Dans les bras de Morphée
272 pages
Français

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Dans les bras de Morphée , livre ebook

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Description

1858. Appolonie de Mirancourt, la superbe fille du directeur du Louvre est courtisée ardemment par le beau et charismatique Arkadi, comte Leonidov.

Deux ans plus tard. Appolonie, désormais comtesse Leonidova, se rebelle. En effet, dans le Paris des Lumières coquin, son mari, celui que l’on surnomme le Lion vagabond de Russie, agit comme tous les autres hommes de sa condition et la délaisse au profit des maisons closes...

Appolonie ne peut ni l’accepter ni le supporter.
Elle n’a qu’une idée en tête : le reconquérir. Et si pour cela, elle doit devenir courtisane pour qu’il la remarque, alors qu’à cela ne tienne !
Sous les traits de Morphée, demi-mondaine au masque de papillon mystérieux, elle va enflammer l’imagination des uns et déchaîner la passion des autres.
Ce qu’elle n’avait pas prévu ?
Être prise au piège de ses propres fantasmes et désirs. Entre désillusion et découverte de sa sensualité, elle devra composer aussi avec le poids des convenances de la bonne société.
Femme convoitée dans un univers d’hommes avides de vengeance, Appolonie pourrait perdre bien plus que ce qu’elle pensait. Tout a un prix dans les bas-fonds de Paris. Surtout celui de la liberté d’aimer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2023
Nombre de lectures 9
EAN13 9782379934094
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans les bras de Morphée
 
Robyne Max Chavalan
 
 
 
Table des matières
Avant-Propos
Prologue
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XVIII
Chapitre XIX
Chapitre XX
Chapitre XXI
Chapitre XXII
Chapitre XXIII
Chapitre XXIV
Chapitre XXV
Chapitre XXVI
Chapitre XXVII
Chapitre XXVIII
Chapitre XXIX
Chapitre XXX
Chapitre XXXI
Chapitre XXXII
Chapitre XXXIII
Chapitre XXXIV
Épilogue
Glossaire
Notes de l’auteure
Playlist
Remerciements

 
 
 
 
«   Ces messieurs étaient assez fortunés pour subvenir aux besoins d’une femme au foyer et d’une autre pour la galerie.
En additionnant leur moitié avec une demie, ils réinventaient la bigamie.   »
 
 
Langue sauce piquante, sur le blog des correcteurs du monde.
 
Avant-Propos
 
 
La romance historique dans laquelle vous vous apprêtez à plonger traite de la condition des femmes au XIX e  siècle.
J’ai choisi ce sujet parce qu’à mon sens, c’est à cette époque que la femme moderne a commencé à s’affirmer. Jusqu’à une bonne moitié de ce siècle, les femmes étaient divisées en deux clans   : les filles à marier et celles à baiser. Les premières ne devaient surtout pas avoir une sexualité, les secondes en revanche devaient assumer sans broncher, voire devancer, les désirs des hommes.
Mais que se passait-il lorsqu’une femme manifestait le besoin d’être les deux   ?
Bien souvent, elle n’avait pas d’autre possibilité que de choisir son camp. Pourtant, il est arrivé que certaines se rebellent contre ce carcan rigide et étouffant. Et dans bien des cas, ces femmes prirent l’option d’embrasser la vocation de courtisane.
Je n’utilise pas ici le mot de «   vocation   » à la légère. Ces femmes étaient fortes, indépendantes, souvent pionnières et anticonformistes. Elles revendiquaient haut et fort leurs désirs d’un «   plus   », d’un «   mieux   » d’un «   autre chose   » que ce que la société bien-pensante voulait leur imposer. Elles ont eu des vies de légende, parsemées de scandales et d’aventures extraordinaires.
Alors évidemment, il ne m’en fallait pas plus pour vouloir créer ma propre héroïne. Simplement, j’ai adopté un biais un peu différent de la réalité. J’ai imaginé une jeune femme de très bonne famille qui, pour séduire son mari dont elle est amoureuse et qui la délaisse, va choisir de se prostituer.
Vous allez rencontrer Appolonie et plonger avec elle dans la découverte de sa sexualité. De ses désirs aussi. De ce qui fait la différence entre faire l’amour avec celui qu’on aime, ou baiser pour le simple plaisir.
Là encore, je n’emploie pas ces mots à la légère.
Certaines scènes vont peut-être vous déranger par leur nature scandaleuse. D’autres, parce que profondément cruelles dans leur réalisme . Mais toutes sont le fruit de longues recherches en la matière, et je l’espère, sont empreintes d’authenticité.
Enfin, et parce qu’il faut aussi vous prévenir, ce roman traite bien entendu de l’infidélité. Je vous rappelle un fait d’importance cependant. Au XIX e   siècle, l’infidélité était la norme. Et ce, pour une bonne et simple raison, il n’était nulle question de sentiments dans le mariage. C’était un contrat dont chaque point était négocié âprement par les deux parties. En conséquence, il était admis et même reconnu comme sain et nécessaire d’aller voir ailleurs. Y compris pour Madame. Une fois que celle-ci avait bien entendu fourni l’héritier…
La discrétion était toutefois de mise.
Je n’ignore pas que certains/es lecteurs/rices n’apprécient pas ce thème. Aussi, je vous demande de bien garder à l’esprit ce que je viens de vous expliquer si vous décidez, de votre plein gré, de plonger dans les bras de Morphée…
 
Bonne lecture.
Robyne Max Chavalan
Prologue
 
 
Paris,
février 1860.
 
 
En ce matin d’hiver frileux où les berges de la Seine exhalent un vent brumeux, j’observe mon époux quitter notre hôtel particulier. Il monte en voiture rapidement, pour ne laisser dans son sillage qu’amertume et désillusion.
Depuis notre mariage, je n’ai plus d’espoir de connaître le romantisme parisien dont parle toute l’Europe. Je vis au rythme de ma condition. Celle de femme de la haute bourgeoisie dont la seule ambition est de donner un héritier.
Mâle de préférence.
Je vais de salon en salon, discutant robes à la mode, commentant cancans et scandales, devisant dentelles ou dernières découvertes archéologiques… Je souris, puisqu’il faut sourire et être parfaite en tout point, mais à l’intérieur je me perds un peu plus dans un océan de langueur, désespérant d’expérimenter la passion dont parlent poètes et écrivains…
Mon époux m’honore une fois par mois. Ni plus ni moins. Au moment propice. Toujours dans le noir, toujours rapidement et surtout très chastement. Puis, après un baiser sur le front, il m’abandonne pour rejoindre d’autres bras plus accueillants…
Je rêve de plus, ne sachant pas vraiment ce à quoi j’aspire. Mais si j’en crois mes vertueuses oreilles, il existe un «   trop   », un «   mieux   », un «   délicieux   »… Un quelque chose que l’on murmure, ou dont on parle à demi-mot, et que certaines sont en mesure d’offrir aux hommes. Je veux être de ces femmes-là. Celles que l’on dit de mauvaises mœurs.
Est-ce mal de penser ainsi   ?
Depuis que je suis mariée, je n’y accorde plus de crédit. Arkadi m’a fait toucher du doigt la passion plus d’une fois, mais sans jamais me laisser y accéder complètement. La frustration est devenue une amie chère et une compagne de toute heure. Je ne comprends pas ce que je n’ai pas que ces autres ont. Ces demi-mondaines que le Tout-Paris évoque.
Je n’ai qu’une chance à cette seconde   : mon époux n’a pas de maîtresse attitrée. Certes, il court les maisons de mauvaises vies et passe de lit en lit, mais pas une seule n’a su le retenir assez longtemps encore pour me laisser croire que je l’ai totalement perdu.
Et puis Arkadi possède de nombreux autres centres d’intérêt comme l’entrepreneuriat, l’art ou même l’internationalisation de notre monde. Notre société évolue à une telle vitesse que c’en est étourdissant. Notre époque est constituée de progrès technologiques, de modernité ou de combats politiques…
Tout cela l’attire et l’éloigne de moi, et de ce que je voudrais lui offrir.
Et cela me désole.
Mon époux est un homme solitaire. Secret. Au passé trouble. Il peut être tour à tour froid et cruel comme charmant et attentionné.
Je contemple toujours le ciel gris à travers mes fenêtres. Une rafale balaie la poussière de notre cour et agite les branches nues des arbres. Le temps aujourd’hui est à l’image de mes réflexions   : tourmenté et mélancolique.
Il y a longtemps qu’Arkadi est parti maintenant. En fin de journée, il ira sûrement rejoindre une de ses «   grandes horizontales   ». Au bordel. Dans ces maisons closes que j’abhorre et qui me l’enlèvent. Je ne comprends pas mes amies qui encouragent leurs maris à aller se soulager de leurs humeurs coquines dans de tels lieux. Moi, je voudrais être plus qu’une épouse, je voudrais être une maîtresse aussi.
Il paraît que c’est du dernier vulgaire de penser comme cela. L’on me dit de patienter jusqu’à la venue de notre premier enfant. Après, je pourrai prendre amant et découvrir le «   vrai plaisir   »… Mais ce n’est pas ce que je souhaite au fond. Parce que, voyez-vous, je suis tombée amoureuse.
De cet homme.
Et j’ai tout fait pour l’épouser.
Je prends conscience aujourd’hui de mes rêves par trop romantiques. Mais je refuse d’y renoncer pour autant.
Il ne sera pas dit que, moi   : Appolonie Yourevitch Leonidova, née Appolonie de Mirancourt, je ne ferai pas tout ce qui est en mon pouvoir pour séduire mon mari. Il est peut-être surnommé le Lion de Russie, mais je me jure à cette minute que c’en est fini de ma passivité.
Il rampera à mes pieds. Il m’offrira tous les diamants du monde. Il me déclamera de la poésie et me fera une cour acharnée et passionnée.
Oui, je me le promets.
Arkadi Michaïlevich Leonidov se pâmera d’amour pour moi et regrettera chacun de ses gestes de rejet. Je lui ferai payer son ignorance et son désintéressement à mon égard.
Avant la fin du prochain été.
Il est grand temps que je sorte de mon marasme.
Je m’appelle Appolonie Yourevitch Leonidova et voici comment je suis devenue Morphée, la plus célèbre et mystérieuse courtisane de Paris et voici comment j’ai séduit mon mari.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quinze mois plus tôt,
novembre 1858
 
 
 
 


Chapitre I

Appolonie
 
— Arrêtez-vous ici, Robert, ordonné-je à mon cocher. Je finirai à pied, cela me dégourdira les jambes.
— Bien, Mademoiselle.
— Vous n’y pensez pas, Mademoiselle   ! s’insurge ma vieille gouvernante. Il fait un froid de canard. Vous allez m’attraper la mort   !
Je lève les yeux au ciel devant la supplication muette de Marthe. Je sais pertinemment qu’elle n’a pas envie de descendre de la voiture et qu’elle préfère demeurer à l’abri du vent de nord qui souffle en rafale aujourd’hui.
Je resserre le col de mon manteau autour de mon cou d’un geste agacé.
— Fort bien. Tu n’as qu’à rester à l’intérieur. Vous me suivrez en roulant au pas.
Marthe baragouine dans sa barbe en maudissant les jeunes filles modernes qui n’en font qu’à leur tête. Malgré tout, elle met pied à terre pour m’accompagner. Ma gouvernante prend son rôle bien trop au sérieux pour nous abandonner   : moi et ma vertu, sur le trottoir pavé parisien.
Je souris face à sa reddition.
— Cela te fera du bien de marcher un peu, tu verras.
Marthe continue de pester sous le regard amusé de Robert. Mon cocher n’ignore pas que quand j’ai décidé quelque chose, il y a peu de chance que je change d’avis. Ce que confirme Marthe par un très dis

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