Au cœur de la nuit
264 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Au cœur de la nuit , livre ebook

-
traduit par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
264 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Après une mutation à Melbourne en plein hiver, le cœur brisé par les décisions qu’elle a dû prendre, Gemma Woodstock se retrouve seule et un peu perdue. Sa nouvelle affectation est difficile et elle doit faire ses preuves.


Lorsqu’un sans-abri est assassiné et qu’elle se retrouve chargée de l’affaire, elle ne peut s’empêcher de ressentir un lien avec la victime et son existence solitaire.


C’est alors que Sterling Wade, un acteur plein d’avenir, est poignardé en plein tournage au milieu d’une scène d’action. Woodstock et Fleet, son binôme peu sociable, doivent mettre de côté leurs différences pour élucider les mystères entourant la vie et la mort de l’acteur.


Qui serait capable de commettre un crime aussi violent ?


Qui pourrait en tirer profit ?


Il y a beaucoup de suspects dans l’entourage de la victime et aucun n’est vraiment digne de confiance.


Les deux enquêteurs devront sonder les moindres recoins d’une existence dorée, riche de faux-semblants, de secrets et de mensonges.



Avec un suspense captivant, une écriture acérée et des personnages fascinants, Au cœur de la nuit confirme le talent incontournable de Sarah Bailey dans le monde du polar. Après Dans les eaux troubles, cette suite est parfaite pour les amateurs de romans policiers complexes et profonds. Les lecteurs des pays anglo-saxons ne s’y sont pas trompés, faisant de la série Gemma Woodstock un grand succès.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2023
Nombre de lectures 86
EAN13 9782384830329
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Après une mutation à Melbourne en plein hiver, le cœur brisé par les décisions qu’elle a dû prendre, Gemma Woodstock se retrouve seule et un peu perdue. Sa nouvelle affectation est difficile et elle doit faire ses preuves.
Lorsqu’un sans-abri est assassiné et qu’elle se retrouve chargée de l’affaire, elle ne peut s’empêcher de ressentir un lien avec la victime et son existence solitaire.
C’est alors que Sterling Wade, un acteur plein d’avenir, est poignardé en plein tournage au milieu d’une scène d’action. Woodstock et Fleet, son binôme peu sociable, doivent mettre de côté leurs différences pour élucider les mystères entourant la vie et la mort de l’acteur.
Qui serait capable de commettre un crime aussi violent ?
Qui pourrait en tirer profit ?
Il y a beaucoup de suspects dans l’entourage de la victime et aucun n’est vraiment digne de confiance.
Les deux enquêteurs devront sonder les moindres recoins d’une existence dorée, riche de faux-semblants, de secrets et de mensonges.
 
Avec un suspense captivant, une écriture acérée et des personnages fascinants, Au cœur de la nuit confirme le talent incontournable de Sarah Bailey dans le monde du polar. Après Dans les eaux troubles, cette suite est parfaite pour les amateurs de romans policiers complexes et profonds. Les lecteurs des pays anglo-saxons ne s’y sont pas trompés, faisant de la série Gemma Woodstock un grand succès.
 
 
***
 
 
SARAH BAILEY est établie à Melbourne et dispose d'une solide expérience dans le domaine de la publicité et de la communication. Au cours des cinq dernières années, elle a publié un certain nombre de nouvelles et d'articles dans des revues d'opinion. Son premier roman, le best-seller The Dark Lake , a été publié en 2017, suivi de Into the Night (2018), et Where the Dead Go (2020), tous les trois dans la série Gemma Woodstock.
Nous sommes très fiers de vous présenter cette série traduite pour la première fois en français.
AU COEUR DE LA NUIT
Série Gemma Woodstock #2
Sarah Bailey
Traduction de Adrian Castillo
 
Melbourne, celui-ci est pour toi
Les étoiles éternelles brillent à nouveau,
dès qu’il fait assez sombre.
Thomas Carlyle
Chapitre 1
Mardi 14 août, 00 h 14
 
L’air glacial oppresse mes poumons à chaque fois que je respire. Je marche un peu vers l’autre côté du tunnel pour tenter de faire circuler le sang dans mes pieds engourdis. Je regarde dans ses profondeurs obscures. Je me dis que ce n’est qu’un long passage en béton plein de déchets, un abri pour les rats et les souris, qui finit par rejoindre d’autres passages en béton situés sous des routes et des bâtiments qui ne se doutent de rien. Des tags délavés s’accrochent aux murs incurvés, durement éclairés par un projecteur mobile, et la rubalise toute neuve qui ferme l’entrée est tendue, à peine agitée par la brise. L’asphalte de l’allée voisine est glissant en raison de la pluie récente. Tout en haut, une lune pleine contemple les faubourgs usés de la ville. Alors que de la vapeur blanche sort de ma bouche, je me dis que les scènes de crime semblent toujours plus sordides ici qu’à Smithson. Tellement plus sinistres.
Je sombrais dans ma deuxième heure de sommeil quand l’appel est arrivé. Une attaque mortelle à Carlton. Posant le téléphone, j’ai jeté un regard à l’homme qui ronflait légèrement dans le grand lit à côté de moi. Je me suis glissée hors du cocon chaud, j’ai trébuché dans le petit salon, puis j’ai tranquillement enfilé les vêtements dont je m’étais défaite à peine une heure plus tôt. Après avoir refermé la porte, je me suis dirigée vers l’ascenseur et me suis hâtée à travers le hall lumineux, les yeux rivés sur le sol, avant de sauter dans un taxi. La ville est plus petite la nuit, et moins de quinze minutes plus tard, je regarde le visage d’un homme mort, le vent me mordant le nez et les oreilles.
Mon corps a besoin de repos. Je sens le goût du vin dans mon haleine. L’odeur du sexe est encore fraîche sur ma peau. Je resserre mon manteau de laine autour de moi et secoue la tête, forçant mon cerveau à accepter que, pour les prochaines heures du moins, il est hors de question de dormir.
Les officiers de la police scientifique sont silencieux pendant qu’ils vaquent à leurs occupations dans leurs amples tenues blanches. Leurs mâchoires sont serrées tandis qu’ils examinent des objets collectés au sol avec leurs mains gantées et des pinces à épiler, les déposant ensuite soigneusement dans des sacs à pièces à conviction, leurs yeux expérimentés reconstituant l’histoire de la scène.
Tout ce que j’entends, c’est le ronronnement sans fin de l’activité nocturne de la ville.
Je sursaute légèrement lorsqu’un flash d’appareil photo illumine le décor miteux – une fois, deux fois, encore une fois – et ça me rappelle un clip vidéo. Mais à la place des silhouettes lascives des danseuses, il n’y a que le profil de la victime, la tête tombant en avant sur ses genoux, le dos appuyé contre le mur. Dans la mort, les doigts noueux du vieil homme se referment doucement sur eux-mêmes. Son crâne chauve est partiellement protégé du froid par un bonnet en laine parsemé de trous qui recouvre sa tête. Son pantalon de survêtement lui arrive aux genoux, mais sa chemise trop grande lui confère un peu de dignité. Ses mains sont couvertes de sang séché, ce qui indique qu’il a lutté pour ne pas perdre la vie. Il ne voulait pas mourir, malgré l’existence qu’il menait. Le rouge sombre se mêle aux déchets sur le sol, créant une flaque de liquide trouble et puant. Je me demande s’il reste quelqu’un pour se souvenir de lui quand il était enfant. Je me demande ce qu’est devenue sa mère.
Le bout incandescent d’une cigarette passe dans mon champ de vision.
— Quel endroit pourri, dit le sergent-détective Nick Fleet en éteignant sa clope, avant de la mettre dans un sac en plastique qu’il glisse dans sa poche.
L’odeur familière trouve mes narines et déclenche instantanément une envie.
— C’est plutôt isolé, j’observe. Et mal éclairé. Il peut t’arriver à peu près n’importe quoi par ici.
Fleet grogne.
— S’il n’y avait pas ce témoin, je dirais que c’est une rencontre homosexuelle qui a mal tourné, vu que notre homme est à moitié nu.
Fleet louche dans le tunnel sur le corps, en fronçant le nez. Il reprend :
— Mais c’était probablement une histoire de drogue. C’est souvent le cas.
— Peut-être, réponds-je, mais je ne pense pas. Tout ici suggère qu’il a été pris par surprise. Je pense qu’il urinait contre le mur quand quelqu’un l’a attaqué.
Je désigne le cercle humide et rance non loin du corps.
Fleet se racle la gorge et le bruit dans ses poumons me donne la nausée.
— Je parie toujours sur la drogue.
— C’est possible, dis-je, mais rien n’indique qu’il en prenait ou en vendait. Pas de traces, pas d’attirail de drogue.
— Il a peut-être énervé quelqu’un.
— Peut-être, réponds-je sèchement.
Fleet fait claquer sa langue.
— On doit garder l’esprit ouvert, Gemma, dit-il d’une voix faussement sage. C’est tes premiers jours après tout.
Un sentiment familier de frustration m’envahit au moment où des phares traversent l’obscurité toute proche. L’aboiement d’un chien retentit derrière nous. Quelques instants plus tard, notre supérieur, l’inspecteur en chef Toby Isaacs, se glisse sous le ruban de police et pénètre dans l’entrée du tunnel. Il m’adresse un signe de tête, puis à Fleet, avant d’examiner la scène avec de grands yeux gris. Ses traits ne bougent pas, mais son regard s’attarde sur les bottes usées du mort ; la semelle du pied gauche est ouverte aux orteils, telle une bouche hurlante.
— Qu’est-ce qu’on sait ? demande Isaacs.
— Il a été poignardé, dis-je en redressant mes épaules et en mettant de la conviction dans ma voix. Une seule blessure, on dirait, bien qu’on ne l’ait pas encore déplacé. Aucun signe d’une arme. Je vais demander à une équipe de terrain de faire une recherche aux premières lueurs du jour et de voir ce qu’on peut tirer des vidéos de surveillance de la zone, mais j’ai l’impression que ça ne va rien donner. Je ne vois aucune caméra.
Isaacs hoche la tête rapidement.
— Et on est sûrs que c’était un sans-abri ?
— Ça en a tout l’air, confirmé-je.
— Et ça sent comme ça, dit Fleet.
Il montre du doigt une couverture et un sac à dos en mauvais état en passant devant l’équipe de la police scientifique.
— On dirait que sa chambre est là-bas.
— Et pas de trace de ses papiers, ajouté-je.
— Où est le témoin maintenant ? demande Isaacs, en regardant autour de lui.
— Elle est au commissariat, je lui dis. On y retourne et on prend sa déposition dès qu’on aura fini ici. Apparemment, elle est âgée et c’est aussi une sans-abri. En venant ici, j’ai parlé au flic qui est avec elle. Il dit qu’elle est mal en point.
— Elle n’a vraiment rien à voir avec ça ?
— Ça n’en a pas l’air. Il a dit qu’elle était terrifiée.
Isaacs pince les lèvres.
— On a une description sur laquelle travailler ?
— Un homme avec une capuche, réponds-je. On va insister pour avoir plus de détails, mais c’est tellement sombre ici… Je doute qu’elle ait vu grand-chose.
— Les hommes en sweat à capuche sont vraiment la cause de tous les maux, non ? ironise Fleet.
Je le regarde se gratter le coude et passer une main rude dans ses cheveux. Isaacs semble tolérer le personnage, sans jamais l’encourager, ce qui n’a pas l’air de l’inquiéter plus que ça – mais Nick Fleet ne semble jamais particulièrement perturbé par quoi que ce soit.
Depuis trois mois que je suis à Melbourne, j’ai travaillé plus étroitement avec lui qu’avec quiconque dans la brigade. C’est un sergent-détective comme moi, mais il a au moins deux ans de plus – je serais surprise qu’il ait quarante ans. J’ai l’impression qu’il a eu une autre vie avant d’entrer dans la police. J’ai aussi rapidement appris qu’il a une grosse réputation auprès des dames, bien que je n’aie pas encore vu en quoi consiste sa séduction. Il est très poilu, souvent grossier et a en lui quelque chose de brut, primitif : la dureté.
Les officiers de la pol

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents