Aveuglément

Elodie Torrente

Description

Pimenter la découverte de l’autre, dans l’obscurité totale, une expérience torride....

Il ne comprenait rien à ce rendez-vous. C’était quoi ce restaurant où l’obscurité était totale ? Il s’était appliqué à être présentable et tous ses efforts étaient réduits à néant. Elle serait là mais ne le verrait pas. Toutes ses idées, ces scènes qu’il avait imaginées maintes fois ne se réaliseraient pas. Elle serait devant lui, mais il ne pourrait pas profiter de son joli regard vert, de son grand sourire éclatant, de sa tenue qu’il devinait sexy et élégante, des mouvements de son visage, des expressions de son regard, enfin, de ce charme qui le faisait tant chavirer. Il se rassura en pensant qu’elle serait proche de lui, à la portée de ses doigts et de ses baisers.

Elodie arpente les belles allées du plaisir. De sa plume suggestive et lumineuse, elle éclaire nos fantasmes tapis dans les recoins obscurs de nos désirs.

Sujets

• Fiction

Informations

• Publié par: Ska Éditions
• Date de parution: 28 août 2014
• Nombre de lectures: 32
• EAN13: 9791023403480
• Langue: Français

Extrait

Elodie Torrente

Aveuglément Nouvelle érotique

CollectionCulissime

Anna avait rendez-vous avec Philippe. Ils discutaient sur Internet depuis des jours entiers et de découvertes en rires complices, ils avaient décidé de se rencontrer. Le fantasme était amusant mais il ne pouvait durer sous peine de générer des désillusions plus graves à mesure que le temps passait. Ils s’étaient déjà vus grâce à la caméra de leurs ordinateurs respectifs et se plaisaient. Elle décida du lieu de leur rencontre. Dans un restaurant situé au nord de la capitale, rue des Abbesses. Il ne connaissait pas l’endroit, était inquiet de ne pas lui plaire en chair et en os, impatient de la découvrir dans la réalité, désirable telle qu’il l’avait vue à travers la lucarne de son PC. Il enfila une belle chemise, s’aspergea d’un peu de parfum, peigna ses cheveux - ou le peu qui lui restait -, mit son chapeau cubain sur la tête et partit la rejoindre. De son côté, elle se para de sa robe Marylin noire dont le décolleté plongeant ne manquerait pas, elle en était certaine, de le faire succomber. Elle se chaussa de nu-pieds à talons aiguilles fins et élégants qui complétaient parfaitement sa tenue. Après quelques gouttes de son parfum préféré et une touche de khôl sur ses yeux clairs, Anna partit retrouver Philippe. Elle arriva au restaurant quelques minutes avant lui. Elle connaissait le lieu pour y avoir déjeuné avec une amie. Elle se laissa donc guider en toute confiance vers sa table, demanda si elle pouvait changer la configuration des assiettes et des chaises afin que le couple soit côte- à-côte. Dans cet endroit où la décoration avait peu d’importance, la requête fut acceptée malgré les habitudes du lieu. Le pourboire de cinquante euros facilita le petit arrangement. Elle s’installa puis se recoiffa machinalement tout en sachant que cela n’aurait aucune importance. Elle était bien décidée à le faire craquer. Il arriva, à l’heure. La serveuse le conduisit jusqu’à Anna. Il ne comprenait rien à ce rendez-vous. C’était quoi ce restaurant où l’obscurité était totale ? Il s’était appliqué à être présentable et tous ses efforts étaient réduits à néant. Elle serait là mais ne le verrait pas. Toutes ses idées, ces scènes qu’il avait imaginées maintes fois ne se réaliseraient pas. Elle serait devant lui, mais il ne pourrait pas profiter de son joli regard vert, de son grand sourire éclatant, de sa tenue qu’il

devinait sexy et élégante, des mouvements de son visage, des expressions de son regard, enfin, de ce charme qui le faisait tant chavirer. Il se rassura en pensant qu’elle serait proche de lui, à la portée de ses doigts et de ses baisers. De lui, elle perçut d’abord son parfum. Elle ne l’avait jamais rencontré et pourtant elle savait que c’était l’homme pour qui elle s’était apprêtée. La voix de la serveuse vint confirmer ses sensations. Il s’assit à côté d’elle. Puis tout s’enchaîna. Leurs cuisses se frôlèrent. Leurs épaules se collèrent l’une à l’autre. Il tourna son visage vers elle. Elle posa ses doigts sur sa bouche. Il l’embrassa sur les lèvres. Elle y glissa sa langue. Il la suça goulûment. Ce baiser, ils en avaient tellement rêvé des semaines durant. Dans ce noir complet qui les enveloppait d’une intimité sensuelle, elle découvrit son visage par les mains. La courbe de ses pommettes, le dessin de sa bouche, la régularité de son nez fin, l’arrondi de ses sourcils, la douceur mêlée à la >>>>>>>>>>>>>>

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