Chaos
124 pages
Français

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Chaos , livre ebook

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Description

Depuis plusieurs années, à New York, une guerre des gangs impitoyable sévit dans l’ombre. Lorsque Christina voit James, son coéquipier, assassiné en direct à la télé, elle décide de défier ses supérieurs et de rendre justice elle-même.





Elle se l’est promis : elle trouvera et démasquera celui qu’on surnomme “Chaos”, l’insaisissable leader des Blades. Et elle le tuera ! Même si pour cela, elle doit infiltrer le gang le plus dangereux de la ville.



Le compte à rebours est lancé : qui d’elle ou de Chaos périra le premier ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9781801165747
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Page de titre
Mentions légales
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PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
ÉPILOGUE
REMERCIEMENTS
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Crédits
 
 
LARA KASRI 
 
Chaos
 
 
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2020, Cherry Publishing
Première édition : juillet 2020
Dépôt légal : décembre 2020
 
ISBN : 978-1-80116-574-7
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com
 
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PROLOGUE
 
 
S’il y a une entrée, il y a forcément une sortie. Pas vrai ?
James prit une profonde inspiration, mais l’air qui s’engouffra dans ses poumons empestait l’essence et le soufre. En resserrant sa prise autour de la crosse du Glock, il s’aperçut qu’il tremblait. Le sang lui martelait les tempes et, la bouche pâteuse, il ferma les paupières en ordonnant à son cœur de se calmer. S’il y a une entrée, il y a forcément une sortie , ne cessait-il de se répéter. S’il y a une entrée…
Silence presque religieux dans la ruelle exiguë. Sa respiration haletante résonnait. Beaucoup trop fort.
Il n’entendit le martèlement des pas qu’au moment où il distingua les trois silhouettes qui se dessinaient sur le bitume craquelé. James se jeta contre le mur le plus proche et les briques glacées et humides s’enfoncèrent dans sa colonne vertébrale.
Pas un bruit. Surtout, pas un bruit. Ou cette nuit serait sa dernière.
Presque instinctivement, il raffermit sa prise autour de son arme de service. Son uniforme imbibé de pluie collait désagréablement à son dos et le froid des briques semblait perforer sa peau tel un milliard d’aiguilles. Enveloppé dans l’ombre du coin de rue dans lequel il avait trouvé refuge, il hésita : s’il continuait son chemin, ils le verraient. S’il revenait sur ses pas, l’autre partie du groupe qui le pourchassait l’attraperait.
Garde ton calme, mon vieux. Tout va bien se passer.
— Où est-il passé ? Où est passé le flic ? Trouvez-le ! Arrêtez de me fixer comme des guignols et mettez la main sur ce poulet. Il a vu nos visages ! Il a vu le QG !
La voix était proche – beaucoup plus qu’il ne l’aurait souhaité. Le cœur de James manqua un battement, puis deux. Sur sa poitrine, le badge qu’il arborait d’ordinaire fièrement lui brûlait la peau.
Reprends-toi ! s’exhorta-t-il silencieusement. Tu ne vas pas mourir. Pas maintenant. Pas ce soir. Il fallait qu’il se sorte de cette situation périlleuse. Une respiration, puis deux. Réflexion. Combien étaient-ils ? En s’introduisant dans l’entrepôt dans lequel le gang avait établi son quartier général, il avait repéré une dizaine d’hommes, tous armés et dotés de tatouages distinctifs. Quatre s’étaient lancés à sa poursuite, qu’en était-il des six autres ?
— Il n’a pas pu aller bien loin, grommela une nouvelle voix.
— On ne peut pas le laisser livrer notre adresse à ses copains flics. S’ils nous trouvent, on est foutus, alors bougez-vous. Maintenant ! Steevy, tu vas à gauche. Toi, tu avances tout droit pendant que moi, je vais fouiller à droite.
Trois. Ils étaient trois !
James était déjà venu à bout d’un groupe plus important. L’espoir naquit en lui et fit étinceler ses yeux. Tout n’était pas perdu. Un sourire tremblant sur ses lèvres, il redressa lentement les bras et pointa le Glock droit devant lui. Dans la pénombre, le bout du pistolet luisait.
Il fallait absolument qu’il se sorte de là et prévienne ses collègues. Ce qu’il avait découvert lui vaudrait sûrement une promotion. Après tout, il était le premier de sa faction à avoir trouvé l’adresse de l’un des gangs les plus dangereux de New York. Après des mois de filature, ses efforts avaient finalement payé.
Depuis plusieurs années, une guerre des gangs avait éclaté en ville, laissant dans son sillage mort et violence. Si tous ne méritaient pas qu’on leur porte de l’attention, deux groupes s’étaient distingués des autres : les Blades et les Shadows. Membres inconnus, quartier général introuvable… James ferait considérablement progresser l’enquête en livrant leur adresse. Avec cette dernière, ces malfrats seraient rapidement arrêtés et avec eux, leur chef.
Tout à coup, il sentit l’embout brûlant d’une arme contre sa nuque moite.
— On ne bouge plus.
James n’eut pas le temps de sursauter, il n’eut même pas le temps de s’étonner qu’on l’ait pris par surprise. Il se figea, la bouche béante et les yeux exorbités. Le canon du pistolet s’enfonça douloureusement dans ses cervicales.
— Jette ton flingue. Doucement. Ou je te descends sur place.
La voix était différente de celles qu’il avait perçues. Il s’était trompé en ne dénombrant que trois poursuivants. Erreur fatale.
— OK. Je vais le faire. Ne tire pas, s’entendit-il dire plus sereinement qu’il ne l’était en réalité.
Avec une lenteur démesurée, il se pencha, puis, vif comme l’éclair, il se retourna et asséna un coup de coude dans l’estomac de son agresseur. Ce dernier poussa un grognement guttural et recula en grimaçant, sans néanmoins lâcher son arme. C’est le moment ou jamais ! James profita de la confusion pour bondir en avant. Le temps lui manquait pour se battre et l’armoire à glace n’était pas suffisamment proche pour qu’il la désarme. Il devait fuir.
— Chopez-le !
Soudain, une déflagration troua le silence ouaté et le fit tressauter. Il réalisa trop tard qu’il s’agissait d’un coup de feu. Ce mouvement brusque le fit déraper et, les yeux écarquillés, il échappa de justesse à la balle qui siffla à quelques millimètres de son oreille. Reprenant maladroitement l’équilibre, il s’élança dans la venelle.
Cours !
Un éclair fissura le ciel d’encre et la pluie se mêla aux projectiles. James accéléra l’allure. Dans sa poche, son téléphone sonna ; c’était Christina. Il n’avait pas besoin de décrocher pour le savoir.
Derrière lui, le groupe s’activait. Le tonnerre gronda et couvrit les vociférations lancées à son égard. Courir ou mourir. Courir ou mourir. Courir ou mourir. Bien vite, le déluge éclata, porteur de sombres promesses.
Le vent hurlait à ses oreilles, il n’entendait plus les gangsters. Il ne s’entendait plus lui-même. Au bruit du tonnerre se mélangea celui de la circulation, des klaxons impatients, de la ville qu’il avait juré de protéger. Il avait les chevilles trempées et l’eau dégoulinait sur son visage. Où était la sortie de ce fichu labyrinthe ? Il fallait qu’il sorte d’ici et atteigne un lieu plus peuplé. Peut-être qu’ainsi, il aurait une chance. Peut-être.
Les veines tressautaient contre son épiderme, ses mollets étaient en surchauffe ; chaque enjambée lui coûtait un élan de douleur vivace. Luttant difficilement pour avaler l’air gorgé d’humidité, il s’évertua à attraper son talkie-walkie pour hurler à ses collègues de lui envoyer du renfort.
Quand soudain, le monde tourbillonna.
Il s’effondra.
Ses genoux flanchèrent et ses paumes heurtèrent âprement le béton. Tête la première, il s’écrasa au sol. La douleur explosa dans son corps jusqu’à lui troubler la vue. Il n’entendait plus rien. L’uniforme autrefois bleu devint rouge, presque noir, et il gémit.
James tenta vainement de se relever, mais telle la lame brûlante d’un couteau plongée dans des flammes dansantes, la souffrance le déchira et le cloua au sol. Une énième déflagration retentit et une balle siffla près de lui. Les dents serrées, il se fit violence pour se redresser et continuer sa course. Les gangsters ne lui en laissèrent toutefois pas l’occasion et cette fois-ci, le projectile se logea dans son épaule. Taches noires dans son champ de vision. Quelqu’un s’égosilla et il crut reconnaître sa propre voix.
Fuis !
Trop tard. Ils étaient là.
Une poigne de fer s’empara de son col et le tira en arrière. Le jeune officier perdit l’équilibre et trébucha. La plaie sanguinolente s’étendit, sang et pluie se mêlaient à ses vêtements trempés.
— T’es mort, le poulet. Et tu serviras d’exemple.
Trop faible pour riposter, James ferma les yeux. Dans sa poche, son téléphone sonnait à nouveau.
— Emmenez-le.
CHAPITRE 1
 
« L’Enfer est vide, tous les démons sont ici. »
— Shakespeare.
 
 
La porte s’ouvrit à la volée, si violemment qu’elle heurta le mur et manqua de faire dégringoler les cadres qui y étaient accrochés. Assise sur le bureau du commissaire, la lieutenante Lang bondit de surprise, retenant in extremis sa tasse de café. Prête à tancer le malheureux qui l’avait dérangée en pleine lecture de dossiers, elle fut interrompue :
— Viens ! Tu dois absolument voir ce qu’il se passe.
— Cory, je t’ai déjà dit que je n’étais pas d’humeur à vous regarder vous disputer la place du plus gros mangeur de donuts du district, grommela-t-elle en roulant des yeux. Sérieusement, j’ai autre chose à faire.
C’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait investi le bureau de son supérieur, chef de district de Brooklyn du New York City Police Department . Personne n’était censé l’y déranger. Seul le réel propriétaire du bureau – qui s’avérait être son beau-père – savait qu’elle s’y trouvait puisqu’il lui avait lui-même conseillé de s’y installer en son absence.
Le dénommé Cory secoua hâtivement la tête. Son visage émacié contrastait avec la pâleur de ses boucles.
— Non ! Ce n’est pas ça !
Mais elle ne l’écoutait déjà plus. Le regard vissé sur les feuilles éparpillées sur le bureau, Christina examinait les rapports rédigés par son coéquipier. Les derniers qu’il avait écrits avant de disparaître. Elle avait forcément raté quelque chose, un indice, un détail… Mais quoi ?
James n’avait pas l’habitude de s’éclipser sans donner de nouvelles, ni d’éteindre son téléphone. Elle le connaissait mieux que quiconque dans ce commissariat. Après tout, c’était avec

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