Dark Angel, tome 2 : Take me home
192 pages
Français

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Dark Angel, tome 2 : Take me home , livre ebook

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Description

Après un début de tournée chaotique, Theon et Mickaëla doivent se rendre à l’évidence. Les barrières qui les séparent sont bien moins solides que tous les ponts qui les mènent l’un à l’autre.
À Dallas, les deux âmes blessées se retrouvent face à face, cœur à cœur. Pour donner une chance à leurs sentiments, elles n’ont plus le choix : admettre leurs blessures, avouer leurs fautes, laisser partir les fantômes qui les enchaînent toujours. Mais le passé n’est qu’un obstacle sur leur route. Les démons de l’un, les craintes de l’autre, les spectres d’un futur possible ne cessent de les mettre à l’épreuve.
La conquête a été un défi de taille. Et si le plus dur commençait maintenant ?
Dans l’obscurité ou la lumière, sur quelle note se conclura la dernière mélodie de Theon Moon ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 août 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782379933400
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dark Angel
 
 
Gwen Delmas
 
 
Tome 2 : Take me home
 
 

 
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Dark Angel, tome 2: Take me home
Auteur : Gwen Delmas
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal juillet 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo Stocksy
ISBN 978-2-37993-340-0
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
 
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-5-
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-7-
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-36-
-37-
-38-
-39-
-Épilogue-
-Remerciements-


-1-
 
 
Mike
 
Je pensais avoir froid, livrée aux quatre vents, sur ce toit de l’hôtel Renaissance, à Dallas, siège de nos retrouvailles déchirantes. Je n’avais rien expérimenté de la glaciation avant sa confession.
Elle me coupe les jambes, me lacère le cœur, comprime mon cerveau dans un hurlement strident qui met à mal tout ce qui, en moi, vibre pour mon ange ténébreux.
—  J e suis un meurtrier, Mike. Un putain de meurtrier. Ton imagination allait jusque-là ?
Ses mots, à peine chuchotés, se fraient un chemin jusqu’à mon esprit. J’étouffe un sanglot et m’effondre, manquant de nous entraîner tous deux vers l’avant.
— Merde, Mike  !
Ma réaction secoue Theon comme un électrochoc. Il recule aussitôt d’un bond sans me lâcher, nous éloigne du vide.
Il se laisse tomber au sol, m’entoure de son étreinte et balbutie des paroles dénuées de sens dans mon cou.
Je ne comprends pas ses mots, entièrement focalisée sur son dernier aveu. Un meurtrier. Je n’arrive pas à y croire. Je ne sais, de mes tripes ou de mon cerveau, lequel se refuse à intégrer ce concept, mais c’est un fait. Je nie cette idée.
Tant bien que mal, je m’extirpe de son étreinte, me place à genoux face à lui.
Privé du contact de mon corps, Theon se recroqueville sur lui-même. Ses bras, sur lesquels son front repose, enserrent ses jambes. Sa chevelure désordonnée le dérobe à ma vue. Il se cache de moi qui ne peux me contenter de sa formule lapidaire.
— Theon, regarde-moi.
Il secoue la tête, anéanti. Ses épaules tressautent. Des gémissements sourds s’élèvent de son corps. Il craque. Sans demi-mesure. Je me rapproche sur les genoux et enlace son torse de mes deux bras.
— Chut, respire. Je suis là.
— Je ne le mérite pas, Mike. J’aurais mérité de crever ce soir-là.
— Ne dis pas ça, Theon. Explique-moi.
Theon redresse brusquement la tête, manque de me faire tomber. Encore sonnée, exsangue, je chancelle sous son regard vide.
— Que veux-tu que je t’explique, Mike  ? Ta bonne œuvre, ta mission personnelle, celui qui a besoin de toi à en étouffer, il n’a rien du prince charmant. Non seulement il t’a terrifiée il y a deux minutes. Mais il y a pire. C’est un mec qui a fait crever sa femme.
Sa femme. Morte. Tuée. Par lui.
Ça fait trop d’informations, toutes plus terribles les unes que les autres. Je secoue la tête. Il y a forcément une explication. Quelque chose à quoi me raccrocher. En cet instant, je prends tout, même l’invasion extraterrestre et la manipulation vaudou.
— Je… je ne te crois pas. Explique-moi.
— T’expliquer  ? Mais t’expliquer quoi  ? Tu devrais demander à Aaron. C’est le mieux placé pour savoir exactement ce qu’il s’est passé. C’est lui qui a assisté, en direct, à la chute de Lexie. Bien sûr, lui comme les autres te parleront d’accident, de suicide. Mon cul  ! C’est moi qui l’ai tuée. Et il devrait en être le premier convaincu puisque son corps a failli le réduire en bouillie lorsqu’elle a sauté. Juste là  ! Là tout en bas, pile à l’aplomb de l’endroit où on était il y a quelques instants.
D’un geste que je n’anticipe pas, et auquel je n’aurais de toute façon pas pu m’opposer vu mon état proche de la syncope, Theon se rapproche du bord.
Je ne vois que son dos.
— Vu d’ici, ça paraît pas bien haut pourtant, remarque-t-il avec un détachement plus effrayant encore que ses cris précédents.
Il se penche légèrement pour donner plus de poids à ses paroles.
Je suis proche de la rupture, le cœur au bord des lèvres. Il est trop près. Bien trop près. Trop désespéré aussi. Trop saoul peut-être.
Incapable de me remettre sur mes jambes, je me traîne jusqu’à lui, m’arrête au contact de ses cuisses. Je pourrais le saisir. Je m’en empêche alors que tout en moi hurle de l’éloigner de cet abîme trop tentant pour un homme au bord du gouffre, dans tous les sens du terme.
Il se retourne, plus stable que je ne le craignais.
— Tu veux voir, maintenant que tu sais tout  ? Je ne te pensais pas adepte du macabre.
Son ton est glacial, sépulcral. Où est-elle, sa voix éraillée qui érafle ma peau de vagues de chaleur  ? Il n’y a plus rien de tel dans les résonnances métalliques qui fouettent l’air.
De ma posture d’orante, je distingue à peine les traits de l’homme qui me surplombe. Les lumières de la ville le nimbent d’un halo inquiétant. Ange déchu, il darde sur moi un regard sombre aux lueurs hypnotiques.
Je ne réponds pas à sa provocation, prends la mesure des démons qui l’entourent. La culpabilité est sans conteste un poison puissant. J’en sais quelque chose.
— Je ne suis adepte de rien, Theon. Je suis juste inquiète pour toi. Morte d’inquiétude pour être exacte. Je ne sais pas ce dont tu me parles. Je veux comprendre.
Theon hausse les épaules. Sa lassitude me saute soudain au visage. Il se laisse glisser le long du béton, appuie sa tête au parapet et inspire lentement. Il serre ses poings pour cacher que ses mains tremblent. Il est au paroxysme de la douleur. Je n’aurai pas d’autre opportunité de le saisir, au cœur de sa vulnérabilité.
Quitte ou double. Il n’y aura pas de demi-mesure. Soit ce pèlerinage représente le point de départ d’un chemin vers la lumière. Soit il sombre entièrement et je ne pourrai rien faire pour lui. Ni pour moi qui souffre si fort pour lui que je dois me rendre à l’évidence.
J’aime cet ange broyé. Je devrais le haïr pour sa mise en scène morbide au lieu de quoi sa détresse me foudroie d’un sentiment analogue.
À aucun moment il ne m’a mise en danger. Il a juste, une nouvelle fois, dressé la herse la plus solide pour que personne ne franchisse le chemin de son cœur.
J’en suis persuadée, je n’agis pas autrement. Quoique. Je ne mène pas ceux qui s’approchent trop près de mon cœur au bord du toit d’un hôtel, à cent trente mètres de hauteur. Cent trente mètres  !
Le chiffre agresse soudain mon cerveau. Cent trente mètres. Ça fait quoi  ? Trois secondes de chute  ? A-t-on le temps de voir sa vie défiler pendant ces trois secondes  ? De regretter son geste  ? D’admirer une dernière fois le monde qu’on va quitter  ? D’être terrorisé  ? Apaisé peut-être  ?
Cette succession d’idées saugrenues, comme seuls les chocs nerveux en font naître, me donne un coup de fouet.
Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Mais la première étape passe par la parole. J’en suis convaincue. Tout autant que je sais qu’il va falloir manœuvrer avec délicatesse.
— Je suis là. Je ne partirai pas. Ouvre-toi, Theon. Déleste-toi du fardeau qui te ronge.
— Tu vas me détester, souffle-t-il, vidé de toute son énergie.
Pour un peu, je lui proposerais une rasade d’alcool.
J’avise les deux bouteilles quelques pas plus loin. Intactes. Theon suit mon regard.
— Je ne suis pas ivre, précise-t-il calmement. Je pensais…
— Oui  ?
Je passe la main sur son visage pour capter son attention. Il frémit sous ma caresse, plonge ses yeux dans les miens. Les paillettes lumineuses qui y dansent d’habitude sont tapies dans les confins de sa noirceur. La détresse et l’incertitude que j’y lis me coupent le souffle.
Pour m’y soustraire, je soude mon front au sien.
— Parle-moi. Tu as fait le plus dur. Tu es là. Tu m’as confié une partie de la vérité. Raconte-moi. Que comptais-tu faire ce soir  ?
— Passer la nuit là. Seul. Avec une ou deux bouteilles au cas où j’aurais eu besoin d’un remontant. Je ne suis jamais monté ici. Je voulais lui dire adieu, pour de bon. Quand c’est arrivé, j’ai refusé de le faire. Je n’ai pas pu me recueillir auprès d’elle avant ses obsèques. Et même là, je me suis enfui. Je n’étais pas de taille à m’asseoir à côté de sa famille. Affronter leur regard, leur jugement, c’était au-delà de mes forces.
— Pourquoi t’auraient-ils jugé  ?
Je me mords les lèvres. Je me promets de le laisser parler et je ne tiens pas plus de cinq secondes. Bravo, Mike  ! Quel contrôle  !
Theon soupire de nouveau.
— Je crois qu’il faut que je reprenne du départ.
— Si tu veux. Ce qui te paraîtra nécessaire. Mais ce soir, on est d’accord pour dire qu’il faut que tu vides ton sac.
— Et toi  ?
Totalement ensevelie dans le cauchemar de mon musicien, j’ai presque remisé ma propre journée. Pour une fois, je n’ai pas eu le temps de me lamenter sur mon sort. La priorité était ailleurs. Au délai trop long pour le rejoindre, à cette scène surréaliste. Moi, j’ai un mois pour souffrir du manque de Lee.
— Je ne compte pas là-dedans. Pas ce soir.
Ma voix est aussi sûre que mes certitudes.
— Conneries, rétorque pourtant Theon. Bien sûr que tu comptes  ! Tu viens de quitter Denver. Je sais dans quel état tu étais l’autre fois. Tu me demandes de m’ouvrir. Mais toi  ? Tu serais prête à te confier à moi  ?
— Oui, je le serai. Mais ce soir, je crois qu’un drame nous suffit. Je t’écoute.
Theon me dévisage avec une intensité telle que je lutte de toutes mes forces pour me montrer à la hauteur. Il jauge ma sincérité. Je pourrais en être blessée. Je comprends son a

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