Et si on remettait ça ?
102 pages
Français

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Et si on remettait ça ? , livre ebook

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Description

Lorsqu'on a une mère et une soeur beaucoup trop intrusives, une meilleure amie aux idées folles et une vie sentimentale qui part en vrille, recontacter ses amours de jeunesse peut devenir très tentant... Après tout, qui n'a pas espéré trouver dans le passé ce qui manque à son présent ?



C'est en tout cas ce que souhaitait Jessica en recontactant ses exs. Mais ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que Liam, son ami d'enfance et celui qu'elle considérait comme l'homme de sa vie avant son départ inexpliqué onze ans plus tôt, fasse un retour fracassant dans son quotidien. Et une chose est sûre: le jeune homme n'a plus rien de l'adolescent qu'elle a connu...



Mais s'il a changé, les démons du passé, eux, ont-ils disparu pour de bon ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781801165136
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Page de titre
Retrouvez-nous...
Mentions légales
Dédicace
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Retrouvez-nous...
 
 Loraine Majo
 
 
Et si on remettait ça ?
 
 
 
 
 
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© 2020, Cherry Publishing
Première édition : décembre 2020
 
ISBN : 978-1-80116-513-6
  
 
 
 
 
 
 
À mes grands-parents.
Et à toutes les Jessica qui existent dans ce monde.
Vous n’êtes pas parfaits, vous êtes amour.
 
Chapitre 1
 
Ok. Avant de commencer, une petite précision s’impose. D’habitude, je ne suis pas comme ça. Je ne suis ni une pimbêche, ni une méchante, ni une garce. Mais soyez-en sûrs, vous me comprendriez si vous aviez dû passer près d’une heure assise dans un bar avec un homme – très séduisant, je l’admets –, à entendre parler de la différence entre le bleu marine et le bleu ciel, et l’impact que ça sur l’élégance vestimentaire.
—J’ai beaucoup de cravates bleu marine, mais une seule en bleu ciel. Pourtant, c’est la couleur que je préfère.
—Ah bon ? C’est fascinant.
Je dois donner un beau spectacle là, assise devant un verre de whisky, le coude collé à la surface du bar et la joue posée sur ma main, sur laquelle repose une montre que je regarde toutes les cinq minutes. Je pensais que la soirée la plus ennuyante de ma vie se résumait à la fois où j’avais écouté pendant des heures mon voisin jouer de la musique à travers le plafond. Mais je constate à mes dépens que Lucas le beau riche célibataire, le fameux « bon parti » de ma mère, bat le vieux Paul et sa guitare à plate couture.
—C’est quoi, votre couleur préférée ?
Je lui fais des yeux ronds, trop interloquée. Lorsque je me rends compte qu’il vient de me poser une question, genre une vraie, à laquelle je suis censée répondre, il prend déjà mon silence surpris pour un encouragement et continue son monologue interminable. Je soupire, avale une autre gorgée du liquide dans mon verre qui me brûle la gorge. Qu’est-ce qui m’a pris de commander un whisky, déjà ? Ah oui. Je n’ai pas eu à le faire, Lucas s’en est aimablement chargé. Je lance un regard circulaire à l’enceinte, à la recherche désespérée d’une solution pour me sortir de ce rendez-vous foireux. Mais non, dans ce bar chic, il n’y a que des gens encore plus chics, des tables de verre et des objets qu’on a – ou que j’ai – peur de toucher, tant ils sont brillants. Pff…
Et c’est là que je me rappelle que je viens de ce monde. Les apparences trompeuses, les robes de créateur, les montres de luxe et les soirées mondaines : tout cela est censé être mon quotidien. C’est sûrement pour cela que « Lucas bleu marine » a pensé qu’il m’aurait plus vite dans ses filets s’il m’emmenait ici. Je note donc que ma très aimable mère a omis de lui parler des dix dernières années pendant lesquelles j’ai foiré mes études, enchaîné les petits boulots, changé dix fois d’appartement et été au moins autant de fois au bord de l’expulsion.
Rien que ça…
Mais au départ, je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche. Peut-être qu’on me l’a juste volée pendant que mère se faisait une manucure ou un soin du visage, que sais-je. En fait, je suis juste la ratée de la famille. On dit que les enfants d’une mère ne peuvent pas tous réussir, qu’il faut toujours qu’il y ait un laissé pour compte, le mouton noir, le boulet de service. Eh bien, le destin a porté son doigt sur moi. Pas de bol. Mais en attendant, ça ne me dérange pas plus que ça que ma mère fasse comme si on ne se connaissait pas en public. J’ai mon adorable père. J’aime ma vie d’au jour le jour, faite de précarité et de monotonie. J’aime me lever le matin sans savoir comment je vais manger. J’aime être serveuse aujourd’hui et jardinière le lendemain. Une fois, j’ai même été laveuse de voitures. Ouais, je le jure.
Bref, passons le discours déprimant sur ma vie de – presque – trentenaire et revenons à Lucas. Je retrouve la conversation en plein milieu et je crois, mais je n’en suis pas certaine, qu’il est en train de parler de pantalons beiges. C’est quoi cette obsession qu’il a avec les vêtements ?
—… je pense qu’il faudrait que j’en achète beaucoup plus pour…
Ça suffit. C’en est trop.
—Euh Lucas ? le coupé-je en posant une main sur son épaule. Je dois aller aux toilettes.
Je n’attends pas sa réponse que j’attrape déjà ma pochette et file aussi vite que me permettent les talons aiguilles que j’ai aux pieds. En plus, ma robe ne cesse de se remonter à chaque pas que je fais et je dois constamment tirer dessus. Je maudis intérieurement Diana, ma sœur, pour m’avoir fait porter ce bout de tissu. Quand votre mère et votre sœur se mêlent de votre vie sentimentale, c’est quelque chose.
Bien heureusement, cet endroit est trop élégant pour que les gens fassent la queue devant les toilettes. Je m’engouffre dans une cabine, m’assois sur la cuvette et sors mon téléphone de ma pochette. J’écris rapidement un message.
[Au secours !! Rendez-vous catastrophique !]
Je l’imagine bien lever les yeux au ciel en fixant l’écran de son téléphone. La petite sonnerie retentit :
[Que ne ferais-je pour toi, amie ? Comme d’habitude ?]
Je souris. J’adore cette fille.
[Oui. Laisse-moi cinq minutes.]
Je sors de la cabine et passe par les grands miroirs devant les lavabos. Je me place à côté d’une femme de mon âge qui se repoudre la face pourtant déjà bien tartinée. Je ne mets du maquillage qu’en de très rares occasions, je profite donc de mon visage qui paraît étrangement… féminin. Mes yeux noirs paraissent encore plus pétillants que d’habitude, bien que fatigués par la conversation ennuyante avec Lucas. Deux petits trous se creusent dans mes joues et me donnent un air enfantin. Mais comme ma mère se plaît à le rappeler : je ne suis plus toute jeune.
Je sors des toilettes et retrouve ma place près de Lucas. Il reprend tout de suite sa conversation et je retrouve ma mine ennuyée. Je crois même que le barman me lance un regard compatissant. Mais heureusement, mon téléphone se met à sonner et je réponds avec l’empressement d’une femme sauvée. Lucas me dévisage, interloqué.
—Je suis désolée, Lucas, fais-je la mine faussement attristée après avoir raccroché, mais je dois partir. Mon amie vient de se disputer avec son mari. Je ne peux pas la laisser ainsi.
—Euh… tente-t-il.
Non mon gars. Tu as assez parlé pour ce soir.
—Mais j’ai adoré notre sortie ! J’espère qu’on en refera une très vite.
Sûrement pas.
—À bientôt ! lancé-je en tournant déjà les talons.
À jamais, oui.
Je le redis, je ne suis pas une garce. J’ai juste une vie sentimentale de merde.
 
« On fait trop souvent les mauvais choix… »
Chapitre 2
 
Mon amie éclate de rire, étalée sur mon canapé et les mains sur le ventre, comme si je venais de lui raconter la blague du siècle. En même temps, ce n’est pas totalement faux. Je viens de lui faire le récit détaillé de mon rendez-vous avec « Lucas bleu marine ». Comme chaque lendemain après un rendez-vous orchestré par ma mère, Lucie passe chez moi, tôt le matin avant son travail, pour faire le plein de bonne humeur, à mes dépens.
—Je le place en deuxième position, dis-je en me rongeant un ongle. Entre l’écrivain connu qui voulait me prendre comme quatorzième épouse et le riche homme d’affaires qui cherchait à faire de moi une banque à enfants au deuxième rendez-vous.
—Oh, oui ! Je me souviens de celui-là, fait-elle en pointant son index vers le haut.
Mon amie rit de plus belle, s’émoustillant sur le canapé, provoquant ainsi un grincement pas très rassurant. Tout comme mes meubles, le reste de mon appartement tombe en ruines. Les murs se fissurent, le plafond s’effondre, et on dirait qu’on a commis un meurtre sur mon tapis. C’est ce qui arrive quand on ne garde pas un travail plus de deux semaines. Ma mère est venue ici une fois, et elle a failli faire une crise cardiaque. Ma sœur a refusé de s’assoir, et même de toucher à un quelconque objet dans la pièce.
Croyez-le ou pas, on a le même sang dans les veines.
—Sérieusement, dit Lucie en se redressant, il est temps que tu arrêtes d’aller aux rendez-vous arrangés de ta mère.
Je soupire. Me levant, je vais dans le petit coin-cuisine et nous sers deux verres de jus d’orange. Ici aussi, ce n’est pas la joie. Mes ustensiles sont tellement rouillés qu’on pourrait attraper le tétanos rien qu’en les regardant.
—Ce n’est pas comme si j’ai le choix, Lu, fais-je en revenant vers elle. En un sens, elle a raison. Ma vie part en vrille. Tu te rends compte, ma sœur de 22 ans est plus épanouie socialement que moi ! Elle a un diplôme tout frais et un homme à son bras. Moi, j’en ai 29 et ce n’est pas près de m’arriver.
—Elle doit bien comprendre que c’est sa faute à elle, lâche durement Lucie.
Mon corps se crispe et mes pensées font un bond en arrière quand, à 18 ans, j’ai quitté la maison familiale avec l’intention de ne jamais y revenir. Mon amie comprend ma soudaine tristesse et sa voix se refait douce :
— Mais ce n’est pas en te faisant rencontrer des hommes riches et bizarres qu’elle va te marier ! persiste-t-elle. Tu devrais t’éloigner d’elle quelque temps. Pourquoi tu n’irais pas chez ton père ?
Je baisse les yeux. Je sais que

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