Déesse de la lune

Amélie Marion

Description

La lune de sang a péri lorsque les déesses de la lune sont apparues. De génération en génération, nous éradiquons ce fléau. Cette lune meurtrière s'est éteinte grâce à notre magie et nos prières. Je suis Kanta, la treizième déesse protectrice, future divinité de ce monde. Mes cinq sœurs prêtresses de l’Oracle vont me seconder dans ce rôle ancestral. Mon avènement aura lieu au moment où ma mère, la douzième déesse, sera sacrifiée selon le rite de passation de pouvoir. Adulée par le peuple, je serai l'âme de ce monde. Ceux de la lune de sang resteront-ils encore endormis pendant des siècles ? C'est ma prière.

Sujets

• Fantastique
• Romance fantastique
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Littératures de l'imaginaire
• Romance
• Romantique
• Fiction
• Elfe
• Fantasy
• Vampire
• Loup
• Littérature

Informations

• Publié par: Plumes de Mimi éditions
• Date de parution: 21 mars 2023
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782384720057
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

AMÉLIE MARION
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
 
©2023, Amélie Marion
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 03/2023
ISBN numérique : 978-2-38472-005-7
ISBN papier : 978-2-38472-006-4
PRESENTATION DE L’AUTEURE
 
 
Vivant dans la banlieue de Lyon, Amélie Marion est avant tout une lectrice compulsive ! Ses écrits remontent à sa plus tendre jeunesse, les mots font partie de son quotidien, ils sont son essentiel...
Elle voyage continuellement entre deux mondes : le réel, où elle exerce le métier d'infirmière et celui de mère de famille et le monde de la romance fantastique.
Si vous voulez un aperçu de son royaume, rendez-vous sur wattpad, Fyctia, Facebook... où elle est très active.
Son premier roman en maison d’édition : la promise de Taunage.
Sur wattpad, actuellement : Néryia Knox dark fantasy (récit à la troisième personne).
 
Carte d’Inkarnate.
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
TABLE DES MATIERES
 
CHAPITRE 1 : SANCTUAIRE
CHAPITRE 2 : SUPERIORITE
CHAPITRE 3 : BAIN AGITE
CHAPITRE 4 : SOMBRE DESTINEE.
CHAPITRE 5 : L’AUBE DE SANG
CHAPITRE 6 : CONFRONTATION
CHAPITRE 7 : INDOMPTEE
CHAPITRE 8 : SOLITUDE
CHAPITRE 9 : ASTHENIE
CHAPITRE 10 : TROUBLE
CHAPITRE 11 :   ÉMOTION
CHAPITRE 12 : PREMONITION
CHAPITRE 13 : POSSEDEE
CHAPITRE 14 : CONSEQUENCES
CHAPITRE 15 : SACRIFICE ET RENAISSANCE
CHAPITRE 16 : REDEMPTION
CHAPITRE 17 : REVELATION
CHAPITRE 18 : L’ORIGINE DU MAL
CHAPITRE 19 : EXPEDITION
CHAPITRE 20 : CONTREES
CHAPITRE 21 : CHANGEMENT
CHAPITRE 22 : PREPARATION
CHAPITRE 23 : DEPART
CHAPITRE 24 : LA PASSERELLE
CHAPITRE 25 : FEU DE CAMP
CHAPITRE 26 : MICELLAIRES 1/2
CHAPITRE 27 : MICELLAIRES 2/2
CHAPITRE 28 : PAUSE ENTRE AMIS
CHAPITRE 29 : SELENIA
CHAPITRE 30 : CHLONPHYLES 1/2
CHAPITRE 31 : CHLONPHYLES 2/2
CHAPITRE 32 : UNION PROHIBEE
CHAPITRE 33 : PUNITION ELFIQUE
CHAPITRE 34 : EN ROUTE
CHAPITRE 35 : APPRENTISSAGE DES ARMES
CHAPITRE 36 : FLAMMAS
CHAPITRE 37 : REMINISCENCE ET VENTAPODOS
CHAPITRE 38 : STELE D’ALAMBRAS
CHAPITRE 39 : LA MONTAGNE LUISANTE
CHAPITRE 40 : PROPHETIE ET TERRE BOROGOISE
CHAPITRE 41 : DERNIERE VIE / ÉPILOGUE
REMERCIEMENTS

 
CHAPITRE 1 : SANCTUAIRE
 
Une lueur, un éclair qui scinde le ciel, un orage violent s’abat sur Terre. La colère des dieux vient du Ciel   !
Jadis, une déesse blanche est venue sur Terre, projetée des cieux ; il est dit que sa pureté et sa bonté ont permis d’éradiquer la lune sanguinaire, en condamnant les créatures viles de ce monde, créatures diaboliques, néfastes et destructrices… Sélénia est cette fameuse déesse, venue de la Terre des dieux pour apporter sa magnificence sur notre monde aux prises avec cette sphère de sang   ; une lune obscure faisant naître des êtres incontrôlables.
Cette dernière tient le monde dans sa main bienfaitrice et fait prospérer son don au travers de sa descendance dans le palais de l’Edoanas : berceau de vie des déesses blanches. Elle gouverne les peuples et, avec l’aide des guerriers des terres sauvages, maintient un équilibre parfait et enchanteur… Légendes ou échos incertains, les déesses blanches sont adulées et consacrées depuis ce jour… 
 
C’est le grand jour, je vais entrer dans le sanctuaire dédié à la Lune durant deux ans. Mon destin, à vingt-et-un ans, est de devenir la nouvelle gardienne de la lune de sang, celle qui empêchera que cette sphère sacrée demeure sanguinaire et n’inflige le chaos et la mort. La lune sanguinaire permet aux monstres les plus sombres de se révéler et de se transformer en bêtes redoutables et dangereuses, détruisant le monde. Mon pouvoir grandissant est une source de protection ; il se réveille lentement, amenuisant celui de cette lune impure et permettant à notre Lune bleue de régner en maîtresse. Je suis celle qui va prendre la suite de ma mère et obtenir cette faculté absolue ; je suis adulée et encensée par le peuple depuis mon enfance et bientôt, je serai l’élue, la grande déesse du monde avec un pouvoir unique, maîtrisant le mal. Ce rôle est le dessein de ma vie et j’espère le tenir aussi bien que ma mère, chérie par notre peuple. Il me reste à savoir ce qu’il va advenir de moi durant ces deux années d’enseignement dans ce cloître dédié à notre lignée. Mes cinq sœurs prêtresses de l’Oracle veilleront sur l’entrée pour que le processus se passe le mieux possible et que mon corps reçoive la magie : le don de la Lune bleue annihilant le mal. Ces dernières ne sont pas mes sœurs de sang, mais des prêtresses religieuses, choisies à ma naissance : tradition ancestrale, cinq sœurs pour chaque déesse.
Mon rite final et la passation de pouvoir seront complets au sacrifice de ma mère et de ses sœurs de l’Oracle, dès ma sortie. C’est mon père, Cyennis, guerrier des terres sauvages, qui, de sa main, tuera son épouse, Atalina. Grâce à cet acte, il fera prospérer notre don et notre grandeur. C’est ainsi depuis des générations, nous devons respecter ce rituel afin que le pouvoir soit toujours à son paroxysme. Nous sommes honorés d’accomplir cette tâche, malgré cet acte barbare. Je suis bien évidemment triste de son sort et je vivrai moi aussi cette tragédie, mais pour une noble cause. Ma mère doit être partagée entre la joie de me confier son don et la terreur de perdre la vie. Pour ma part, qu’elle meure me crée des émotions contraires : abandon terrible et épanouissement de l’accès à ma fonction. Mais ayant été séparée de ma mère très jeune, je n’ai pas les liens affectifs que peuvent avoir les enfants de mon peuple envers leurs propres parents. Suis-je inhumaine de ne pas être plus éprouvée ? Suis-je une femme sans cœur ?
Il paraît que la première femme dite déesse de la Lune bleue est sortie d’une imposante pierre blanche, illuminée par un faisceau brillant, venant tout droit des étoiles. C’est pour cela que nous avons plusieurs appellations : déesses blanches ou des roches ou encore, déesses de la Lune bleue… Nous venons d’un ailleurs, d’un monde au-dessus de cette peuplade, qui n’est rien sans nous. Je suis une entité supérieure, d’une lignée pure, au destin indispensable. Mon avenir est de perpétuer cette protection et de concevoir dans mon futur une autre déesse, en m’accouplant avec un guerrier de mon père, choisi par ses soins.
Tout le monde s’affaire autour de moi… Je suis dans un état de béatitude et je me sens enivrée par tant d’égards. Quand je pense à notre histoire, je suis triste, car nous n’avons aucun écrit sur nos ancêtres, juste des rumeurs guidées par les vents et les âmes qui ont vécu au fil du temps. Mais je sais, par expérience, que les mots et les narrations se distordent avec les décennies et l’imagination des gens. C’est pour cela que, depuis quelques années, nous possédons des plumeurs pour conter notre histoire avec plus de véracité, une exigence non négociable. Ces personnes retracent chaque événement avec précision. Nous avons aussi des croquieurs, pour illustrer nos aventures et laisser des dessins pour les prochaines civilisations. J’ai déjà vu ma représentation, et j’avoue que le croquieur a vraiment embelli mon apparence physique.
Ce dernier a dû être honoré et flatté de me représenter, pour une fois qu’il avait un sujet de haut rang à reproduire. Je regarde souvent ma toile et constate que mes courbes sont bien dessinées et mes yeux violets bien représentés. Ce jour, mes longs cheveux blonds étaient rassemblés en une natte agrémentée de fils d’or, ce qui convenait parfaitement à mon teint clair, gage de pureté et signe distinctif de ma lignée.
Je suis dans ma chambre, mes cinq sœurs à genoux dans leur robe d’apparat rose pastel, priant à mes pieds pour mon avènement. Leurs longs cheveux bruns sont lâchés et recouverts d’un voile transparent de la même nuance que leur tenue. Elles scandent des psaumes, accompagnés de prières chuchotées, en levant et abaissant leur buste. Leurs mains en avant me frôlent lorsqu’elles se prosternent à mes pieds. Je suis au centre, en tenue de cérémonie : une grande robe blanche et ample, cachant ma nudité. Mes cheveux sont coiffés, tressés et agrémentés de fleurs de lys, pieds nus pour avoir un contact avec le sol, pour ne faire qu’une avec les vibrations de la Terre.
La population va m’accompagner fêter ce grand jour, cela sera mon dernier bain de foule avant mes années de consécration. Ce sont mes sœurs qui m’ouvriront les portes de ce temple inconnu. Seules les futures déesses entrent dans ce sanctuaire, jamais dévoilé au commun des mortels. Une interrogation subsiste : à quoi vais-je être confrontée ? Mon alliée pour contenir mon état de fébrilité face à l’inconnu : la méditation. Ma mère n’a jamais trahi le secret de ce monument sacré. Elle ne m’a nullement rassurée ou donné d’indices sur cette étape. Je ne lui en veux pas ; après tout, elle est ressortie de ce long périple de solitude vivante. Je reste donc sereine quant à mon avenir.
Mes sœurs se décalent et je passe devant elles. Je descends les quelques marches de mon palais ; le contact avec le sol est chaud, le soleil est à son zénith et je prends quelques secondes pour profiter de cette source de chaleur en levant et en lui exposant mon visage, les yeux clos. Lorsque je les rouvre, je vois la haie formée par