98
pages
Français
Ebooks
2020
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Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
02 décembre 2020
Nombre de lectures
2
EAN13
9782819106494
Langue
Français
Théa, 22 ans, vit une relation passionnelle mais destructrice avec un homme jaloux, possessif, et parfois même violent. Par amour, elle cache la part obscure de son petit ami à son entourage.
Malgré elle, son esprit ne cesse de se remémorer les images des moments où il a dérapé. Pourtant, son cœur ne peut s’empêcher de continuer de battre pour lui.
Alors qu’elle pensait que la seule chose qu’elle maîtrisait dans sa vie était son travail, elle se retrouve mêlée à une affaire judiciaire. Désemparée, elle va obtenir le soutien d’une personne inattendue...
Publié par
Date de parution
02 décembre 2020
Nombre de lectures
2
EAN13
9782819106494
Langue
Français
Ce que l’on cache aux autres
Julie Galley
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2020 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Remerciements
Je tenais vraiment à remercier,
Sharon Kena Editions, notamment Cyrielle Walquan et son comité de lecture, pour avoir cru et donné vie à un projet que j’ai gardé secret pendant un long moment.
Virginie Wernert, illustratrice, pour son acuité lors de la réalisation de la couverture de ce roman,
tous mes proches, mais en particulier, Chris, Maman, Soso, et Aurélie, pour leur soutien sans faille dans tout ce que j’entreprends,
et enfin, mes deux petits garçons, Louca et Joah, qui m’inspirent et me donnent envie de poursuivre mes rêves d’enfant.
Table des matières
Remerciements
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 1
On ne peut pas jeter ses vieilles habitudes par la fenêtre. Il faut les attirer vers le bas par l’escalier, marche par marche.
Mark Twain
Comme tous les matins, Théa était en retard, peu importe l’heure à laquelle elle se levait, lorsqu’elle regardait l’heure et constatait qu’il ne lui restait plus que cinq minutes avant de partir, le sprint commençait. Certains jours, elle attrapait en vitesse de quoi petit-déjeuner, balançait du maquillage dans son sac et prenait les premières chaussures qui venaient. D’autres, elle était pourtant prête, lavée, bien maquillée, le ventre rempli, mais elle profitait de son avance pour faire autre chose et, lorsqu’elle consultait sa montre, elle découvrait que l’heure de son départ était dépassée.
Ce matin-là ne dérogeait pas à la règle, Théa se précipita dans sa voiture, envoya valser son sac sur le fauteuil passager et démarra.
Elle jeta un coup d’œil furtif au tableau de bord de son véhicule. Il affichait 8 h 14. Si tous les feux de signalisation étaient au vert, elle avait encore une chance d’être dans les temps. Elle soupira de frustration, si seulement elle ne s’était pas disputée la veille avec son petit ami, elle aurait rencontré moins de difficultés à s’endormir et n’aurait pas eu tant de mal à sortir de son lit.
Sur le trajet qui la menait à son travail, elle écouta la radio et entendit une personne gagner le remboursement d’une grosse facture. La joie dans la voix de l’auditeur gagnant explosa dans la voiture. Il arrivait à Théa de jouer quelquefois, et ça lui aurait fait plaisir de gagner un jour, mais elle aspirait à autre chose. Être heureuse, tout simplement, c’était son but. Se faire rembourser l’achat de sa dernière cafetière, ce n’était pas ça le bonheur.
Quelques années plus tôt, elle avait perdu son père, un homme merveilleux à ses yeux ; il avait laissé un grand vide dans sa vie qu’elle avait décidé de combler en la réussissant. Ses parents avaient tout fait pour qu’elle soit heureuse, elle le serait.
Théa avait conscience que les coups durs n’arrivaient pas qu’aux autres et qu’une existence pouvait basculer en une minute. À 22 ans, elle travaillait d’arrache-pied pour se mettre en sécurité financièrement afin de ne pas se battre sans cesse pour remplir son frigo. Devenir riche ? Ce n’était pas du tout son objectif, mais elle ne croyait pas non plus au concept de vivre d’amour et d’eau fraîche. Pour certains plaisirs de la vie, il fallait quand même de l’argent.
C’est ainsi qu’elle avait commencé par obtenir son diplôme, puis elle avait trouvé un travail, mis un maximum de côté tant qu’elle vivait encore chez sa mère et, très vite, elle avait investi dans l’achat d’un petit appartement. Cette acquisition l’avait rendue très fière, car, après tout, peu de personnes de son âge pouvaient se vanter d’être déjà propriétaires.
Côté sentimental, en revanche, c’était catastrophique. Elle était tombée amoureuse du mauvais garçon, elle le savait, mais elle ne le quittait pas pour autant.
Théa gara sa voiture devant TEX INDUSTRIE, l’entreprise qui l’employait. Elle avait trouvé une place dans cette structure de textile pour laquelle elle travaillait en tant qu’administratrice financière. La grande majorité de son poste consistait à effectuer des ordres de commandes et à analyser la rentabilité de la société sur la partie exportation vers l’Europe, mais elle devait aussi intervenir quelquefois dans le cadre de la relation fournisseur et ce n’était pas toujours facile. Parfois, elle devait gérer des conflits avec des interlocuteurs mécontents qui se sentaient pousser des ailes lorsqu’ils la voyaient pour la première fois et constataient sa jeunesse.
Même si elle était dotée d’un caractère bien trempé, Théa savait parfaitement agir avec pondération lorsque cela était nécessaire, de ce fait, lors de ces échanges professionnels agités, elle mettait un point d’honneur à garder son calme tout en ne se laissant pas démonter, afin de leur démontrer que la maturité n’avait pas d’âge.
Elle passa devant le bureau de sa responsable de service, Corinne, mais celle-ci n’était pas encore arrivée. Tant mieux. Elle avait de plus en plus de mal à la supporter.
Au départ, elle l’avait trouvée super. Attentive et à l’écoute, Corinne ne la prenait pas de haut malgré son niveau hiérarchique. Sa supérieure ne cessait de lui répéter à quel point elle jugeait Théa travailleuse et compétente. Très vite, Corinne lui avait d’ailleurs confié des tâches avec de plus grosses responsabilités en soulignant la confiance qu’elle avait à son égard.
Dans un premier temps, Théa s’était sentie flattée. Mais, dans un second, voyant Corinne de moins en moins présente à son poste, arriver de plus en plus tard, et prétexter des rendez-vous qui n’étaient pas prévus au planning, Théa avait fini par se rendre compte que celle qu’elle pensait si humaine lui déléguait en réalité une grosse part de son propre travail et s’en attribuait le mérite.
Lors de son dernier entretien annuel avec le patron, Théa avait mis volontairement en avant toutes les missions complémentaires qu’elle avait accomplies l’année précédente. Son but étant d’obtenir une réévaluation de son salaire à la hausse, mais aussi de dévoiler subtilement qu’elle réalisait la majeure partie des tâches incombant à Corinne.
Cela lui avait valu une belle augmentation, mais aucune remarque n’avait été faite à l’intéressée. Il faut savoir que Théa n’avait peut-être pas été aussi précise qu’elle l’aurait souhaité. Elle avait mis en avant les missions auxquelles elle avait participé et son patron avait certainement déduit qu’elle y avait contribué « en partie ». Il lui avait d’ailleurs spécifié par la suite qu’il était très heureux d’avoir enfin trouvé une personne capable d’aider Corinne dans son travail, car il y avait un très fort turn-over dans ce service. Théa comprenait maintenant pourquoi.
***
À 10 h 30, Théa entendit des bruits de talons approcher en direction de son bureau. Corinne s’installa sur la chaise en face d’elle, son manteau encore sur le dos.
– Je suis te-lle-m-ent fatiguée en ce moment. On est vraiment surchargées de travail, souffla-t-elle.
– Ah bon, répliqua Théa. Pourtant, je t’ai pas mal aidée sur le dossier Vallerand.
– Oui, c’est vrai, je te remercie beaucoup, Théa. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, avoua-t-elle. D’ailleurs, tu sais que j’ai appuyé ton augmentation cette année. Pour tout t’avouer, M. Carpentier hésitait au départ, mais je lui ai expliqué à quel point tu m’étais in-dis-pen-sa-ble. (Son sourire forcé se fit menaçant.) Du moins, tu l’es pour le moment.
Théa se demanda si ce n’était pas un avertissement déguisé. Corinne devait s’être rendu compte que Théa ne la portait plus trop dans son cœur. Elle souhaita répondre, mais se ravisa. Après tout, il valait mieux être dans son service que dans celui de Pierre, le macho à l’ego surdimensionné.
Pierre avait le même poste que Corinne, mais dans une autre équipe. Tous les deux se détestaient foncièrement.
Dès son premier jour de travail, Théa avait écouté Corinne dépeindre l’homme en indiquant qu’il était le roi des expressions sexistes, qu’il prenait ses assistantes pour ses boniches et faisait tout pour tirer la couverture sur lui.
Enfin, elle avait presque imploré Théa de l’avertir immédiatement s’il venait à lui tenir des propos déplacés de quelque sorte. Ça ne ferait qu’ajouter des preuves au dossier qu’elle montait contre lui. Sympa, l’ambiance entre collègues.
Par la suite, en apprenant à découvrir Pierre, Théa avait constaté qu’il s’agissait seulement d’un mec particulièrement égocentrique. Pour autant, elle n’avait jamais été témoin d’une parole irrespectueuse de sa part envers elle ou d’autres collaboratrices de la gent féminine.
C’est finalement en écoutant les bruits de couloir qu’elle avait appris que Corinne et Pierre avaient couché ensemble quelques années auparavant. Pierre étant déjà marié et ayant des enfants, ça ne s’était pas très bien terminé. La rivalité entre services additionnée à tout cela, depuis, c’était la guerre entre ces deux-là.
Chapitre 2
Il y a des êtres qui nous touchent plus