est la seule de sa génération à être née « normale » ? La norme se définit par rapport à la nature d’un être, mais aussi à l’habituel. Il y a trente ans, les bébés « normaux » naissaient sans malformations physiques : quatre membres et des organes fonctionnels.
Puis, tout s’est arrêté. Les malformations se sont généralisées, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de naissances de bébés « normaux ». Sauf moi, il y a seize ans. Une erreur, un aléa de la nature. L’exception qui confirme la règle. Personne ne sait pourquoi. Pas même ma mère, pourtant médecin-généticien de renom. Un comble que cela tombe sur elle, sur moi. Mon frère est né sans bras gauche et avec un cœur partiellement défectueux. Ma sœur, aveugle.
Et moi… normale.
Je suis la cadette, coincée entre deux enfants « anormaux ».
Pourtant, c’est moi qui me sens a·normale !
— Maxter, descends ! me hurle ma mère depuis la cuisine. Tu vas être en retard.
Je soupire et referme mon journal intime. Je le range dans mon tiroir, attrape mon sac à dos et dévale les escaliers, sans un regard dans la glace. Je déteste l’image de « normalité » qu’elle me renvoie. Je me déteste.
— Salut, princesse, me lance Warren.
Je lui réponds par un léger sourire. Il est un des seuls qui arrivent encore à m’en arracher un. Je l’observe graisser son bras mécanique. Un rituel, comme se brosser les dents.
— Papa, j’ai un match de baseball la semaine prochaine. Tu crois que ma nouvelle prothèse sera homologuée à temps ? Ce n’est pas que je n’aime pas celle-là, mais elle commence à être un peu dépassée, lance-t-il à mon père.
Ce dernier repose son journal numérique sur la table, laissant défiler les gros titres. « Maxter, seize ans de mystère » , « Un remède impossible », « Un remède indispensable, vraiment ? » .
Seize ans, et pas une semaine ne passe sans que mon « cas » soit à la une d’un journal du pays.  A la une du monde entier.
Seize ans que les plus brillants médecins cherchent à comprendre.
Seize ans que je me sens a.normale.
Mon père remarque subitement mon regard qui se perd sur les gros titres et referme d’un clic son journal numérique.
— J’ai rendez-vous avec le comité, cette après-midi. Je suis confiant, lui répond-il, un grand sourire aux lèvres.
— Chérie, il te faut manger un peu, me chuchote ma mère en déposant devant moi une assiette de pancakes au chocolat.
Je relève les yeux vers elle. Son regard est si doux. Ses yeux noisette laissent transparaître la bonté d’âme qui est la sienne. Je comprends qu’elle soit l’une des médecins les plus appréciées du pays. Elle est aussi une des seules personnes qui parvient à m’arracher un sourire. Sans protester, j’engloutis mon petit déjeuner. En silence, comme d’habitude. J’observe ma sœur jouant avec la couleur de ses yeux bioniques. Elle arrête son choix sur un violet profond. Nous sommes si différentes, toutes les deux, que dis-je, tous les trois, que l’on peine à croire que nous sommes frères et sœurs.
La voix de Warren me rappelle à l’ordre :
— Max, j’emmène Alice au collège. Je te dépose ?
— Merci, mais je préfère marcher un peu, dis-je nonchalamment.
Je n’en ai pas la force, pas aujourd’hui, pas alors que le monde entier est, plus encore qu’à l’habitude, braqué sur moi. Le mystère Maxter .
Le regard dans le vide, je mets machinalement un pied devant l’autre. J’observe les voitures défiler devant moi. Les passants marchent d’un pas rapide, sans vraiment prêter attention au monde qui les entoure. Une sensation étrange me saisit, comme si l’on m’épiait. Je ne me retourne pas. Je suis habituée à être traquée par les paparazzis à la recherche d’un scoop. Même si, au fil des ans, ils se sont faits discrets, ne ressortant de leur trou que la semaine de mon anniversaire. Un jeune homme me bouscule sans s’excuser. Je le regarde s’éloigner filant sur ses jambes aux rollers intégrés, pour remplacer les pieds qu’il n’a jamais eus. Mon for intérieur brûle de lui hurler de faire attention, mais je n’ai pas envie d’attirer l’attention sur moi. Et surtout, de me retrouver à la une des journaux, vociférant après un inconnu, avec le sous-titre : « Maxter, l’enfant normale ? Et si sa malformation était psychique ? » , comme ça a été le cas il y a deux ou trois ans.
Je me contente de rentrer un peu plus la tête dans les épaules. J’aperçois au loin ma meilleure amie, le nez collé à son téléphone. Je traverse la rue pour la rejoindre.
— Tu devrais vraiment décrocher, tu sais ! lui lancé-je.
— Ah, ah, très drôle, mademoiselle. Et je fais comment ? me dit-elle en papillonnant des paupières plus que de raison et en me collant sa main bionique sous les yeux. Tu veux peut-être que je me coupe la main ?
Nous partons toutes les deux dans un fou rire, qui ne manque pas d’attirer l’attention. Il y a un an, ses parents lui ont « offert » pour son anniversaire le dernier modèle de main bionique de chez Corps Industrie, avec smartphone intégré dans la paume. Une folie à bien quatre chiffres, selon mon père.
Avant même de me laisser répondre, Anna se jette sur moi et m’écrase contre elle.
— Bon début de semaine d’anniversaire, me chuchote-t-elle.
Aussi pétillante que je suis morne, Anna est mon exact opposé. Alors que tous les enfants de notre âge me rejetaient en raison de ma différence, Anna, elle, a décrété à trois ans et demi que nous serions meilleures amies pour la vie. Je la repousse d’un coup d’épaule.
— Arrête, tu veux bien ! Tu sais bien que je déteste cette semaine-là. Et encore plus ce jour-là, complété-je en faisant la moue.
— Tu détestes tous les jours de l’année, alors… me répond-elle en haussant les épaules.
Elle passe un bras autour de moi et nous avançons vers notre lycée.
— Bon, alors, c’est quoi ton plan pour ton anniversaire ? me questionne Anna.
— Je voudrais juste qu’on m’oublie, tu vois. Je voudrais être comme toi. Comme Warren.
— Pitié, ne me dis pas « comme Alice » ? me questionne-t-elle, le sourire au coin des lèvres.
— Non, pas comme Alice, dis-je en soupirant. Mais… juste… comme tous les autres.
Anna soupire.
— Tu sais que moi, je tuerai pour être comme toi ?
— Je sais, tu dois me le répéter au moins tous les jours depuis les quatorze dernières années.
— Non, mais je suis sérieuse ! s’exclame ma meilleure amie. Tu es connue dans le monde entier. Et surtout, tu es…
— Ne dis pas ce mot ! la coupé-je d’un ton sec.
Anna se fige immédiatement sur place, tétanisée par ma remarque.
— Quoi ? Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as. Tu penses que c’est une partie de plaisir de vivre avec ça ? me demande-t-elle, les larmes aux yeux, en me montrant sa prothèse.
— Anna, ce n’est pas… bégayé-je, en baissant la tête.
Si la famille d’Anna est aujourd’hui aisée, cela n’a pas toujours le cas. Lorsque nous étions enfants, ses parents peinaient à joindre les deux bouts, devant payer les frais médicaux pour son frère et elle. Né avec une double malformation cardiaque et pulmonaire, James est décédé il y a sept ans, faute de pouvoir recevoir une prothèse neuve et adaptée à son âge. Notre monde merveilleux, dans lequel les laboratoires se sont lancés dans une course à l’innovation, présente aussi une face sombre. Les frais médicaux ont bondi ces trente dernières années, et le prix des assurances maladie avec eux. Rares sont les entreprises offrant une couverture maladie prenant en charge les malformations lourdes. Un bras, une main, cela reste banal dans notre monde. I

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