Deadman
217 pages
Français

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Deadman , livre ebook

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Description

Dereck, étudiant en droit, voit sa vie basculer le jour où il sauve Line, la sœur du chef des Street Demons, d’un enlèvement.


Enrôlé de force dans le gang, il va devoir se faire une place dans cet univers sombre et violent pour devenir ce qu’il a toujours voulu combattre.


Sitôt son initiation terminée, il est plongé dans un conflit qui touche toutes les classes sociales de la ville et dont Line semble être la pièce maîtresse.


Pour la protéger et avoir une chance de fuir le gang, il devient Deadman, celui qui donne la mort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 avril 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782494619302
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CELLA VANESSA
 
 
 
 
 
DEADMAN
 
 
 
 
 

© 2021. © Cella Vanessa, Éditions Encre de Lune. 
 
Tous droits réservés.
 
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
  
Crédit photo : © adobe. stock
 
ISBN Numérique  9782494619302
ISBN Broché  9782494619319
ISBN Relié  9782494619326
Éditions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen
E-mail : editionsencredelune@gmail.com 
Site Internet : Éditions encre de Lune (editions-encre-de-lune.fr)
Cet ouvrage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des institutions existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
PROLOGUE
 
Mes oreilles résonnent encore du son strident qu’a émis le coup de feu. Le Glock 45, que j’ai subtilisé à un flic, lors d’une échauffourée ce matin, semble peser une tonne dans ma main. Je recule de deux pas pour que le sang de ma victime ne salisse pas mes Rangers. Je n’arrive pas à détourner les yeux du visage du banquier véreux que je viens de tuer et je ne ressens rien. Je ne suis pas heureux de lui avoir ôté la vie, mais sa mort était nécessaire. Il est le bouquet final de six mois de formation intensive auprès des « Street Demons ». Je me demande souvent comment j’en suis arrivé là, car il y a six mois, j’étais un étudiant de vingt-quatre ans encore indécis sur ce qu’il ferait une fois son diplôme en poche. Et aujourd’hui, je tue des gens au nom d’un gang dont je ne connaissais que le nom à cette époque-là.
 
Oui, je me pose souvent la question pourtant, je connais la réponse !
 
C’est pour « elle » que je fais cela !
 

 
 
 
CHAPITRE   1
 
Ils se mettent tous à scander mon nom comme si je venais de découvrir le remède contre le cancer ou remporter la coupe du monde ! La scène qui se déroule sous mes yeux est surréaliste. Tout le monde applaudit et hurle à la lune comme une meute de loups affamés. Aaron et Benny arrivent avec des palettes et un bidon d’essence. En quelques minutes, ils ont allumé un immense feu au cœur de l’entrepôt désaffecté. Mark, affectueusement surnommé « Wall », attrape la dépouille et la jette dans les flammes. Aucune émotion n’anime son visage ! C’est d’ailleurs pour cela que les gars l’ont surnommé « Le mur ». Le tissu des habits s’enflamme immédiatement et une odeur pestilentielle de chair brûlée se répand dans le local clos. Je lutte contre mon instinct pour ne pas partir en courant. Wall, notre chef bien aimé, s’approche de moi avec une sorte de tisonnier à la main.
— Tu as gagné ta place ! Lorsque tu porteras notre marque, ta dette sera effacée. Viens  !
Je le suis jusqu’au brasier et le regarde plonger le fer dans le feu. Je ravale rapidement la peur qui m’envahit.
— Tu as décidé où tu le veux ?
Ils ne m’ont donné que trois possibilités. Soit au milieu du front comme Mano, soit sur la main comme Adrien et Nolan ou dans le cou comme tous les autres. J’ai choisi le cou, je me suis renseigné, il semblerait que ce soit plus facile de le faire enlever à cet endroit. Je retire mon tee-shirt, présente ma gorge à mon bourreau et cesse de respirer en priant pour ne pas m’évanouir, sous peine de me réveiller dans le bûcher. Il retire le fer du feu et me le montre. Pour lui prouver que j’ai des couilles, je ne réagis pas. Une sorte de rictus pervers s’installe sur son visage.
L’enfoiré ! Il jubile de me cramer avec son tison incandescent !
Il approche le métal de mon épiderme avec une lenteur insupportable. Je bloque ma mâchoire et me concentre pour ne pas hurler. Il a stoppé sa progression à quelques millimètres de mon cou, je sens la chaleur du fer commencer à brûler ma peau.
— Pas encore dans les vapes ? Tu es surprenant comme mec !
Je le fixe sans répondre. Son sourcil gauche se lève, seul signe de son agacement. Le rictus s’agrandit en même temps qu’il me marque comme sa chose !
La douleur est atroce. J’ai l’impression que la plaque en métal va ressortir de l’autre côté de mon cou. Le feu lèche ma peau alors que tout le reste de mon corps frissonne de froid. La puanteur de ma chair carbonisée s’empare de mes narines et mon maigre repas commence à faire le yoyo dans mon œsophage, je ne dois surtout pas vomir ! Il recule d’un pas et donne le tison à Vlad, son bras droit. Puis il prend la bouteille de Jack Daniels que Sam lui tend. Comme si je n’agonisais pas encore assez, il me vide une bonne dose d’alcool sur la plaie à vif. La douleur, déjà difficilement supportable, monte encore d’un cran. Mes jambes me tiennent à peine, ma respiration est chaotique et mon cœur tape tellement fort que je ne serai pas étonné de le voir s’échapper de ma cage thoracique. La fête bat son plein alors que, moi, je lutte pour ne pas m’effondrer. Au prix de ce qui me reste de volonté, je m’éloigne des autres pour me fondre dans l’ombre afin de m’appuyer contre le mur, à l’abri de leurs regards. Sans m’en rendre compte, je suis tombé à genou et le monde vacille dangereusement alors que j’ai les mains posées au sol. La douleur a envahi chaque parcelle de mon corps à présent. Je brûle complètement ! J’ai amené tout ce qu’il faut pour me soigner, malheureusement, c’est resté dans ma voiture. Et même si je le voulais, je ne pourrais pas y aller maintenant, je vais devoir attendre qu’ils soient tous partis en espérant ne pas avoir perdu connaissance avant. Soudain, je sens quelque chose de glacé se poser sur mon cou, j’ouvre les yeux avec difficulté et croise le plus beau regard de la Terre. Elle me sourit avec douceur en me tendant un verre accompagné de deux comprimés. Je m’empresse de les avaler.
— Doucement ! me chuchote-t-elle.
Trop tard… L’eau, qui semblait si fraîche dans ma bouche, s’est transformée telle de la lave en fusion dans ma gorge. Avaler est une vraie torture, mes yeux sont à deux doigts de se mettre à couler. Je ne peux pas laisser, ne serait-ce qu’une larme, s’échapper si je ne veux pas finir comme le banquier, qui continue à répandre des miasmes nauséabonds.
— Je suis désolée pour tout cela. J’aurais tellement aimé que cela se passe autrement.
Je sais que ses regrets sont sincères. Moi aussi, j’espérais m’en sortir autrement, pourtant je n’ai pas que des regrets. Elle a foutu le bordel dans ma vie, mais ça en valait la peine.
— Tu n’aurais pas dû me sauver, dit-elle tristement.
Oui, je n’aurais pas dû, pourtant je l’ai fait. Les images affluent dans mon esprit comme si ça s’était passé hier.
 Comme d’habitude, je suis en retard pour rejoindre les potes dans une discothèque qui ouvrait ce soir en ville. Je ne sais pas trop comment je m’y prends, mais je n’arrive jamais à être à l’heure. Nous nous étions donné rendez-vous sur le parking à vingt-deux heures parce que le prospectus annonçait l’ouverture officielle de la boîte à cette heure-là. Quand je me gare, il n’y a plus personne dehors. Normal, ils ont ouvert depuis quasiment une demi-heure. Je me précipite vers l’entrée, en m’insultant intérieurement pour ce retard, quand j’évite de justesse de marcher sur un homme couché par terre. Le type, grand et tout en muscle, est étendu sur le dos. Je m’approche pour le secouer, mais je recule vivement en voyant le trou béant dans son front. Du sang s’en échappe abondamment. Je m’éloigne du cadavre et scrute les environs à la recherche d’un témoin potentiel ou d’autres corps, je ne sais pas trop en fait. Et c’est là que j’ai vu ses yeux pour la première fois. Deux émeraudes me demandant de l’aide. Qui aurait pu résister  ?
Pas moi, en tout cas.
Je ne voyais pas son agresseur, seule la main qu’il maintenait sur sa bouche pour la faire taire était visible. Alors j’ai continué mon chemin comme si je ne les avais pas vus. Sans bruit, j’ai contourné le pilier contre lequel il s’était réfugié. Sous cet angle, je n’apercevais que son dos. Il était plus petit et moins large que moi. Je voyais la lumière du réverbère se refléter sur la lame d’un cran d’arrêt qu’il tenait contre sa cuisse. Le videur avait été tué avec une arme à feu, mais je n’en voyais aucune sur lui. La première chose à faire était de le désarmer et de libérer la fille.
Je me rapprochais le plus silencieusement possible, mais il respirait tellement fort qu’il n’aurait pas entendu un troupeau d’éléphants arriver. J’étais pratiquement collé à son dos quand j’ai saisi son poignet pour le faire lâcher sa lame pendant que mon autre main le bâillonnait. Il ne fallait pas qu’il alerte les autres, s’ils étaient nombreux. Le poignet fit un bruit dégoûtant lorsque l’os cassa. La douleur le fit perdre connaissance et il s’effondra. La fille, enfin libre, se jeta dans mes bras en sanglotant. Je la serrais contre moi autant pour la réconforter que pour me rassurer moi-même. Depuis que, j’avais repris mes études, je n’avais pas eu besoin de ma formation en arts martiaux et cela m’allait très bien. Notre intermède fut de courte durée, une voiture arriva à vive allure et cinq types en sortirent armés jusqu’aux dents. Ma demoiselle en détresse se jeta dans les bras de l’un d’eux, alors que toutes leurs armes étaient braquées sur moi.
— Tu es un homme mort !!!
— Non ! Non ! C’est lui qui m’a sauvée ! Ne tirez pas ! cria-t-elle.
— C’est gentil à lui, mais personne n’a le droit de te toucher ! rugit le type au crâne rasé et entièrement tatoué.
— Il m’a sauvée ! C’est moi qui me suis réfugiée contre lui. S’il te plaît, ne le tue pas.
Je suis sorti de l’ombre, les mains en l’air. Il m’a étudié de ses yeux froids et a envoyé les autres dans la boîte.
— C’est quoi, ton nom ?
— Dereck.
— Je te remercie d’avoir sauvé ma sœur, mais tu n’au

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