Grandeur et déclin de la pétrochimie sur le territoire historique de la Pointe-aux-Trembles et de Montréal-Est

Atelier Histoire de la Pointe-Aux-Trembles, Pierre Desjardins

Description

Voici l’histoire de la grandeur et du déclin de l’industrie pétrochimique sur le territoire de la Pointe-aux-Trembles. Le détachement de Montréal-Est en 1910 ainsi que l’arrivée de la Queen Oil en 1916 vont marquer le début du développement du plus grand centre de raffinage au pays et transformeront à tout jamais le paysage urbain de l’est de la ville de Montréal.

Né à Montréal le 10 septembre 1942, Pierre Desjardins vit à la Pointe-aux-Trembles depuis plus de cinquante ans. Diplômé en histoire et en géographie de l’Université de Montréal, il est successivement professeur d’histoire et de géographie, conseiller pédagogique, directeur d’établissements secondaires, directeur des services éducatifs et secrétaire général à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île. Membre de l’Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles, il revendique plus de 26 monographies à son crédit, faisant de lui un expert en histoire locale de cette portion orientale de l’île de Montréal.

Sujets

• Chimie
• Amérique
• Amérique du Nord
• Industrie
• Science
• Pointe-aux-Trembles
• Sciences appliquées
• Science de la nature
• Sciences et techniques
• Techniques
• Energies
• Sciences

Informations

• Publié par: ELP Editeur
• Date de parution: 09 février 2024
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782924550847
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 31 Mo

Extrait

GRANDEUR ET DÉCLIN DE LA PÉTROCHIMIE SUR LE TERRITOIRE HISTORIQUE DE LA POINTEAUXTREMBLES ET DE MONTRÉALEST

par

Pierre Desjardins

Janvier 2019, 3e édition

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Grandeur et déclin de la pétrochimie,

L’auteur tient à exprimer sa plus vive gratitude aux personnes et organismes suivants pour leur contribution à la recherche documentaire et iconogra phique de cette monographie.

M. Claude Belzil, Atelier d’histoire de la PointeauxTrembles

M. François Belzil, Veolia

Mme Nicole Belval, Shell

M. André Brunelle, ParaChem

M. JeanYves Charland, Atelier d’histoire de la PointeauxTrembles

M. Maurice Day, Atelier d’histoire de la PointeauxTrembles

M. Benoît Dupras, Shell

M. Arger Émond, photographe

M. Robert Éthier

M. Claude Gingras, Esso

Mme Élisabeth Gingras, Atelier d’histoire de la PointeauxTrembles

M. Gilles Goyette

M. Jean Langlois, Esso

Mme Francine McKenna, ville de MontréalEst

M. Jean Raymond, retraité Esso

M. Louis Trahan, Le Groupe Harnois

M. Dimitri Tsingakis, AIEM

M. Maurice Vanier, Atelier d’histoire de la PointeauxTrembles

M. Victor William, Atelier d’histoire de la PointeauxTrembles

Le Service des archives de la ville de Montréal

sur le territoire historique de la PointeauxTrembles et de MontréalEst.

La raffinerie

Ce soirlà tu rentrais d’la raffinerie C’était pas un soir comme les autres Tant d’années habitées Par tant de routine Pour si peu d’estime

Fini, usé, rouillé On t’avait remercié Et l’envie de crier Tu gardais çà dans ta peau

Ta sueur valait plus cher Que tout l’pétrole Qu’on te faisait raffiner À longueur de journée.

 Richard Séguin  Vagabondage, 1993

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MontréalEst, 1951.

Grandeur et déclin de la pétrochimie,

sur le territoire historique de la PointeauxTrembles et de MontréalEst.

PROLOGUE

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Mes parents et mes grands-parents, tant maternels que paternels, étaient de la Pointe-aux- Trembles. Lors de leur mariage en 1936, mon père et ma mère se sont installés temporai- rement sur le plateau Mont-Royal où je suis né.

Néanmoins, chaque dimanche de mes quatre premières années, nous venions passer la journée chez ma grand-mère. Ce long périple en tramway et en autobus nous obligeait donc à une traversée hebdomadaire des raffineries de la McColl-Frontenac et de l’Imperial Oil dont les superstructures, les feux et les effluves, de jour comme de nuit, faisaient déjà partie de mon univers.

Après notre retour à la Pointe-aux-Trembles en 1946, je pris conscience du fait que le père de la plupart de mes amis d’enfance travaillait dans les raffineries de pétrole de Montréal-Est, qui chez Esso, qui chez British-American ou chez Texaco ou Shell. Une de ces amitiés me valait même d’être invité annuellement au dépouillement d’arbre de Noël des enfants des employés de la B-A. Pour mes amis d’enfance, le plan de carrière était tracé d’avance. Ils souhaitaient de tout cœur qu’un jour leur père les ferait entrer travailler dans sa raffinerie.

Plus tard, deux de mes trois beaux-frères trouvaient un emploi chez Esso et chez Union Carbide.

Inutile de dire donc, que le monde de la pétrochimie a toujours été un élément significatif de l’identité des Pointeliers et Pointelières et que tout événement heureux ou malheureux survenant dans ce milieu trouvait chez ceux-ci une résonnance particulière.

Ce sont les grandes étapes de la fondation, du développement, de la décroissance et de la crise existentielle actuelle de cette industrie dans notre milieu que cette monographie veut rappeler et dont elle vise à assurer la pérennité du souvenir.

Ce modeste travail ne saurait être exhaustif et tentera d’éviter le plus possible de trop se perdre dans les dédales des transactions et fusions d’entreprises comme dans les com- plexités de la chimie organique et des technologies pétrochimiques.