Jusqu à ce que la mort nous sépare
197 pages
Français

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Jusqu'à ce que la mort nous sépare , livre ebook

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Description

Éva pleure et hurle.


Elle le supplie d’arrêter, mais Greg ne l’écoute pas et continue de cogner. Toujours plus fort...


Les coups, Éva connaît. Elle ne compte d’ailleurs plus le nombre de fois où elle a terminé à l’hôpital. Mais elle dit stop, car elle ne veut pas mourir.


Alors, elle fuit sans se retourner.


Seule, dans une ville où elle ne connait personne, Éva se reconstruit.


Après de longs mois de travail sur elle-même, elle rencontre Tom. Tous deux se fréquentent et la jeune femme reprend confiance. Elle est heureuse et compte bien en profiter.



Puis la roue tourne et tout bascule. Le cauchemar prend alors une autre forme que celui qu’elle avait quitté, mais cette fois, saura-t-elle en réchapper ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782819104360
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Enel Tismaé
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena


Rédemption 1 et 2

Seconde Chance

Les temps d’une vie, tome 1
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2019 Les Éditions Sharon Kena
www.skeditions.fr
À toutes les Éva du monde.

Puissiez-vous, comme elle, trouver la force de fuir.
Table des matières
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
5
5.5
6
6.5
7
7.5
8
8.5
9
9.5
10
10.5
11
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12
12.5
13
13.5
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15
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19.5
20
21
22
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24
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26
27
Épilogue
1

Éva est tranquillement installée dans le canapé, se détendant devant un film. Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas lézardé ainsi. Greg est dans la cuisine, il fouille dans les placards pour trouver quelque chose à grignoter.
— T’es sûre qu’il y a des chips ? lui demande-t-il d’un ton rageur.
— Certaine. Cherche derrière les conserves.
— Ah, c’est bon ! Bébé, tu veux lesquelles ?
Cependant la jeune femme ne lui répond pas. Intrigué, il regarde dans le salon et voit sa compagne, rivée à son téléphone.
— Qu’est-ce qui se passe ? l’interroge-t-il, agacé.
Éva relève les yeux de son écran et blêmit soudainement en se rendant compte qu’elle n’est plus seule dans la pièce. Greg remarque son changement d’attitude et, d’un pas vif, se précipite vers elle. Il lui arrache le portable des mains.
— C’est une erreur ! s’exclame-t-elle immédiatement. Ce n’est pas ce que tu crois.
Greg parcourt rapidement le SMS affiché et comprend pourquoi elle estime avoir besoin de s’excuser. La fureur l’envahit.
— « Ton goût est encore sur ma langue. J’ai tellement hâte de pouvoir te lécher à nouveau. » Une erreur ? crache-t-il, hors de lui. C’est tout ce que tu as trouvé ?
Il approche d’elle, menaçant. Éva recule, mais elle est assise sur le canapé, lui-même coincé dans un angle de l’appartement ; elle ne peut donc aller très loin.
— Je te jure que c’est la vérité. J’ai reçu ça par erreur, je ne connais pas le numéro.
— Tu te fous de ma gueule en plus, espèce de garce !
Et la première gifle claque alors dans l’air.
Il l’empoigne ensuite par les cheveux et l’extirpe du divan pour la traîner sur le carrelage du salon. Une fois à ses pieds, il la roue de coups. Une avalanche de chocs tombe sur le corps frêle d’Éva qui ne peut que se recroqueviller et se protéger la tête de ses bras pour minimiser les dégâts.
Elle pleure et hurle.
Elle le supplie d’arrêter et lui assure de son innocence, mais Greg, hors de lui et aveuglé par la jalousie, ne l’écoute pas et continue à cogner.
Toujours plus fort…

Une secousse réveilla brutalement Éva. Décontenancée, elle mit quelques secondes à réaliser qu’elle n’était plus dans l’appartement à subir la folie de son ex-petit ami. Le train changea de voie et, de nouveau, le wagon dans lequel se trouvait la jeune femme fut ballotté. C’est ce qui l’avait arraché à son rêve.
À son cauchemar…
Malheureusement, il y a peu encore, tout ceci était bel et bien son quotidien. Jusqu’à ce qu’elle décide qu’elle ne voulait pas mourir sous les coups de son compagnon. C’est pour cette raison qu’elle se retrouvait, à cet instant précis, dans un TGV avec pour seul bagage une valise abritant ce qu’il y avait de plus important. Éva avait tout abandonné derrière elle pour disparaître purement et simplement. Pour s’offrir une nouvelle vie loin de l’homme qui prétendait l’aimer.
— Mesdames et messieurs, dans quelques instants, nous entrerons en gare de Paris-Gare de Lyon. Avant de descendre, assurez-vous de ne rien avoir oublié à vos places.
Éva rassembla sa bouteille d’eau et son livre, enfila son manteau et se dirigea vers les casiers à bagages. Le train commença à ralentir et, cinq minutes après l’annonce, celui-ci s’arrêta. Éva émergea alors sur des quais inconnus.
À vingt-cinq ans, elle n’avait jamais eu l’occasion de mettre les pieds dans la capitale. Pourquoi aujourd’hui ? Il lui fallait simplement un lieu peuplé, le plus loin possible de son Var natal. Une fois dans le TER de sa petite bourgade, elle s’était retrouvée à Marseille, le terminus, les yeux rivés au tableau d’affichage. Un TGV partait pour la ville des lumières dans trente minutes. Juste le temps pour elle d’acheter un billet et de monter à bord.
Trois heures vingt plus tard, elle était à Paris. Complètement seule et perdue.
Mais elle était libre. Enfin !
Le sourire aux lèvres, Éva agrippa la poignée de sa grosse valise et suivit le flot des voyageurs pour quitter les quais. Émerveillé, son regard ne cessait de vagabonder d’un endroit à l’autre, se ravissant de tout. La jeune femme ayant du mal à croire qu’elle était vraiment ici. Elle avait réussi !
Pendant de longs mois, elle avait planifié sa fuite jusqu’à ce qu’elle soit prête. Puis elle s’était enfuie sans un mot alors que Greg était au travail. Il ne devait pas encore s’être aperçu qu’elle avait disparu. Cela lui demanderait une heure ou deux avant qu’il ne rentre.
Éva sourit davantage en imaginant la tête qu’il ferait. Elle aurait tellement aimé être une petite souris pour la voir en direct. Un frisson d’effroi lui remonta le dos quand elle réalisa qu’il allait être fou furieux.
Il ne devait pas lui mettre la main dessus.
Jamais.
Sinon, il la tuerait pour avoir osé partir.
Son air enjoué se fana, la peur s’emparant à nouveau d’elle. Sa vieille compagne ne l’avait pas abandonnée de tout le trajet. Elle s’était atténuée à mesure que les kilomètres séparaient Éva de Greg, mais la jeune femme se rendit compte que la terreur était toujours là. Bien cachée au fond d’elle. Elle ne la quitterait probablement jamais…
Comment cela pouvait-il être le cas quand celui qui partage votre vie vous confond avec le punching-ball de la salle de sport ? Plus jamais un homme ne la toucherait, se promit Éva en serrant les dents, retenant les larmes qui voulaient couler sur ses joues. Elle ne devait pas craquer, pas maintenant.
Elle remit ses idées en ordre et se dirigea droit vers un agent de la SNCF qu’elle repéra grâce à son gilet rouge écarlate. Peut-être pourrait-il lui indiquer un logement non loin ? Elle s’approcha de lui, le sourire aux lèvres, masquant ses pensées lugubres. L’individu discutait tranquillement avec une de ses collègues féminines.
Éva toussa pour attirer leurs attentions, s’excusa de les déranger et leur demanda les infos dont elle avait besoin. Elle se rendit compte alors qu’elle s’était adressée tout le long de la conversation à la femme. Elle ignora royalement l’autre employé, le gardant tout de même dans son champ de vision. Serait-ce ceci sa vie désormais ? Se retrouverait-elle incapable de parler avec un homme sans le craindre ?
Puisque la journée touchait à sa fin, on conseilla à Éva de prendre une chambre dans l’hôtel juste à côté de la gare, mais de n’y passer qu’une nuit, car cela coûtait assez cher.
— Demain, quand vous aurez un peu plus de temps, rendez-vous à cet endroit, lui dit la dame au gilet rouge en lui écrivant un nom sur un papier. C’est à une demi-heure de métro d’ici, mais croyez-moi, les tarifs y sont beaucoup plus abordables. Et c’est dans un quartier sympa.
— Merci.
Éva les salua d’un signe de tête et rangea précieusement la feuille dans son sac avant de chercher la sortie du bâtiment. Elle avait toujours su se débrouiller, mais là, assiégée par un flot continu de voyageurs, la panique commença à l’envahir.
Qu’allait-elle faire ?
Elle ne connaissait personne à Paris, n’avait ni toit ni boulot. Fatiguée d’avoir passé la journée dans le train, Éva sentit la déprime pointer son nez. Elle était seule d’accord, mais mieux valait ça à la vie qu’elle venait de quitter, non ?
Gardant cela à l’esprit, elle abandonna la gare à proprement parler et prit la direction recommandée par l’employée de la SNCF. D’après ses propos, elle avait juste quelques minutes de marche avant d’arriver sur le boulevard Diderot où se trouvait son hôtel.
Une fois sur place, elle repéra facilement le Terminus qui l’abriterait pour la nuit qui tombait. Avec son nom en lettres lumineuses sur la façade du bâtiment, il lui aurait été dur de le louper !
Éva poussa les doubles portes et fut immédiatement accueillie par un univers chaleureux aux teintes ocre jaune. Elle se rendit au comptoir en bois sombre et patienta pendant que la réceptionniste terminait sa réservation par téléphone.
— Excusez-moi pour l’attente, lui dit-elle une fois qu’elle eut raccroché. Que puis-je pour vous ?
— J’aimerais une chambre s’il vous plaît.
— Bien sûr. Combien de temps durera votre séjour ?
— Juste ce soir.
— Je regarde ce que nous avons de disponible.
La jeune femme se tourna vers son ordinateur et pianota dessus durant quelques minutes en fronçant parfois les sourcils.
— Ah la voici ! s’exclama-t-elle, ravie. Je savais bien qu’il m’en restait une. Une chambre simple avec douche a été annulée il y a peu, c’est la seule que nous ayons avec le standing de base. Ensuite on passe dans une catégorie, disons plus… raffinée.
— La simple sera parfaite, merci beaucoup.
— Dans ce cas, elle est à vous, répliqua l’employée avec un grand sourire sympathique. Prendrez-vous le petit-déjeuner avec nous demain matin ?
— Oui.
— Et voilà, c’est enregistré. Il me faudrait vos noms et prénoms, s’il vous plaît, pour valider la

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