Baisers roses Frissons noirs
404 pages
Français

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Baisers roses Frissons noirs , livre ebook

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Description



Les corps frissonnent sous la couette en attendant le passage du barbu... Les auteurs SKA font résonner trompettes... Voici la compilation habituelle avec un inédit... 30 nouvelles pour alimenter vos écrans... à prix cadeau !...




MENU DE NOËL




Noël au chapon, par RoseLys DesDunes
Le Renne s’habille en rouge, par B. Vitiello
Noël au balcon, par Pascal Jahouel
Mères Noël & C°, par José Noce
Joyeux Noël, patron ! par Laurence Biberfeld
Santa Claus’trophobe ! par F. Membribe
Ryan’s Nativity, par Franq Dilo
Navidad, par David Coulon
Composez le 24-25 ! par Claire Rivieccio
Quand je vous dis que... ! par Jan Thirion
La clé, par Gérard Streiff
Moi, Père Noël... par Francis Pornon
Mon dernier Noël, par Francis Zamponi
Papa Nono, par Klod SolØy
Illuminés, par Frédérique Trigodet
Revival, par Gilles Vidal
Jingle Balls, par Al Mezzrow
Les jouets de l’Histoire, par H. Benotman
Le père Noël est à l’envers, par A. Seyfried
Les mitraillettes du Père Noël, par J. Noce
La paire de Noël, par Roland Sadaune
Petit papa Noël, par Valérie Allam
Réveillon de minuit, de Malavallon & Colize
La commande, par Nigel Greyman
Vents coulis, par Manon Torielli
Rudolf &C°, par Ava Ventura
Révélation de Noël, par Michel Baglin
Farcie, par Max Obione
Les Reines du Père Noël, par Malicia Joy
Douce nuit, par Isabelle Letélié




Quand il me prend à deux mains, fermement à deux mains, la pression de ses paumes m’enferme dans une sphère bienfaisante, je frémis, ma peau n’est qu’une surface de chair hérissée, électrisée, tendu vers un seul désir, lui plaire, le satisfaire, le combler, chacun de mes pores aspire cette sensation que le grain de sa propre peau dispense, cette chaleur, sa chaleur réchauffant mon corps froid, il me transporte à travers l’espace et me dépose sur la table, je suis bien écartée, mes cuisses ouvertes, ma béance offerte, je l’attends, je l’espère, je brûle, la lumière des bougies projette des ombres inhabituelles, des étoiles dansent au ciel de la cuisine, quand il passe la flamme de son chalumeau pour brûler mes duvets récalcitrants, mes petites rémiges parasites,... (extrait de Farcie de Max Obione)




Chaque année SKA présente une compilation de textes noirs et roses ayant pour thème Noël, édition augmentée avec inédit. Nos auteurs iconoclastes nous guérissent foutrement de l’angélisme béat qui préside à la fête. Le Père Noël est une ordure : ça se confirme. Le barbu met du piquant dans la fête. Avec SKA, vous n’aurez aucun risque de l’oublier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2019
Nombre de lectures 29
EAN13 9791023407945
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Valérie Allam, Michel Baglin, Hafed Benotman, Laurence Biberfeld, Paul Colize & Armèle Malavallon, David Coulon, RoseLys DesDunes, Franq Dilo, Nigel Greyman, Pascal Jahouel, Isabelle Letélié, Malicia Joy, Franck Membribe, Al Mezzrow, Jose Noce, Max Obione, Prancis Pornon, Claire Rivieccio, Roland Sadaune, Alain Seyfried, Claude Soloy, Gérard Streiff, Jan Thirion, Manon Torielli, Frédérique Trigodet, Ava Ventura, Gilles Vidal, Bernard Vitiello et Francis Zamponi Sacré Noël Edition augmentée avec inédit 30 histoires réunies sous la direction de Jeanne Desaubry CollectionsCulissime&Noire soeur
Préface Chaud, chaud… dans le noir propice… tous les fantasmes, toutes les pensées homicides… Noëlse décline enroseet ennoir;ErosetThanatossont convoqués pour orchestrer le réveillon… pour allumer un feu d’artifices littéraires, de fusées lancées par les auteursSKAen grande forme. Les auteurs s’en donnent à cœur joiedans ce recueil collectif, avec tout le talent de leurs plumes débridées. Ces ex-bambins ont, de toute évidence, des comptes à régler avec le Père Noël. Que voulez-vous : le vieux bonhomme en rouge ne sait pas lire les listes, il dépose dans les souliers des trucs qu’on n’avait même pas demandés ! Autre ressentiment ? Il est le témoin d’un monde d’avant, du temps de l’enfance, fait d’insouciance et de merveilleux à jamais enfuis. Il est le symbole de la supercherie des adultes. C’est la première tromperie que l’enfant découvre, c’est un rite de passage en quelque sorte, croire et puis ne plus croire. Et le pire, devenus parents, les vieux enfants bernés veilleront à réitérer le faux mystère pour obtenir des éclats dans les yeux de leurs mômes. Voici ce qui se joue au pied du sapin. Quelle farce ! Avant la fête obligatoire, même si les radis sont rares dans votre poche, avant de courir les magasins pour la corvée d’achats de cadeaux inutiles, babioles ou objets dernier cri, prenez donc une bouffée vivifiante à la lecture de ce recueil. Avant ou après l’ingestion rituelle de victuailles convenues, nous vous prescrivons donc une bonne dose d’antifestifSKA. Douce nuit La gourmandeRoseLys Desdunesnous met l’eau à la bouche avec son chapon farci. Le héros deNigel Greymanévoque sur le divan du professeur Freud le cadeau très spécial commandé par Madame Mère.Pascal Jahouelillustre à sa façon grinçante la mode hideuse du Père Noël escalandant la façade des maisons. La nuit de Noël, il ne faut pas l’oublier, c’est le petit Jésus dans la crèche. Dans Ryan’s NativitydeFranq Dilo, Joe sort de taule et découvre que sa petite amie Mary est enceinte de son pote Gabriel, la suite va vous faire froid dans le dos. Célébration du Christ encore ?Michel Baglins’en empare et en fait un cocasse instrument de vengeance… Sous la plume d’Isabelle Letélié, le réveillon d’Angélique et Bernard se déroule en 5 actes avec une « surprise du chef ». Dans Vent coulisdeManon Torielli,le dialogue entre la Mère Noël et un gamin déluré déroule une musique triste ragaillardie par la perspective de jours meilleurs. Marre d’avoir des mômes sur les genoux pour la photo, le PN de la galerie marchande pète les plombs.David Coulondélire grave avec son style destroy jubilatoire. Enfin Gilles VidalavecRevivalmaîtrise son sujet avec brio, un style d’une grand efficacité au service d’une histoire au cordeau et enfin une chute noire implacable.
Noël au balcon Foin de la noirceur, vive l’imagerie joyeuse ! Quoique…Frédérique Trigodet décourage efficacement les débauches de décorations électriques. Puisque c’est ainsi, réfugions-nous du côté des rennes, ces bestiaux un peu neuneu qui tirent le traîneau du barbu. Et là, vlan !Bernard Vitielloévoque une révolution travailleuse. Et puisque le Père Noël n’existe pas – semble-t-il,Alain Seyfriedévoque les avantages de la supercherie. L’homme grenouille en combinaison rouge deGérard Streiffcherche son cadeau. Il pourrait sans doute se consoler avec les entreprises libidineuses des Mères Noël deJosé Noceou desReinesdu Père NoëldeMalicia Joy. Continuons les folles évocations : il y a celle deFranck Membribedont le Père Noël étouffe dans son costume, celles qui en profitent façon camouflage avec Laurence Biberfeld.Claude Soloy,Francis ZamponietJan Thirion.Valérie Allamécrit en noir un épisode qui se voudrait festif dans une famille en proie à la violence d’un père. Chacun à sa manière vous boute efficacement l’enfance hors de ce temps de paix affiché et de joie obligatoire. Du noir dans le rose Et quand on parle de cheminées, comment oublier celles aujourd’hui éteintes, certes, mais qui fumaient au-dessus d’Auschwitz y compris dans la nuit de Noël et que rappelleHafed Benotman? Heureusement, on atterrira avec un peu de douceur dans ce monde noir, grâce àClaire Riviecciodont l’héroïne use du Père Noël pour son usage exclusif tandis qu’Ava Venturase lance dans une évocation sensuelle et folle d’un Père Noël voyeur descendu du Purgatoire. Et puis il y a la maîtresse du repas : il faut lire commentMax Obionevous la farcit ! Il y a enfin les réveillons : explosifs et meurtriers chezPaul ColizeetArmèle Malavallonou chez José Nocequi manie carrément la mitraillette. Quant au SDF deRoland Sadaune, il reçoit son cadeau de manière imprévue, normal quand on n’a pas de cheminée, tandis que le paumé deFrancis Pornonperd ses dernières illusions de Noël.Quant àAl Mezzrow,elle suggèreune super bonne idée de cadeau : s’offrir un couple échangiste le soir du réveillon … Original? Non ? Diable !Nos auteurs iconoclastes nous guérissent foutrement de l’angélisme béat qui préside à la fête. Antifestif Le Père Noël est une ordure : ça se confirme. AvecSKA, vous n’aurez aucun risque de l’oublier. À déguster, sans modération, avec votre nouvelle tablette, votre superbe liseuse ou votre smartphone dernier cri, avant ou après la gueule de bois ! Bonnes fêtes tout de même ! Votre Miss Ska
Avertissement
Le genre de chaque nouvelle est siglée:
{1} ÉrotiqueNoir Culissime&noire Sœur __________________ Notre site :skaediteur.net
MENU DE NOËL
Noël au chapon,par RoseLys DesDunes Le Renne s’habille en rouge,par B. Vitiello Noël au balcon,par Pascal Jahouel Mères Noël & C°,par José Noce Joyeux Noël, patron !par Laurence Biberfeld Santa Claus’trophobe !par F. Membribe Ryan’s Nativity,par Franq Dilo Navidad,par David Coulon Composez le 24-25 !par Claire Rivieccio Quand je vous dis que... !par Jan Thirion La clé,par Gérard Streiff Moi, Père Noël…par Francis Pornon Mon dernier Noël,par Francis Zamponi Papa Nono,par Klod SolØy Illuminés,par Frédérique Trigodet Revival, par Gilles Vidal Jingle Balls, par Al Mezzrow Les jouets de l’Histoire,par H. Benotman Le père Noël est à l’envers,par A. Seyfried Les mitraillettes du Père Noël,par J. Noce La paire de Noël,par Roland Sadaune Petit papa Noël,par Valérie Allam Réveillon de minuit,de Malavallon & Colize La commande,par Nigel Greyman Vents coulis, par Manon Torielli Rudolf &C°,par Ava Ventura Révélation de Noël,par Michel Baglin Farcie,par Max Obione Les Reines du Père Noël, par Malicia Joy Douce nuit, par Isabelle Letélié
-oOo-
Noël au chapon par RoseLys Desdunes Les fêtes ! Haaaa les fêtes ! Tu étais en vacances dans une île de rêves, sirotant une pina colada de folie dans un verre tulipe orné d’un petit parasol. Une brise légère câlinait ta peau enduite de monoï et tes orteils en éventail étaient tout poudrés de sable fin... Tu entendais le bruit des vagues déroulant leurs rouleaux doux et le cri des mouettes rasant les flots tièdes. Les vahinés se déhanchaient sous une paillotte, les cheveux épandus jusque sur les reins, les hanches balançant. Tu étais bien... Et bammmmmm... DRINGGGGGGG... Une insupportable alarme retentit, s’insinuant dans ton cerveau à la manière d’un glaçon mal venu dans la raie de ton dos exposé à Phébus. Tu te réveilles sous une couette duveteuse, certes, mais dans ton lit. Vide d’ailleurs. Un tâtonnement a tôt fait de te renseigner sur l’absence de l’être aimé qui, d’ordinaire, partage ta couche, et dont la place n’est... même pas tiède. Elle est où ma chérie ? Tu lèves les yeux au plafond – oui, c’est ta façon de reprendre pied avec la réalité – et y vois, horreur, LE détail qui te réveille complètement ! La guirlande que tu as pendouillée au lustre en pensant améliorer grandement le décor de ton nid d’amour en vue des fêtes qui s’annoncent. Zuuuuutttttttt... On est quel jour ? Coup d’œil à ta tocante. L’insolente affiche clairement son verdict. Aujourd’hui, présentement, à l’heure actuelle – 10h32 très exactement – nous sommes, tu es, homme insouciant, le 24 décembre. L’année tu la connais... bien sûr, tu as fêté tes cinquante balais (ou printemps, au choix) enfin tes cinquante ans il y a un mois.
Extrasystoles, tachycardie, souffle coupé, tout y passe. Le 24 décembre ! c’est Naouelle ! Noël quoi ! t’aimes bien faire râler ta petite femme adorée en prononçant Naouelle au lieu de Noël... Là, t’as plus du tout envie de rire. Tu jaillis du lit comme un diable de sa boîte, et debout, enfiles fébrilement tes savates éculées – mais que tu adores – te rassois sur le pieu car tu vois des petits points noirs partout et qu’t’as la tête qui tourne – faut pas abuser, t’as plus 20 ans – te relève en douceur, passes ton peignoir et te diriges, truffe en l’air, vers la cuisine d’où s’échappent des effluves d’épices et de condiments, qui, malgré – ou à cause – de ton estomac fonctionnant à vide, te mettent la bouche en eau. Ta chérie chérie est devant sa planche à découper, un fichu sur les cheveux à la manière des grands chefs qui se la pètent, un truc en éponge au poignet pour essuyer la sueur en cas de ruissèlement intempestif, le tablier que tu lui as offert pour arroser le début de la saison des barbecues autour du corps. Tu ne la vois que de dos mais ses appâts épatants ont tôt fait de te faire monter le sang... à la tête dirons-nous... Alors tu te plaques contre elle en murmurant : — Ma poulette en action, tu sais que tu sens bon toi ! — Ha non hein, c’est pas le moment. Tu sais quel jour on est ? Tu sais combien on est ce soir ? Tu sais que tu dois aller chercher les huîtres du Banc d’Arguin à la cabane numéro 21 ? Tu sais que tu dois passer prendre le pain de seigle à la boulangerie ? Tu sais... ? Tout cela d’un seul souffle, sans se rendre compte, apparemment, de l’état de tension dans lequel tu te trouves. Ça y est, tu as déconnecté. Ton « baromètre » qui avait grimpé au beau fixe redescend derechef au calme plat et c’est d’un air résigné et en trainant les pieds que tu te diriges vers la machine à café. Bon, tu es un homme et l’on te pardonne – parce – que nous sommes bonnes – d’avoir omis d’acheter le cadeau pour tata Josette, la dernière de tes taties. L’on te pardonne également, d’être parti au port réserver les huîtres sans même savoir combien il en fallait et d’avoir été obligé de téléphoner à Pépette – ta tendre moitié – pour t’enquérir de ce détail insignifiant. L’on te pardonne tout. Mais sache, tête de linotte, que tu vas devoir assurer pour ce soir. Tu consultes la liste des tâches qui te sont dévolues, celle-là même qui te paraît longue comme un jour sans pain et qui est affichée sur le frigo américain, tout en buvant ton café chaud et en grignotant un croissant au beurre dont tu raffoles.
Oui, ce sont TES missions, même si tu ne les acceptes pas. Théo– abrégé de Théophile – ce prénom que tu ne peux pas sentir – suivi de petits cœurs au feutre pour atténuer l’impératif de la chose. C’est toi ! Ce matin, — Aller chercher les huîtres — Aller à la boulangerie — Vider le chapon fermier Vider le chapon fermier ? Tu manques t’étouffer, crépis la porte immaculée de la machine à stoker le froid de ces même petits points noirs que tu as vu tout à l’heure en te levant trop promptement, te retournes vers Pépette en toussant comme un malade... — Vider le chapon ? Chérie, t’y penses pas ? J’ai jamais fait ça ! Et elle qui rigole sous cape. — C’est une blaaaague ! dit-elle sans se détourner de sa planche à découper. Il est vidé le volatile, t’inquiète ! Ouf, t’as eu chaud ami viking. Calmé, tu éponges le kawa postillonné avec une feuille de Sopalin et reprends ta lecture — Acheter un cadeau pour tata Josette – merde t’avais oublié. — Parer les coquilles Saint Jacques Parer les coquilles Saint Jacques ? Ça veut dire quoi, parer les coquilles Saint Jacques ? Les habiller coquet ? Leur mettre des boucles d’oreilles en nacre ? Du rouge à lèvres ? — Heeuuu Pépette, ça veut ... Soudain conscient de l’incongruité de la question qui va suivre et qui va ENCORE te faire passer pour un nul, tu retournes dans ta chambre en chopant au passage ton téléphone resté sur la commode de l’entrée. Un simple coup d’œil sur le mode de préparation des noix de Saint Jacques te permet de comprendre que tu vas aisément venir à bout de cette tâche tout en apprenant que ce bivalve a 200 yeux (mazette) et que dans le Cotentin on l’appellegodefiche –ce qui te fait ricaner bêtement. Un vrai gamin. Tu reviens discrètement dans la cuisine, te replantes devant le frigidaire et continues ta lecture. — Aller chercher la corbeille de fruits chez Dany et le plateau de fromages chez Fifi. Hé bé, t’as intérêt à te magner ami trainard. Et c’est pas fini !
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