Chocolat vanille

Pierrette Lavallée

Description

En intégrant une école de quartier dans le cadre d’un service civique, la jeune Ariel ne s’attendait pas à ce que ce métier soit si prenant, ni qu’elle tomberait sous le charme d’un beau black.

Si dans un premier temps Konan s’est rapproché d’elle, c’est uniquement pour la dominer, l’effrayer, mais bien vite, il est troublé par la jeune femme.
Cependant, dans la cité, la relation qu’ils nouent est très mal vue, car non seulement Ariel est ronde, mais en plus, chose rédhibitoire aux yeux de ses amis... elle est blanche.

Sujets

• Romance
• Fiction

Informations

• Publié par: Éditions Sharon Kena
• Date de parution: 15 juillet 2020
• Nombre de lectures: 17
• EAN13: 9782819105923
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Pierrette Lavallée



Chocolat/Vanille
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2020 Les Éditions Sharon Kena
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Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
Les cow-boys lovers
La malédiction tsigane, tome 1 à 5
JAWD
Sous le masque des apparences
Défis entre amies l’intégrale
Un rôle sur mesure
Les Warriors, tome 1 à 8
Lever de rideau
Flics de mon cœur, l’intégrale
Une doublure imparfaite
Représentation théâtrale
Saison féerique, tome 1 à 4
Let me die
Let me cry
Sombre vengeance 1 Kyle
The Savages of the Hell l’intégrale
Sombre vengeance 2 Nolan
Fighters Family, tome 1 à 5
Un passé à effacer (avec Aurélie Lavallée)
Les rapaces tome 1 à 5
Les Black Devils tomes 1 et 2 (avec Aurélie Lavallée)
Tailored events tome 1 à 3
Raison ou passion
Les Metas Ghost tome 1
Table des matières
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena
PROLOGUE
CHAPITRE 1 ARIEL
CHAPITRE 2 KONAN
CHAPITRE 3                                   ARIEL
CHAPITRE 4                                  KONAN
CHAPITRE 5                                   ARIEL
CHAPITRE 6                                  KONAN
CHAPITRE 7                                   ARIEL
CHAPITRE 8                                  KONAN
CHAPITRE 9                                   ARIEL
CHAPITRE 10                                  KONAN
CHAPITRE 11                                   ARIEL
CHAPITRE 12                                  KONAN
CHAPITRE 13                                   ARIEL
CHAPITRE 14                                  KONAN
CHAPITRE 15                                   KONAN
CHAPITRE 16                                   ARIEL
CHAPITRE 17                                  KONAN
CHAPITRE 18                                   ARIEL
CHAPITRE 19                                  KONAN
CHAPITRE 20                                   ARIEL
CHAPITRE 21                                  KONAN
CHAPITRE 22                                   ARIEL
CHAPITRE 23                                  KONAN
CHAPITRE 24                                   ARIEL
CHAPITRE 25                                  KONAN
CHAPITRE 26                                   KONAN
CHAPITRE 27                                  ARIEL
CHAPITRE 28                                  KONAN
CHAPITRE 29                                  KONAN
CHAPITRE 30                                  ARIEL
CHAPITRE 31                                  KONAN
ÉPILOGUE                                          KONAN
PROLOGUE
La colère... l’impuissance... Tous ces sentiments qui, au fil du temps, se transforment en rage, qui me bouffent, me tordent les boyaux. C’est ça mon quotidien, et je l’accepte, car c’est mon fardeau. C’est moi qui ai pris la décision de quitter ma famille, mes potes, mon Sud natal pour émigrer dans ce putain de Nord.
Cinq ans... Ça fait cinq ans que j’ai traversé le pays, que j’ai dormi à la belle étoile jusqu’à ce que je me retrouve dans un squat. Je ne souhaitais qu’une chose : veiller sur lui tout en restant à distance, comme je le faisais depuis sa naissance. Bordel, j’en ai marre de ce putain de département pourri où il n’y a pas de boulot pour les jeunes, où il pleut 350 jours par an et où les meufs écartent les cuisses parce qu’elles veulent se taper du black, parce que ce qu’elles désirent, c’est sentir une bonne grosse queue longue et bien épaisse leur ramoner le conduit... et hurler après avoir joui de nombreuses fois... juste avant de te snober le lendemain, parce qu’elles sont en compagnie de petits blancs bien propres sur eux.
Mais celle-là, celle vers qui se concentre la tempête qui gronde en moi, va faire l’expérience la plus désagréable de sa vie. C’est une promesse que je me fais. Jamais elle n’aurait dû s’en prendre à lui... Jamais elle n’aurait dû hausser le ton sur lui... et encore moins le toucher.
Lorsque je repense à ce qu’il m’a avoué, j’ai la haine. Comment cette pétasse a-t-elle osé, ne serait-ce que poser ses petits doigts boudinés de Blanche-Neige sur sa peau si fragile ? De quel droit s’est-elle permis de lui donner des ordres comme si elle avait une quelconque ascendance sur lui ? Elle n’est rien, juste une intello coincée qui imagine qu’offrir son temps pour aider des gosses en échec scolaire fera joli sur son C.V.
J’ai bien l’intention de lui apprendre ce que c’est qu’être soumis à plus fort que soi. Je vais lui donner des ordres et voir si ça lui plaît de se faire rabaisser comme elle le fait avec lui. Je vais la briser et, lorsqu’elle se retrouvera à nouveau face à lui, elle baissera la tête, le respectera et se souviendra que je serai toujours là, par-dessus son épaule, à la surveiller, car une personne compte pour moi... Lui... Josué...
Cependant, pour l’instant, je vais épier ma proie, la traquer et lorsque le moment sera venu, elle comprendra la haine qu’elle m’inspire et elle me reconnaîtra comme son seul Maître.
CHAPITRE 1 ARIEL
J’exhale un profond soupir en franchissant la grille qui me permet de recouvrer ma liberté, tout au moins jusqu’à demain matin huit heures quinze où il me faudra faire le chemin inverse et affronter une horde de démons. Bon, d’accord, ce ne sont que des enfants de deux à onze ans, mais à mes yeux, à quelques exceptions près, ce sont des mini-monstres. Je réprime un frisson en passant sous la voûte qui mène à un immense parking, lui-même entouré d’immeubles. Dans ces derniers se trouvent de nombreux appartements où vivent des familles souvent marquées par la vie : divorce, chômage, deuil...
Tous les jours, des groupes de jeunes squattent les bancs qui ont été implantés face aux blocs. Ils fument, boivent, injurient les passants. Certains sont plus jeunes que moi, mais ils ont dans leur regard une dureté, une haine qu’ils ressentent au plus profond d’eux et qui les fait paraître plus vieux. Les enfants dont je m’occupe dans le cadre d’un service civique viennent tous de milieux différents ; certains ont des problèmes d’apprentissage de la langue, d’autres ne la parlent pas du tout, et c’est là que j’interviens. Je gère des ateliers avec les élèves autour de la lecture, du langage et de l’écriture. Et en travaillant avec les livres, je peux ainsi allier ma passion tout en me rendant utile.
Il commence à pleuvoir et je regrette la canicule qui a balayé le pays cet été. J’aime la chaleur, je suis une grande frileuse, mais ce qui me manque, c’est le soleil. Un sourire étire mes lèvres au moment où mon portable vibre dans mon sac. Je continue d’avancer tout en fouillant à l’intérieur lorsque je fonce dans un mur chaud, bouillant, musclé... mais bien vite le froid me transperce à nouveau.
– Oh putain de merde, entends-je. Tu ne peux pas faire attention où tu mets les pieds, bon sang !
Je baisse les yeux et croise le regard furibond d’un beau black qui, affalé sur le bitume, se tient la cheville.
– Oh, je suis désolée, m’écrié-je en m’accroupissant à ses côtés. Je peux vous aider ?
– Toi, Mini-pousse ? Même si tu es un peu enrobée, je doute que tu puisses me relever. Je mesure au moins trente centimètres de plus que toi.
– Je vais appeler les pompiers, décidé-je en me redressant, et...
– C’est bon, ça va, il n’y a pas mort d’homme ! marmonne-t-il.
Il s’appuie sur son pied droit, se hisse lentement pour se mettre debout tout en dardant sur moi un regard furieux, alors qu’il peut à peine poser l’autre au sol. Je profite du fait qu’il se stabilise pour le dévisager subrepticement. Il est beau... d’une beauté sauvage qui me fait trembler intérieurement. Sa peau est de couleur ébène et ses lèvres charnues, de la teinte des framboises écrasées, attirent mon attention. Je me demande ce que je ressentirais s’il m’embrassait, mais je me secoue vivement et poursuis discrètement mon examen. Il est rasé de près, porte les cheveux très courts et ses yeux sont d’un bleu incroyable, translucide, presque... irréels et je m’y noie... jusqu’à ce qu’un sourire ironique vienne illuminer son visage, le rendant encore plus magnifique, même si c’est à mes dépens.
Je soutiens le regard de ma victime, le cœur battant. Ce gars est grand, baraqué. Sa silhouette est mise en valeur par un sweat à capuche qu’il porte sur un large jean, à la coupe moderne. Un blouson en cuir et une paire de baskets montantes parachèvent l’ensemble.
– Ça y est, Mini-pousse ? Tu as fini de mater ?
Bon sang, mes joues me brûlent. Je dois être écarlate. Il faut dire qu’il me fait une sacrée impression. C’est à ce moment-là que mon sac en profite pour vibrer... Enfin, le portable qui se trouve dedans. Je sursaute si violemment que je le lâche et une partie de son contenu se renverse à ses pieds, dont un sachet métallique parfaitement reconnaissable. Je me jette pratiquement au sol, mais je ne suis pas assez rapide parce qu’il s’en empare et le fait glisser habilement entre ses doigts.
– Eh bien dis donc, Mini-pousse, se marre-t-il, j’avoue que là, j’en reste sur le cul !
– Pourquoi ? Ne me dis pas que toi, tu n’en as pas un, voire plusieurs sur toi ? marmonné-je en le tutoyant à mon tour.
Il me dévisage de la tête aux pieds, amusé. Je sais ce qu’il voit : une petite boulotte avec des fringues passe-partout, sans maquillage, les cheveux tirés en arrière, attirant l’attention sur mes lunettes de myope. Super, je su