Évolution du patrimoine architectural religieux du territoire historique de la Pointe-aux-Trembles

Atelier Histoire de la Pointe-Aux-Trembles, Pierre Desjardins

Description

Découvrez la richesse du patrimoine immobilier de ces lieux de culte ou de ces lieux d’éducation religieuse ayant été conçus ou décorés par des architectes et artistes québécois de grand renom.

Né à Montréal le 10 septembre 1942, Pierre Desjardins vit à la Pointe-aux-Trembles depuis plus de cinquante ans. Diplômé en histoire et en géographie de l’Université de Montréal, il est successivement professeur d’histoire et de géographie, conseiller pédagogique, directeur d’établissements secondaires, directeur des services éducatifs et secrétaire général à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île. Membre de l’Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles, il revendique plus de 26 monographies à son crédit, faisant de lui un expert en histoire locale de cette portion orientale de l’île de Montréal.

Sujets

• Architecture
• Pointe-aux-Trembles
• Sacerdoce
• Religion
• Sciences humaines et sociales
• buildings
• Sciences humaines

Informations

• Publié par: ELP Editeur
• Date de parution: 09 février 2024
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782924550878
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 54 Mo

Extrait

ÉVOLUTION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL RELIGIEUX DU TERRITOIRE HISTORIQUE DE LA POINTE-AUX-TREMBLES

Par

Pierre Desjardins

Novembre 2012

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Évolution du patrimoine architectural religieux

du territoire historique de la Pointe-aux-Trembles

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L’auteur tient à exprimer sa plus vive gratitude aux organismes et per- sonnes suivantes pour leur généreuse contribution à la recherche documentaire et iconographique de cette monographie.

-Madame Diane Allie, les Résidences Soleil -M. Sylvain Basque, Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles -M. Claude Belzil, Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles -Sœur Carmen Bizier, Petites filles de Saint-François -M. Robert Brodie, Salles du Royaume des Témoins de Jéhovah -Mme Andrée Chagnon, paroisse Ste-Maria-Goretti/Ste-Germaine- Cousin -M. François Claveau, Corporation Le Mainbourg -Mme Myriam Cloutier et M. Jim Orrel, Complexe funéraire des Trembles -Sœur Muguette Comtois, Institut des Filles réparatrices du Divin Cœur -M. Maurice Day, Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles -Madame Lynda Ecott, Montreal Presbytery, United Church -Madame Élisabeth Gingras, Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles -M. Gilles Groulx -Madame France Guilbert, archives provinciales des Pères capucins -Sœur Cécile Houle, Sœurs réparatrices du Divin Cœur -Madame Monique Joly, Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles -Sœur Marguerite L’Écuyer, archives de la Congrégation de Notre-Dame -M. Gilles Létourneau, Outillage industriel de l’Est -M. Marcel Michaud -Père Guy Simard, curé de Saint-Enfant-Jésus et al. -M. Maurice Vanier, prêtre, Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles -Bibliothèque et archives nationales du Québec -Fonds Ramsay Traquair, McGill School of Architecture -Fonds Edgard Gariépy, archives de la ville de Montréal -Musée McCord

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Évolution du patrimoine architectural religieux

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme  qui s’attache à notre âme et la force d’aimer?  Alphonse de Lamartine  Harmonies poétiques et religieuses, 1830

du territoire historique de la Pointe-aux-Trembles

PROLOGUE

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La Pointe-aux-Trembles fut d’abord une paroisse, la première de l’île de Mon- tréal après la fondation de Ville-Marie, où l’on retrouvait jusqu’en 1937 la plus vieille église de l’île. Durant plus de deux siècles, la paroisse de L’Enfant-Jésus fut la seule du territoire pointelier. La première moitié du XXe siècle en vit cepen- dant le morcellement avec le détachement de Montréal-Est et de la paroisse Saint-Octave en 1919 et la création de trois nouvelles paroisses – Sainte-Maria- Goretti, Sainte-Germaine-Cousin et Saint-Marcel – en réponse à la pression dé- mographique du milieu du siècle.

Au cours de sa longue histoire, la Pointe-aux-Trembles a été retenue comme lieu d’établissement de plusieurs communautés religieuses qui y ont tenu couvent, collège, orphelinat, hôpital, monastère. Plusieurs de ces établissements étaient investis d’une mission dont l’exercice dépassait le territoire pointelier puisqu’ils étaient des maisons provinciales, des maisons-mères ou des centres de pèleri- nage nationaux.

Si la Pointe-aux-Trembles a longtemps présenté une remarquable homogénéité religieuse catholique, elle accueillit au milieu du XIXe siècle la plus importante école protestante française du pays, avant de voir s’établir, suite à l’industria- lisation de Montréal-Est au début du XXe siècle, une communauté anglo-pro- testante et un temple franc-maçon. Plus près de nous dans le temps, 1987 vit l’établissement d’une vaste salle d’assemblée de circonscription des Témoins de Jéhovah.

L’espace pointelier s’est donc trouvé enrichi de nombreux édifices destinés à permettre l’expression, l’éducation ou la diffusion de la ferveur religieuse. Si les éléments ou la main de l’homme furent cause de la perte de certains des élé- ments de ce patrimoine architectural religieux, il n’en demeure pas moins que plusieurs ont été heureusement conservés, souvent maintenus dans leur fonction initiale, parfois recyclés à des fins communautaires.

La richesse de ce patrimoine immobilier est d’autant plus remarquable que la très grande majorité de ces lieux de culte ou d’éducation religieuse ont été conçus ou décorés par des architectes et artistes de renom ayant également contribué à la création d’édifices reconnus comme des chefs d’œuvre ailleurs au Québec.

Cette monographie envisage de présenter le patrimoine architectural religieux pointelier en rappelant d’abord les pertes irremplaçables que nous avons su- bies, en soulignant ensuite les biens réutilisés ou recyclés et finalement, en dé- crivant le bâti toujours existant mais faisant parfois l’objet de questionnement relativement à sa pérennité.

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Évolution du patrimoine architectural religieux

QUELQUES MOTS SUR LA NOTION DE PATRIMOINE

Le Conseil du patrimoine de Montréal est l’instance consultative de la ville en matière de patrimoine. Afin de préciser son champ d’intervention, le conseil a adopté une définition du patrimoine que l’Atelier d’histoire de la Pointe-aux- Trembles a fait sienne. Ainsi,na-le patrimoine désigne tout objet ou ensemble, turel ou culturel, matériel ou immatériel, qu’une collectivité reconnaît pour ses valeurs de témoignage et de mémoire historique en faisant ressortir la nécessité de le protéger, de le conserver, de se l’approprier, de le mettre en valeur et de le transmettrepeutpolitique du patrimoine élaborée par le conseil prévoit que . La être considéré comme patrimonial ce qui a une valeur exceptionnelle établie à partir de critères d’appréciation comme la rareté, l’authenticité, la représen- tativité, l’intégrité relative, l’ancienneté, l’innovation, la remémoration, la portée cognitive, l’utilité et le rayonnement.

Le patrimoine architectural religieux de la Pointe-aux-Trembles est donc un pa- trimoine culturel immobilier dont la visibilité dans notre espace est telle qu’on a souvent tendance à la considérer comme synonyme de patrimoine religieux bien que ce dernier contienne aussi le patrimoine mobilier (comme les objets de culte et vêtements sacerdotaux) et le patrimoine archivistique, lequel est par- ticulièrement riche à la Pointe-aux-Trembles et comprend des archives parois- siales extraordinaires et les chroniques ou annales des communautés religieuses ayant œuvré chez nous.

Comme nous le verrons plus loin, nous avons considéré que ce patrimoine ar- chitectural comprenait avant tout des édifices dédiés au culte de tradition catholique sans exclure les édifices érigés en lien avec la présence protestante dans notre milieu.

NOS CHERS DISPARUS

Vous ne pourrez pas les visiter parce qu’ils sont disparus, victimes des éléments ou de l’indifférence des hommes. Les édifices présentés dans ce premier cha- pitre auraient compté parmi les plus vieux et parfois parmi les plus beaux de notre patrimoine architectural. Ils méritent néanmoins que l’on accomplisse au moins notre devoir de mémoire à leur endroit.