Dead girls
19 pages
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Dead girls , livre ebook

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Description




Impossible, pour un privé désargenté, de résister à une fille pleine aux as, même si elle a la langue bien pendue.


Quand elle est entrée dans mon bureau, je me suis dit tout de suite que le mieux à faire, c'était de la prendre à bras le corps et de la jeter par la fenêtre sans respirer son parfum une seconde de plus. L'intuition. Dans mon boulot, c'est une deuxième nature, un troisième œil, une quatrième de couverture. Une beauté pareille n'entrait pas dans une officine minable de privé sans avoir derrière la tête la volonté de tout ravager dans le bouclard, de mener le petit commerce à sa ruine et le tenancier au suicide.



Avec un humour ravageur et un sens incomparable du dialogue, Patrick Raynal tricote en quelques pages une historiette hilarante et noire à la fois.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2015
Nombre de lectures 8
EAN13 9791023404173
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Patrick Raynal Dead girls don’t talk Nouvelle CollectionNoire sœur
Quand elle est entrée dans mon bureau,me suis dit tout de je suite que le mieux à faire, c'était de la prendre à bras le corps et de la jeter par la fenêtre sans respirer son parfum une seconde de plus. L'intuition. Dans mon boulot, c'est une deuxième nature, un troisième œil, une quatrième de couverture. Une beauté pareille n'entrait pas dans une officine minable de privé sans avoir derrière la tête la volonté de tout ravager dans le bouclard, de mener le petit commerce à sa ruine et le tenancier au suicide. Mais c'est toujours pareil, elle avait, au bout de ses jolis doigts, un bouquet garni de billets de 200. Si je parvenais à les faire glisser de ses phalanges jusqu'à l'intérieur de mon portefeuille, je pouvais récupérer ma bagnole et financer mon retard en Martini Dry. — Corbucci ? — Bravo. — Pas de prénom ? — Pour les intimes seulement. — Bon. Ça restera Corbucci, alors. J'aime bien quand ça commence rageur. Et les plaisirs remplaceront les promesses des vannes. Elle posa les biftons sur mon bureau juste à côté d'un vieux numéro de Rock and Folk spécial muscles saillants d'Iggy. — Vous lisez ça, vous ? — Disons que je les relis de temps en temps, ça remplace le footing et la thalasso. — Le rock and roll, c'est de la merde. — La porte est juste derrière vous. Ce qui est chié, c'est qu'elle ne se l'est fait pas dire deux fois. Elle a récupéré son pognon, tourné le dos et disparu aussi impérialement qu'elle était entrée. Putain, me suis-je dit, c'est pas vrai ! Ça commence à devenir très dur, on ne peut plus rien dire. Fini le temps des joutes verbales à triple sens, terminée la rhétorique élastique. En
trente secondes à peine, ma bagnole avait eu le court espoir de se voir changer les soupapes, mon foie avait cru retrouver son flacon préféré. Résultat des courses, les deux se retrouvaient sur le flanc, comme des ronds. -o-Elle m'a rattrapé deux jours après, alors que je ma tais les entrecôtes dans la vitrine d'un boucher de la rue de France. Je venais d'aider un retraité à récupérer une créance que des marlous ne voulaient pas lui rendre sous prétexte qu'il avait la carte vermeil, un monde, et il avait voulu me payer en farine de socca. Mais j'avais réussi, de haute lutte, à lui soutirer de quoi m'acheter au moins une bavette, pour une fois. Au moment où je suis entré dans la boutique, j'ai senti son parfum, elle était juste derrière moi. — Corbucci, il faut qu'on parle. — Deux minutes. J'ai besoin de viande… Le boucher s'essuya les mains sur son tablier, y laissant une trace bien rouge. J'ai senti les ondes du dégoût subit de la jeune femme me traverser les omoplates. — Des rognons, s'il vous plaît. — Porc ou veau ? — Je sais pas. C'est quoi la différence ? >>>>
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