Du cognac sur l Odet
104 pages
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Du cognac sur l'Odet , livre ebook

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Description

M de Kervellec, descendant d’une vieille famille bretonne, a décidé de produire du cognac sur son domaine au bord de l’Odet. Il sollicite l’intervention de Gwenn Rosmadec l’écrivain public pour narrer son histoire.


Or le domaine abrite de bien étranges personnages : un œnologue sud-africain, un vieux sorcier malien, une châtelaine au passé trouble et un moine orthodoxe au comportement louche.


La présence de Gwenn les dérange. Mais que cherchent-ils ?


Pourquoi une ouvrière agricole qui voulait se confier à Soazic est-elle assassinée ?


La réponse c’est une entité malfaisante tapie dans les sous-sols du château qui la détient.


Et ni Gwenn ni Soazic n’ont l’intention de se laisser faire...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2022
Nombre de lectures 10
EAN13 9782374539850
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
M de Kervellec, descendant d’une vieille famille bretonne, a décidé de produire du cognac sur son domaine au bord de l’Odet. Il sollicite l’intervention de Gwenn Rosmadec l’écrivain public pour narrer son histoire.
Or le domaine abrite de bien étranges personnages : un œnologue sud-africain, un vieux sorcier malien, une châtelaine au passé trouble et un moine orthodoxe au comportement louche.
La présence de Gwenn les dérange. Mais que cherchent-ils ?
Pourquoi une ouvrière agricole qui voulait se confier à Soazic est-elle assassinée ?
La réponse c’est une entité malfaisante tapie dans les sous-sols du château qui la détient.
Et ni Gwenn ni Soazic n’ont l’intention de se laisser faire…
 

 
Comme beaucoup de Bretons, Alex Nicol a longtemps été un « expatrié ». La Bretagne, de ce fait, était un lieu magique, un fantasme d’autant plus rêvé qu’elle était difficile à atteindre. Et lorsqu’à quarante-cinq ans il a enfin pu poser son ancre sur la terre de ses ancêtres, il a mesuré à quel point vivre sur cette terre était un grand bonheur.
Après une carrière de chef d’établissements scolaires aux quatre coins du globe, il a envisagé de créer un cabinet d’écrivain public. Puis très rapidement l’idée d’écrire des romans s’est imposée. Il crée le personnage de Gwenn Rosmadec, Breton expatrié qui revient sur ses terres et va les célébrer. Profondément épris de son pays, de sa culture et de ses traditions, Gwenn Rosmadec, la quarantaine, roux, d’allure sportive, est Bigouden de cœur, et Quimpérois de racines. Ancien journaliste, il aspire à la paix, et pose ses valises à Sainte-Marine, petit port cornouaillais niché entre la forêt et l’Atlantique, en bordure de l’Odet. Il y développe une activité d’écrivain public...
Alex Nicol a coutume de dire que le premier héros de ses romans c’est la Bretagne. La Bretagne et sa grande beauté, qui accompagne chacune des enquêtes de Gwenn Rosmadec et emporte le lecteur dans un parcours vivifiant, au son des cornemuses et du bruit du ressac.
Et le résultat final, c’est un chant d’amour de la Bretagne partagé par beaucoup de ses lecteurs.
DU COGNAC SUR L'ODET
Alex NICOL

Polar Les Éditions du 38
Pour Martine, qui m’a initié aux mystères du tarot
et Daniel, qui a coupé le feu de mes brûlures
à plusieurs milliers de kilomètres,
avec toute mon amitié !
Prologue
Ronan Pensec était une petite frappe spécialisée dans le cambriolage des maisons bourgeoises. Il s’arrangeait pour cibler les résidences secondaires autour de Bénodet ou Sainte Marine, de préférence lorsque leurs propriétaires étaient absents.
Il vivait peu ou prou de ses rapines variées, fourguait les bijoux quand il tombait dessus ou mettait les bibelots ou autres trouvailles en vente sur Internet.
Cependant, ses fins de mois devenaient difficiles : les bourgeois avaient tous installé des caméras de surveillance connectées à leurs smartphones les autorisant à vérifier en direct sur l’écran, quel que soit l’endroit où ils se trouvaient, la présence d’un intrus. Il lui fallait trouver autre chose.
En observant la carte de la région, son œil fut attiré par la série de châteaux qui bordaient l’Odet.
— C’est peut-être la solution, se dit-il. Il ne devrait pas y avoir de caméras partout. Et en se dissimulant sous une capuche et un masque même une caméra ne serait pas en mesure de me reconnaître. Maintenant lequel ?
Son doigt parcourut le plan, s’arrêtant sur chacun des bâtiments marqués d’un logo.
— Celui-là ?...  Non. Trop à découvert ! … Celui-ci ? Un gîte ? peut-être des touristes à piller ? Non. C’est pas la saison… Voyons voir… Ah ! Le domaine de Kervellec ! Tiens donc ! Un grand bâtiment, une forêt pour se dissimuler, une route pour s’échapper… L’endroit parfait !
C’était la raison qui avait poussé, la nuit suivante, Ronan à se glisser jusqu’au pied de la tour centrale du manoir après s’être assuré qu’aucun dispositif ne le filmait. En fait il les avait repérés mais s’était faufilé dans les zones d’ombre pour échapper à leur surveillance.
La tour était pourvue d’une serrure à l’ancienne. Pas de systèmes électroniques sophistiqués qui pourrissent la vie d’honnêtes cambrioleurs ; un instrument à la hauteur de ses compétences. Armé d’un trousseau de clés, il eut tôt fait de libérer le Sésame qui verrouillait la bâtisse et se glissa à l’intérieur.
Un escalier en colimaçon grimpait à l’étage d’un côté et plongeait dans les profondeurs du sous-sol de l’autre. C’est par là qu’il s’engagea. L’expérience lui avait appris que les résidents de ce type d’habitation avaient coutume de stocker au sous-sol des tas d’objets dont il était en mesure de tirer un bon prix.
Il descendit la volée de marches et parvint à un corridor qui donnait sur une porte en chêne. Allumant une petite lampe torche, il la dirigea vers le fond et poussa la poignée. Elle n’était pas fermée. Il se glissa à l’intérieur. Son bonheur monta d’un cran. Comme il s’en doutait, un amas hétéroclite de bric-à-brac à faire rêver un antiquaire se révéla sous le pinceau de sa lampe. Des statues néoromaines, des coffres en bois, des lustres en cristal, des bibelots divers et variés, bref de quoi répondre amplement à ses attentes. Sur un mur, un évier surmonté d’une lucarne justifiait la finalité de cette pièce : une ancienne buanderie.
Il s’en approcha doucement, balaya les objets du faisceau de sa lampe et saisit un petit chien en bronze ; une jolie pièce qui pourrait déjà lui valoir un bon repas. Il glissa la petite statuette dans sa besace et poursuivit ses recherches.
Absorbé par ses observations, il sursauta lorsque la porte de la pièce claqua en se refermant violemment. Faisant volte-face, il dut constater portant qu’il n’y avait personne.
— Un courant d’air ? Curieux…
Il retourna à ses fouilles quand à nouveau, la porte claqua. Cette fois-ci, ce n’était pas une coïncidence. Y avait-il quelqu’un ? Il s’approcha de la porte, l’entrebâilla doucement pour jeter un œil dans le couloir… Personne !
Un début d’angoisse s’insinua dans son esprit tandis qu’un filet de sueur froide imbibait son front. Il tenta de se rassurer.
— C’est le vent ! Rien d’autre.
Pourtant cette idée ne calma pas les battements de son cœur qui avait commencé à jouer de la rumba. Il se sentait oppressé, comme si quelqu’un ou quelque chose le regardait.
Au même moment le son d’une eau qui coule se répandit dans la salle : le robinet avait été ouvert en grand. Mais il n’y avait personne devant !
Essuyant son visage du revers de la main, il s’écria :
— Sortez ! Vous ne me faites pas peur !
Une brume blanchâtre se faufila entre les objets, s’approchant insidieusement de Ronan qu’elle encercla avant de se matérialiser devant lui en une silhouette fantomatique.
La main qui tenait la lampe se mit à trembler violemment et celle-ci chut sur le sol, pointant son faisceau vers l’entité cotonneuse. Le fantôme se déplaça doucement et des traits se formèrent sur la zone du visage : un regard hideux, horrible se matérialisa doucement, teinté de jaune sinistre. Dans la pénombre éclairée par la lune, deux yeux rouges s’allumèrent tandis qu’une bouche s’ouvrait sur des rangées Dents longues, noires et pointues. La mâchoire s’écarta comme s’il n’y avait pas de limite à son ouverture. Deux bras aux ongles sales et acérés se levèrent doucement. Deux tentacules vinrent se matérialiser sous la silhouette et commencèrent à se déplacer vers le cambrioleur.
Ronan hurla !
Poussé par la terreur, il se précipita vers la sortie et se rua à l’extérieur sans plus faire attention aux caméras qui venaient de se mettre en branle.
Jamais il n’avait couru aussi vite. Sa voiture, dissimulée sous des frondaisons, attendait son retour.
Il sauta à bord, démarra et fila de toute la vitesse que ce vieux moteur pouvait lui donner.
— Fini les châteaux ! se dit-il. Je me contenterai des rombières du troisième âge !
Chapitre 1
Gwenn Rosmadec travaillait dans son bureau à Sainte Marine. Il mettait un terme à une commande : coucher sur papier la vie d’un marin de commerce qui avait bourlingué un peu partout sur divers rafiots et avait choisi de finir ses jours dans ce petit port bigouden.
Gwenn, qui lui aussi avait connu les terres hostiles de la guerre aux quatre coins du monde comme grand reporter, appréciait cette nouvelle forme d’existence qu’il s’était forgée, la quarantaine rugissante venue, en créant son atelier d’écrivain public. Cela lui avait apporté davantage de sérénité et permis de croiser des personnages pittoresques ou truculents dont il s’était efforcé de traduire en mots le cours de leur existence sur terre.
Soazic, son épouse, poussa la porte, un mug de café chaud à la main :
— Ça va mon doudou ? Tu t’en tires bien avec cette histoire ?
— J’ai terminé. On va pouvoir faire une pause avant d’attaquer un nouveau dossier.
La Bigoudène secoua nonchalamment la longue chevelure noire qui lui tombait au creux des reins en minaudant :
— Justement, puisque tu as fini, je me disais qu’on pourrait vérifier si la couette du lit est bien pliée. Qu’est-ce que tu en penses ?
Gwenn reçut le message subliminal mais n’en laissa rien paraître :
— Tu as vraiment besoin de moi pour voir ça ?
En même temps il lui lançait un clin d’œil complice suscitant un grand sourire de son épouse. Mais la sonnerie du portable de Gwenn, une mélodie écossaise jouée à la cornemuse, retentit. Le sourire de Soazic se changea en une moue boudeuse tandis que Gwenn décrochait. Son épouse n’insista pas et quitta les lieux dans l’attente d’un moment plus favorable pour assouvir ses désirs profonds. Tout en écoutant son correspondant, Gwenn prenait des notes sur le calepin posé sur la table. Finalement, il convint d’un rendez-vous et coupa son smartphone, puis alla rejoindre son épouse.
— Soazic ?
— Oui mon amour ?
— Il faut qu’on s’occupe de cette couette !
 
*
 
Repue d’amour, Soazic s’était blottie contre son époux et mordillait l’aréole de son sein. Gwenn se laissait faire, incapable de décider s’il était

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