L héritier du Dalaras
258 pages
Français

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L'héritier du Dalaras , livre ebook

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Description

« Abritée dans l’ombre d’une impasse, Aléane épiait le moindre bruissement d’air. L’épée sortie de son fourreau, serrée contre son corps, elle s’apprêtait à faire face... »


Les légions de l’empereur Arthas avaient attaqué Nirader, petite ville frontalière sans prétention, où était cependant dissimulé un trésor au pouvoir infini.


Pour protéger cet objet sacré, Aléane ne pouvait s’appuyer que sur son courage et la magie. Depuis toujours, elle s’était entrainée pour affronter le pire et aujourd’hui elle était prête à tous les sacrifices. Ni peur ni doute n’effleuraient son âme.
Mais c’était sans compter sur cet inconnu farouchement rationnel que le destin avait décidé de mettre sur sa route... et qui venait de lui sauver la vie...



« — C’est sans doute cela être un héros, savoir renoncer à tout, jusqu’à l’amour même.


— À moins, au contraire, que ce ne soit avoir la force de ne renoncer à rien, pas même à ses sentiments.


— Ne vous y trompez pas, si l’adversité et la guerre fabriquent les grands hommes, c’est seulement la hauteur de leurs sacrifices qui les détermine. Les héros meurent au combat !


— Peut-être... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 novembre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782819106418
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L.R. ROY


L’Héritier du Dalaras
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2020 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
« Je crois que pour faire une œuvre littéraire, il faut tout simplement rêver sa vie, un rêve où la mémoire et l’imagination se confondent. » Patrick Modiano


Parce que la vie doit être un rêve, il faut toujours repousser les limites de notre imagination.
Créer, écrire, raconter pour que jamais les rêves ne cessent... un parcours exaltant et exigeant.
Mais surtout une incroyable aventure humaine. Merci à tous ceux qui m’ont soutenu, aidé, accompagné. Sans vous, cette histoire n’aurait pas pu exister pour d’autres que moi...
À mes enfants, grâce à qui jamais je ne cesserai de rêver la vie...
Tables des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 1
Quelque part à Nirader

L’aube se levait à peine. Abritée dans l’ombre d’une impasse, Aléane épiait le moindre bruissement d’air. L’épée sortie de son fourreau, serrée contre son corps, elle s’apprêtait à faire face…
Un instant, elle se demanda pourquoi ils en étaient arrivés là. Comment pouvait-on ne pas avoir tiré les leçons du passé ? Était-ce possible ? La troisième ère devait être celle de la sagesse, mais déjà les tambours de guerre résonnaient. Leur musique inaltérable semblait avoir traversé les âges. Depuis la fin des hostilités, cinq générations s’étaient succédé, mais elles n’avaient pas suffi à tout effacer. De lourdes blessures subsistaient dans les cœurs et la haine continuait de se propager, comme portée par le vent…
Seule la douleur savait creuser des sillons plus profonds que la mémoire.
La brise flirtait avec les cheveux d’Aléane, amenant une odeur de sang et de feu mêlés. Ses doigts se serrèrent encore plus sur son arme. L’ennemi approchait... Son souffle se coupa et elle jaillit de l’ombre. Jusque-là, les quatre assaillants qui patrouillaient dans le secteur avaient rencontré assez peu d’opposition. Leur vigilance érodée par le calme des dernières heures les rendait vulnérables. Ce fut fatal au premier. Le cou largement entaillé, il s’écroula sans un cri.
Surprise dans son sommeil, la petite ville frontalière n’avait pas pu organiser ses défenses et seuls quelques quartiers n’étaient pas encore tombés. Les combats les plus âpres s’étaient déroulés en début de nuit, aux alentours de la garnison et sur les hauteurs. Là-bas, près du temple, l’ennemi avait rencontré une résistance acharnée. Chaque ruelle l’entourant avait dû être conquise par les armes. C’était uniquement la très nette supériorité numérique des agresseurs qui leur avait permis d’avancer. Puis, par la force des choses, avec l’arrivée du jour, une sorte d’accalmie placide s’était abattue sur la ville.
Brisant ce hasardeux répit, les lames s’entrechoquèrent dans la pénombre. Aléane tentait de faire reculer les trois adversaires qui se dressaient encore devant elle, mais la lutte était inégale. Elle para un coup à la tête que le plus grand d’entre eux lui destinait, puis esquiva de justesse une épée. La pointe frôla sa hanche et se ficha dans la terre. Le bras de la jeune femme se leva presque aussitôt pour atteindre le poitrail du plus proche. Voyant son arme frapper dans le vide, elle se propulsa au sol, près du premier hasgorn tombé. Sa main libre saisit le glaive abandonné par le guerrier et elle se releva, les deux épées à hauteur de visage : elle n’avait pas l’intention de fuir. Un instant les protagonistes se jaugèrent, puis le combat reprit. Férocement, les trois envahisseurs se jetèrent sur la jeune femme et le fer résonna à nouveau. Au prix d’une grande dépense d’énergie, Aléane réussit à les repousser et à contre-attaquer. La rage avec laquelle elle s’abattit sur ses ennemis était presque inhumaine. Bousculé, l’un d’eux trébucha, un pied entravé par l’arête d’un caniveau. Le temps de se rétablir, son regard changea, une lueur sombre s’en dégageait. Instinctivement, ses doigts se posèrent sur son abdomen, du sang rougissait déjà ses habits. La seconde suivante, ses genoux heurtèrent lourdement la chaussée, soulevant un léger voile de poussière ; il était aux portes de la mort.
Aléane sentait son pouls battre beaucoup trop fort contre ses tempes. Les heures de combat de la nuit l’avaient harassée et son corps lui paraissait plus lourd qu’il ne l’avait jamais été. De larges gouttes de sueur s’écoulaient sur son front noirci par la poussière. Incapable de maintenir l’effort de l’offensive, elle campa solidement ses pieds dans le sol et se mit en garde quand, tout à coup, un cri traversa l’obscurité. La jeune femme ne réalisa pas ce qui se passait, elle distingua juste le scintillement d’une lame.
La soudaineté de l’attaque ne permit pas aux assaillants de réagir. Le plus en arrière des deux s’effondra sur les pavés, transpercé de part en part. La situation s’inversait étrangement. Celui encore debout ne semblait plus aussi sûr de vouloir continuer. Son regard commença à s’évader sur les bords de la ruelle. Acculé, il cherchait clairement une échappatoire, mais Aléane ne lui en laissa pas le temps. Saisissant ce moment d’incertitude, elle frappa à deux reprises.
Le souffle court, les deux survivants se considérèrent pour la première fois. Un silence relatif s’imposa, comme s’il émanait des cadavres… Après plusieurs secondes à s’observer, la jeune femme balaya des yeux les alentours. Apparemment, personne ne les avait vus.
–– Il faut se mettre à l’abri. Vite !
Sans attendre, elle s’élança vers une zone plus sombre. De là partait une petite allée où elle s’engouffra sans hésitation et se plaqua contre le mur nord. L’homme qui était intervenu déboula à son tour dans le passage et la rejoignit. L’oreille aux aguets, ils tentaient toujours de reprendre leur respiration. Le jour était presque levé. S’ils voulaient sortir de là, en vie et libres, il leur fallait faire vite.
–– Connaissez-vous cette ville ? demanda-t-il, l’air inquiet.
Aléane n’eut pas le temps de répondre qu’un violent grondement retentit au sud-est de la cité.
–– Qu’est-ce ? reprit l’homme, visiblement surpris.
Aléane se rapprocha de la ruelle ; elle devait en être certaine. Sa tête se pencha avec prudence. Trop d’ennemis sillonnaient les faubourgs pour prendre le moindre risque… Tout paraissait désert, étonnamment calme. Le grondement venait d’ailleurs. Rapidement, son regard se porta un peu plus en retrait, sur les hauteurs de la ville… L’espace d’une seconde, elle avait espéré se tromper, mais ses yeux confirmèrent ce qu’elle savait déjà… Sans un bruit, la gorge serrée, elle revint vers son compagnon de l’instant.
–– Les vibrations que vous sentez dans votre ventre, expliqua-t-elle sur le ton de l’évidence, sont le fruit de la magie libérée.
–– Maudite magie ! grommela l’homme.
–– Ne dites pas ça. Elle est aussi dans notre camp.
–– J’ai appris à m’en méfier… Quoi qu’il en soit, il ne faut pas rester là. De quel côté devons-nous aller ?
–– Continuez ce chemin droit devant vous. Au croisement, après une sorte de grande auberge aux teintes rouges, prenez sur la gauche. Faites attention aux patrouilles ; les éviter ne sera pas chose simple. Adieu ! Le temple des anciens n’est pas encore tombé. Je dois les aider !
–– Par là-bas ? Vous êtes folle, c’est courir à votre perte !
Sa main venait de saisir le bras de la jeune femme. La fureur embrasa les yeux d’Aléane. Les nerfs à vif, elle ne contrôlait plus aussi bien ses émotions.
–– Lâchez-moi, je dois y aller ! lança-t-elle durement.
Les doigts se resserrent sur son bras. Il ne la laisserait pas se jeter inutilement dans la gueule du loup.
–– Nous n’avons pas survécu à cette nuit pour mourir maintenant. Retourner là-bas serait de la folie. Je vous en conjure, écoutez-moi.
La réponse d’Aléane fut aussi brève que claire. L’une de ses lames s’était posée sur la gorge de son compatriote, le menaçant.
–– Je n’hésiterai pas.
Le silence morne de la rue les atteignit à leur tour. Seul le regard de l’homme s’était fait plus profond. Ils se dévisagèrent ainsi un moment, puis il reprit, la voix vibrante d’intensité.
–– Je ne sais pourquoi, mais depuis le début de la nuit, des centaines d’assaillants affluent sur les hauteurs. C’est ce qui m’a poussé dans cette direction et il m’a fallu plusieurs heures pour me frayer un chemin jusqu’ici. J’ignore ce qu’il y a là-bas de si important, mais la raison nous dicte de fuir tant que nous le pouvons encore.
Sa main desserra son emprise et relâcha doucement le bras d’Aléane.
–– Votre raison n’est pas la mienne !
L’homme n’eut pas le loisir de répondre. Libérée, Aléane se retourna et plongea dans la ruelle. Elle devait faire vite, le temps était compté. Après quelques enjambées, elle se débarrassa d’une de ses épées et continua de plus belle. Le buste légèrement en avant, ses bottes frappaient les pavés à un rythme effréné.
Resté dans l’allée, l’homme n’en revenait pas d’une telle inconscience, et même si la bravoure d’Aléane l’éblouissait, il

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