208
pages
Français
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2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
21 février 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782958375188
Langue
Français
“ Moi, tomber amoureux de la petite sœur de mon meilleur pote ? Jamais de la vie ! Et pourtant c’est ce qui m’arrive...
L’avantage d’être au plus bas c’est qu’il n’existe pas d’autre solution que de remonter.
Je l’ai bien compris et je mets tout en œuvre pour atteindre mon but : reconquérir Riley.
Mais pour celà, je vais devoir endurer le pire pour en finir avec cette spirale infernale.
La vie va me mettre à l’épreuve quitte à la perdre, s’il le faut, pour renaître en homme nouveau et déterminé.
Peu importe le nombre d'obstacles, Riley est à moi !
Et je compte bien le lui rappeler.
Quand tous les éléments se liguent contre eux, les secrets et les mensonges enlisant chacun de leur pas, comment ces deux êtres écorchés arriveront-ils à se relever ?
Avis aux amateurs de sensations fortes ; souffrances, trahison, jalousie, interdit et passion sont au rendez-vous dans cet ouragan passionnel et deuxième opus de la duologie Hurricane Of Feelings.
Publié par
Date de parution
21 février 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782958375188
Langue
Français
Hurricane
of
Feelings
Tome 2
MARJORY KENLAY
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Epilogue
Musique Maestro !
Remerciements ou instant Guimauve
XoXo
De la même Romancière
Extrait
« DEATH’S FALCONS – Carmen »
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Dix ans auparavant…
Chapitre 1
Riley
Samedi 5 Octobre
Allongée au sol, je peux sentir la fraîcheur et l’humidité de la terre battue. Je regarde autour de moi et constate qu’il fait totalement nuit. J’ai besoin de quelques minutes avant de reconnaître l’endroit où je me trouve. Il m’est pourtant si familier. Ce même endroit où j’ai perdu mes parents, bien des années auparavant, par ma faute… Mon attention est attirée par l’autre côté de la route. Je me relève machinalement avec une macabre impression de déjà-vu.
Contrairement à ce que j’aurais pu penser, mon corps ne souffre d’aucune douleur physique et je peux marcher. Je traverse la route déserte et dépourvue de luminosité, avec, pour seul repère, les rayons de la lune éclairant la scène. Je reconnais, entre mille, les courbes de la carrosserie de la voiture que je chéris tant. Ma RS3. D’un pas lent, je m’approche un peu plus près. Je devrais peut-être trouver de l’aide, oui certainement. Pourtant, ma curiosité prend le dessus. Convaincue que les choses, aussi malheureuses et injustes soient-elles, n’arrivent pas par hasard. J’avance doucement devant ma caisse, ou plutôt, ce qu’il en reste. Ça m’est insupportable ! J’en ai mal au ventre quand on sait à quel point j’aime cette voiture et le rôle qu’elle joue dans ma vie, mon exutoire.
Enfin, me direz-vous, ce n’est que de la tôle à présent froissée, point barre. Effectivement, vous avez raison, mais c’est plus fort que moi. Mes doigts effleurent les arêtes froissées qu’a créées l’accident. Puis, rassemblant tout mon courage, je jette un œil à l’intérieur de l’habitacle. Ce que je ressens est comparable à un coup de couteau dans mes entrailles, au moment où je reconnais la personne inconsciente au volant… Moi ! C’est tout bonnement impossible, puisque je suis là, en chair et en os, hors de l’Audi ! C’est l’incompréhension la plus totale dans mon esprit. Je sais, je suis en plein cauchemar, oui ça ne peut être que ça ! La panique gagne du terrain dans mon esprit déjà malmené. À l’instant, où j’essaye de rationaliser les faits, j’entends au loin le grognement très significatif d’un V8 Hemi familier. Evan !
Et là, comme un coup de pelle en pleine face, tout me revient en mémoire. L’infidélité, la dispute, les révélations au sujet de Mandy et enfin la rupture. Tous ces faits accumulés, toute cette souffrance, c’en était trop pour moi. Je devais bouger loin de tout le monde. Et surtout de Lui. Je me sens coupable de ce foutu accident depuis plus de dix ans ! Ma seule échappatoire avait été de prendre le volant de la RS3 pour fuir. Conduire m’a toujours permis de faire le vide dans ma tête afin de ne pas perdre pied et le peu qu’il me reste de santé mentale. J’errais quelques fois par hasard, là où le destin voulait me mener. Mais, la plupart du temps, c’est ici que j’échouais à toute vitesse pour fuir mes démons. Défier la grande faucheuse !
Ce soir, je suis venue en pilotage automatique, tant mon cerveau semblait amorphe. Je roulais vite, même très vite. Rien d’inhabituel, cependant bien trop vite pour freiner à temps et éviter le cerf qui est apparu dans mes phares. L’animal n’a pas bougé, effrayé. Et voilà où ça m’a menée.
Pourtant, je ne comprends toujours pas ce que je fais sur l’asphalte et dans la voiture en même temps… mon cauchemar est fichtrement réaliste ! Les rêves terrifiants sont devenus monnaie courante depuis la mort de mes parents. Or, celui-ci est inhabituel. En général, je me réveille en sursaut, transpirante et incertaine de leur véracité. Leur intensité est telle qu’il m’arrive de vomir tripes et boyaux aux premiers instants de mon réveil. Quelques fois, ce sont des images de l’accident, d’autres de la dispute avec mon père. Plus rarement, des éléments de mon présent, déstabilisants, mêlés aux bribes de mon passé. Mais aujourd’hui, cette sensation d’impuissance face à mon propre corps étendu devant moi est nouvelle.
La Dodge s’arrête à seulement quelques mètres de moi. Un Evan survolté en sort en hurlant mon prénom, son téléphone collé à l’oreille. Je me précipite vers lui, en lui indiquant où je suis et que je vais bien. Mais, il ne semble pas m’entendre, ni même me voir… Je reste interdite, impuissante face à la scène qui se joue devant mes yeux. Evan se jette sur la portière conducteur et l’ouvre partiellement pour caresser mon visage. Enfin, la moi dans l’épave. J’ai vraiment l’air mal en point, vu la forme peu habituelle qu’ont pris mes bras plus le sang coulant de mon nez et mon front.
— Riley, bébé je t’en supplie, ouvre les yeux, bébé, je t’en prie, s’il te plaît excuse-moi ! implore-t-il. Mon amour, ne me laisse pas ! Pardonne ma lâcheté, s’il te plaît, ne me laisse pas seul ici. J’ai tant besoin de toi… sans toi je ne suis rien… RILEY !
Je sursaute en entendant ses cris de désespoir, souffrant de ne pas pouvoir le prendre dans mes bras pour le consoler. J’aimerais m’excuser pour la peine que je lui inflige. Plus rien n’a une quelconque importance. Je le veux lui, avec les bons côtés, les mauvais et tout ce qu’il y a entre les deux. Pourtant, je reste muette, les mots demeurent dans ma gorge nouée par le chagrin. J’entends au loin une sirène, peut-être une ambulance ou des pompiers qui s’approchent de nous.
— Ils arrivent, accroche-toi mon amour ! Tu ne peux pas me laisser tout seul ! Je t’aime, je t’aime, je t’aime. finit-il dans un murmure.
Il m’aime ! Je le savais, je crois bien l’avoir toujours su !
C’est à cela qu’est destiné ce foutu rêve ? Me faire prendre conscience de nos sentiments mutuels ? Mes réflexions sont interrompues par les pompiers arrivés sur les lieux.
— Monsieur, nous sommes l’équipe de secours du cinquième district de Chicago. C’est vous qui nous avez appelés pour signaler l’accident ? lui demande une femme d’une trentaine d’années.
Evan acquiesce.
— Très bien, il va falloir que vous vous écartiez que l’on puisse porter secours à votre amie…
— Riley !
— Oui monsieur ?
— Thomas, Evan Thomas.
— Très bien Monsieur Thomas, vous m’avez bien comprise ? Nous devons nous occuper très rapidement de Riley.
Evan se relève péniblement et laisse le champ libre aux pompiers qui me prennent en charge. Un mélange de voix et de directives assourdissantes me donne soudain le tournis. J’ai la sensation que le sol se dérobe sous mes pieds. Je me sens faible, la nausée me gagne. Mon corps proteste, m’infligeant différentes douleurs de part et d’autre. J’essaye de bouger mes membres ankylosés, en vain puis je sens mes jambes se dérober sous moi. Je tombe au solen suffocant, pour enfin sombrer dans le néant.
Chapitre 2
Evan
Arrivé à l’hôpital, je me gare à l’arrache. J’aurais voulu monter avec Riley dans le camion de pompier, mais je ne pouvais pas laisser ma caisse sur le bord de la route sans craindre de provoquer moi aussi un accident. Sur le trajet, je n’ai pas lâché le cul de la camionnette. Néanmoins, j’ai quand même pu appeler mon frère et lui expliquer, dans les grandes lignes. Par chance, il ne m’a pas assommé de questions futiles. Comme à son habitude, Ben a su gérer cette foutue situation. Je lui ai demandé d’informer Sam au plus vite. Notre entrevue de ce soir n’était qu’un vague aperçu de ce qui m’attend prochainement. Mon ami vient de fêter son trentième anniversaire ce soir et a également appris pour ma relation avec sa petite sœur. Autant vous dire que je vais sacrément déguster quand il va me tomber dessus. J’ai trahi sa confiance en rompant le pacte tacite de ne pas toucher à sa sœur. Mais comme le connard égoïste que je suis, je n’ai pas su résister à la tentation de la faire mienne, me faisant prendre à mon propre jeu. Je suis tombé fou amoureux de Riley. Je viens peut-être de la perdre à tout jamais, et ce par ma faute. Si par malheur, elle ne s’en sortait pas, je préfère crever aussi.
Je ne conçois pas une vie sans elle à mes côtés, pour le meilleur et pour le pire. Belle ironie du sort !
Quand cet enfoiré de destin cessera de me tester ? Peut-être a-t-il mis Riley sur mon chemin de façon à ce que je tombe amoureux d’elle et m’arracher le restant de cœur en ma possession. Comme pour me punir du suicide de Mandy.
Je vous l’accorde c’est sacrément tordu, mais ma vie n’est qu’une succession d’évènements pas vraiment nette. J’entre à grandes enjambées dans les urgences de l’hôpital et me dirige vers l’accueil. Je bombarde la réceptionniste de questions, auxquelles, bien entendu, elle n’a pas les réponses. L’atmosphère se fait anxiogène, seule l’adrénaline me maintient encore debout. Pas sûr que je réussisse à garder mon calme indéfiniment. C’est à cet instant qu’une infirmière en blouse vert d’eau s’adresse à moi, d’une voix douce et posée.
— Bonsoir, Monsieur, vous venez pour la jeune femme victime d’un accident de voiture…
Elle jette un œil discret à la tablette numérique qu’elle tient entre ses mains.
— heu… Mademoiselle Sullivan Riley, c’est bien ça ?
— Oui exactement.
— Avez-vous un quelconque lien de parenté avec Mademoiselle Sullivan ? me demande-t-elle penaude.
Ni une ni deux, je comprends que la situation est critique si seule la famille est autorisée à avoir des informations sur son état.