Coraline Debrooke
277 pages
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Coraline Debrooke , livre ebook

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Description

Londres, la capitale de l’excentricité. Le lieu choisit pour le séminaire annuel d’Elettaria, la firme de cosmétiques dans laquelle travaille Philippe Meester, le prince charmant de notre chère Coraline. Celle-ci a pour mission de ne pas torpiller, par ses gaffes, la carrière de ce dernier le temps d’un week-end.


Problème numéro un, elle met systématiquement Philippe dans l’embarras devant le big boss. Problème numéro deux, le mannequin officiel de la firme, n’a d’yeux que pour Philippe et elle est le genre de femme à ne pas renoncer facilement. À la suite de cela, des documents hautement sensibles fuitent de l’entreprise, mettant celle-ci en péril. Le poste de Philippe est menacé. Coraline doit absolument arranger les choses et mène l’enquête avec l’aide de son réseau. Cela l’oblige à se rapprocher du collègue très sexy et ennemi de Philippe, Sören Kruger.


Leur couple et leurs carrières vont-ils résister à ces nouveaux évenements ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 novembre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782492243097
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CORALINE DEBROOKE, AGENT D’ASSURANCE OU AGENT SECRET
 
 
 
Marie Colley
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CORALINE DEBROOKE, AGENT D’ASSURANCE OU AGENT SECRET
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie  
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
 
 
 
ISBN : 9782492243097
Dépôt légal : Novembre 2020
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
CHAPITRE 1
 
 
 
Lundi 12 février.
8 h 32.
J’attends devant mon écran d’ordinateur que celui-ci démarre. Il est de plus en plus lent. Comme moi, pour me préparer le matin. La pensée me fait sourire. C’est que nous prenons de l’âge tous les deux. Mon expresso brûlant, dans sa petite tasse en porcelaine noire, nous sépare le PC et moi. J’observe mon élixir caféiné. C’est le deuxième de la journée. D’ailleurs, j’ai peur qu’il n’y en ait plus beaucoup d’autres aujourd’hui, vu le vacarme que la machine faisait pendant sa préparation. Elle a toujours fait du bruit. Un horrible son de marteau piqueur, le même vous faisant maudire les ouvriers travaillant sous votre fenêtre le seul jour de congé que vous avez. C’est très violent, surtout les jours où l’on attend son remède face à une gueule de bois. Ce matin-ci, le bruit était bien plus assourdissant. Au moins 18 sur l’échelle de Richter. Vu que cette dernière s’arrête à 12, c’est pour vous dire. C’est la dérive des continents.
 
Mon premier café de la journée ne compte pas. C’est de l’eau aromatisée. Je me fais un lungo pour étancher ma soif de la nuit. Je suis partisane des deux types de café, le vrai intense et le faux pour la soif… Parfois, une hors compétition pour le moral, quand il est bourré de crème, de pépites de chocolat et de coulis caramel…
Sauf que j’ai lu que mon jus de chaussette contenait beaucoup plus de caféine que mon expresso. C’est une histoire de durée d’extraction, l’eau solubilise la caféine et la fait passer dans la boisson. Je réexplique : plus longtemps l’eau est en contact avec la mouture, plus la caféine est extraite. Vu la quantité d’eau que je fais passer sur le grain moulu le matin, il y a assez de caféine pour relancer un cœur en arrêt.
 
Psychologiquement, je continue de penser que mon expresso au goût beaucoup plus corsé est le plus fort des deux. Malgré cette explication scientifique.
Je jette un coup d’œil sur mon fil d’actualité Facebook, sur mon smartphone, le temps que mon PC termine d’ouvrir toutes les fenêtres. Je tombe sur toutes les publications humoristiques du lundi matin, disant combien les gens n’ont pas envie d’aller travailler.
Pour ma part, ce n’est pas que je n’ai pas envie d’aller travailler. C’est que j’ai du mal à aller travailler à cause de la cassure de rythme entraînée par le week-end.
Sérieusement, je trouve cela, source de stress intense pour l’organisme, de se réveiller un jour à 11 h et l’autre à 5 h 30. Ça doit être aussi violent qu’un jet lag.
Quand est-ce que j’ai pris l’avion pour la dernière fois ? Je ne me souviens pas être sujette au jet lag… N’y aurait-il pas un traitement pour ce problème qui pourrait m’aider à me lever le lundi matin ?
Je reporte mon attention sur mon bureau et attrape mon café. Je n’en fais qu’une gorgée. Mince ! Il est froid ! Beurk le café froid c’est horrible. Vais-je m’en faire un autre ? Trois en si peu de temps et je vais me transformer en écureuil caféinoman de « Nos Voisins, les hommes ». Je ne suis même pas sûre que cela augmente ma productivité.
— Cet engin de malheur a effacé mes mails ! geint Peter Van Houtte, mon boss, depuis l’encadrement de la porte. Coraline ? Vous avez une explication ?
Comment une machine à café peut-elle effacer un mail ? Il a renversé son café sur son clavier ?
Je relève les yeux. Lui, n’a aucun problème de jet lag. Toujours aussi élégant, dès le lundi matin. Il a même une petite pochette assortie à sa cravate glissée dans la poche de sa poitrine.
Je remarque son smartphone dans sa main. Suis-je bête! Je lui réponds :
— Vous avez synchronisé votre appareil ?
— Synchronisé ?
Au vu de sa tête, c’est comme si je venais de m’adresser à lui en mandarin. Je reprends calmement :
— Si vous avez effacé vos mails depuis votre PC et que vous synchronisez votre téléphone avec la messagerie, comme il est censé le faire tout seul en ouvrant l’application, eh bien vos mails disparaissent.
— Je n’ai rien effacé du tout ! Ce truc m’agace ! marmonne mon patron.
Je tends la main pour lui prendre son téléphone. Il me le confie. Je regarde vite fait ses messages.
— Je recherche quel mail ?
— Celui de Ratio Element, grogne-t-il.
Je lui jette un regard surpris. Mr Van Houtte observe soigneusement ses ongles. Il a des mains drôlement bien entretenues pour un homme. Bizarre… Je me demande s’il fait des manucures… Enfin ce qui est encore plus bizarre c’est qu’il soit énervé à l’idée d’avoir perdu un mail de Ratio Element.
C’est une société d’assurances, spécialisée dans les fraudes et les arnaques. Il se dit même qu’ils emploient des détectives privés. Or, nous n’avons encore jamais traité avec eux. Je reporte mon attention sur son GSM. C’est peut-être personnel, je me garde de lui faire une remarque.
Bon, de toute évidence, il a effacé le mail. Ce n’est pas trop grave. Je le sors de la corbeille et le remets dans sa boite de réception.
— Voilà ! Mail retrouvé, dis-je en lui rendant sa possession.
— Merci, me concède-t-il. Mais honnêtement, il a dû s’effacer tout seul.
Mouais. Plus mauvaise foi, tu meurs. Il repart à grandes enjambées en direction de son bureau, mais s’arrête à la moitié du chemin.
— Coraline ?
— Oui ? lui réponds-je ; que me veut-il ?
— Pas un mot de ceci…
— Ça ne me regarde pas.
Il hoche la tête et s’en va pour de bon cette fois-ci. C’est vrai quoi, ça ne me regarde vraiment pas… Je ne veux pas savoir ce qu’il manigance.
Je retourne à ma boite mail. Contrairement à mon boss, j’ai décidé de cloisonner ma vie privée et mon travail et je ne synchronise surtout pas mes mails sur mon téléphone personnel. Elle l’est sur mon GSM pro, mais celui-ci est éteint tout le week-end, d’où mon rituel du lundi matin. Ça y est, la page a enfin fini de charger. Arff… le contenu de celle-ci est ennuyeux à mourir…
La première heure du lundi matin est toujours consacrée au tri des mails et aux diverses réponses à donner. À partir de là, j’obtiens ma fameuse pile d’urgences à traiter pour la semaine. Du moins, jusqu’aux prochains mails. C’est d’une routine abrutissante. Je me demande si parfois je ne ferais pas mieux de faire un métier un peu plus créatif. Est-ce qu’il recrute chez Claire ?
J’avise un mail de Philippe. Je me retiens de rire.
Mais pourquoi envoie-t-il toujours des mails au lieu d’un SMS ? Il s’agit d’un mail transféré auquel il a joint un petit mot :
« Fwd :. Congrès Elettaria — Save the Date 24th February
 
Bonjour Cora,
Je peux venir accompagné. Es-tu libre ?
Philippe »
 
HAAAAAA !!! Il m’invite en week-end ! Je me suis violemment avachie au fond de mon siège. J’ai failli en tomber à la renverse. Ça fait un mois et demi que nous sommes ensemble et il m’invite au congrès annuel de sa boite. Je suis sur un nuage là. Il prend notre relation très au sérieux.
 
J’attrape mon téléphone, passe la tête dans le couloir pour voir si le champ est libre et file à l’étage de Claire. J’espère qu’elle est déjà là, que j’aille discuter de tout ça avec elle.
— Coraline ! Vous vous sauvez où comme ça ?
Zut de zut ! Prise sur le fait, encore deux mètres et j’étais libre. Je me retourne, mon boss est toujours dans le cadre d’entrée de la kitchenette.
— Euh…
Je n’ai aucun justificatif à fournir pour m’enfuir de la sorte de mon poste. Je ne fume plus donc je ne peux même pas donner l’excuse clope. J’ouvre et referme plusieurs fois la bouche bêtement comme une carpe. Entre-temps, Peter Van Houtte est arrivé à ma hauteur. Il me montre son mug, une horrible tasse porte-bonheur, ridicule à souhait, à l’effigie de Tintin. Une édition collector paraît-il...
— On dirait qu’un tracteur a lavé ses roues là-dedans ! Vous boiriez cette boue vous ?
Effectivement, l’eau est marron avec des petits grumeaux, comme si la machine avait craché ce qui la coinçait. Irait-elle mieux ? Il reprend :
— Moi aussi j’en veux un.
— Pardon ?
Un tracteur ? Je le croyais bruxellois. Une nouvelle lubie ? Marre des embouteillages ? Marre du smog ? Envie de verdure et d’odeur des vaches ? Il me tire de mes divagations :
— Vous filiez vous chercher un café ?
— Euh… Oui ?
— Donc ce sera un double crème avec Stracciatella pour moi et Raj prend un latte macchiato. Merci Coraline.
 
Raj passe la tête dans l’entrebâillement de sa porte et lève le pouce en ma direction. Sérieusement ? Ils m’envoient au Starbucks ? Je viens de perdre une heure sur mon planning. Grâce à eux, je n’ai plus le temps de papoter avec Claire.
 
Mercredi 14 février.
18 h 30.
Je lui ai dit : « dîner chez moi ». Alors que je ne sais pas cuisiner. Qu’est-ce qui m’a pris ? Peut-être l’envie d’éviter les autres couples dans tout Bruxelles attablés avec le verre de champagne offert pour madame dans une ambiance bien kitsch. Les vendeurs de roses passant entre les tables. Les cœurs rouges sur la nappe, sortis pour l’occasion au lieu du set de table en papier.
Ça, c’était le concept originel. Mais, je ne sais pas cuisiner. Retour à mon problème actuel. Qu’allons-nous manger ce soir ?
Raj passe devant moi, je l’interpe

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