Be sweeter

Mo Gadarr

Description

RÉÉDITION DU TITRE "T'AS QU'À MAIGRIR"

Slim a plutôt la belle vie. Elle a un boulot qu'elle aime, une petite fille adorable, un mec beau comme un dieu ainsi qu’une amie à la personnalité de dingue qui est toujours là pour elle. Seulement, Slim a aussi un appétit redoutable, le tour de taille qui va avec, une maladresse systématique et un terrible manque de confiance en elle.

Alors quand son compagnon la plaque du jour au lendemain, elle est déterminée à le reconquérir, quitte à remettre en question ce qu’elle est : une femme ronde.

Quitte aussi à accepter l'aide d’un coach, et surtout à le supporter, puisque le dénommé Ulrich est un connard de première.

Le supporter, vraiment ? Et cette attirance totalement insensée qu'elle éprouve pour lui alors qu'il est juste odieux envers elle, on en parle ?

Eh oui, malgré la flagrante grossophobie de son coach, Slim est incapable de résister à son regard lagon, à ses traits d’humour et encore moins à son aura décuplé par le mystère qui l’entoure.

Elle en est pourtant certaine : Ulrich la déteste, elle, la ronde. Et ce mec est tellement lunatique qu’il est difficile pour notre héroïne de savoir sur quel pied danser. Tout ce qui paraissait très simple va vite se compliquer...

Entre son challenge et les épreuves que la vie lui réserve, Slim pourra-t-elle tout encaisser sans se perdre elle-même ? Doit-on maigrir pour être heureuse ?

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Romans sentimentaux
• Romans d'amour
• Nouvelles de genre
• Romans de genre
• Contemporain
• Amaigrissement
• Époque contemporaine
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Date de parution: 02 décembre 2022
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782379933905
• Langue: Français

Extrait

BE sweeter
 
Tome 1
 
 
 
 
Mo Gadarr
 
 
 
 
 
 

 
 
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Be sweeter, tome 1
Auteur : Mo GADARR
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal décembre 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Shutterstock
ISBN 978-2-37993-390-5
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : [e-mail]
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
Avant-propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16  
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31  
Chapitre 32
Chapitre 33  
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37  
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43  
Chapitre 44
Remerciements


Avant-propos
 
Avant de commencer ce livre, je me permets de prendre le temps de vous expliquer la raison de son écriture.
Il ne s’agit en aucun cas d’une œuvre grossophobe, prônant la minceur comme synonyme de bien-être et de bonheur. Ce livre n’est pas non plus un recueil de régimes et je ne conseillerais jamais à celle ou celui qui me lit de se lancer dans ce genre de démarches, sans surveillance médicale.
Cette œuvre est avant tout une fiction qui raconte l’histoire d’une femme : ses aventures, ses épreuves, ses doutes et ses craintes. La chose qui rend Slim unique, c’est qu’elle casse les stéréotypes : elle est obèse. Cependant, si cet élément est central dans le roman, vous allez découvrir qu’il n’en constitue pas l’essentiel. Même si vous n’êtes pas obèse ou en surpoids, vous pourrez vous reconnaître en ma Slim.
Même si vous êtes obèse ou en surpoids, vous pourrez vous reconnaître dans les autres personnages.
Sommes-nous des Slim qui grignotent un peu trop, juste parce qu’on adore ça  ?
Sommes-nous des Ulrich qui jugent sans connaître, uniquement parce que les autres se le permettent avec nous  ?
Sommes-nous ces personnes qui pensent tout savoir sur l’obésité  ?
Sommes-nous comme la petite Lila qui croit naïvement que celui qui est «   gros   » est celui qui mange trop  ?
J’espère que l’histoire de Slim vous questionnera tout comme je n’ai eu de cesse de m’interroger lorsque je l’écrivais. Pas de panique, nous parlons d’obésité, mais loin de moi l’envie d’en faire une œuvre trash, dépeignant de façon grotesque les troubles du comportement alimentaire. Non. Slim nous ressemble. Elle n’est pas malade. Elle ne souffre pas de boulimie. Elle est juste comme nous. Alors, je l’annonce tout de suite, j’espère ne pas être tombée dans la caricature. Si par malheur j’ai commis cette erreur, je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Je ne veux pas d’une histoire qui se moquerait de l’obésité ou la décrirait comme une chose qui stigmatiserait les symptômes de cette maladie. Je voulais parler d’un fait de société, mais pas écrire une dark romance . Vous pouvez donc lire cette œuvre tranquillement. On est très loin de l’univers sombre de mes Black feelings . Pas de panique.
Slim nous ressemble parce que, soyons honnête, qui n’a pas une fois dans sa vie fait attention après un bon repas  ? Qui n’a jamais eu l’idée de se lancer dans une diète express à l’approche de l’été  ? C’est pour cela que tout ce que vous allez lire est inspiré de faits réels.
Mes faits réels.
Je pesais il y a quelques années quinze kilos de plus (soit presque 90 kg sur la balance) et comme bon nombre de personnes, j’ai voulu perdre du poids. J’ai d’ailleurs tendance à le reprendre petit à petit parce que maigrir et le rester, c’est dur. De ce fait, Slim est souvent mon alter ego dans le chemin qu’elle emprunte. Certaines expériences dans son combat contre ses kilos sont le récit de ce que j’ai moi-même vécu. Là où mon héroïne me ressemble le plus, c’est dans son parcours de vie. Tout comme elle, un jour, je me suis retrouvée maman célibataire avec une petite fille à élever. Moi aussi, j’ai connu cette souffrance qui n’a rien à voir avec le tour de taille.
Je suis Slim.
Et vous  ?
Que vous pesiez 50, 60 ou 120 kilos, ne vous est-il pas arrivé de détester ce que vous découvriez dans le miroir le matin  ?
Sommes-nous toujours sympas avec notre corps  ?
J’ai essayé de vous offrir un moment de lecture qui, je l’espère, vous amusera, vous énervera, vous émouvra et vous questionnera. Vous savez de toute façon que je ne peux pas écrire sans rien dénoncer.
Je vais arrêter de parler et vais vous laisser avec ma Slim et mon Ulrich. Elle est prête à se livrer. Il est prêt à se dévoiler. Attention aux étincelles  !
JeSuisSlim JeSuisUlrich BeSweeter
 
 
Bonne lecture  !
 
Chapitre 1
 
121 kg
J -15
 
Big girl , Mika
 
Slim
 
Je lève les yeux et me vois dans le reflet de la glace géante qui me fait face. Le principal a tenu à la placer là, histoire d’agrandir le hall d’accueil un peu sinistre dont je suis la responsable. Mais s’il y a une chose qu’on n’aura jamais besoin d’agrandir ici, c’est bien moi.
Moi, c’est Slim, la femme qui occupe presque la totalité de l’espace, la femme ronde et souriante postée derrière son comptoir mignonnet, mais inadapté à sa corpulence. Quand je dis la ronde, je pourrais aussi dire «   la grosse   » comme j’entends me surnommer certains élèves du collège où je travaille.
Il n’y a jamais personne à accueillir entre onze heures et midi. C’est le temps que je prends toujours pour tenter d’apercevoir dans mon reflet quelque chose d’un peu correct à apprécier, mais je n’y ai jamais rien trouvé. Mon regard s’offusque inlassablement de mes bourrelets disgracieux, de mes joues trop rondes, de mes cheveux bruns trop bouclés, trop volumineux et de mon absence de look précis. Mes yeux pourraient être pas mal. Ils sont grands, bordés de cils assez longs, mais leur couleur marron les rend totalement insignifiants.
Yeux marron, yeux de cochon, comme on dit.
C’est pareil pour ma taille, d’ailleurs. 1,75 m, ça pourrait être la taille d’un mannequin, mais avec mon poids, je ne comprends pas trop en quoi c’est comparable. C’est même plutôt un complexe d’être grande. Grande et grosse : on ne voit que moi, où que j’aille. Je suis le résultat saugrenu d’une girafe qui se serait accouplée avec un hippopotame. Slim Mira a un nom très glamour pour un corps bien merdique. On aurait dû m’appeler Grace , je l’ai toujours pensé.
«   Grasse   », ça m’irait tellement mieux…
J’ai bien entendu tout essayé dans ma vie pour faire en sorte que mon prénom aille avec ma silhouette. Les régimes, ça me connaît, mais rien n’y fait. Je n’ai jamais tenu plus de deux jours, grand maximum une semaine. Je retombe irrémédiablement dans mes travers et l’aiguille sur ma balance s’emballe un peu plus à chaque fois. En réalité, mon nom complet est Slima, mais tout le monde m’appelle Slim, comme pour me signifier que je ne correspondrai jamais en rien à l’image glamour que me renvoie mon prénom s’il est prononcé en entier.
Assise à mon bureau, écœurée par mes tentatives désespérées de trouver en moi un truc appréciable, je me risque à guetter, par-dessus l’écran de mon ordi, l’arrivée de ma meilleure amie. Elle doit débarquer d’un instant à l’autre. Ma bouche s’assèche, je me passe la langue sur les lèvres. Mon regard s’attarde sur l’horloge accrochée au mur. Pfff… Il n’est que onze heures vingt-cinq et je crève déjà la dalle.
— Résiste, Slim  ! Tu es plus forte que ça quand même, marmonné-je.
Je m’empresse de penser au dernier roman d’amour que je lis, Le divin enfer de Gabriel . 1 Je suis une grande fan de romances. Seulement, un truc me chagrine à chaque fois : dans ces histoires, les filles sont toutes très jolies et très intelligentes. Elles n’ont jamais mauvaise haleine au réveil et les doigts de fée qui leur créent un chignon de star en deux secondes chrono. Mais surtout, ces héroïnes mangent ce qu’elles veulent sans jamais prendre un gramme. Cerise sur le gâteau : elles ont le privilège de se démarquer des autres nanas par leur personnalité d’enfer. Par conséquent, cela leur permet d’avoir toujours l’embarras du choix parmi la foule des prétendants leur courant après.
Ce n’est pas du tout mon cas.
Moi, je n’ai eu qu’un seul homme dans ma vie, mais entre nous, ça dure depuis cinq ans. Je me répète sans arrêt que j’ai une chance folle d’avoir cette vie. La plupart des femmes en rêvent. Un homme qui m’aime et une petite fille adorable : n’est-ce pas ça le bonheur  ?
Seulement, repenser à mon livre ainsi qu’à l’histoire de Julia et de son Gabriel ne parvient pas à calmer mes crampes d’estomac   ; surtout que sans que je puisse m’en empêcher, je suis déjà en train d’énumérer les mets qui composent le premier dîner en tête-à-tête de mes personnages. Elle en a de la chance, cette Julia. Manger dans un steackhouse de luxe en compagnie d’un mec aussi torride que Gabriel, ça doit être le pied  !
Me voilà repartie . La bouffe ! La bouffe ! La bouffe ! Je ne vais jamais y arriver . Tâchons de penser à autre chose  !
Je me remets au travail, d’autant que ce n’est pas ce qui manque si je regarde bien. En m’occupant, la faim disparaîtra, c’est certain. Mes yeux se ferment tandis que mes doigts restent en suspens au-dessus du clavier d’ordinateur. Quand j’ai la dalle comme ça, je suis incapable de me concentrer et la pile de dossiers d’inscription d’élèves à saisir n’y change rien. Travaill